Le wallon une langue – Introduction

LI WALON, ONE LANGUE

Le wallon, une langue

Grammaire contrastive wallon-français

INTRODWÎJADJE – Introduction

Roger et Johan Viroux

0.1   Origine du wallon

Tout d’abord, qu’ est-ce que le wallon ? Le latin du ‘peuple de Rome’, que les soldats romains parlaient, a été imposé par l’armée et l’administration d’occupation romaines et a remplacé les langages des pays qu’ils ont occupés, partout où des garnisons nombreuses ont séjourné longtemps.

Le latin a donc éliminé la langue que les Belges parlaient.  Nos ancêtres ont adopté cette langue en la modifiant.

0.1.1   Pourquoi l’ont-ils adoptée ?

Parce qu’elle leur était imposée, mais aussi parce qu’elle était le véhicule d’une civilisation plus poussée, plus raffinée que la leur, et qu’elle leur faisait connaître des objets dont ils ne soupçonnaient pas l’existence et pour lesquels ils n’avaient pas de mots prêts, de même que nous apprenons, de notre temps, les noms anglais de certaines choses en faisant leur connaissance.  Ce n’est que par la suite qu’on essaie de leur trouver une traduction, d’ailleurs souvent maladroite.

0.1.2   Pourquoi l’ont-ils modifiée ?

Certains ont été en contact habituel avec les Romains (les collaborateurs) car César et ses successeurs ont eu les leurs, comme Bonaparte et Hitler. Il faut noter ici que l’occupation romaine a duré 600 ans, alors que l’occupation française a duré 20 ans et l’occupation allemande 4 ans.

Tout ceci doit de plus être considéré mutatis mutandis, l’occupation romaine semblant avoir été moins contraignante que les autres. Alors que certains avaient des contacts fréquents avec l’occupant (ceux qui  habitaient les villes de garnison), d’autres ne l’étaient que rarement (ceux qui habitaient les petits villages éloignés). Ils ont imité ce qu’ils entendaient en employant leur propre base d’articulation, qui devait être très différente de celle des Romains et ils ont transmis leur imitation.  Ce latin a été influencé par ces langages au point de vue de la prononciation, de la construction de la phrase et  des expressions, et plus tard, quand Rome a été séparée par les guerres de tous les pays qu’elle avait conquis, ont subsisté 9 langues dérivées du latin:

1.   le portugais ;

2.   l’espagnol, c.-à-d. le dialecte de Madrid : el castellano ;

3.   le catalan parlé en Catalogne (Espagne), dans le Roussillon et dans la république d’Andorre, sans oublier les Baléares ;

4.   l’occitan, parlé dans le sud de la France, qui se divise en 6 dialectes: 1’auvergnat, le gascon, le languedocien, le limousin, le provençal, le  quercinol et le rouergat, et au Val d’Aoste (franco-provençal) ;

5.   le français: un de ses dialectes, l’île-de-francien, de la région de Paris, a pris le pas sur les autres : bourguignon, champenois, franc-comtois, lorrain, normand, picard, etc.

La région de Tournai-Ath parle le rouchi, une variété du picard, dialecte français. La région de Mouscron – Comines, faisant partie du Hainaut, est  bilingue picard-néerlandais.

La région de Virton parle le gaumais, une variété du lorrain, dialecte français.

7.   Le romanche parlé dans le sud-est de la Suisse et dans une petite région italienne avoisinante. Le romanche est partagé en 4 dialectes: ladin, surmiran, sursilvan et sutsilvan, parlé par 50.000 personnes, et il est enseigné. Il est la 4e langue nationale suisse depuis 1938.

8.   L’italien: c’est le dialecte de Rome et de la Toscana (au nord de Rome) qui est devenu l’italien littéraire.

9.   Le roumain.

10.   Le wallon

0.1.3   Le wallon ?

Le wallon est divisé en 4 dialectes, l’est-wallon, le centre-wallon, l’ouest-wallon et le sud-wallon, mais quelle est l’aire géographique du wallon?

Grosso modo, celui de l’est couvre la province de Liège (hormis les Cantons de l’Est ou Ostkantone (partie germanophone) et la zone située entre les Fourons et cette région) et le nord de la province du Luxembourg ; celui du centre la province de Namur, l’est et le centre du Brabant wallon; celui de 1’ouest (le Hainaut et 1’ouest du Brabant wallon) et celui du sud le centre et le sud de la province du Luxembourg (hormis la Gaume et l’Arelerland (Pays d’Arlon)). On parle également wallon dans les 18 communes de la Botte de Givet (jusqu’à Revin inclus)[1] .

N.B. Dans les 19 communes de l’agglomération bruxelloise, la langue originelle est le néerlandais. [2]

Donc le wallon vient directement du latin. Vu sa situation géographique, il a été fortement influencé par les langues germaniques, surtout par le néerlandais – auquel il a rendu un peu – comme le romanche en Suisse par l’allemand et le roumain par les langues slaves.

En wallon, aucun dialecte n’a dominé les autres.  Le cas est le même pour le catalan, l’occitan et le romanche (langues romanes), le breton (langue celtique), le basque et le frison (langue germanique)[3]

Louis Remacle, professeur émérite de l’U.L.G. fait remonter la naissance du wallon en tant qu’ensemble linguistique individua1isé au 13e siècle : « A l’égard du français central, du picard (rouchi) et du lorrain (gaumais), le dialecte wallon était nettement et définitivement individualisé dès 1200 ou le début du 13e siècle; il l’était naturellement plus encore en 1250 et en 1300 . Et je rappelle (…) que je parle ici, non pas de la scripta de Wallonie, mais du dialecte oral, descendant direct du latin et ascendant direct de nos patois (sic) actuels . » (Lejeune, Stiennon,1977,100)[4]

En ce qui concerne la scripta, le philologue Charles Josserand cite : « Le dialecte d’Ile-de-France est introduit de façon certaine au commencement du XIIIe siècle, d’une part sous la forme d’oeuvres littéraires moralisantes, d’autre part dans des documents administratifs.  Les plus anciens de ces documents datent de 1194 (Chièvres), 1222 (Mons), 1223 (Liège), 1240 (Namur).  La langue de ces documents, baptisée scripta est, en fait, du français légèrement teinté de dialectismes. »

Suivant Léopold Génicot, professeur à l’UCL, « dès le XIe siècle, la Geste des Abbés de Saint-Trond /Gesta Abbatum Trudonensium/ avait évoqué la wallonica lingua.  Entre 1466 et1477, Jean de Haynin avait opposé les Vallons aux Tiesons ». « Mais ce n’est qu’en 1842 que Joseph Grandgagnage créa le mot Wallonie et en 1845 que son neveu Charles entama le Dictionnaire étymologique de la langue wallonne. » (1986, 204/207)

Au 16e siècle (1510-1511), Jehan Lemaire des Belges, dans son « Illustration de Gaule » écrivit :

« Et ceu-cy parlent le vieil langage gallique que nous appelons VUALON ou ROMMAND.

Et de ladite langue VUALONE ou ROMMANDE, nous en usons en notre Gaule Belgique cestadire en HAYNAU, CAMBRESIS, ARTOIS, NAMUR, LIEGE, LORRAINE, ARDENNE et le ROMMAN BRABANT. »

0.1.4   Français contre wallon : un génocide culturel

Dès le Moyen Age, les dirigeants de notre pays n’eurent de cesse d’éradiquer les langues de leurs sujets afin de mieux asseoir leur autorité, à l’exemple de la France où, en plus des dialectes du français, Paris a tenté d’éliminer le basque, le catalan, l’occitan et le wallon de la Botte de Givet, le flamand, l’alsacien et le frankisch lorrain, l’italien de la région de Nice, sans oublier le corse.                 L’Unesco, bien plus tard, appellera cette politique de l’impérialisme linguistique ou, si on préfère, du génocide culturel.

On a d’ailleurs retrouvé cette situation ailleurs. La langue est devenue en France le dialecte de Paris et environs, parlé par la cour de Versailles; le King’s English est le dialecte de Londres, où le roi s’était fixé (Westminster), et du royaume de Mercia, dont Londres était la capitale ; l’espagnol est le dialecte de Madrid et alentours : un habitant de Madrid ne dit pas “Hablo el español”, mais “Hablo el castellano”.

Par contre, d’autres langues en Europe se sont unifiées de façon démocratique. En néerlandais, l’Algemeen Beschaafd est sorti de la Statenbijbel (1625), la Bible dont les Etats-Généraux de Hollande avaient organisé et payé la traduction.  Des spécialistes s’exprimant chacun dans leur dialecte participèrent à la réalisation de cet ouvrage monumental en mettant en avant les formes les plus communes à chaque dialecte.[5]

D’autres langues n’ont pas eu l’occasion de s’unifier ou d’être confrontées au problème de traduire des concepts abstraits, scientifiques ou techniques pour les employer dans des textes écrits administratifs, judiciaires, scolaires ou simplement épistolaires, parce qu’une autre langue a été imposée rapidement dans leur aire de diffusion et s’est emparée du domaine écrit.

Personne au monde ne peut dire comment le wallon s’en serait tiré s’il avait eu à résoudre ce problème.  Probablement pas plus mal que le français, qui s’est contenté presque toujours d’emprunter : par exemple à « eau » correspondent « aqueux » et « hydraulique »; à « cheval », « équestre » et « hippique »; et autre « odontologue, polyglotte, cuniculiculture » !

S’il avait été confronté au problème, le wallon l’aurait résolu et aurait très probablement formé une koïnê se ralliant à un dialecte devenu moyen de communication commun, comme le tchèque, l’indonésien, par exemple, l’ont fait.

N’ayant pas été dans cette situation, il a toujours quatre dialectes.  C’est aussi le cas du frison (langue germanique), qui en a deux : « Stadsfries » et « Plattelandsfries » (et on l’enseigne, mais c’est aux Pays-Bas), du breton (langue celtique, qui comporte deux dialectes, celui de l’Armor et celui de l’Argoat), du romanche (langue romane), etc.

0.2 Le wallon est-il une langue ?

0.2.1   Rapprochement entre les termes « wallon » et « langue »

 

Ce rapprochement n’est pas nouveau. Déjà au 19e siècle, le linguiste namurois Charles Grandgagnage publiait un ouvrage intitulé « Dictionnaire étymologique de la langue wallonne »” (1843).[6] Un peu plus tard, en 1857, H. Chavée, dans : « Français et wallon, parallèle linguistique, Préface V-VI, 1857 » déclarait :

«  Tel est le point de vue (“ orthographe d’après étymologie ”) auquel je me suis placé pour formuler les quelques règles qui me semblent suffire à l’écriture orthographique de la langue wallonne. »

Plus tard, A. Maréchal, dans son « Discours sur la langue et la littérature wallonnes », 4/8/89, (in: 60e R.N., Lès Rèlîs Namurwès, 22/2/69) parlera en ces termes : « Cette langue est si souple et si franche d’allure … » [7]

Enfin, le philologue Jules FELLER (Notes de philologie wallonne, p.8, 1912) concluera ses analyses scientifiques en disant :

« L’ ensemble des dialectes wallons forme une unité linguistique d’ un ordre supérieur . On peut convenir d’appeler cette unité langue wallonne ou wallon . »[8]

Notons dans ce contexte que le wallon ressemble à bien d’autres langues, voire la plupart des langues dans le monde.  Les autres langues ne sont pas aussi uniformisées qu’on le croit généralement. Ainsi, dans certaines comme l’anglais, l’espagnol, l’italien, le français, où un des dialectes a dominé les autres, puis les a recouverts, il existe toujours des différences régionales, des dialectes. Le wallon, lui, est composé de dialectes dont aucun n’a recouvert les autres.[9]

0.2.2   Comparatisme linguistique / Interlinguistique

Seul le comparatisme peut nous aider à approcher de manière objective le concept de langue et de voir si le wallon est une langue ou non.

Ainsi, en matière de linguistique contrastive, on peut sérieusement se demander si les différences entre le néerlandais et l’allemand, l’ italien et le français, l’ espagnol et le portugais, le danois et le norvégien, …, sont plus importantes que celles entre le wallon et le français.  Selon Guy Jucquois, professeur d’anthropologie à l’ U.C.L., « le dialecte (sic) wallon est beaucoup plus éloigné de la langue française que ne l’ est la langue macédonienne, si du moins on admet son existence comme telle, de la langue bulgare . » (In: Introduction à la linguistique différentielle, TI, 1976, p.53) Enfin, c’est une erreur de dire que le wallon est au français ce que le flamand est au néerlandais .

Comme probablement la plupart des langues du monde[10], le wallon se compose donc de dialectes. Pris ensemble, ils se distinguent des langues avoisinantes et de leurs dialectes respectifs. La question est dès lors de savoir combien de différences il existe au niveau syntaxique, le point le plus important dans une étude comparative, entre le wallon et le français, le néerlandais, l’ allemand et le luxembourgeois ?

0.2.3   Langue : définition(s)

Définition du mot langue: une approche minimale

Avant d’ envisager cette question, il est essentiel de définir le terme « langue » . Ses acceptions, nombreuses,  contiennent des éléments externes qui relèvent de la biologie, de la psychologie, de la sociologie, …, et/ou internes, purement linguistiques (phonologiques morphologiques, syntaxiques et sémantiques ).

Considérons quelques-unes de ces définitions :

– (Larousse) « Ensemble des unités du langage parlé ou écrit propre à une communauté: la langue anglaise . »

– (Booij, G.E., Lexicon van de taalwetenschap,1979, p.124)

« Bij De Saussure : het taalsysteem zoals dat het gemeenschappelijk bezit is van een taalgemeenschap en daardoor bij elk lid van die gemeenschap tot uitdrukking komt . Bij Chomsky. meer een individueel psychisch gegeven : het is een generatief regelsysteem en niet zozeer een inventaris van taalelementen . »

– (Van den Toorn, M.C., Nederlandse taalkunde, 1975, p.11)

« Onder taal kunnen we verstaan: een samenhangend geheel van middelen die in de vorm van vrijwillige voortgebrachte geluiden de mens dienen om zich te verstaan met een medemens  (eventueel met een dier) . Daarbij onderscheiden we twee kanten aan taal: een waarneembare kant, de hoorbare (door de menselijke spraakorganen voortgebracht), … en een niet- waarneembare kant, de betekenis van taa1uitingen . »

– (Marina Yaguello, Alice au pays du langage, Seuil, 1981, p.40)

« Toutes les langues possèdent une double articulation en unités de sens (mots ou  morphèmes) et en unités phoniques (voyelles et consonnes).Toutes constituent des systèmes dont les unités se définissent par rapport à l’ensemble du système organisé par sa structure. (…) Toutes sont structurées à trois niveaux : celui du son, celui de l’agencement grammatical, celui du sens. »

Le Larousse et De Saussure font émerger les caractéristiques sociales et linguistiques de la langue ; Chomsky utilise le terme de psychologie pour définir la langue tandis que Van den Toorn introduit une explication biologique et mentionne l’aspect social de la communication. Enfin, Yaguello y parle en terme d’universaux..

Remarquez chaque fois qu’ aucune de ces définitions n’ est complète. En sont exclues les langues créées artificiellement comme l’esperanto, l’ ido et le volapük qui ne sont pas uti1isées par une communauté . Même la définition donnée par Yaguello ne précise pas sur quels points les structures d’une langue se distinguent d’une autre .

Seule la linguistique, débarrassée de l’apport des autres domaines des sciences de l’homme,  peut nous permettre d’obtenir une définition précise et générale car elle se borne à  « fournir du langage une description qui tend à mettre en évidence des propriétés irréductibles aux autres manifestations du comportement humain . » (Richelle, 1976, 119)

Autrement dit, les éléments linguistiques semblent suffire pour définir le mot  « langue » . Une langue sera un ensemble de phonèmes, de morphèmes et de syntagmes, distinct d’un autre ensemble du même type, d’ une autre langue . Mais combien faut-il de différences pour caractériser 2 langues ? Cette question est notamment étudiée par la lexicostatistique chère à Swadesh . On sait donc que la comparaison des vocabulaires communs à 2 parlers contemporains permet de mesurer leur proximité . Selon lui, « on pourrait estimer qu’avec entre 100 et 81 % de vocabulaire apparenté (« cognats »), on aurait affaire à 2 parlers d’ une même 1angue; 80 à 30 % de « cognats » révèleraient l’ appartenance de 2 langues à une même famille; entre 30 et 12 % à une même « souche » ou « stock » linguistique; une proportion moindre permettrait de déceler une communauté de « phyllum »: 12 à 4 % de « microphyllum »,  4 à 1 % de « mésophyllum», et moins de 1 % de « macrophyllum » … » (Breton, 1976, 9).

Swadesh traite uniquement de la différenciation sémantique . Il faut toutefois aussi traiter la syntaxe, le niveau le plus significatif pour l’étude comparative. Viennent ensuite la morphologie qui porte uniquement sur les mots et la phonologie sur la langue orale (l’orthographe, la transcription des phonèmes, porte sur la langue écrite ). Ajoutons qu’ il semble impossible scientifiquement de déterminer avec précision à partir de combien de différences on peut parler d’ une langue, si ce n’est de manière arbitraire (voir l’ exemple de Swadesh) .

Diverses études ont jusqu’à présent tenté de dénombrer le nombre de « langues » dans le monde.  Chaque fois, les chercheurs butaient sur la définition des mots « langue » et « dialecte ».

Exemple : “Les linguistes français et américains ont identifié quelque 2796 idiomes en usage dans le monde, à l’ exclusion des dialectes mineurs (sic) . Bien que l’ on discute encore de ce qui constitue exactement une langue, on peut, sans risque d’ erreur, admettre qu’ il en existe au total près de 3000. dont 149 sont parlées par 1.000.000 de personnes ou davantage.” (Anderson, 1975)

N.d.l.r.: Le wallon pourrait alors bien se trouver parmi ces 149 langues mais quels critères utilise-t-on pour déterminer un locuteur ?.

0.2.4   Langue, dialecte, parler et « patois »

Généralités

Comme dans d’autres domaines scientifiques, il semble qu’il faille raisonner en terme comparatiste.  Une langue serait alors « un moyen de communication au moins oral d’ idées et de concepts, qu’un groupe de gens a créé et sur lequel s’ accorde une communauté , qui se distingue suffisamment d’ une autre langue, c-à-d. un autre moyen de communication ayant le même but » (R. Viroux).  Un dialecte sera considéré comme une variété de la « langue ».

Le terme « patois », quant à lui, s’oppose au terme scientifique « parler » :

« Patois: terme péjoratif français pour désigner les-langues-qui-ne-peuvent-être-des-langues-puisque-la-langue-c’-est-le-français . Les linguistes ne connaissent que langues et dialectes . » (Larzac,1972,201) Un parler sera une variété locale d’un dialecte.

Langue – dialecte – parler

 Une langue est divisée en dialectes.

Pour le linguiste, il n’existe pas de dialectes sans langues. Mais cette définition relative des termes langue et dialecte n’a jamais pu s’imposer contre la définition du sens commun, essentiellement péjorative. (Calvet,1981,113)

Pour Charles Camproux, professeur à l’ Université de Montpellier III, il n’ existe point de critère précis et unique qui puisse permettre de cerner exactement la différence entre dialecte roman et langue romane, puisqu’ une langue peut être déterminée à la fois par des critères proprement linguistiques mais aussi par des éléments d’ordre différent: facteurs historiques, politiques, culturels, littéraires . Il est indéniable, cependant, qu’il existe des langues romanes, chacune étant définie par un faisceau de caractères qui lui sont propres, mais, si l’on vou1ait s’en tenir à un strict point de vue linguistique, il n’existerait que des dialectes romans, diversement bien ou mal traités par des hommes qui les parlent ou les ont parlés . En termes strictement linguistiques, le dialecte est la variété d’une langue. (Camproux,1979,76)

Un dialecte est divisé en parlers.

Plusieurs linguistes ont des vues concordantes sur le sujet. Tout d’abord, Meillet va constater qu’à l’intérieur d’un groupe linguistique étendu, on constate, en général, que « certains parlers offrent des traits communs et que les sujets parlants de certaines régions ont le sentiment d’appartenir à un même sous-groupe; en pareil cas, on dit que ces parlers font partie d’un même dialecte ». (Meillet,113,1938) Philippe Wolff ensuite : « Scientifiquement, il n’y a pas de dialectes, il n’y a que des caractères dialectaux. ». (Wolff,1979,25)

Le terme « patois », chargé d’ une connotation péjorative est impropre à une considération rationnelle des faits linguistiques . Ce n’est pas le cas du dialecte qui, selon Ph. Wolff,  est « un ensemble de parlers qui, sans être  identiques les uns aux autres, présentent des particularités  communes et un air général de ressemblance ». (Wolff,1979,26)  La différence semble ainsi définie entre le dialecte et le parler .

 

Langue – dialecte – « patois »

Il existe une confusion fréquente entre ces termes. Et le dernier n’est pas dénué d’une forme de racisme.

Il suffit de consulter le  « Lexique de la terminologie linguistique » de J. Marouzeau, où les  patois désignent « des parlers locaux employés par une population de civilisation inférieure à celle que représente la langue commune environnante d’où l’ acception légèrement péjorative que prend le mot dans l’ usage courant. » (Guiraud,1971)

Heureusement, la linguistique moderne remettra les pendules à l’heure…mais le mal était fait. « Toute tentative de la part des spécialistes pour employer des termes comme patois, brogue, platt, bable, … sans les définir préalablement, risque d’être vouée à l’échec car ce ne sont en fait que des désignations fort peu spécifiques que les non-spécialistes emploient avec une nuance de mépris pour parler d’une variété de langue qu’ils ne jugent pas socialement acceptable. »  « Des désignations comme dialectes, langue populaire, parler, argot, ou bien encore langue littéraire, savante, de culture, de civilisation, bon usage, langue commune, etc., sont elles aussi, fort peu spécifiques. … » (Martinet,1969,134)

« On porte sur les variétés linguistiques des jugements de valeur qui sont en réalité uniquement motivés par l’apparition de ces variétés dans tel ou tel contexte extralinguistique, qu’il soit géographique ou social.  Il serait donc scientifiquement utile de pouvoir disposer d’une terminologie permettant de dissocier la varité linguistique de son affectation fonctionnelle et des jugements de valeur qui sont attachés à celle-ci. » (Garmadi,1981, 28-29)

 

L’appellation « langue régionale » : une marginalisation

Proche de l’ analyse faite par Ph. Wolff (1970,100) : « La tendance primitive de l’ homme est sans doute d’ estimer qu’il n’ existe qu’une vraie langue: la sienne » , la position généralement admise dans le monde  francophone vis-à-vis du breton de l’occitan, du basque, du catalan,… est la suivante :

« Autrefois, on disait les patois: ce français était alors une  langue impériale, triomphante, quasi universelle, et normalisée  jusque dans ses caprices . Dès lors, on a dit: langues régionale ce qui était une manière à la fois de les reconnaître et de les marginaliser . » (In: Langues dominantes, langues dominées, 1982).

 

Le wallon : une langue polynomique

Le wallon, composé de dialectes, correspond au concept proposé au Congrès des romanistes d’Aix-en-Provence  en 1983: une « langue dont l’unité est abstraite et résulte d’un mouvement dialectique et non de l’ossification d’une norme unique, et dont l’existence est fondée sur la décision massive de ceux qui la parlent de lui donner un nom particulier et de la déclarer autonome des autres langues reconnues. » (in: Europa Ethnica, 1/90, 45)

En résumé, les différences entre les langues seront principalement d’ordre syntaxique, celles entre les dialectes d’ ordre morphologique et celles entre les parlers d’ordre phonologique .

A présent, nous pouvons dresser un tableau hiérarchique des ensembles linguistiques .

 

GROUPE DE LANGUES

LANGUES

DIALECTES

PARLERS

 

Pour déterminer comparativement les langues, il faudra tenir compte de la dimension temporelle dont dépendent les éléments linguistiques . L’étude comparative peut être diachronique ou synchronique . Dans le premier cas, c’est le caractère dynamique, évolutif des langues qui est étudié, dans le deuxième, l’étude concerne un certain moment dans le temps, on tente le plus possible d’approcher les langues de manière statique.

0.2.5   Le wallon, langue romane

L’enjeu de considérer le wallon comme une langue

Répondre positivement à une telle question déclenche immédiatement une série d’autres questions embarrassantes : cette langue est-elle reconnue, enseignée, défendue, illustrée, et comment ? Le linguiste imprudent aurait alors maille à partir avec la classe politique qui, depuis 1830, a misé sur une Belgique francophone.

Répondre négativement n’est pas plus commode. C’est pourtant la position de la plupart des linguistes paradoxalement chargés d’étudier les richesses linguistiques et accusés de justifier la politique d’assimilation qui fera disparaître ces richesses.

Car qualifier un parler (et un écrit) de dialecte, c’est l’assassiner. Les dialectes sont autant méprisés par les puristes bruxellois que par leurs confrères parisiens (mais l’argot – qui n’est à tout prendre que le dialecte parisien moderne – a droit de cité dans tous les média… L’Histoire repasse le plat.) Ce dénigrement des dialectes, issu de l’obsession égalitaire des jacobins, s’est maintenant répandu dans la population, même « dialectisante ».

Pour beaucoup de Wallons, pourtant, le wallon est bien une langue. Qui n’est pas seulement parlée (par la plupart des Wallons, à côté du français) mais enseignée, chantée, éditée. Théâtre et poésie l’ont illustrée jusqu’à nos jours. Seulement, elle n’a pas eu la chance d’être une langue d’Etat et d’Eglise. Les langues sont des dialectes qui ont réussi. Ainsi le dialecte de l’Ile-de-France, le castillan ou le Hochdeutsch. Une étape importante de la fixation des langues européennes date souvent de la décision de traduire la Bible en langue vulgaire, c’est-à-dire comprise de tous. Le néerlandais moderne dont la traduction de la Statenbijbel (1626-1635) fut ainsi réclamée et payée par les Etats-Généraux de Hollande : c’est le pouvoir politique qui a doté son peuple d’une langue codifiée. Notons que les Flamands ont largement été associés à l’élaboration de cette langue. Les trente linguistes ayant participé à la traduction de la Bible venaient de toutes les provinces néerlandophones dont un de la Flandre actuellement française.

Le wallon a-t-il laissé passer sa chance ? Quels sont les arguments du wallon comme langue ?

Bien sûr, le wallon se distingue fortement du néerlandais, à qui il a pourtant abondamment emprunté, mais se distingue-t-il suffisamment du français ?

Il s’en distingue du point de vue phonétique : le détail en serait fastidieux. A titre d’exemple, le wallon possède 42 sons différents et le français 37, dont 2 que le wallon n’a pas. Il s’en distingue par le vocabulaire dont une bonne partie est incompréhensible au francophone. Par l’orthographe fixée en 1900 par le philologue Jules Feller pour toutes les variétés de wallon. Par la syntaxe, la morphologie et la sémantique, les différences avec le français valent bien les différences entre le néerlandais et l’allemand.

Et, ce qui n’est guère quantifiable, le wallon a un génie propre forgé par les siècles. La question essentielle est donc celle-ci : faut-il sacrifier ce génie ou le laisser s’exprimer ? L’écrivain wallon Robert Arcq pose aussi ces questions essentielles: « Etait-ce nécessaire que, pour imposer le français, on ait fait une guerre à mort à nos dialectes ? Fallait-il qu’on nous fasse oublier notre identité et notre culture ? Bien plus fallait-il qu’on nous en fasse honte comme d’une tare ? Dira-t-on jamais le tort qu’on a fait à notre race en la privant de son langage ? »

N’en déplaise à ses partisans, et malgré leurs efforts et leurs succès (dans l’enseignement et au théâtre notamment), le wallon n’a pas encore été consacré comme langue. N’ayant jamais bénéficié d’un pouvoir politique propre, la Wallonie n’a jamais pu jouer son rôle linguistique.

Les conditions changent-elles aujourd’hui ? La Wallonie utilisera-telle ce pouvoir, restreint mais réel, que lui accorde la constitution belge pour promouvoir le wallon au rang des langues romanes, au même titre que le catalan ou le romanche (autres langues sans Etat) ?

Il y a quelques années, lors de l’ouverture du Conseil Provincial de Liège, le gouverneur de la Province avait prononcé son allocution en wallon. Baroud d ‘honneur ou signe annonciateur ?

Pour Joshua A. Fishman, sociolinguiste de l’Université de Stanford (USA), « s’ il existe une grande ressemblance entre les langues – du point de vue phonologique, lexicologique grammatical, prouver leur autonomie peut devenir primordial, du moins de la part de la plus faible envers la plus solide .

Mais, si cette autonomie ne peut être démontrée, parce que la langue n’est qu’un dialecte, – une variété régionale – , celle-ci se trouve dans un état de subordination vis-à-vis de l’autre, et ceci peut aboutir à sa domination politique. »

« Un important moyen de stimuler l’aspiration d’une langue à l’autonomie est la normalisation . L’existence de dictionnaires et de grammaires montre qu’une variété déterminée est considérée comme une vraie « langue ».  Ces dictionnaires et ces grammaires

ne sont pas seulement des témoignages de l’autonomie, ils la développent, l’augmentent par l’introduction de nouveaux mots, par l’accent qu’ils mettent sur des alternatives phonologiques

et grammaticales qui menacent l’ autonomie en s’ écartant des normes .

« On ne naît pas héros, on le devient »: cette maxime vaut aussi pour les langues

historiquement apparentées .

Dans ce cas, il faut travailler de manière ardue à cette autonomie . Dans ce cas, il n’y a pas d’autonomie par l’Abstand, la distance mais plutôt par 1’Ausbau, par le travail donc, et souvent en vertu de l’approbation officielle ou par des décrets. » (Fishman, 1971,40)

 

La langue wallonne se caractérise par une morphologie et une syntaxe qui, si elles sont grandement en concordance avec celles des autres langues romanes, s’en distinguent assez souvent nettement. Parmi ces langues, le wallon paraît très proche du français.

 

Quel wallon veut-on alors comparer à quel français ?

Le wallon « le plus pur », c’ est-à dire celui qui se différencie le plus nettement du français, et le français bâti selon les normes admises par la grammaire française.

En résumé, au stade actuel des recherches comparatives, il existe au moins 334 différences syntaxiques, 47 morphologiques, 36 phonologiques entre le wallon et le français, sans oublier 49 variantes sémantiques fondamentales.

Ces recherches seraient englobées dans une discipline appelée le « comparatisme linguistique ».

Le wallon est-il en définitive une langue ? Jusqu’à présent, il n’existe aucune échelle comparative des différences entre les langues . Aucun ne peut prétendre scientifiquement qu’un ensemble linguistique donné est une langue . L’aboutissement de ces recherches devrait apporter une norme différentielle (p.ex. à partir de 100 différences syntaxiques entre une langue donnée et toutes les langues apparentées) pour considérer tel ensemble comme une langue . Dans l’attente, il est admissible de démontrer a contrario que si le wallon n’ est pas une langue, aucune langue dite officielle (comme le français, l’ anglais, l’ arabe, …) ou autre ne l’est d’ un point de vue strictement linguistique .

Comment procéder?

On comparera séparément la phonologie, la morphologie, la sémantique et enfin la syntaxe du wallon et du français, sans toutefois nier qu’il existe des phénomènes linguistiques communs à plusieurs de ces différentes disciplines (traités par la phonosyntaxe, la morphosémantique, …).[11]

 

Remarque

Dans cette étude, certaines abréviations seront fréquemment utilisées :

  • CW: centre-wallon –    EW: est-wallon  –   SW : sud-wallon  –   OW: ouest-wallon

pour désigner chacun des quatre dialectes du wallon.

Le dernier chapitre est consacré aux orthographes française et wallonne, différentes en 12 points. 

 [1] Pour José Fontaine, journaliste, « le wallon est parlé dans les 3/4 de la Wallonie, le picard dans le dernier quart (le triangle Ath-Mons-Tournai) et un rameau du lorrain est parlé en Gaume (Virton-Florenville) tandis qu’ une brindille de Wallonie est champenoise ( un tout petit village tout près de Bouillon; Sugny (N.d.l.r.: auquel on peut ajouter Pussemange) . » (1982)

[2] D’autres descendants du latin devraient faire l’objet d’une étude comparative pour déterminer si on les peut les qualifier de « langues »: le corse, le sarde, le galicien, le piémontais, le frioulan, … Il en est de même pour le luxembourgeois, langue officielle, dans le domaine des langues germaniques. Notons aussi le « fala » en Espagne : Extramadura, Spain

« Fala is a Roman language strongly related to Galician and Portuguese and spoken by about 5,000 inhabitants of the villages in the Sierra de Gata. »

(according to the Cultural Association of Fala and Depaex, a local development organisation, p.4, in: Mercator-Education / Newsletter 17, July 2000.

[3] Pourquoi cette déformation n’a-t-elle pas conduit à une langue romane unique ?

La langue parlée avant l’occupation romaine était différente d’une région à l’autre, et ce substrat a influencé l’adaptation de sons inconnus et de l’accentuation tonique et mélodique différente.

La loi de l’analogie a amené à rapprocher des mots entendus de vocables connus, et ainsi à déformer leur sens.

[4] Bal W., éd., Francard M., Germain J., Isaac L., Pierret J.-M., Dialectologie en Wallonie, CILL 7.3-4, LLN 1981, Cabay

Grâce à REMACLE 1948a, on peut affirmer l’existence d’un certain nombre de traits distinguant le wallon du picard dès avant 800. (p.54) Le wallon « était nettement et définitivement individualisé dès 1200 » (p. 93), tandis que les caractéristiques qui fondent l’existence des sous-variétés wallonnes se manifestent un peu plus tard (p. 94).

[5] Le « Hochdeutsch » est sorti de la Bible de Martin Luther, rédigée dans le « Sächsisch » de Meissen.

[6] Notez aussi : Ch. Grandgagnage, Note, in: Lestekst, Reeks geschiedenis en wetenschappen, nr.5, La Wallonie

« Le wallon, langue régionale, … » (p.1) « Il faut avouer que ce wallon est une bien belle langue. »

[7] Notez aussi : 1. La fédération: Statuts de 1895 (extraits), in: Les Cahiers Wallons, p.81, 5/1970

« Art.1.  L’association de la province de Namur et fondée à Namur, en dehors de tout esprit politique, par la réunion de tous les cercles littéraires et dramatiques de la langue wallonne. »

[8] Cf aussi : Jean-Maurice Dehousse, Discours, in:  E scole di walon, Djåzans walon, 4, 1998, p.3-5,

« Malgré le grand nombre de mots empruntés aux langues germaniques, le wallon est une langue romane, surtout par la syntaxe, qui échappe à l’influence germanique.

Le wallon n’est pas une espèce de français abâtardi ou mal parlé, mais une langue soeur du français, comme l’espagnol, l’italien, le roumain, le catalan. » (p.5)

[9] Viroux Johan, in: Courrier des lecteurs, La Libre Belgique, 12/10/1982 .

 ” …le wallon, comme le pensent encore beaucoup, n’ est pas un dialecte mais une langue, composée de 4 dialectes, distincte des langues environnantes sur de très nombreux points, d’abord syntaxiques et morphologiques, ensuite phono1ogiques .”

[10] Par exemple, le français est composé des dialectes dits d’oïl, d’Acadie, du Québec, de Suisse, …, et de Belgique (ce dernier est trop souvent confondu avec le wallon), l’anglais de l’American English, de l’Australian English, …

[11] « Le linguiste analyse la langue sous différents angles correspondant à différentes parties de sa discipline:

– phonétique: description physique et physiologique des sons des langues;

– phonologie: étude des faits phoniques linguistiquement pertinents, c’est-à-dire des phonèmes propres à chaque langue;

– morphologie: étude des monèmes et de la formation des mots;

– syntaxe: analyse des syntagmes ou groupements de mots dans la phrase et le discours;

– sémantique: analyse des significations ou relations entre choses ou notions signifiées et signes linguistiques; traits sémantiquement pertinents ou sèmes et groupes plus complexes ou sémantèmes;

– stylistique: étude des modes, élaborés et conscients ou non, personnels ou collectifs, originaux ou banaux, du discours et menant à apprécier sa richesse en connotations, ainsi que la valeur esthétique du message émis. » (Roland Breton, Géographie des langues, PUF 1976, p.6-7)

Plan

 1. Phonologie

1.1 Phonèmes

1.1.1 Le nombre de phonèmes

1.1.2 Liste des phonèmes avec exemples

1.2 Groupements de phonèmes

1.2.1 En début de mot

1.2.2 En fin de mot

1.2.3 Autres différences

1.3 Phénomènes d’adaptation particuliers au wallon

1.3.1 Assourdissement à la fin d’un mot

1.3.2 Elision

1.3.3 Hiatus ou son de liaison

1.3.4 Assimilation

1.3.5 Epenthèse

1.3.6 Prothèse

1.3.7 Syncope

1.3.8 Aphérèse

1.3.9 Flexion

1.3.10 Etymologie / évolution phonologique

1.4 Catégories grammaticales

1.4.1 Pronom

1.4.2 Nom

 

2. Morphologie

2.1 Phénomènes généraux

2.1.1 Homonymie

2.1.2 Etymologie

2.2 Catégories grammaticales

2.2.1 Article

2.2.2 Adjectif

2.2.3 Nom

2.2.4 Pronom

2.2.5 Verbe

2.2.6 Adverbe

2.2.7 Préposition

2.2.8 Conjonction

 

3. Sémantique

3.1 Phénomènes généraux

3.1.1 Le vocabulaire wallon

3.1.2 Métaphore

3.1.3 Onomatopées

3.1.4 Polysémie

3.1.5 Homographie

3.1.6 Affixe (préfixe / suffixe)

3.1.7 Répétition

3.1.8 Argot

3.2 Catégories grammaticales

3.2.1 Article

3.2.2 Adjectif

3.2.3 Nom

3.2.4 Pronom

3.2.5 Verbe

3.2.6 Préposition

3.2.7 Adverbe

3.2.8 Conjonction

 

4. Syntaxe

4.0 Introduction

4.1 L’ article

4.1.1 L’ article défini

4.1.2 L’article indéfini

4.1.3 L’ article partitif

4.2 L’adjectif

4.2.1 L’adjectif qualificatif

4.2.2 L’ adjectif démonstratif

4.2.3 L’adjectif possessif

4.2.4 L’adjectif numéral

4.3 Le nom

4.4 Le pronom

4.4.1 Le pronom personnel

4.4.2 Le pronom réfléchi

4.4.3 Le pronom réciproque

4.4.4 Le pronom possessif

4.4.5 Le pronom démonstratif

4.4.6 Le pronom relatif

4.4.7 Le pronom interrogatif

4.4.8 Le pronom indéfini.

4.5 Le verbe

4.6 La préposition

4.7 L’ adverbe

4.8 La conjonction

4.8.1 La conjonction de subordination

4.8.2 La conjonction de coordination

4.9 La proposition

4.9.1 La proposition principale

4.9.2 La proposition subordonnée

4.10 Le préfixe

 

5. Orthographe

5.0 Les règles de Feller

5.1 Points communs et différences

5.2 Règles différentes

5.2.1 Lettres

5.2.2 Le trait d’ union

5.2.3 Accent (aigu/grave/circonflexe)

5.2.4 Tréma

5.2.5 Redoublement des consonnes

5.2.6 Discordances familiales

5.2.7 Accord des participes passés

5.2.8   Combinaisons graphiques

5.2.9 Pluriel

5.2.10 Orthographe des racines gréco-latines

5.2.11 Consonnes muettes

5.2.12 Une lettre pour deux phonèmes en français, pas en wallon

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Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire).

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