Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique
DICSIONAÎRE DÈS SPOTS
Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique
Dicsionaîre dès spots dès-habitants do sûd dè l’ Bèljike / Dictionnaire des surnoms des habitants du sud de la Belgique (gentilés)
Blasons / sobriquets et gentilés / noms des habitants des villes, villages, hameaux et quartiers wallons, picards, gaumais, champenois, luxembourgeois, germanophones
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Plan
1. Spots / Blasons populaires
1.1 Lisse / Liste
De gauche à droite :
1 localité ou région en français
2 localité en wallon (wal.) ou en picard (pic.), gaumais (gaum.), luxembourgeois (lux.), champenois (champ.), allemand (all.), néerlandais (nl.)
3 hab. (noms des habitants)
4 « spots » (gentilés / blasons populaires)
NB en italique: à vérifier
A
Achêne / wal. Achin.ne |
Bèveûs (buveurs) (F1) |
Achouffe / wal. Achoûfe |
Couloûves (couleuvres) (Francard 1994) |
Acoz / wal. Auco |
Chinârds (moqueurs) (Haust 1941; DE 2004) Tchaurs di cûr (chairs en cuir) (DE 2004) |
Acremont / wal. Aucreûmont |
Paurotchîs (paroissiens) à Offagne (qui n’était vraisemblablement pas une paroisse) : aus Paurotches = Jehonville, Acremont et Sart) (Haust 1941) |
Aische / wal. Ache (à-y-) |
(-en-Refail) Calebassîs () (F1) |
Aiseau / wal. Aujau |
Monts d’ bèsaces () (DE 2004) |
Aisemont / wal. Inzès-Monts |
Gadîs (chevriers) (F1) |
Aisne / wal. In.ne |
Mi-qu’-èst-d’-In.ne (litt. moi-qui-est-d’Aisne) (en wallon : qui suis = qu’ èst) Allusion à un épisode où deux joyeux drilles, interrogés à propos de leur localité d’origine, auraient dit : « Mi dj’ èst (sic) d’ Hé » (pour le premier : moi, je suis de Heyd), « Et c’ èst mi qu’ èst d’ In.ne » (Et c’est moi qui suit d’Aisne) (pour le deuxième). (Werner 2006, 55-56) |
Aix-sur-Cloie / lux. Esch-op-der-Huurt |
Botterlach (trous de beurre, avec un sens trivial) (Bourguignon 1928) |
Al Hez / wal. Lu Potau |
(â Potau) Crapôds (crapauds) (Francard, 1994) |
Alle-sur-Semois / wal. Iaule |
hab. Iaulîs (Nicolas, 1999) Makès (sots ; entêtés) Cus d’ panî (culs de panier) (Haust 1941; Doppagne, 1953; Bourg. 1928 ; DE 2004 ; F1) |
Ambly / wal. Ambli |
Boks (boucs (population masculine)) Gades (chèvres (population féminine)) (Bourguignon 1928; F1; Dico 2005, 30) |
Amougies / pic. Amoujî |
Viaus (veaux) (DE 2004) |
Andenne / wal. Andène |
hab. Andinwès Siyas (les « si » (adverbe)) Waîs-waîs (Haust 1941 ; F1), parce qu’ils répètent leurs affirmations (Danhaive 1930, 9) Aspanses (< à s’ panse : litt. dans sa panse) (gloutons) Chîlauds () (DE 2004 ; Haust 1941; F1) |
Anderlues / wal. Andèrlûwe |
= èl Bourlète : car son clocher est surmonté d’un bulbe, ène bourlète (Liébin, 1991) Bourlètîs (Haust 1941 ; Liébin, 1991 ; DE 2004 ; O0 ; O3) |
Angreau / pic. Angr(iy)au |
Sots (sots, fous) (Haust 1941) |
Anhée / wal. An.yéye |
Boks (boucs) (F1) |
Anlier / wal. Anliè |
Capères (bêtes, naïfs) (F1) Cus d’ apwès (les culs de poix) lès Bî ây ‘les bien oui’ et ces deux phrases caractéristiques du wallon d’Anlier : « I n’ avît ni tchî ni scordjîe ni rî èt lès vatches bizît. » (litt. ils n’avaient ni chien ni fouet ni rien et les vaches couraient’) « Wâde î tchî qui tchît su l’ pârtche ! » (regarde un chien qui ch… sur le fumier !) A Léglise, on prononce: « Bè oy, pôrtche, avyint, bizyint, ryin, tchyin ». (avec un ‘in’ très légèrement nasalisé) (VW, 1967) |
Anloy / wal. Anlè |
Fwâchètes Chwâpelètes (Haust 1941) Frotchètes (hannetons) (Bourguignon 1928) |
Ans / wal. Ans’ |
“I ravise lès djins d’ Ans’, i n-a qu’ po s’ panse.” ((trivial) Il ressemble aux gens d’Ans, il n’en a que pour sa panse.) “Chake po s’ panse, come à Ans’.” ((trivial) Chacun pour sa panse, comme à Ans.) (DE 2004) |
Ansart / wal. Ansât |
Cus d’ tchacâs (culs de chabot (poisson)) Wardeûs d’ oyes (gardiens d’oies) (Dico 2005, 40) |
Anseroeul / pic. Ansereu |
Bonasses (bonasses) Viaus (veaux) (DE 2004) |
Anthée / wal. Antéye |
Flaîrants (puants) (F1 ; DE 2004) |
Arbrefontaine / wal. Âfontêne (èn_ ; il est d’n-_ ou d’ _) |
Hotelîs (porteurs de hotte) (Dupont-Soubre, s.r.) Cusins (cousins) ((Lejeune, 1974), Keusins (Haust 1941)) Hoûbions () (Haust 1941) L’expression « v’ni â monde à Nâfontin.ne » s’applique, dans la région, aux personnes dont on suspecte l’intelligence. (Bourguignon 1928) |
Ardenne / wal. Ârdène
|
(ou : (Lès-h)Ardène(s), (Lès-), Årdène(s), Lès-Ârdènes (Bastin,1939) hab. Ârdinwès (/ Å-) Âgneûs (paysans, lourdauds) (de : Åd’neûs (Ardennais) avec influence de « ågne » (âne) (Haust Dict. liégeois)) (DE 2004) |
Argenteau / wal. Årdjètê |
Bordalîs (libertins) (DE 2004) |
Arlon / lux. Arel |
hab. Areler Areler Gecken (fous arlonais) Me paraît provenir de ce que le Carnaval ne se célébrait autrefois que dans la ville, à l’exclusion des villages. Un fou est tout simplement un masque. A rapprocher de l’expression « Du, Areler Geck, du hues an de Gierscher Pëts gekuckt ». (Fou Arlonais, tu as regardé dans le puits de Guirsch). Ce puits, situé dans une localité où l’on invoquait saint Willibrord pour obtenir la guérison des maladies mentales, passait, dans l’esprit populaire, pour entretenir la folie. (Bourguignon 1928
Choumaks (cordonniers) (Bourguignon 1928) Cette épithète est encore couramment appliquée à tous les Arlonais par les habitants du pays gaumais. Autrefois, en raison du système corporatif, il n’était pas possible d’apprendre ce métier en dehors des villes. Aussi, les villageois avaient-ils l’habitude de confier leurs chaussures usagées à des artisans qui revenaient, à époques fixes, travailler à domicile. Ces joyeux compères effectuaient des tournées dans tout le plat pays et leur venue était considérée comme un évènement. Presque tous étaient Arlonais. J’ai connu personnellement le dernier Choumak, un sieur Munster, dont l’açtivité se maintint jusque vers 1918. Choumak est la traduction du mot allemand « Schuhmacher » (cordonnier). En raison de son aspect exotique, ce terme a pris un sens péjoratif. Une mere qui veut se faire obéir de son enfant le menace de l’envoyer chez les Choumals s’il n’est pas raisonnable. La formule produit souvent son effet.
Hetschegaass, ou habitant de la rue de ce nom. S’étend, avec un sens péjoratif, à tous les Arlonais. (à Bastogne : Ètchègâs’ (Francard, 1994))
Hierksfréisser (mangeurs de harengs ou de saurets) (Bourguignon 1928) Les villageois de la contrée, qui élevaient quelque bétail et consommaient notamment la viande de leurs porcs, durent s’étonner de voir apprécier le poisson séché par les habitants de la ville. Amour des femmes d’Arlon pour la boisson. Cette particularité est attestée par une chanson locale. qui s’exprime en ces termes: „ Zu Arel op der Knipchen, / Do sinn die Weiber frou ! / Si drénke gär eng Schlippchen. / Eng rifft der aner zou.“ (A Arlon sur la colline, les femmes sont contentes. Elles boivent volontiers une lampée et s’invitent mutuellement) Cette chanson n’a rien d’original. Elle semble n’être qu’une adaptation de celle que l’on signale à Daleiden, dans la région de l’Eifel : „Zo Dohnen ob dem Knippchen / Do sind die Weiber froh. / Se trinken gern e Dreppche,/ Reft ein der ander zo… „
Biergerklëppelen (gourdins de la ville) J’ai souvent chanté autrefois, avec mes compagnons d’école, le refrain suivant à l’adresse de nos condisciples de la ville : « Biergerklëppel / Schäiss an ‘t Dëppen / Schäiss déck, schäiss dënn / Schäiss de Gievel nit mat em. » Je renonce d’ailleurs à traduire cette insanité. Les Arlonais nous renvoyaient la balle dans les mêmes termes. en substituant simplement au mot « Bierger » celui de « Bauer » (paysans). Aujourd’hui, les écoliers de la ville ne comprenant plus l’allemand, leurs « amis » villageois n’éprouvent plus aucune satisfaction à leur recommander de prendre ces diverses précautions. (Bourguignon 1928) |
Arloncourt / wal. Arloncoûrt |
Bat-l’-boûres (barattes) (Dico 2005, 4) |
Arquennes / wal. Arkène |
hab. Arkinwès (Coppens, 1959) |
Arsimont / wal. Aursumont |
Boûtîs (bouviers) (Haust 1941) |
Arville / wal. Aurvaye |
Lumeçons (limaces (Dosimont, 2000); limaçons : spot imaginé pour marquer la prétendue paresse de la population) Djins d’ la boutèye (gens de la bouteille) Ce blason n’est point seulement motivé par la facilité de la rime. Une cour féodale, dite de la Bouteille, déjà mentionnée au XVIe siècle, tint ses assises dans cette localité jusqu’à la fin de l’ancien régime (Bourguignon 1928) (DE 2004 ; Dosimont, 2001 ; Bourguignon 1928 ; Haust 1941) |
Asquillies / pic. Askiyî |
Pakants () ((Haust 1941), Pa(s)kants (DE 2004)) |
Assenois / wal. Asnwa |
(Léglise) Wasses (,waspes, wapses (ce dernier à Bernimont) (guêpes) (Mouzon, notes ; Dico 2005, 21 ; VW, 1967)
Hês Spot occasionné sans doute par la prononciation locale de la conjonction « et ». (Bourguignon 1928) |
Assenois / wal. Èsnè |
(Vaux-sur-Sûre) Macrales (sorcières) (Francard, 1994) |
Ath / pic. Ât’ |
Madrès d’ Ât’ (à Lessines) Sots d’ Ât’ (sots, fous) Bourjoûs (bourgeois) Gouyasses (de : Goliath, géant d’Ath) (DE 2004)
« Il èst d’ Ât’ èt nié d’ Ât’, du faubourg de Brategnies, co tondi d’ Ât’ pou cela. » (Il est d’Ath, et pas d’Ath, du faubourg de Brategnies, encore toujours d’Ath pour cela.) (DE 2004) |
Athus / lux. Attem |
Attemer Knupp (butte, bosse d’Athus) On fait parfois allusion, dans la conversation, à un vieux récit selon lequel les habitants, incommodés par la présence d’une butte de terre qui occasionnait des inondations, résolurent de la détruire. Ils se mirent au travail avec un grand zèle et s’aperçurent, en fin de compte, qu’ils avaient reconstitué, un peu plus loin, un nouveau monticule tout aussi encombrant que le premier. (Bourguignon 1928) |
Attert / lux. Attert |
Stréibierger (bourgeois de paille) Cette épithète est appliquée aux habitants d’Attert parce qu’ils prétendent vivre à la mode citadine. (Bourg. 1928) |
Aubechies / pic. Obechî |
Viaus (veaux) (DE 2004) |
Aubel / wal. Åbe |
de Piipeköp (les têtes de pipe) (Herve, 1987) Flaminds d’ Åbe (Flamands d’Aubel) (DE 2004) |
Aubin-Neufchâteau / wal. Åbin |
Ramonîs (DE 2004) |
Aubrives (F) / wal. Aubruve |
Tchés (chiens) (Doppagne 1947) |
Auby / wal. Aubî |
Bouks èt Gades (Haust 1941) ; Bouks (boucards (population mâle)) Gades (chèvres (population féminine)) Gadelîs (gardeurs de chèvres) Cette population paraît avoir pratiqué en grand l’élevage du bétail caprin. On ne peut manquer de remarquer qu’Auby est le centre des exploits du fameux pâtre Colau Tchatcha. (Bourguignon 1928) .. NB Le Dico (2005,6) renseigne seulement « Gades ». |
Auvelais / wal. Auvelès |
Vatchîs (vachers) (Haust 1941) |
Avernas-le-Beauduin / wal. Êm’na, In.m’na |
Vias (veaux) (Haust 1941) |
Awagne / wal. Awagne |
Mougneûs d’ aragnes (mangeurs d’araignées) (Bernard Louis) |
Awenne / wal. Nauwin.ne |
Vês (veaux) (Haust 1941; Dosimont, 2001) Sabotîs (sabotiers) La saboterie était une importante industrie locale. (Bourguignon 1928) |
Aye / wal. Auye |
Godîs (maladroits, benêts) (Dico 2005, 25), (verrats) (Lejeune, 1983), (gauches, maladroits) (Bourguignon 1928) |
Aywaille / wal. Êwêye |
Cous d’ awèye (têtes d’aiguille) (AO1 ; Haust 1941) |
B
Baclain / wal. Bâclin |
Massotês (ailleurs : nûtons: nains) (Dico 2005, 22) Grands Tchapelèts (grands chapelets). Ce détail rend leur accoutrement caractéristique. (Bourguignon 1928) |
Baconfoy / wal. Baconfwè |
Grèvîs (vairon) : habitants de Baconfoy Grèvèsses (écrevisses) : habitantes de Baconfoy (Francard, 1994) Tchacâs (chabots (poissons)) (Dico 2005, 39) |
Bagimont / champ. Badjimont |
hab. Badjimounès (Nicolas, 1999, 175) Badjimontîs (Twisselmans, p.165)
Strons d’ pourcê (excréments de porc) Ce disgracieux sobriquet est le résultat obligé de la rime, car la gentilé des habitants de ce village est « Badjimounès ». Le cri de guerre des enfants du voisinage s’exprime comme suit: « Badjimont, / Badjimounès, / Stron d’ pourcês, / Malète deu vê. » (cf id. pour Wagy: Waji, Wajotès). (Bourguignon 1928) |
Baillamont / wal. Bayamont |
hab. Bayamounés
Singlés (sangliers) (Doppagne, 1953 ; Haust 1941)
1 « Bayamont / Bayamouné / Stron d’ pourcê / Malète di vê. » (étron de pourceau, mallette de veau) (à Chairière) 2 « Bayamont / Baye à m’ keu / Baye ta lingue / Dji tchîré d’sseus. » (à Bièvre) (‘baille’ à mon c., baille ta langue, je c. dessus) 3 « Bayamouné / Stron d’ pourcê / Qui coûrt après l’ vatche aradjîye pou avou l’ mèyeû dès quârtîs. » (… qui court après la vache enragée pour avoir le meilleur des quartiers (morceaux)) (Oizy, une femme) 4 « Bayamouné / Stron d’ pourcê / Malète du vê / La sinte coulûve. » (… la sainte couleuvre) (Oizy, un homme). (Doppagne, 1953) |
Baillonville / wal. Bayonvèye |
Singlés (sangliers) (Haust 1941) |
Baisieux / wal. Bêsieû |
Kètes (personnages drôles) (Haust 1941) |
Bambois / wal. Li Bambwès |
hab. Bambwètîs
Tchènas (paniers) (utilisation rare) Autrefois, les habitants étaient spécialisés dans la confection de paniers, … (Roger Viroux) |
Bande / wal. Bande |
hab. Bandurlins (AL 30/08/2003; Blason, 1970) « Bandurlin / Quawe di tchin / Qui crîve di fin / Podrî l’ molin ! » (Bandurlin (habitant de Bande), queue de chien, qui crève de faim derrière le moulin.) (Blason, 1970) |
Banneux / wal. Baneû |
Leûps (loups) (Haust 1941 ; AO1) |
Baranzy / gaum. Barazi |
Pichalits (-lîts: pissenlits (Bourguignon 1928 ; Fouss, s.d.) |
Barbençon / wal. Barbinçon |
Cus d’ tchôdron (fonds de chaudron) (Haust 1941) |
Barvaux / wal. Barvê |
Vês (veaux) Plouketeûs (éplucheurs de laine) (Dico 2005, 10) (ou ‘plumeurs’, rappelant des Barvautois qui auraient glané par effreacxtion des épis de blé dans les campagnes environnant Wéris et ses hameaux (Werner 2008)) Macrês (sorciers) (Marquet, 1966 ; -ès : Bourguignon 1928)
« A Grand’han, c’ èst tos fênèyants, A Dèrbu c’ è-st-on p’tit Jésus, A Barvê, c’ èst tos macrês (sorciers). » (Dico 2005, 10)
“À Barvê, c’ èst dès vês, À Tohogne, on ‘nn’ a sogne.” (Werner 2008) |
Barzin / wal. Baurzin |
Tchins (chiens) (Dico 2005, 44) |
Bassenge / wal. Bassindje |
Bassîs (beliers) (Haust 1941) |
Bassilly / pic. Bacheli |
Rous (roux) (DE 2004) |
Bastogne / wal. Bastogne |
hab. Bastognârds (-âdes) (Francard, 1994)
(quartier du Pa là-y-ôt) Mougneûs d’ sope d’ amon lès seûrs (mangeurs de soupe de chez les Sœurs) (quartier du Pa lâvâ) Rawieûs d’ ochs (do Sèminaîre)) (grignoteurs d’os (du Séminaire)) (Francard, 1994) Les habitants de Bastogne vendraient le jambon et ne garderaient pour eux que les os. (Bourguignon 1928) ou Piche-Cacayes (qui pissent des objets sans valeur)
« Bastognârd, cou d’ pètârd*, / Agne dins m’ cou, / T’ ârès du lârd, / Mês n’ î agne nin trop parfond, / T’ ârès du stron. » (Carrozza, 2005) (Bastognard, cul de pétard, mords dans mon derrière, tu auras du lard, mais n’y mords pas trop profondément, car tu auras des excréments.)
Un « Bastognès » est un descendant de parents nés eux-mêmes à Bastogne, tandis qu’un « Bastognârd » est un étranger qui est venu se fixer dans cette localité. Le blason populaire ne fait aucune différence et ne connaît que des « Bastognârds ». (Bourguignon 1928)
*Cous d’ pètârd ‘Spot’ n’ayant aucun sens précis mais qui rime avec Bastognard et que l’on trouve dans le refrain ci-dessus chanté par les enfants (…) : (variante : « … / Tu agnerès d’dins do stron ! » (Bastognard, cul de pétard, mords dans mon derrière. tu auras du lard, mais n’y mords pas trop profondément, car tu mordras dans dts excréments.) (Bourguignon 1928)
Coupères (niais) C’est le sobriquet commun des Ardennais appliqué aujourd’hui à leur ancienne capitale.(sic) (Bourguignon 1928) |
Bauche / wal. Bautche |
(Evrehailles) Disbautchis (désespérés) (Germain, 1980, 114) |
Baudour / pic. Baudoû |
Campènaîres (, Campénaîres) (habitants de ou des environs (par opposition au « Pa d’là iau »)) (Germain, 2003, 94)
Manoûs (Haust 1941 ; Germain, 2003 ; pour Baudour et la région environnante (Herchies, Hautrages, Jurbise, …) (DE 2004)) Les Borains dénommaient péjorativement du blason populaire de ‘Manoûs’ les habitants des communes rurales de cette région directement au nord du Borinage (Baudour en particulier), du ‘pa d’là iau’, c’est-à-dire d’au-delà de la Haine (…). (Germain, 2003, 111)
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Baulers / wal. Baulé |
Baulés (jeu de mots avec ‘beaux’ et ‘laids’) (Coppens, 1959) |
Baulet / wal. Baulèt |
hab. Baulètîs
Parents (O0, Haust 1941)
« Dji n’ seu nén d’ Baulèt » était synonyme de « dji n’ seu nén d’ èl boune anéye » (je ne suis pas aussi naïf que vous ne le pensez). (Yernaux-Fiévet)
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Baume / wal. Baume |
(La Louvière) Apoticaîres (pharmaciens) (DE 2004) |
Beaulieu / wal. Bêleû |
(Erneuville) Cwarbâs (corbeaux) (Marquet, 1966 ; Dico 2005, 39 ; -baus (AO2)) |
Beaumont / wal. Biaumont |
Chitoûs (poltrons) (O0 ; Haust 1941 ; AO2)) Chots (petits poissons) (O0) (aussi Tchots (t.affectueux à un enfant): chéri, petiot (O0); AO2) |
Beauraing / wal. Biarin
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Tortias (pâtes à tarte cuite) (Haust 1941)
« C’èst bia, mês c’èst rin. » (AO2) (C’est beau mais ce n’est rien.) (jeu de mots) |
Beausaint / wal. Bêssin |
Pinsons (pinsons) (Marquet, 1966) |
Becco / wal. Bècô
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A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â poçon. » (Delairesse- Elsdorf, 2004) |
Bêche / wal. Bèch |
hab. Bèchelîs (Dico 2005, 42) |
Behême / wal. P’hême (ou Péme) |
Bèchtirèms (Dico 2005, 21) |
Beho / wal. B’hô |
Bockeltz (bouleau) (Dico 2005, 22 ; Haust 1941) De langue allemande (sic), sauf Commanster (à C’manstèr). (Haust 1941) NB Plutôt le luxembourgeois. |
Beignée / wal. Bingnéye |
hab. Bingnetî (-trèsse) (O0) |
Belgrade / wal. Bèlgrâde |
Tautîs (faiseurs de tartes) (DE 2004)
« C’ èst todi dicauce à Bèlgrâde. » (Danhaive 1930, 11) |
Bellaire / wal. Bèlêre |
hab. Bèlêrdîs
Sots d’ Bèle Êr / Canotes di sôye / Clawetîs
habitantes : Vindeûses di nokètes di boûre (DE 2004)
“C’ è-st-on Bèlêrdî d’ Bèlêre qu’ a-st-ine bèle aîr, ou nole aîr. »
« Quéle afaîre à Bèlêre,/ À Pèrwé, c’ èst co pés, / À Hayot, c’ èst tos sots, / À Mohu, on lès cût,/ À Djamagne, on lès magne. » (Henry, 1999 ; AO, 01/04/1999) |
Bellefontaine / wal. Bèlefontin.ne |
(Bièvre) Bètche-à-l’-Crin.me (bec à la crème) (Haust 1941) |
Bellefontaine / gaum. Bèlefanténe |
(Tintigny) Inglètes (ongles des porcs et des sangliers) Cus d’ lanténes
Bèlefantène / Cul d’ lantène / Si dj’ t’ atrape / Su l’ haut dès Rapes / Dju t’ casse lès-inglètes (les ongles) / Avu dès p’tites pièrètes (cailloux). (à Tintigny)
(Bourgu., 1928; Fouss, s.d; Dico 2005, 40 ; Haust 1941) |
Bellevaux / wal. Bèle-Vau |
Chapotîs Malins (Dico 2005, 7) |
Belmont / gaum. Biémont |
(Ethe (Virton)) hab. Bîmounis Origine de Belmont, section du village d’Ethe Selon une vieille personne d’Ethe, il y a longtemps un nommé Belmont., habitant de la commune, s’est rendu coupable de délits qui ont provoqué sa mise au ban du village. Il est allé se construire une maison à proximité d’Ethe, sur une hauteur. D’autres maisons y ont été bâties par la suite d’où le nom « Village de Belmont », mais aussi le mépris que les gens d’Ethe professent à l’égard des habitants de Belmont.
Dicton: « A-y-Ète, is sant tous’ braves et honiètes. A Biémont, il n’ i en-n-è pont. » (Fouss, s.d)
(Fouss, s.d ; Dico 2005, 43) |
Belvaux / wal. Bèle-Vau |
(Resteigne) Caracoles (escargots) ( Ce spot paraît provenir de la paresse que l’on attribue gratuitement aux habitants de cette localité. (Bourguignon 1928)
Caracolîs (Haust 1941 ; Bourguignon 1928)
(Bourguignon 1928; Petit, 1987 ; Haust 1941) |
Ben-Ahin / wal. Bèn-Ahin |
habitants de Ben (Bin)): Bènwès (Haust 1941) |
Benonchamps / wal. B’nontchamp |
Grèvèches (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Bercheux / wal. Bêrtcheû |
hab. Bèrtcheutiès (Francard, 1994 )
Gros gueûs (Haust 1941) Rawiês (grignoteurs) (Bourguignon 1928) Copêres (F1) |
Bergilers / wal. B’djîlé |
Aguèces (Haust 1941) |
Berguème / wal. Bèrguème |
Cwarbâs (Francard, 1994 ; cwèrbâs (F1, Haust 1941)) |
Bérismenil / wal. o Mwin.ni |
Hozês (houseaux) (Marquet, 1966) Wéwés (Copin’Oufa – 21/04/2001) |
Berloz / wal. Bièrlô |
Bèdots (Haust 1941) |
Bernimont / wal. Bèrnîmant |
Cus d’ bignon ((tombereaux) (Guillaume, s.d. ; Mouzon, notes ; -bégnon (Dico 2005, 21)) Cus d’ corbiån (culs de corbillon / corbeilles) (VW, 1967) Cognès (Dico 2005, 21)(Mouzon, notes ; VW, 1967 ; Dico 2005, 21 ; Dico 2005, 31 ; Guillaume, s.d) |
Bertogne / wal. Bièrtogne |
Lêds Tchins (Edouard Ries (Bertogne)) Baloûjes (Edouard Ries (Bertogne)) Tchins (Marquet, 1966 ; Haust 1941; Dico 2005, 5 ; Francard, 1994) J. Haust donne Tchèts qu’il a noté à Mabompré (Engreux). (Marquet, 1966) |
Bertrée / wal. Biètrêye |
Poûrîyès Dorêyes (O0) |
Bertrix / wal. Bèrtrè |
hab. BèrtrijotsBaudèts (Doppagne, 1953) |
Bettincourt / wal. Bètécoûrt |
Bètos (s.r.) |
Beuzet / wal. Beûzèt |
hab. Buzètîs (F1) |
Beyne-Heusay / wal. Bin.ne-Heûsê |
hab. Bênetîs
Bouroutes Coupèrous C(ou)rouboutîs ClawetîsCous d’ Beûr di Bêne (DE 2004) |
Bierghes / wal. Bièrgue |
R’vindeûs d’ sintsMindjeûs d’ lârd d’ Amérike (DE 2004) |
Bierwart / wal. Bièraut |
hab. Bièrautîs
Chêbis (Haust 1941) Chébichants ? (F1) |
Biesme / wal. Bième |
(-sous-Thuin) Byin.neûreûs (O0; DE 2004) Chitoûs (DE 2004) |
Biesme / wal. Bieume |
(prov. Namur) Bèdaudîs (F1) |
Biesmerée / wal. Bièmeréye |
hab. Bièmèrwès (Léonard, 1972)
Pèlots (De Raadt, 1903) Pèlés (F1) |
Bièvre / wal. Bîve |
hab. Bîvîs, Bîvotés
Canés Pèle-panses
1 Bîvî, Bîvoté / Cu d’pourcê / Pèlé mitchot / Rosti gadot / Qui vint trin.ner ta panse / Su l’pont d’ Tament (cul de pourceau, brioche pelée, chevreaux rôtis) 2 Bîvî, Bîvot / Pèlé mitchot / Pèlé gadot. (Wallonia X) (Doppagne, 1953) |
Bihain / wal. Bihin |
Bihain, Regné, Fraiture : lès Cisses du là-hôt (Dico 2005, 42)
Mot utilisé pour désigner un habitant du village voisin : Cawê : lès _s d’ Bihin, lès _s d’ Otré : terme (anc.) de mépris > (actuellement : personne, type) (Habay, s.r.) |
Binche / pic. Binche
|
(anc. Bince (O0)) hab. Binchoûs (/ -oûtes) (Bastin, 1965 ; Haust 1941 ; O0)
In Binchou, c’est quelqu’un qui veut vous tromper sur la qualité d’une marchandise. (Yernaux-Fiévet)
Payis dès Baudèts / Baudelîs / Savetîs / Cossons / Martchands d’ ochas (/ lokes) /Plautelètes (DE 2004)
Gn-a trwès mile djins d’vins Binche sans comptè lès stropiès. I diaureut bin dîs mile, dj’ pinse, si on comptèt lès baudèts. (DE 2004) |
Bioul / wal. Biou |
hab. Bioutîs (Haust 1941)
Grossès Tièsses Rachisses (DE 2004 ; (Danhaive 1930, 10), càd. les rebuts Barakîs (Il y avait beaucoup de petites maisons pour les ouvriers des carrières) (Carly 2019) |
Biron / wal. Bîron |
Baudèts (Bourguignon 1928) |
Bizory / wal. B’jôri |
Tâtes â riz (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Blandain / pic. Blandan |
Grosses Tiètes (Haust 1941) |
Blaugies / pic. Blaujî |
Sots (Haust 1941) |
Bleid / gaum. Blèy |
Panîs (paniers) (Bourguignon 1928 ; -is : Dico 2005, 43) On rattache toujours à ce mot le nom de la localité de façon à obtenir l’expression Pani d’ Blé. Ce blason s’explique donc par un jeu de mots. Mèkions (méteil) C’est la forme sous laquelle on cultive le blé dans le pays. Abrunés (ergotés, tachés) (Bourguignon 1928) Mèkions abrunèys (Haust 1941) L’ergot est une maladie du seigle, rune des deux céréales constituant le méteil ou métillon, la seconde étant le froment. Dans la pratique, on associe le plus souvent les deux derniers blasons. de manière à obtenir le spot « Mékions abronés » ou méteil ergoté, de peu de valeur.
Soyètes (petites scies) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 43) Cette appellation s’applique aux femmes de Bleid, qui ont la mauvaise habitude de poser sans cesse des questions. (Bourguignon 1928)
(Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 43 ; Fouss, s.d.; Haust 1941) |
Bleret / wal. Blèrèt |
Tådrous (attardés) (Haust 1941) |
Bodange / lux. Biédeg |
( / wal. Bodindje) hab. Biédecher
« A Holindje, li diâle î spindje, / A Bodindje, li diâle î mindje. » (A Hollange, le diable y dépense* (NDLR : spindjî : teiller (le chanvre, le lin)) ; à Bodange, le diable y mange). (Bourguignon 1928 ) Ceci paraît signifier que si le diable perd son temps à Hollange, il est, au contraire, très bien accueilli à Bodange. (sic) (Bourguignon 1928 )
(Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 13) |
Boelhe / wal. Bôye |
Ågnes (Haust 1941) |
Boeur / wal. Beûr |
Crapôds (Dico 2005, 19)
“Dji vin d’ Beûr èt dj’ a co seû.” (jeu de mot avec “beûre”= boire) |
Bohan / wal. Bôan |
hab. Bo.inots (Bourguignon 1928) Bôwiné, Bou-iné, Bôyiné (Doppagne, 1953) ; Bôhinot (Lucy, 1999)
Bohas (Bohan prononcé avec la dénasalisation locale (Petit, 2000) ; DE 2004 ; -âs (F1)) Clauteûs (cloutiers) Bohan fut un centre de l’industrie cloutière jusqu’au XXe siècle. Ma cu (à Bohan le possessif masculin mon se dit ma comme pour le féminin. Les indigènes disent donc ma cu pour mon c.) Ma tabac (de mon tabac) (Petit, 2000) |
Boirs / wal. Bwêr |
hab. Bwèrês, Bwèrkègns (Haust 1941) |
Bois-de-Breux / wal. Bwès-d’-Breû |
Leûps (DE 2004) |
Bois-de-Lessines / pic. Bos-dè-L’ssine |
Danés (DE 2004) |
Bois-de-Pontisse / wal. Bwès-d’-Pontisse |
(Herstal) Leûps (DE 2004) |
Bois-du-Ry / wal. Bwès-do-Ri |
(Hodister, Rendeux) « A Marcoûrt, li djâle î coûrt / A Macray, li djâle î brêt / A Djupèye, il î marèye sès fèyes / A Warizi, il î marèye sès fis. / A Bwès-do-Ri, i toume li cou â ri. » (à Warizy) (Dico 2005, 33) |
Bolland / wal. Boland |
Leûps (DE 2004) |
Boncelles / wal. Lès Boncèles |
Payis dès Moûdreûs (DE 2004) |
Boneffe / wal. Bounéfe |
« Êve èt Bounéfe, Ènèfe èt Borlé sont qwate viyèdjes bin noumés. » (Noté à Vaux-Borset, Jehay-Bodegnée) (Haust 1941) |
Bonnerue / wal. Boneru |
Surus (Dico 2005, 19; Haust 1941) Sèrus, Gros Cous (gros derrières) (Bourguignon 1928) |
Bonneville / wal. Boune-Vîye |
Leups (F1) |
Borinage / pic. Borinâje |
hab. Borin (Bastin 1965)Tiètes d’ houye (DE 2004) |
Bornival / wal. Bornivau |
hab. lès cyins (ou lès djins) d’ Bournivau (Coppens, 1959)
Blancs Bastons (DE 2004 ; Coppens, 1959) Fous (DE 2004) |
Bosfagne / wal. Bôsfagne
|
Boûs d’ fagne (hab. riverains de la fagne depuis Xhoffraix jusqu’à Bosfagne) + (Francorchamps (de la part des hab. de Stavelot), Jalhay (de la part de ceux de Verviers)) (Bastin, 1939)
« A Bôsfagne, lès boûs deu Fagne. » (Pinon, 1994) « A Bôsfagne, lès greus boûs d’ Fagne. » (Pinon, 1994) (greus : gris) |
Bouffioulx / wal. Boufioû |
« A Boufioû, on va s’ fé r’fonde. » (car c’est la commune des fours à pots) (Yernaux-Fiévet) |
Bouge / wal. Boudje |
Baloûjes (F1), hannetons Moyas (Haust 1941) |
Bougnimont / wal. Bougnimont |
Camimiches (Mouzon, 1981) Cus d’ pouchelon (derrières de cochons) (Guillaume, s.d.) |
Bouillon / wal. Bouyon |
hab. Bouyounîs (Bouyounîres) (Twisselmans) ; Bouyonîs (Bourguignon 1928)
Lutons (habitants du faubourg de Laite.) Mikelèts (aux habitants du quartier qui s’étend le long de la rivière) |
Bouny / wal. å Bounî |
(Romsée) Holandès (Bou(g)ny : Holande) Holandès dè l’ pêlète – Holandès dè crama (DE 2004) |
Bourcy / wal. Borci |
Cous d’ bari (culs de baril : fonds de bouteilles de gouttes) (Francard, 1994 ; Bourguignon 1928) Ce blason est dû à la facilité de la rime. (Bourguignon 1928) NDLR Ceci est plutôt dû au fait que ses habitants avaient la réputation de boire plus que de raison, et en particulier de la goutte (locale et surtout du Grand-Duché, plus forte que notre « pèkèt »). |
Bourlers / wal. Bourlé |
Tchats (chats) (O0) |
Bourseigne- Vieille / wal. Leu P’tite-Boursègne |
hab. Boursignots
Awês (houes) Tièsses d’ awês (Doppagne, 1953) Awés (F1) Sobriquet dû à la prononciation locale du mot « oui ». (Bourguignon 1928) |
Bourseigne-Neuve / wal. Leu Grande-Boursègne |
Lètcheûs d’ casseroles (lécheurs de casseroles) |
Boussu / pic. Boussu |
(-lez-Mons) Cus tout nus
« Il ont leû compte èt co pus. » (DE 2004) |
Boussu / wal. Boussu |
(-lez-Walcourt) Crons Cus (culs courbés) (Lépine, 1972, 8) |
Boussu-en-Fagne/ wal. Boussu-è-Fagne |
Chikeûs (DE 2004 ; Tch- (Lépine,1972,10)) |
Bousval / wal. Bousvau |
Djîles (gilles) (DE 2004) |
Bouvignes / wal. Bovègne |
Houlotes (hiboux) (DE 2004) Mougneûs d’ a (mangeurs d’ail) (DE 2004 ; F1 ; Haust 1941) Mougneûs d’ pwès (mangeurs de (petits) pois) (DE 2004) Rapècheûs d’ curîye au pont d’ Djivèt (DE 2004, Danhaive 1930, 10) |
Bovenistier / wal. Bômistî |
Boûs (DE 2004) Canårîs (…) |
Bovesse / wal. Bovèsse |
Fous (fous) (F1) |
Bovigny / wal. Boveni |
On se moque surtout du parler « sâmiot », salmien, propre à Vielsalm, Petit-Thier, Bovigny, et dont une caractéristique essentielle est la finale –û (pour -eû). Aussi a-t-on rassemblé le plus de mots ayant cette finale dans la rimaille suivante : « I fêt frûd, èt rûd dès dûts, on magnerût bin du l’ sope âs pûs, d’vins on cramû, à l’ cwène do fû. » (Il fait froid, et raide, des doigts, on mangerait bien de la soupe aux pois, dans un crameû , au coin du feu.)
Cf l’expression: I fêt freûd, dj’a lès deûts si reûds : il fait froid, j’ai les doigts si raides (endoloris).) On crameû est une terrine en terre cuite qui, anciennement, servait pour cramer l’ lècê (écrémer le lait). La fermière séparait la crème du ‘lait à l’aide d’une cuillère. (Lejeune, 1974) |
Brabant / wal. Brabant |
hab. Brèbonî (Duchâteau) |
Braine / wal. Brin.ne |
(sans d’autre précision) hab. Brin.noûs ou Brinwès (f. –e) (Coppens, 1959) |
Braine-l’Alleud / wal. Brin.ne-l’Alieu |
hab. Brin.nous ou Brinwès (f. –e) (Coppens, 1959)Mineurs (DE 2004) |
Braine-le-Comte / wal. Brin.ne |
hab. Brin.noûs ou Brinwès (f. –e)(Coppens, 1959) ; Brin.nous (O51)
Queuwètes (DE 2004 ; O51) Bèrneûs (DE 2004) |
Bras / wal. Brâ |
(Bastogne) Vèrâts (verrats) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Bras / wal. Brau |
(Libramont) hab. Brautîs
Papas (Guillaume, s.d. ; Grands _ (Bourguignon 1928)) Capéres (Co- (DE 2004)) |
Bras-Menil / wal. Brå-l’-Min.ni |
Grîsès Boudènes (Haust 1941) |
Bray / pic. Bré |
Baudèts, Baudelîs (Haust 1941)SablonîsPayis dès Baudèts (DE 2004)
|
Bressoux / wal. Brèssou |
Zoulous (DE 2004 ; Haust 1941) Asiatikes (DE 2004) Sibèryins (DE 2004)Lîdjwès d’ haye (DE 2004)
« Lès cis d’ Brèssou ni prindèt nin bin lès jèsses, li manîre dè roter, dè pårler dès Lîdjwès; qui d’manèsse divins leûs håyes. » (DE 2004) |
Briscol / wal. Brîhe-Cô |
hab. Briscotîs (Dico 2005, 11) |
Brisy / wal. Brîhî |
hab. Briyotîs (Haust 1941) |
Bruyères / wal. Lès Brèyîres |
(Waimes) Èzès Brèyîres, lès cous d’ tchaudîreÈzès Brèyîres, lès tchamoussîres(Pinon, 1994) |
Brye / wal. Brîye |
BatasCalotes di Prussyins (DE 2004) |
Buissonville / wal. Bouchonvèye |
Chinârds (Haust 1941) |
Bure / wal. Bûre |
Cabossîs (entêtés) (Haust 1941 ; Petit, 1987) Cabochârds (Petit, 1987) |
Buret / wal. Burèt |
Bèrwètîs (Dico 2005, 19) |
Burnon / wal. Beurnon |
hab. Beurnotîs (Francard, 1994) Cus d’ poçons (culs de petits récipients pour boire) (Francard, 1994 ; Bourguignon 1928) |
Burtonville / wal. Beurtonvèye |
Neuville, Cahay, Burtonville : Pûres (Dico 2005, 42) |
Bustiau / pic. Bustiau |
(Ghlin) Mouchârds (DE 2004)(Ils auraient dénoncé au Prince de Ligne, seigneur de la région, certains petits cultivateurs qui avaient pris l’habitude de faire paître leur bétail dans les bois de ce châtelain.) |
Buvange / lux. Béiwen |
Gierden (long manche du fléau qui sert à battre le blé) Les natifs de Wolkrange sont affublés, par contre. du surnom de « Klëppelen » ou gourdins. Ce mot désigne cette fois plus particulièrement la volée du fléau dont on frappe l’épi. (Bourg. 1928) |
Buvrinnes / pic. Buvrène |
Buveûrs dè sûr (DE 2004) |
Buzenol / gaum. Bujenau |
Tamakusses Quand les habitants veulent s’excuser de quitter une compagnie : « L’ tâps m’ acuse » (le temps m’accuse) (Fouss, s.d.) On assure que les gens de Buzenol se dérobent toujours, sous ce prétexte, à l’obligation de rendre la politsse à ceux qui les régalent au cabaret. Le terme de « Tamakusse » a donc le sens de : regardant, avare, intéressé (Bourg. 1928) |
Buzet / wal. Bûzèt |
(Hainaut) hab. Buzelotîs (O0; O5)Martins (F1; DE 2004) |
Buzet / wal. Bûzèt |
(Namur) hab. Bûzètîs |
C
Cahay / wal. Cahê |
Neuville, Cahay, Burtonville : Pûres (Dico 2005, 42) |
Cambron-Casteau / pic. Cambron-Castiau |
Cus à puch (DE 2004) |
Cambron-St-Vincent / pic. Cambron-Sint-Vincent |
Mindjeûs d’ pwâres (DE 2004) |
Carlsbourg / wal. Calsboûrg |
Wèsses (guêpes) (Doppagne, 1953 ; Bourguignon 1928) Quawés (pourvus d’une queue) (Bourguignon 1928) Tayans (Haust 1941) |
Carnières / wal. Cargnére |
Rascourcis (Haust 1941 ; Henri Duval (Morlanwelz)) Sots (O5) |
Cendron |
(Momignies) Marauds (DE 2004) |
Cens / wal. Cins’ |
(Tenneville) Grawiètes (tisonniers) (AO2 ; Dico 2005, 39) Bascolètes (AO2 ) J. Haust donne Bascolètes (belettes). (Marquet, 1966) CramiètesCramions (Francard, 1994) |
Centre / wal. Cente |
(région) Manous (chez les Manous (= ?), plus loin que le Haut-Pays, en parlant de la région du Centre.(in : Pour que le borain ne soit pas une langue morte …, La Province 13/09/2004) |
Cerfontaine / wal. Cèrfontène |
Sabotîs (Lépine, 1972, 8) |
Céroux-Mousty / wal. Cërou-Mousti |
BièrdjîsPètauds (DE 2004 ; FB 1925) Les gens de ce village désignaient la pomme de terre comme « pètaute » alors que dans les environs, on dit « patate » ou « canada ». |
Cetturu / wal. Cèturu |
Surus (Francard, 1994) |
Chairière / wal. Lè Tchèrîre |
hab. Tchêriots Quawés (pourvus d’une queue) (Doppagne, 1953 ; -ès (F1)) Terme que les indigènes appliquent généralement à un inconnu : « Quî èst-ce co, ç’ quawé-la ? Grande-Chairière : Deutchîs Petite-Chairière : Impériaus Litt. duchés et impériaux parce que la limite d’Empire séparait ces deux parties du village. (Doppagne, 1953) |
Champagne/ wal. Lu Tchampagne |
Cous d’ aragne
« O l’ Tchâpagne, lès cous d’ aragne. » (Pinon, 1994)
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) Èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) À Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. À Gueûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne. À Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52) |
Champlon / wal. Tchimpion(-Ardène) |
hab. Tchimpionîs (f. Tchimpionerèsses) (Francard, 1994; Dico 2005, 39) |
Champs / wal. Tchamp |
Foyants (taupes) (Francard, 1941) |
Chanly / wal. Tchanli |
Cus d’ gades (Dico 2005, 44) |
Chantemelle / gaum. Tchanteméle |
hab. Miélîs (Dico 2005, 12); Mièlîs (Haust 1941)
Zoulous (Dico 2005, 12 ; Bourguignon 1928) Sarazins (désignerait l’humeur peu sociable des habitants (Fouss, s.d.) ; Bourguignon 1928)
Sarazins. La comparaison avec une population de race noire marque toujours, dans la province, l’humeur insociable et hargneuse que l’on prête aux habitants d’une localité. La culture, autrefois pratiquée, du sarrasin ou blé noir, n’a rien à voir en l’occurrence. On affirme cependant, dans la région, que les habitants de Chantemelle ont la peau plus brune que celle de leurs voisins. Zoulous. Même explication que ci-dessus. (Bourg. 1928) |
Chapelle / wal. Èl Tchapèle |
(-lez-Herlaimont) hab. Tchapeloûs (O0 ; Haust 1941 ; -ous (DE 2004) |
Charleroi / wal. Châlèrwè |
hab. Châlèrwètîs = Chârwètî (anc.), Carolo (O0)
Bourjwès (Yernaux-Fiévet) Longuès pènes (sic) (DE 2004)
Blason des gens de Charleroi et de l’arrondisssement: “nwârs clâwetîs” (cloutiers noirs) (Pinon 1966, 189)
|
Charneux / wal. au Tchaurneû |
(Harsin) hab. Tchaurnalîs
« Tchaurnalî / Pê d’botchî / Qui tchît / Podrî lès-ansènîs ! » (« Tchaurnalî » , peau de boucher, qui chie derrière les tas de fumier.) (Blason, 1970) |
Chassepierre / gaum. Tchèssepîre |
hab. Tchèssepîraus (Bourguignon 1928) ; -piraus (Haust 1941) ; -pîrots (Michel 2008)
Sokèts (souches (Bourguignon 1928) ; bûches de bois (pour marquer la sottise des habitants (Fouss, s.d.)) |
Châtelet / wal. Tchèslèt |
hab. Tchèslotîs (f. -terèsses) (O0 ; Haust 1941)
(canton sud de _) Bèrjots (O0) |
Châtelineau / wal. Tchèslinia |
Pèleûs (Haust 1941) |
Chatillon / gaum. Tchèkion |
Ramounîs (Haust 1941) (marchands de balais (DE 2004 ; Bourguignon 1928) ; fabricants de balais (VDE, 15/03/2005)Guèrnouyîs (marchands de grenouilles (Bourguignon 1928) ; marchands de cuisses de grenouilles (VDE, 15/03/2005)) Ces batraciens, fort nombreux dans les marécages du lieu-dit « Lagland », ont provoqué autrefois un important commerce. Sablîs (marchands de sable) (DE 2004 ; VDE, 15/03/2005) Petit métier local exercé par quelques individus. On en a étendu l’application à tous les habitants. (Bourguignon 1928) Piche-laciè (pisseurs de lait) Tchikediès. Ce blason est emprunté au nom du bois dit «Tchikdé », dont la plus grosse partie est bien communal. (Bourguignon 1928)
« G’ nè lès djens d’ Tchèkion qui sant abaubîs / Alleluia ! / Abaubi deu ç’ queu lès guèrnouyes n’ a m’ veulu froyî. / Alleluia ! » (Bourguignon 1928)
« Ramounî, guèrnouyî, / Qui s’ froyant lès pîds / Das la poucherîe. » (Marchands de balais. marchands de grenouilles, qui se frottent les pieds dans les excréments du cochon). Même, lorsqu’ils sont à bout de patience, ils éructent:
« Tchike-diè, piche-laciè, / Ouve ta guieûye, djè tchirâ pliè. (Tchikdié, pisseur de lait, ouvre ta gueule, je te la remplirai… à ma façon). (à Meix-le-Tige) (Bourguignon 1928) |
Chaumont / wal. Tchâmont |
(Vaux-sur-Sûre )Pouchelons (porcelets) (Francard, 1994) Tchâmonîs |
Chêne / wal. Lu Tchin.ne |
(Léglise) Tchin.nés ? (Dico 2005, 21) |
Chênée / wal. Tchê(ye)nêye |
Tchêye-nins
« C’ èst dès tchêye-nin, dès freulukèts, dès faros bon à mète dizos m’ glace. » (DE 2004) |
Chenet / wal. Tchin.nè |
Blancs Bounèts (Guillaume, s.d.) |
Chenois / gaum. Tchanou |
hab. Tchanoutîs (Dico 2005, 43)
Mikelèts (Fouss, s.d. ; Dico 2005, 43; Mitelèts (Otjacques, 2000 ; Bourguignon 1928) ; Mètelèts (Bourguignon 1928)) Réputés pour leur comportement querelleur, bretteur. (Otjacques, 2000) Trochèts (involucres) (Bourguignon 1928)
« Tchanou, les ouyes ! » (Chenois, les oies). « À Chenois, les parts sont toutes faites ” (plaisanterie faite aux alentours, à propos des galettes et du « tou-à-bras » (« rouyot ») de la fête à Chenois). « Quî passe à Latou sas-ète moké, va-t-à Paris sas débrider. » (réplique des gens de Chenois-Latour, pour se venger du surnom de « Mikelèts ») (Otjacques, 2000) |
Cherain / wal. Tchèrin
|
Cherain, Mont-le-Ban, Mont-lez-Houffalize. Toute cette région (le canton d’Houffalize) forme « lu payis dès coupêres » (le pays des compères). Le mot n’est plus compris par les villageois. Aucun élément ne permet d’affirmer que « coupêre » (compère) soit devenu synonyme de balourd, béotien, comme c’est le cas dans d’autres régions de Wallonie. Cependant, Haust cite également ces localités [tandis que Hens cite celles du canton de Bastogne]. (Lejeune, 1974) |
Cheratte / wal. Tchèrate |
hab. Tchèratîs (Haust 1941)
Naguère, un certain antagonisme existait entre les enfants des villages de Wandre et de Cheratte. Un habitant de Wandre ne pouvait rencontrer un natif de Cheratte sans l’invectiver en ces termes : « Tchèratîs, Magneûs d’ papî, / Dji lès prind po lès deûs pîds, / Dji lès djète à l’ valèye dè grinî. »
(ou : … / dji lès prind po lès deûs pîds, / dji lès djète al valêye de grinî.) Et l’autre ripostait : « Wandjon, / Critchon, / Dès neûrès bièsses è vosse mohon(e ). »
Wandion est un jeu de mots approximatif. C’est le sobriquet sous lequel on désigne les habitants de la commune de Wandre. (Les enfantines Liégeoises d’après Joseph Defrecheux, in : La Wallonne, 2, 2006, p.41-48)
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Chevaudos / wal. Tch’vaudos |
Gros Dos (Dico 2005, 21 ; Mouzon, notes) |
Chièvres / pic. Chieuve |
Boks (DE 2004)Cheuvreûs (Haust 1941) |
Chimay / pic. Chimaî |
Gades (DE 2004) Chitârds (Haust 1941; DE 2004)
“I rît, i rît, / Come lès gades deu Paris / I braît, i braît, / Come lès gades deu Chimaî. » (DE 2004)
« I rît, i brét / Come lès gades du Chimaî. » (à Mont-sur-Marchienne, taiseuse, pour les bébés, in : Godenne 1975) |
Chiny / gaum. Tchini |
hab. Tchinots (Bourguignon 1928; DE 2004 ; Haust 1941)
Hotes (DE 2004) Hotîs (porteurs de hotte) (Bourguignon 1928)
Tchinots (petits chiens, roquets) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 8 ;
Buchetî : personne provenant des villages du nord (appellation connotée ‘homme venant des bois’) (Michel 2008) |
Chôdes / wal. Tchôde |
« Âs Tchôdès vôtes. » /-t-/ (Pinon, 1994) |
Chooz (F) / wal. Tchô |
Pauvrins (Bruneau, 1939 ; Doppagne 1947)) |
Cielle / wal. Cièle |
Andjes (AO1 ; Marquet, 1966)Ce spot est provoqué par le rapprochement des mots « anges » et « ciel ». (Bourguignon 1928) Chêlons (récipients de cuisine) (Marquet, 1966) |
Ciney / wal. Cînè |
Mougneûs d’ sayinBourjwès (Haust 1941)Bourdjwès (Danhaive 1930, 10) |
Ciply / wal. Cipli |
Moneûses (Haust 1941) |
Clerheid / wal. Clér-Hé |
hab. Clérhotîs (Dico 2005, 11) |
Clermont-sur-Berwinne / wal. Clérmôt |
hab. Clérmonîs (Haust 1941)
« Mèrde aus Gnègns ! / Vîve lès Clérmonîs ! / Lès Bambous sont rècourous, / Lès Clérmonîs l’s-ont rètchèssî ! » (DE 2004)
Cf Thimister-Clermont |
Cobreville / wal. Cobrêvèye |
Tchoke-fièrs (Dico 2005, 41; Francard 1994) |
Cobru / wal. Cobru |
Surus (souris) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994 |
Cointe / wal. Cwîte |
(Liège) Tchêye-è-l’-ÊsseTchèye-è-Moûse (DE 2004) |
Comblain-au-Pont / wal. Comblin-å-Pont |
Lognârds (du comté de Logne (Hamoir, Ocquier, Comblain-au-Pont, Louveigné)) (Bastin, 1939) |
Commanster / wal. C’manstèr |
Houlètes (Fourgon 1999 ; Haust 1941) |
Compogne / wal. C’pogne |
Mougneûs d’ tchins (mangeurs de chiens) (AO1 ; Dico 2005, 5 ; Marquet, 1966) F’jeûs d’ ramons ((Francard 1994) ; F’j- (Dico 2005, 5 ) |
Coo / wal. Cô (â _) |
hab. Côyetês (Bastin 1939, Haust 1941)
Brèyâs (braillards) (AO1) |
Corbion / wal. Côrbiyon |
hab. Côrbiounîs / Corbiyots (Twisselmans, p.165); Côrbeulots (Dico 2005, 7) ; Corbeulots (Haust 1941)
Cocoyes Qui raille le renforcement du mot « oui » par l’adverbe « encore ». Les habitants du lieu ont coutume, dit-on. d’affirmer énergiquement « Je dis oui et encore oui ». en wallon du terroir « Dj’ di qu’ oye èt dj’ dis co qu’ oy ». (Bourguignon 1928) |
Corde / pic. Corde |
Visins (voisins) (VA, 03/07/2019) |
Cornimont / wal. Cwarnîmont |
(Oizy) hab. Cwârnimounés (Doppagne, 1953) ; Cwèrnibotès (F1) ; Cwârnibotés ((Doppagne, 1953) , -ar- (VA 28/08/04))
Turbèts (Teur- (Bourguignon 1928)) (houes) Outils servant à l’arrachage des mauvaises herbes et des pommes de terre et possédant deux ou trois dents. On prononce en gaumais « tchèrbieu », à Sugny, «teurbèt ». (Bourguignon 1928) |
Corroy-le-Château / wal. Corwè |
Faîsans (DE 2004 ; F1) |
Cortil-Wodon / wal. Corté- Wodon |
hab. Cortizyins (Haust 1941) |
Couillet / wal. Couyèt |
hab. Coûyetîs (Haust 1941)Mindjeûs d’ cras bouya (O0) |
Courcelles / wal. Coûrcèle |
hab. Coûrcèlangns (Bastin, 1965) ; Cour- (O0)
« Lès _an(y)s, c’èst dès mindjeûs d’târte à 2 man(y)s. » (Haust 1941)
Way-ways (DE 2004) |
Cour-sur-Heure / wal. Coûrt |
hab. Coûrîs
Bîdaudus’ (O0) (-dous’ (Haust 1941)) Bidaudus’ (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012) |
Courtil / wal. Courti |
hab. Courtiwès (Dico 2005, 22) |
Court-Saint-Etienne / wal. Cout(-Sint-Stiène). |
Sots (fous) (Haust 1941)Lès So(t)s (dans cette localité, on dit « dj so » pour « je suis », à Bousval et au-delà, on emploie « dji su ». |
Cousteumont / wal. Cousteûmant |
Bètcheûs d’ crin.me (lécheurs de crème) (Dico 2005, 31 ; Contact, 1986 ; Mouzon, notes) |
Couvin / wal. Couvin |
Chitârds è l’ êwe (F1) (car les Couvinois ayant raccordé les latrines de leur à l’Eau Noire) (Pector 1925) |
Crehen / wal. Crèhin |
« A _, lès målès djins. » (Haust 1941) |
Creppe / wal. Crèpe |
Vês (veaux) (Haust 1941; DE 2004)Boûs (bœufs) (Haust 1941) Crås Vêes (Ramet 1921) Crèpetins, – lins |
Croix-lez-Rouveroy / wal. èl Croûs |
hab. Croûjîs (O5) |
Crupet / wal. Crupèt |
hab. Crupètîs (Haust 1941)
« C’ èst come lès coméres di Crupèt, qui parètenut mia d’ au lon qui d’ tot près. » (DE 2004) |
Cuesmes / pic. Cwême |
Bèrnatîs Djins d’ brin Seucrétaîres (DE 2004) |
Cugnon / wal. Keugnon |
hab. Keugnotîs (Haust 1941)Keugnèts (coins) (Defosse)Keuyès (Dico 2005, 6 ) |
Curfoz / wal. Curfô |
Kêrfautîs (Dico 2005, 7 ; Twisselmans, p.165) |
Custinne / wal. Custène |
Makeraus (Haust 1941) |
D
Dailly / wal. Dayi |
Oulènes (Lépine,1972,10 ; Haust 1941) |
Dairomont / wal. Dêrômont |
Pîwitches (Haust 1941) |
Dalhem / wal. Dålèm |
Feûs d’ potchètesFileûs d’ potchètes (DE 2004) |
Dampicourt / gaum. Dampîcout |
Grandes Halètes (grandes coiffes) (Bourguignon 1928 ; DE 2004) Ce sobriquet est donné à la population féminine seulement. Les halètes étaient des coiffes de toile dont le sommet est rendu assez rigide par des languettes de bois léger. Elles recouvraient parfaitement la tête et préservent les travailleuses des champs des morsures du soleil.
Pîkous (outils du chanvrier) (Bourguignon 1928 ; DE 2004; pî- (Haust 1941))) Instrument en forme de pieu muni de deux pointes servant au teillage du chanvre. La rime parait avoir été l’occasion de ce surnom, qui doit sans doute quelque chose aussi à l’industrie exercée jadis par une partie de la population.
Récoussètes (instrument servant à broyer le chanvre) (Bourguignon 1928 ; DE 2004) |
Dampremy / wal. Dârmè |
SotsDurs min.nès (DE 2004) |
Daussois / wal. Dausseu |
Malots (bourdons) (Haust 1941) |
Dave / wal. Dauve |
Tèteûs
“Il èst bon po Dauve. » (F1) |
Daverdisse / wal. Davedisse |
Cosins (cousins) (Dico 2005, 9 ; Bourguignon 1928 ; Cou- (Haust 1941) ) Les naturels de l’endroit, pour conserver la jouissance exclusive de leurs biens communaux, ne contractaient guère que des mariages consanguins. (Bourguignon 1928) |
Deigné / wal. Dègné |
Tchèneleûrs (DE 2004) |
Desnié / wal. Dèsni |
Tchineleûs (fabricants de paniers) (Ramet 1921) |
Deulin / wal. Deûlin |
Ponas (Dico 2005, 18 ; Haust 1941) |
Dinant / wal. Dinant |
hab. Dinantès
Copêres (Haust 1941 ; -ères (Doppagne, 1953))
On dit encore : « In-n-ètèremint d’ Dinant. » (Yernaux-Fiévet)
Tchoupères (Bastin, 1965) |
Dinez / wal. Diné |
Dânés (Copin’Oufa 21/04/2001; Franc.1994 ; Dico 2005, 19) Dan.nés (damnés) (J. Haust repris par Marquet, 1966) |
Dison / wal. Dîson |
Compagnons dè zék (DE 2004) |
Dohan / wal. Dôan |
hab. Dôantîs (Twisselmans, p.165) |
Doische / wal. Dwèche |
Cayaus (O0 ; Lépine, 1972, 10) |
Dolembreux / wal. Dolimbreû |
Bleûs-Oûys (AO (s.r. 1/ ou 2/1999 ; DE 2004)Payis des Roys (DE 2004) |
Doncols (GD) |
Leûps (loups) (Francard 1994) |
Dorinnes / wal. Dorène |
Mougneûs d’ rukes (Haust 1941; DE 2004) Pwarteûs d’ bigau (DE 2004) |
Dourbes / wal. Dourpe |
Coulèvrots (F1 ; O0), parce qu’ils vont à la chasse aux couleuvres (Danhaive 1930, 9) Coulèves (Lepine, 1972, 9) |
Dréhance / wal. Drouwance |
« A Drouwance, il ont dès cus come dès banses. » |
Durbuy / wal. Dèrbu |
Bordjeûs (AO1)Monsieûs d’ Dèrbu (AO1) P’tits Jésus (avec le sens de petits saints, hypocrites (Bourguignon 1928))
« A Grand’han, c’ èst tos fênèyants, A Dèrbu c’ è-st-on p’tit Jésus, A Barvê, c’ èst tos macrês (sorciers). » (Dico 2005, 10) |
Durnal / wal. Durnal |
Pa(w)aus (Haust 1941) (Pa.aus (F1)) |
E
Ebly / wal. Éblî |
Leups
Mindjeûs d’ brîe (mangeurs de brouet, de pape d’avoine) (Bourguignon 1928 ; (mangeurs de trempinettes) Dico 2005, 21) Ce blason est la conséquence obligatoire de la rime.
Mindje-brîes (mangeurs de trempinettes) (Dico 2005, 21)
Mougneûs d’ brîe (Mouzon, notes) |
Ecaussines / wal. Scaucènes |
(aus-Èscaucènes) hab. Scaussinoûs
NB Aux deux Ecaussinnes = aus-Èscaussènes (Haust 1941)
Mindjeûs d’ porèye (DE 2004)
Cus à poussières : habitants du quartier d’Ecaussinnes-Carrières (DE 2004) |
Ecaussinnes d’Enghien / wal. Scaucène |
Sots (DE 2004)
|
Eghezée / wal. Inguèzéye |
Vantârds (DE 2004) |
Ellemelle / wal. èl Mèle |
Nånås ou Gnågnås (Haust 1941) |
Ellezelles / pic. Èl Zîle |
Martins (Haust 1941)
« Vilâdje où lès braves djins sont râres. » (DE 2004) |
Enghien / pic. Inguî |
(/ nl. Edingen) Steflatten (DE 2004) |
Engreux / wal. En’grè |
Rayîs (taons) (Marquet, 1966) |
Ennal / wal. Ènale |
hab. Ènnalîs (Dico 2005, 42)Pètalîs (Fourgon, 1999 ; Haust 1941)Gades (anc.) (Fourgon, 1999) |
Enneilles / wal. Lès-Ènèyes |
Nèyîs (noyés) (Werner 2008) |
Epinois / pic. Spinoû |
Sots (DE 2004) |
Eprave / wal. Èprâve |
Chovelètes (Carrozza, 1998) Ayès Ce blason raille la manière dont les habitants prononcent le mot « oui ». (Bourguignon 1928) |
Erbaut / pic. Èrbau |
Sots (F1)Capitale Marache (DE 2004) |
Ermeton / wal. Èrmèton |
Macrales (sorcières) (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012) |
Ernage / wal. Èrnadje |
Bèguiaus (F1; DE 2004)Coutelîs (DE 2004) |
Erneuville / wal. Èrnuvèye |
(à ‘rnuvèye) Chafions (bousiers) Le même sobriquet s’applique aux habitants de Mageret (dép. de Wardin). (Marquet, 1966 ; Haust 1941) |
Erpent / wal. Èrpint |
« Là cor onk qui sèrè do bwès d’ Èrpint », c’est-à-dire : en voilà un encore qui se repentira de ce qu’il fait, un nouveau marié, par exemple. « Dji m’è r’pin » c’est-à-dire : je m’en repens. (Danhaive 1930, 11) |
Erquelinnes / pic. Èrkèlène |
Cabots, Chabots (DE 2004) |
Erquenne / wal. Èrkène |
Chitoûs (DE 2004) |
Escanaffles / pic. Ècanafe |
Roujes bonèts
« Rouje bonèt, si j’ t’ atrape, t’ aras d’ssus t’ casake. » (DE 2004) |
Etalle / gaum. Ètaule |
hab. Ètaulîs (Dico 2005, 12)
Ètalons (DE 2004 ) |
Ethe / gaum. Iéte |
Cassîdjes (, -iédjes) (« qu’en sais-je?») (Haust 1941 ; Bourguignon 1928) Ce mot raille la manière dont la population prononce l’expression «Qu’en sais-je?». qui se dit ordinairement «Qu’ èst-ce que dj’ a sé » dans la région (Bourguignon 1928)
Étiopyins Roussias (roux) (Bourguignon 1928) Allusion à la chevelure de certains habitants. Toufayes (mangeurs de pommes de terre à l’étuvée (toufaye)) Les natifs de l’endroit protestent contre ce surnom, qu’ils prétendent appliquer à leurs voisins de Saint-Léger. (Bourguignon 1928) Toufayes (pommes de terre étuvées) (Bourguignon 1928)
« A-y-ète, is sant tous’ braves èt honiètes. A Biémont, il n’ i èn è pont. » (Dico 2005, 43) |
Eveux / wal. Èveû |
Veûletîs (Dico 2005, 11) |
Evrehailles / wal. Baye |
hab. Bayetîs (Germain, 1980)
Cayeûs d’ Baye Probablement en raison de l’emploi abusif qu’ils font du verbe « cayî » (lancer, mettre violemment) qui est généralement senti comme grossier. On leur aurait attribué aussi le nom d’ « adoreûs d’ plin tchant », parce qu’ils chantaient toujours des cantiques même en rue et dans la campagne. En outre, pour se moquer d’eux, les gens d’Yvoir disaient anciennement : « Si l’ goyète dèbordeut, tot Baye pèrireut! » Sans doute une manière de dire que les gens d’Evrehailles se noyaient dans un verre d’eau ? En effet, la « goyète » n’est qu’une fontaine située dans le haut du village ; rien de comparable évidemment avec les inondations de la Meuse qu’Yvoir devait subir régulièrement. (Germain, 1980)
Cayeteûs (F1 ; DE 2004) |
F
Falaën / wal. Falayin |
Pansârds (DE 2004) |
Falisolle / wal. Fârjole |
Tètârds (O0 ; F1)Gatîs (Haust 1941) |
Falmagne / wal. Falmagne |
Panses d’ aragne (Haust 1941) Tièsses d’aragne (tête d’araignée) (Bourguignon 1928) |
Falmignoul / wal. Falmignoûl |
Botroûles (Haust 1941) |
Fanzel / wal. Fanzé |
Fandronîs (Dico 2005, 11) |
Farciennes / wal. Faurcène |
Cache-musètes (DE 2004) |
Fauvillers / wal. Fêviè |
Fêt s’ pakèt On peut aussi y trouver une allusion au fait que de nombreux habitants quittent la contrée pour aller résider dans les villes et surtout à Paris. Ces personnes reviennent au pays natal après avoir fait quelques économies.
« A Fêvièt, li diâle î fêt s’ pakèt. » (Bourguignon 1928 ; DE 2004) |
Faymonville / wal. Fêmonvèye |
Turks Les habitants du village de Faymonville, commune de Waimes, sont appelés les Turcs depuis des temps immémoriaux. Jadis, c’était peut-être péjoratif. A présent, ils semblent plutôt en être fiers, revêtant volontiers les atours de l’empire ottoman. Au carnaval, bien sûr. Je suppose qu’un jour, il y a très longtemps, quelques habitants de Faymonville se sont rendus en Turquie. A présent, des vacances sur le Bosphore, c’est assez courant. Jadis, cela avait des allures d’expédition. (Propos de Freddy Haot recueillis par Julien Verstraelen)II est fort rare que tout le monde se retrouve d’accord autour d’un blason populaire. De toute évidence, une telle appellation nourrit l’imaginaire. Ainsi Yves Bastin, dont les sources sont toujours très sérieuses, donne une tout autre origine aux Turcs de Faymonville : “Ce village relevait du duché de Luxembourg, ce qui aurait permis à ses habitants d’échapper aux collectes destinées à financer les guerres contre les Ottomans. D’où le surnom de Turcs donné aux habitants par leurs voisins. ” (Hèyeûs, 2006)
« Fêmonvèye, d’hitées fèyes. » (Pinon, 1994, Bastin, 1939)
« A Fêmon.vèye , lès bèlès fèyes. » (Pinon, 1994)
On se moque de la prononciation du dialecte par 1es Faymonvillois en ramassant en phrases que1ques mots aux sons perçus comme différents. C’est l’expression d’un certain sentiment de supériorité linguistique sur le voisin, 1. « Ôs’, Moteut , sés’ bé ceu qu’ c’èst qu’on veuheû ? – On veuheû, c’ è-st-one bièsse queu trawe leu teût , – queu towe leus poyes – èt qu’ èlzeu seuce leu sang. » (Oscar Wey en 1975, à Chôdes). Le dialecte de Faymonville rend par « eu » (bref, fermé) « la voyelle atone qui correspond à i en liégeois, à u en verviétois et en ma1médien, à « è » à Sourbrodt », constate Bastin, Vocabulaire, p. 539. Le système de correspondance est exagéré ici. 2. “Is l’ hapont po l’ mwèh’né, is l’ foutont so s’ rèhon èt v’là come is l’ plotont.” (Bastin à SLW avant 1914, à Waimes) À remarquer que « le dia1ecte de Faymonvi11e ne connaît pas les voyelles nasales bien pleines », à ce qu’assure Bastin, 1 c. Le « mwèhené » est « le rhume, le coryza”, pris ici au sens métaphorique de « gorge ». Le « rèhon » est, en 1iégeois, « un panier ou une manne sans fond ». Ici, il a le sens de « dos »; « ploter », battre, rosser. Noter, de plus, 1a désinence de la 3e personne du pluriel du présent des verbes. (Pinon, 1994) |
Fays-Famenne / wal. Fayé |
(Sohier) Cosins (cousins) Voir à l’article: Daverdisse. (Bourguignon 1928) |
Fays-les-Veneurs / wal. Leu Fayé |
hab. Fayijés, -ès (Haust 1941), -ês (Defosse)
Fayisans (Dico 2005, 32) |
Felenne / wal. Fèlène |
Singlès (Haust 1941) |
Feluy / wal. Fèlû |
Chochons
noté à Ittre : « I pieût, i lût, lès sourciêres dans’t-à Fèlû. » (Il pleut, le soleil brille, les sorcières dansent à Feluy.) (O51) |
Fépin (F) / wal. Fèpè |
Gâdes (Doppagne 1947) |
Ferot / wal. Fèrot |
Cf Fèrîre (Blason, 1970) |
Ferrières / wal. Fèrîre |
« Fèrîre èt Fèrot / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le « thier » ; te voilà à VilIers (Sainte-Gertrude).)
« Fèrîre èt Fèrot / Izièr èt Ozo / Lès qwate pus mâvas viyèdjes / Qu’ i-n-âye inte l’ Ardène èt l’ Condro ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo : les quatre plus mauvais villages qu’il y ait entre l’Ardenne et le Condroz!) (Blason, 1970) |
Fexhe-Slins / wal. Fèhe-Slin |
Fexhe-Slins, Glons : Payis dès tchapês d’ paye (DE 2004) |
Filly / wal. Fèyi |
Cwarbâs (corbeaux) (Dico 2005, 19) |
Fize-le-Marsal / wal. Fîse-Mårsale |
(Fize 🙂 Vês (Fize 🙂 Nom-di-Djoûs (Haust 1941) |
Flawinne / wal. Flawène |
Gosètîs (F1) Gosètes (Haust 1941) Mougneûs d’ gosètes (DE 2004) |
Flémalle-Haute / wal. à l’ Haute-Flémâle |
Wiyin.mes (DE 2004) |
Fléroux / wal. Flèroû |
Cwèrbås (Haust 1941) |
Fleurus / wal. Fleûru |
Djans (Les Fleurisiens ont l’habitude de se saluer par un « Bondjou _ ! » (O0))Mougneûs d’ boû (mangeurs de bœufs) (O0)Mokeûs d’ djins, Fouteûs d’ djinsMougneûs d’ queuwe (mangeurs de queue (de cochon)) (Claude Dewink, in: Lambusart, Proximag, s.d.) |
Flobecq / pic. Flôbèk |
CossigniesFlahutes (DE 2004) |
Flohimont / wal. Floyémont |
Fo(u)yons (taupes) (Mouzon, notes ; Guillaume, s.d.) |
Floreffe / wal. Florèfe |
Monsieûs (Haust 1941) |
Florennes / wal. Florène |
Bèrdjots (Lépine, 1972, sn), Bèrjots (Pector 1925) (désignant les ouvriers qui se rendaient de grand matin par chemin de fer dans le bassin de Châtelet) (Pector 1925)
Quartier de la chapelle Saint-Pierre : Pètârds (F1), dont les aïeux portaient des habits aux couleurs criardes (Pector 1925) |
Florenville / gaum. Floravile |
Florentins (Haust 1941)
« Florentin, cu d’ tchin, Si dj’ t’ atrape su l’ haut d’ Moyin, Dju t’ dèplume coume in vî tchin ! » (Michel 2008) |
Foisches (F) / wal. Fwèche |
Boucârds (Doppagne 1947) |
Fontaine-l’Evêque / wal. Fontène |
Clawetîs (cloutiers) (O0) |
Fontaine-Valmont / wal. Fontène-Valmont |
Bourdonaîs, Bourdoneûs (DE 2004) Bourdonîs (P1)(cf Pinon – Bourdon) |
Fontenoille / gaum. Fontenwale |
Gadots (Haust 1941 ; Massonnet, ; biquets chevaux (Fouss, s.d.))Bèssenîs (DE 2004) |
Fontenoy / pic. Fontenû |
Chikeûs (DE 2004) |
Fooz / wal. Fô |
(Awans) Fous (Haust 1941 ; DE 2004) Plats dos (DE 2004)
« A Fô lès fous, l’ pus malègn s’a pindou! » (Haust 1941) |
Forchies / wal. Forchî |
Fôrtchiyeûs (Yernaux-Fiévet), Fôrch- (DE 2004) |
Forêt / wal. Forèt |
(Trooz) Sibérins (DE 2004) |
Forrière / wal. Forîre |
Fènèsses (Haust 1941) Ivraie, fenasse, grandes graminées, tiges grèles que l’on rencontre surtout dans les taillis, herbe folle ou de peu de valeur. Le mot désigne par extension une chevelure rare et mal peignée. (Bourguignon 1928) |
Forzée / wal. Fwarzéye |
Tchitchaus (F1) |
Fosse / wal. Fosse |
(Trois-Ponts) hab. FossîsPîwitches (vanneaux huppés) (Dupont-Soubre, s.r.) |
Fosses-la-Ville / wal. Fosse |
Chinèls |
Fouches / lux. Affen |
Biesemsbännerer (lieurs de balais) Ce blason s’est étendu à toute la population et lui est encore appliqué aujourd’hui.
Affener Weyer (étang de Fouches) Cet étang serait, assure la tradition, le rendez-vous des célibataires des deux sexes qui. même après leur mort. reviendraient crier sur ses bords « Piwitch, Piwitch ! », à l’instar du vanneau. dont ils prendraient l’aspect pour la circonstance. On fait parfois allusion à cette particularité d’ans la conversation et il n’est pas rare d’entendre accueillir un vieux garçon par les mots familiers: « Wéi ass et, Affener Weier ? » (Quelles nouvelles, étang de Fouches ?) (Bourguignon 1928) |
Fouleng / pic. Foulé |
Martchands de m… (sic) (DE 2004) |
Foy / wal. Fwè |
Pîwitches (vanneaux huppés) (Francard, 1994) |
Frahan / wal. Frauan |
hab. Frauhantîs (Twisselmans, p.165) ; Frauwinot (DE 2004)
Par ironie, les habitants des villages voisins prononcent d’une manière un peu différente le nom de cette localité. Ils disent parfois « Frauyan », pour évoquer l’idée des gerçures douloureuses qu’engendre le frottement de la selle contre les cuisses du cavalier. Tchacaus (chabots, petits poissons à grosse tête qui vivent dans les rivières ardennaises) Frahan est situé dans une boucle de la Semois. (Bourguignon 1928)
(de Frahan à Rochehaut) « Rotcholîs, panses deu gadelî ! / Frau.inot, panse deu gadot ! » (DE 2004 ; Haust 1941) |
Fraire / wal. Frêre |
Cous’ (terme amical (O0) (de cous’ (cousin) ; Lépine,1972, sn ; DE 2004) |
Fraiture / wal. Frêteûre |
Bihain, Regné, Fraiture : lès Cisses du là-hôt (Dico 2005, 42) |
Frameries / pic. Framerîye |
hab. Fram(er)isous
Séjes (singes) (Haust 1941; DE 2004) |
Framont / wal. ou Fraumont |
hab. Fraumontîs (Haust 1941) ; Fraumounîs (Defosse) |
Franchimont / wal. Frantchimont |
(prov. Nam.) Spavins ((les étrangers venus habiter ce village affranchi (?) étaient des espaves ou aubains (O0))Djins (Lepine, 1972, 9) |
Franchimont / wal. Frantchimont |
(prov. Liège) Vèrts vantrins (DE 2004) |
Francorchamps / wal. Francortchamp
|
Boûs d’fagne (hab. riverains de la fagne depuis Xhoffraix jusqu’à Bosfagne) + (Francorchamps (de la part des hab. de Stavelot), Jalhay (de la part de ceux de Verviers)) (Bastin, 1939 ; Haust 1941) |
Franc-Waret / wal. Franc-Warèt |
Francs-Omes (DE 2004) Mougneûs d’ riz (F1) |
Frasnes / wal. Fraune |
(-lez-Couvin) Leûps ((F1), Leups (Lépine, 1972, 10)) |
Frasnes / wal. Fraune |
(-lez-Gosselies) hab. Fraunîs (Rif 1966) |
Fratin / gaum. Fratèng’ |
hab. Fratinots (Dico 2005, 12; Haust 1941) |
Freloux / wal. Flèroû |
Cwèrbås (corbeaux) (Haust 1941) |
Freux / wal. Freû |
On dit volontiers des habitants de la localité qu’iIs sont nés à Freux et qu’ils restent à Freux. Rester, dans le langage courant, veut dire, comme chacun sait, habiter. Le jeu de mot est assez plaisant. Il a l’inconvénient d’être très moderne et ne constitue pas un blason proprement dit. (Bourg. 1928)
Peûyeûs (Guillaume, s.d.) |
Freylange / lux. Frällen |
Grimmeli On ignore le sens et l’origine de ce sobriquet assez peu usité. « Grimmel » signifie, en luxembourgeois miette, bribe, petit morceau. (Bourguignon 1928) |
Froidfontaine / wal. Frède-Fontin.ne |
(Beauraing) Polonès |
Froidlieu / wal. Frèyeû |
Leûps (Dico 2005, 44) |
Froidmont / pic. Fromeont |
SotsFous (DE 2004) |
Froidville / wal. Freûvèye |
Cous du strami (Haust 1941)
|
Fromelennes (F) / wal. Fromelène |
Nutons (Doppagne 1947) |
Fromiée / wal. Fromiéye |
Crin.mîs (crémiers (O0), Cré– (Haust 1941) Tatanes (Marche au pays de la cantinière, VA 31/07/2008) |
Fronville / wal. Fronvèye |
Cous d’awèye (chas d’aiguilles; alevin, fretin) (DE 2004 ; Dico 2005, 18 ; Marquet, 1966 ; Haust 1941) |
Fter / wal. Ftêr |
(Onhaye) Grossès Tièsses (DE 2004) |
Fumay (F) / wal. Fumwè |
Gâdes ; Miam’s (Doppagne 1947) hab. Fumacyins (id.) |
Furfooz / wal. Furfau |
Sokètes (Haust 1941) |
Furnaux / wal. Furnau |
hab. Furnatîs (Haust 1941) |
G
Gages / wal. Èl Gâtche |
(à ‘l G.) (Neufvilles) Gadjoûs (Haust 1941) |
Gdoumont / wal. Gdoûmont |
« A Gdoûmont, lès deûs flèyons! » (Pinon, 1994) |
Gedinne / wal. Djèdène |
1 « Cané d’ Djèdène, / Crokeû d’ baloûjes, / D’zos l’ vî tchènê, / Vî pourcê ! »
2 « Cané d’ Djèdène, / Mougneû d’ arègnes, Crokeû d’ baloûjes, / Va coutchî drî in tchènê / Vî pourcê ! » (Cané de Gedinne, mangeur d’araignées, croqueur de hannetons, sous le vieux chêne, vieux pourceau; var. va coucher derrière un chêne, vieux pourceau.) (Doppagne, 1953 ; Blason, 1970) |
Gedinne / wal. Djèdène |
Grandiveûs (vaniteux) Canés
« Canés d’Djèdène, / Mougneûs d’ arègnes, / Crokeûs d’ baloûjes, / Dizos l’ vî tchènê, / Vî pourcê. » (Cané de Gedinne, mangeur d’araignées, croqueur de hannetons, sous le vieux chêne, vieux pourceau.)
Djèmetîs (forme fournie par l’ALP et que je n’ai pu retrouver dans le parler local) (Doppagne, 1953) |
Gembes / wal. Djimbe |
Minousses (petits chats ou chats femelles (Dico 2005, 9) (Haust 1941 ; Dico 2005, 9 ; Doppagne 1953; Bourguignon 1928) |
Gembloux / wal. Djiblou |
hab. Djibloutins (F1) ; Djiblotins (Haust 1941 ; VA 28/08/2004) Bourikèts (F1)
« C’ è-st-on malade di Djiblou, qui magne bin l’ poye èt l’ oû. » (= un malade imaginaire) (DE 2004)
Grand-Père dou Culot (hameau) / Qui rît come un sot / A vîr boule sé carote / Dèvins s’ pot. (DE 2004) |
Genappe / wal. Gngnape |
hab. Gngnapans, -antes (Haust 1941)
Ch’napans
« A Gngnape, on mindje tout dusqu’ à ‘l nape. » ( Haust 1941) |
Gendron / wal. Djindron |
Marauds (Haust 1941) Nûtons (DE 2004) Cus d’ tchôdron (Haust 1941) |
Gênes / wal. Djin.ne |
hab. Djènârs
Mme Lisette Dupont, de Rendeux m’écrit: « Non, djènârs ne signifie pas « de couleur jaune », mais seulement habitants de Gênes». Je sais cela car mon grand-père était un Djènâr. Merci à vous pour cette précision. (AO 25/03/1999) (AO2 ; AO 25/03/1999 ; Marquet, 1966) |
Gennevaux / wal. Djènevau |
Gros Tch’vaus (gros chevaux) (Dico 2005, 21 ; VW, 1967)
Les enfants de Léglise crient à ceux de Gennevaux : « Djènevau! / Djè n’ vau rin! / Djè n’ vauré [parfois : vaudré] jamés rin! » (Gennevaux ! Je ne vaux rien ! Je ne vaudrai jamais rien !) (VW, 1967) |
Gérouville / gaum. Djèrouvile |
Oulines (chenilles) (Lépine, 1972, 5 ; Bourguignon 1928; DE 2004) Sabotîs (fabricants de sabots) (Haust 1941; Bourguignon 1928 ; Fouss, s.d.) Cette industrie a presque complètement disparu. Au cri de guerre des enfants de Meix-devant-Virton, leurs voisins immédiats : « Dès sabots pour in bitchèt d’ grî. » (Des sabots pour un bichet de grain). Ceux de Gérouville répondent du tac au tac: « Dès ramons pou in boukèt d’ pî. » (Des balais pour un morceau de pain). (Bourg. 1928) Rouges-gorges (Bourguignon 1928 ; DE 2004) Limeçons (DE 2004 ; Fouss, s.d.) |
Gerpinnes / wal. Djèrpène |
Bourjwès (Haust 1941)
Cwérelîs (habitants du quartier appelé « èl Cwérèle ») (O0) |
Gesves / wal. Djêve |
hab. Djêvias (F1)
Sauvadjes (F1)
« Dju n’ su nin d’ Djêve. » (Je ne suis pas naïf.) (DE 2004) |
Ghislenghien / pic. Guilinguî |
Lècheurs d’ os (DE 2004) |
Ghlin / pic. Glin |
Coupeûs d’ artwales (orteils) (DE 2004) |
Ghoy / wal. Gowi |
Brigands (DE 2004) |
Gilly / wal. Djilî |
hab. Djilotîs (O0)
Gayoles (Haust 1941) Brutes (DE 2004)
« A Djilî, èyu-ce qui lès bwagnes n’ ont qu’ èn-î. » Variante: « …, èyu-ce què lès djambes di bos n’ ont qu’ in pî.d. » (ou : « … n’ ont nén frèd leûs pîds. ») (Haust 1941)
« A Djilî, lès bwagnes n’ ont qu’ èn-î ! » (Yernaux-Fiévet) |
Gimnée / wal. Djimnéye |
Rukes (Haust 1941; F1) (Reukes (Lépine, 1972, 10)) |
Gives / wal. Djîve |
Grîves (Dico 2005, 5; Francard, 1994) |
Givet (F) / wal. Djivèt |
hab. Djivètwès; Jiveutwas (Doppagne 1953)
„On fêt come lès djins d’ Djuvèt, quand-on a mougni on-n-è r’va. (noté à Flohimont) „Vîve Djivèt / Po l’pèkèt !“ (Belgique, vallée de la Meuse). — Givet-Saint-Hilaire : li Grand Djuvèt : lès Galos Givet-Notre-Dame : li P’tit Djuvèt : lès Savates (Doppagne 1947) |
Givroule / wal. Djivroûle |
Groûles (grues (oiseaux)) (Francard, 1994) |
Givry / wal. Djèvri |
(Lux.) Piètris (Francard, 1994) Rachapès (Haust 1941 ; Francard, 1994) (ou Rè- : (Haust 1941) |
Givry / wal. Djuvri |
(Hainaut) Baudèts (Haust 1941; DE 2004) Sots (Haust 1941; O5) |
Glabais / wal. Glabây |
Turks (O0 ; DE 2004) |
Glain / wal. Li Glin |
Halbôssås (DE 2004 ; -âs (Haust 1941)Femmes: Boterèsses dè Glin (DE 2004) |
Glaireuse / wal. Glaireûse |
Scârbotes (lès bousiers) ((Dosimont, 2001) ; Car- (bousiers) (Dico 2005, 21)) |
Glons / wal. Glon |
hab. Glontwès (Haust 1941)
Fexhe-Slins, Glons : Payis dès tchapês d’ paye (DE 2004)
Payis dès tchapês d’ payeLètcheûs d’ fi (DE 2004) |
Gobertange / wal. Gobetindje |
hab. Gobetindjis (Desmet, 15)
« À Gobetindje, li payîs dès blankès pîres, » (Desmet)
|
Godarville / wal. Godârvile |
Moudreûs (DE 2004) Mourdreûs (Merlot 1985) (Certains habitants avaient assassinés des soldats napoléoniens en fuite en 1815.) |
Goé / wal. Goyé |
Leûps (Haust 1941) |
Gomery / wal. Goumeri |
Buchons (buissons épineux) Ce sobriquet est donné à la population en raison de son caractère que l’on assure être assez peu sociable. (Bourguignon 1928) |
Gosselies / wal. Gochelîye |
hab. Tèrniatîs (habitants du « Tèrnia » (dimin. de ‘tiène’ : colline, côte, montée)) (O0)
Sints-Djans (O0) Tchots ((t.affectueux à un enfant): chéri, petiot) (O0; DE 2004) Mindjeûs d’ pates (DE 2004) Clawetîs (DE 2004) Manikeûs (DE 2004) Casserolîs (O0 ; Coppens, 1959) |
Gottignies / wal. Gotegnén |
hab. Gotegnârds (O5 ; Haust 1941) |
Gourdinne / wal. Gourdène |
hab. Gourdinwès (F1 ; Haust 1941)Panses à pwès
« À l’ banêre au long baston, / lès Gourdinwès sont dès cochons ? / À l’ banêre à l’ couleûr, / lès Gourdinwès sont dès voleûrs ! » Ou bien : « Gourdinwès, panses à pwès, / mougneûs d’ boulîyes, / à grosses fourtchîyes ! » (dit par la jeunesse de Somzée quand elle livrait bataille aux « Gourdinwès ») |
Goutroux / wal. Goutrou |
Mougneûs d’ racènes (Haust 1941) |
Gouvy / wal. Goûvi |
Goûvions (goujons) ((Francard, 1994 ; Haust 1941) ; Go- (AO (s.r. 1/ ou 2/1999) ; Gou- (Dico 2005, 22)) |
Gouy-lez-Piéton/ wal. Gowi |
Martins (O0) (à cause de l’église Saint-Martin.) |
Gozée / wal. Goûzéye |
Bieus (bœufs) (O0; Haust 1941) |
Grâce-Berleur / wal. Grâce-Bièrleû |
Nourègns (DE 2004) |
Graide / wal. Graîde |
hab. Graîdîs (Defosse; -é- (Doppagne, 1953), Grédwas (Doppagne, 1953))
Bourikes
« Graîdî, / panse d’ apwas, / rond tchènê, / cu d’ pourcê. » (panse de poix, rond chêne, cul de pourceau) (Doppagne, 1953) |
Grand-Axhe / wal. Grand-A(c)he |
Sots (Haust 1941) |
Grand-Hallet / wal. Grond-Halèt |
Kissins (insecte qui pique fort) (DE 2004) |
Grand-Halleux / wal. à l’ (Grande-) Haleû |
hab. Halonîs
Magneûs d’ flon (de la part des gens de Bodeux) (Dupont-Soubre, s.r. ; Haust 1941) |
Grandhan / wal. Grand’-Han |
Cwèrbâs (corbeaux) (Werner 2008)
« À Grand’-Han, c’ èst tos fênèyants, / À Dèrbu, c’ è-st-on p’tit Jésus, / À Barvê, c’ èst tos macrês (sorciers). » (Dico 2005, 10) |
Grand-Manil / wal. Grand-Mani |
(Gembloux) Grands Vaurins (DE 2004) |
Grandmenil / wal. (Grand-) Magngni (è _) |
(Manhay) Ratayeûs (F1)Batayeûs, habiles à se servir de bâtons noueux (Danhaive 1930, 10) |
Grand-Reng / wal. Grand-Rin |
Les habitants de Grand-Reng sont considérés comme prétentieux. Pour se moquer d’eux, les habitants des villages voisins récitent : « Grand-Rin, / grandès djins, / fîyes à marier, / rin à doner. » (Dascotte, 1981) (Jeanne Walrant-Derême)) |
Grandrieu / wal. Grand-Ri |
Côrbaus ((O0) ; cor- (Haust 1941)) |
Grandville / wal. Grin.nevèye |
CwèrbåsCwâksTakenés (Haust 1941) |
Grandvoir / wal. Grandvwar |
Grandvauriès (ou Grandvauryins) (Contact, 1986) |
Grapfontaine / wal. Grap’fontin.ne |
Tripes du rin.ne (tripes de rainette) (Contact, 1986 ; Mouzon, notes) |
Graux / wal. Grau |
Vias (F1) |
Grimbiémont / wal. Grimbièmont |
hab. Grimbièmonîs (Lejeune, 1983 ; Haust 1941) |
Grivegnée / wal. Grimegnêye |
SotsBonnes femmes (DE 2004) |
Gros-Fays / wal. Graufayi |
hab. Grôfayetés
Tchîvês (inexpliqué) (Doppagne, 1953) (selon Defosse : contraction de tchîvêrs, terme scatologique : “qui chie des vers”) |
Grumelange / lux. Gréimel |
hab. Grumeler (Dico 2005, 26) (NDLR plutôt Gréimeler) |
Grune / wal. Grune |
Rimailles chantées : « Grune-en-vièrje / Qui mousse è tère / Avou sès cwanes di ciêr / Et qui mousse foû / Avou sès cwanes di boû. » (Grune-en-vierge (déformation de « Grune-âs-vièrs », Grune-aux-vers) qui entre en terre avec ses cornes de cerf et qui en sort avec ses cornes de bœuf ! ) (Blason, 1970) |
Grupont / wal. Grûpont |
hab. Grûponîs (Haust 1941)
Mouches à stron (mouches scatophages) (Dosimont, 2001 ; Haust 1941) |
Gueuzaine / wal. Gueûzéne |
Gueûyes deu rênes (grenouilles) (Bastin, 1939 ; Pinon, 1994 )
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) Èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) À Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. À Gueûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne È Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52) |
Guirsch / lux. Giisch |
Giischer Pëtz (puits de Guirsch). Se reporter à l’article : Arlon. (Bourguignon 1928) |
H
Habaru / wal. Habauru |
Gros Cus (Dico 2005, 21; Mouzon, notes) |
Habay / gaum. Habâ |
« A Habâ, l’ cafa èst fât, èt mîme s’ i n’ l’ è m’, ç’ n’èst m’ pou ti. » (et même s’il ne l’et pas, ce n’est pas pour toi)
« A Habâ, i n-y an-è pus d’ dit què d’fât ! » (il y en a plus de dit que de fait) (= « Lès djens d’ Habâ qu’ ant pus d’ dit què d’ fât.) (Dico 2005, 16) |
Habay-la-Neuve / gaum. Habâ-la-Nieûve |
Gens du Rivage Les habitants de cette localité se blasonnaient volontiers, au temps passé, « Gens du Rivage ». amplifiant ainsi démesurément l’importance des étangs qui se succédaient sur leur territoire, de la forge du Prince à celle de Bologne. Cette appellation s’appliquait aussi à l’industrie métallurgique du bassin de la Rullies, qui était connue. même à Liège, sous le nom de forgerie du Rivage. Le terme est tombé en désuétude.
Rigoleûs. Ce blason est d’ordre géographique. La « Rigole » est un quartier de la localité habité par une population assez pauvre. (Bourguignon 1928) |
Habay-la-Vieille / gaum. Habâ-la-Viè |
Câkirans (Haust 1941) (câkir : coasser (Dico 2005, 16)) Les habitants d’Habay-la-Vieille disent cela de ceux d’Habay-la-Neuve et vice versa. (Fouss, s.d.) Haust 1941; Fouss, s.d.; Dico 2005, 16) |
Haccourt / wal. Hacout |
Macrales (Haust 1941 ; DE 2004) Macrês (DE 2004) Hètcheûs d’ Crôye (Haust 1941)
« Hacout, c’ èst l’ monde dès bièsses ! » (DE 2004) |
Haillot / wal. Hayot |
« Lès cis d’ Hayot, c’èst dès sots èt à Perwé, c’ èst co pés ! »
« Quéle afaîre à Bèl-Aîr, / A Pèrwé, c’ èst co pé, / A Hayot, c’ èst tos sots, / A Mohu, on lès cût, / A Djamagne, on lès magne. » (Henry, 1999 ; AO, 01/04/1999) |
Haine-Saint-Pierre / wal. Sint-Piére |
Pièrots (surnom des footballeurs de l’U.S.Centre; il y a eu un club de supporters féminins appelés les Pièrètes (Meulemans, 1965) |
Halanzy / gaum. Halazi |
Pichalis ( (Haust 1941) Fourmis (Dico 2005, 3) (Dico 2005, 3; Fouss, s.d.; Haust 1941) |
Halconreux / wal. Halconru |
« A l’ sopète, martchands d’ trompètes, Coutriwès, martchands d’ cawiès (cailloux). »
Cawiès : devenu un sobriquet pour les habitants des villages environnant, dans la vallée du Glain (Dico 2005, 15) |
Hallembaye / wal. Hèlèbaye |
Leûps
Des habitants à leurs voisins : « Va-r’-z-è è viyèdje, va-r-z-è amon lès bièsses, c’ èst tos nôbes chal à Hèlèbaye. » (DE 2004) |
Halleux / wal. aus Haleus |
hab. Halonîs (Bastin, 1939)
Leûps (Haust 1941; Marquet, 1966 ; AO1 ; Bastin, 1939) |
Halma / wal. Halmau |
Gros Tch’vaus (Dico 2005, 44) |
Hamipré / wal. Hamîprè |
Grîe-cafès (VW, 1967 ; Mouzon, notes) Griyeûs d’ cafè (Dico 2005, 31) |
Hamoir / wal. Hamwèr |
Martchands d’ cleûyes (les marchands de claies) (à Ouffet)
Rivalité entre Hamoir et Ouffet : à Ouffet, concernant les gens de Hamoir : « Pôves èt grandiveûs, lès djins d’ Hamwèr, lès martchands d’ cleûyes. » (les marchands de claies). (AO 26/12/2002)
Lognârds: du comté de Logne (Hamoir, Ocquier, Comblain-au-Pont, Louveigné) (Bastin, 1939) |
Ham-sur-Heure / wal. èl Bourk |
hab. Bourkîs (-krèsses (O0))
Grimancyins (Haust 1941) Catulas (DE 2004) |
Ham-sur-Meuse (F) / wal. Han |
Bourikes (Doppagne 1947) |
Ham-sur-Sambre / wal. Ha |
Baloûjes (F1) Iatîs (Haust 1941) |
Han / gaum. Han |
(Tintigny) hab. Hanetîs (Haust 1941) |
Hannut / wal. Haneut
|
Hétås
“A Haneut, / Lès crotes å keu, / A Vilé (Villers-le-Peuplier) Po lès discroter. » (DE 2004 ; Haust 1941) |
Hanret / wal. Hanrèt |
(hameau de La vallée) Garibaldis (hameau de La Rue) Crotîs (F1) |
Han-sur-Lesse / wal. Han |
Ayès Sobriquet inspiré par la prononciation locale du mot « oui », comme à Eprave. (Bourguignon 1928) |
Hanzinne / wal. Hanzène |
hab. Hanzinwès
Chinârds (moqueurs) Man.nèts (DE 2004) |
Hargimont / wal. Hardjîmont |
Agnons (Marloie, 2002) |
Hargnies (F) / wal. Harnîye |
hab. Hârgneûs (Doppagne 1947)
Hârnicots (Doppagne, 1953) |
Harinsart / gaum. Harinsât
|
Hoguèts ou Hoguaîs (Dico 2005, 16) Villers-sur-Semois et ses sections, Harinsart, Mortinsart, Orsinfaing ainsi que les villages du bassin de la Rulles sont appelés les Hoguèts ou Hoguaîs. Ils auraient une façon à eux de prononcer très brièvement les sons é, è du français. Ils parleraient d’une voix rauque! Haust et Bourguignon font dériver ce terme de « hokîr » : bégayer. (Fouss, s.d. )
Cus d’ tchakâ (culs de chabotà (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 16)
Tchacâs (Bourguignon 1928) |
Harlues / pic. Harloûwe |
Cassètîs (fabricant de cassète, fromage) (F1) |
Harnoncourt / gaum. Harnoncôt |
Oyelîs (éleveurs d’oies) (Oû- (Haust 1941) ) (Dico 2005, 34 ; Fouss, s.d.; Haust 1941; Bourguignon 1928) |
Harre / wal. Håre |
Hårkês (porte-seaux) (AO2; Haust 1941) |
Harsin / wal. Harsin |
Mulèts (mulets) Ce sobriquet atteste, dit-on, l’opiniâtreté bien connue des habitants de ce village. (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 30) |
Harzy / wal. Hârji |
Tchacâs (chabots) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1941) |
Hatrival / wal. Hatrivau |
Cwârbaus (Dosimont, 2000) Cwârnayes (corneilles > batailleurs, forts en gueule) (Dico 2005, 35)
Phrase par laquelle on accueille les « Cwârbaus » dans les localités voisines: « Payisan, paye au c…. Quate cints bales au trau do c… » (Bourguignon 1928) |
Hautes Rivières (F) / wal. Hautes-Riviéres |
Bruhîres Cocus Satikèts, etc. (Doppagne, 1953) |
Haut-Fays / wal. Hôt-Fayi |
(prov. Lux.) Marcaus ((Haust 1941), Marous (Dico 2005, 9)) |
Haut-le-Wastia / wal. Haut |
Gades (DE 2004 ; F1)Boks di Haut (Carly 2019) |
Haut-Marais / wal. Hôt-Marès
|
(La Reid ) « A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô / A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd, / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â poçon. » (DE 2004) |
Hautrage / pic. Hautrâje |
Leups (DE 2004) |
Hautregard / wal. Hôt-R’wârd
|
« A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô / A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd, / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â posson. » (DE 2004 ) |
Havay / pic. Hâvé |
Poûsseûs (Haust 1941) |
Havré / pic. Hâvré |
HoublonîsToubakeûs (DE 2004) |
Havrenne / wal. Havrène |
Mwin.nes (Haust 1941) |
Haybes (F) / wal. Hébe |
Gâdes (Doppagne 1947) |
Hébronval / wal. Hèbronvâ |
Pouyeûs (pouilleux) Grandiveûs (orgueilleux) Ce hameau, le plus important de la commune, a toujours affiché beaucoup de mépris à l’égard des villages voisins et surtout à l’égard des Bihanais qui sont considérés comme arriérés (rècoulés, reculés). (Lejeune, 1974) |
Heer / wal. Hêr |
Tchabots (Haust 1941) |
Heinsch / lux. Häischel |
Mourzoukken (mourzouks) Ce rapprochement avec une prétendue peuplade africaine implique que les habitants de cette localité sont d’une humeur assezhargneuse et se lient rarement avec leurs voisins. (Bourguignon 1928) |
Heinstert / lux. Heeschtert |
Bierplëkkerer (cueilleurs de myrtilles) Cette plante abonde dans les grands bois qui entourent ce village. (Bourguignon 1928) |
Hellebecq / pic. à l’ Bièk |
Mangeurs de pape (DE 2004) |
Hemptinne / wal. à M’tène |
(Florennes) Bwèsous « Bwèsous, lès djins aus gros dj’nous. » (Lépine, 1972, sn) Gros djn’gnous (Pector 1925) |
Hemptinne / wal. Hin.meténe |
(arr. Namur) Bardouches (Haust 1941) |
Hemroulle / wal. Hèmroûle |
Boks (Dico 2005, 4; Francard, 1994) |
Henripont / wal. Hiéripont |
A la ducace de septembre, les Henripontois avaient coutume de dire : « A ‘l ducace dè Vèzenau (Virginal) L’ iviér è-st-au trau, A l’ ducace d’ Hinripont, L’ iviér èst bî parfond. « (Jous, 1976)
Aux Ecaussinnes, pour se moquer des gens d’Hinripont, Henripont, on chante, sur l’air « Lès Fîyes dè Lèstène » : « Lès djins d’ Hinripont Ont mau leûs boutons A mindjî dè l’ poréye as-ougnons. » (Dascotte, 1976) |
Hensies/ pic. Hinzî |
Payis deu braves djinsFous (DE 2004) |
Herbeumont / wal. Harbûmont |
hab. Harbûmounîs (Defosse)
Saglés (ou singlés) (sangliers) (Defosse)
Waraus (loups-garous) (Bourguignon 1928)) Ce sobriquet s’explique par la proximité des grands bois qui sont réputés être la demeure de ces animaux fantastiques. (Bourguignon 1928) Les enfants de Mortehan tiennent à la disposition de ceux de Herbeumont le quatrain suivant : « Warau, warau, Pate à gayot. La malète su l’ dos Les quate pates dins l’ pot. » (Loup-garou, loup-garou, grosses pattes, la mallette sur le dos, les quatre pattes dans le pot.) (L’allusion à la valeur culinaire du «gayot» apparaît dairement à travers ce couplet rimé.) Ou : « Warau, la malète su l’ dos, pate à gayot, lès pates dins l’pot. » (patte de taurillon, les pattes dans la casserole) (Bourguignon 1928)
Sanglîs (sangliers) (Bourguignon 1928) Tchins d’ Mauleûs (chiens de Mauleux). Il est difficile d’expliquer cette locution. Signifie-t-elle chien de malheur ? Mauleux est-il un ancien lieu-dit du territoire ?
Pates à gayot Le mot « gayot » a le sens de jeune animal destiné à la boucherie en raison d’une malformation physique qui le rend impropré à la reproduction. Le « gayot » de race bovine se nomme « cul de poulain» ; celui de race porcine dénommé « bik èt bouk » ou « bok èt gade » est réputé hermaphrodite. La caractéristique de ces animaux est la rondeur de l’arrière-train, encore accentuée par l’épaisseur des membres postérieurs. (Bourguignon 1928) (Dico 2005, 17; DE 2004 ; Bourguignon 1928) |
Hérissart |
(Bohan) Hérissons (Doppagne, 1953) |
Hermalle-sous-Argenteau / wal. Hèrmale |
Banselîs (DE 2004)
|
Hermanne / wal. Hèrmane |
Hèrmånîs (Werner 2008) |
Hermée / wal. Hèrmêye |
Djâles (DE 2004) Hèrmotîs (Haust 1941) |
Hérock / wal. Hèrok |
Coks Ce blason se justifie par la rime et nullement par l’habitude qu’auraienr prise les jeunes gens du village d’imiter, dans certaines circonstances, le cri de ce gallinacé. (Bourg. 1928) |
Héron / wal. Héron |
Hèrètîs (DE 2004) |
Herstal / wal. Hèsta |
hab. Hèstatîs, Hèstalîs (Haust 1941)
D’hités Reûdès gorlètes Pédants Hålènes Grands vantrins sins quowètes
« Lès Hèstalîs font l’ faro, l’ fakin, volèt fé ome, zèls qui sont co si djônes qu’ is sont co tot d’hités. » (DE 2004) |
Herstappe |
(prov. Limb.) Hacous (DE 2004) |
Herve / wal. Hêve |
hab. Hêvurlins (Haust 1941; Bastin, 1939)
« Dju so d’ Hêve, èt né d’ Hêve, èt dj’ so l’ fî d’ ô Hêvurlin . » (ajout d’un Liégeois : « Ossu v’ vèyez bé à m’ djêve Qui dju n’ so ni gueûs ni tchin. »)
« A bas les Hêvurlins, Qui magnèt dè crèvé tchin. » (DE 2004)
« (Magneûs d’) froumadje / Måssîs cwèp’hîs. / Cous plakîs d’ hårpih. » (Cf Bastogne, Binche) (DE 2004) |
Heure-le-Romain/ wal. Eûre-(li-Romin) (à-(y)-_) |
Crôyetîs (DE 2004 ; Haust 1941) Omes à l’ crôye Plats-pîds Blancs bonèts (DE 2004 ) |
Heuseux / wal. å Heûseû |
Leûps (DE 2004) |
Hévillers / wal. Hévëlé |
Mougneûs d’ gades (DE 2004) |
Hèvremont / wal. Hévrumont |
(prov. De Liège) Lapins (DE 2004) |
Heyd / wal. Hé
|
« Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé !”
(Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le «thier» ; te voilà à Villers (Sainte-Gertrude).) (Blason, 1970)
Djès (Haust 1941; -és (Dico 2005, 10) Dj’ èst (lès Dj’ èst d’ hé) Allusion à un épisode où deux joyeux drilles, interrogés à propos de leur localité d’origine, auraient dit : « Mi dj’ èst (sic) d’ Hé » (pour le premier : moi, je suis de Heyd), « Et c’ èst mi qu’ èst d’ In.ne » (litt. moi-qui-est-d’Aisne) (en wallon : qui suis = qu’ èst) (Et c’est moi qui suit d’Aisne) (pour le deuxième).(Werner 2006, 55-56) |
Hierges (F) / wal. Hîdje |
Crousses (Doppagne 1947) |
Hingeon / wal. Hindjon |
Pèlés (F1) |
Hives / wal. Hîve |
Hîrtcheûs (traîneurs) (AO1; Marquet, 1966) |
Hockai / wal. so Hokê |
hab. Hokurlins (Bastin, 1939; Haust 1941) |
Hodeige / wal. Hodèdje |
« A Hodèdje, i fêt nut’ à qwatre eûres. » (DE 2004) |
Hodimont / wal. Hodîmont |
(Verviers) Kêzèrliks (DE 2004) |
Hollange / wal. Holindje |
Masindjes (mésanges) (Francard, 1994 ; Bourguignon 1928) La rime est responsable de ce gracieux surnom. Un curieux et amusant dicton se rapportant à ce village est repris à l’article: Bodange. (Bourguignon 1928) |
Hollogne / wal. Hologne |
Gades (Dico 2005, 25) |
Hombourg / all. (Op) Homerech |
de Tröteväger (rinceurs de goulots) (Herve, 1987) |
Hondelange / lux. Hondel |
Honn (chiens) (Bourguignon 1928) |
Honvelez / wal. Honvelî |
Halsoplètes (Haust 1941) |
Honville / wal. Honvèye |
Ûjês (oiseaux) (Francard, 1994) Cus d’ botèye |
Hosseuse / wal. Hosseûse |
(H)osse-cus (hochequeues) (VW, 1967 ; Mouzon, notes ; Dico 2005, 31) |
Hotte / wal. Hote |
Hotelîs (porteurs de hottes) (Francard, 1994) Adjalés crotes (crottes gelées) (Bourguignon 1928) |
Houdemont / wal. Hoûlemont |
hab. HoudemonîsRoros (Dico 2005, 16) |
Houdeng-Aimeries / wal. Houdè |
Cus tout nus (Haust 1941; O3) |
Houdeng-Goegnies / wal. Goûgnére |
Gaunias (Haust 1941; O3) Ratatas (crécelles) (O51) |
Houdremont / wal. Hodrémont |
soit plutôt l’avarice comme c’est le cas pour Houdremont : « Cané d’ Odrémont Qui passe dissus l’ pont Po ramasser dès limeçons. » (Cané d’Houdremont qui passe sous le pont pour ramasser des limaces.)
« Cané d’ Odrémont Qui va su l’ route di Bouyon Po ramasser dès limeçons Po fwère lu soupe o blanc bouyon ! » (Cané d’Houdremont, qui va sur la route de Bouillon pour ramasser des limaces pour faire la soupe au bouillon blanc).
« Cané d’ Odrémont Quu l’ djâbe î pond Avou sès cwanes èt sès moutons ! » (Cané d’Houdremont, que le diable y pique avec ses cornes et ses moutons). (à Bièvre) (Doppagne, 1953) |
Houdrigny / gaum. Hondrègni |
Tchitchots (poires séchées ou mieux, consommateurs de poires séchées) On assure que les habitants de cette localité apprécient particulièrement la tarte aux fruits de cette nature. Le mot gaumais « tchitche » est à rapprocher du français « poire chiche ». (Bourguignon 1928) |
Houffalize / wal. Houfalîje |
Bordjeûs (Dico 2005, 19)Mougneûs d’ tâte â riz (Dico 2005, 19; Francard, 1994) |
Houmart / wal. Houmårt |
hab. Houmartwès (Werner 2008)
Angneleûs (désignés ainsi par leurs voisins de Verlaine ; peut-être à rapprocher d’ ågneûs (terme péjoratif utilisés pour désigner les Ardennais – sens exact inconnu) (Werner 2008) |
Hour / wal. Hoûr |
Crèkions (DE 2004) |
Hoursinne / wal. Hoursine |
hab. Hoursinîs (Dico 2005, 11) |
Hourt / wal. â Hoûr |
Hoûrlês (Haust 1941) |
Houtaing-lez-Leuze / pic. Houtin |
Rous (DE 2004) |
Houtain-l’Evêque / Houtem / nl. Houtém |
Zotten van Houtem (DE 2004) |
Houyet / wal. Houyèt |
hab. Houyètîs (F1), Houyetîs (Haust 1941) Mikelèts (Haust 1941)Bikèts (F1) |
Huccorgne / wal. Houcwègne |
Pîmâyes (Haust 1941) Vias (DE 2004) |
Huissignies / pic. Huncheni |
Ochenaus (Haust 1941) |
Humain / wal. Humin (à-y-_) |
Chitauds (Dico 2005, 25 ; Lejeune, 1983) |
Huppaye / wal. Houpâye |
hab. Oupayetis (Gaziaux 1987, 305) ; on vraî Oupayetî (Lë Sauvèrdia, 242, 2007, p.8)
Ios d’ Houpâye cf interjection ‘io!’; lès Nis d’ Djaucelète (ni = po ‘nin’) (Gaziaux 1987, 52) |
Huy / wal. Hu |
hab. Hutwès (DE 2004)
Hitås è Moûse (Haust 1941) Hite è HoyouHututus (DE 2004) |
Hymiée / wal. Himiéye |
Manwès (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012) Mauhés (Haust 1941) |
I
Isières / pic. Isiêre |
Gâs (oies) (DE 2004) |
Ivoy / wal. Ouwè (à-(y)-_) |
Catîs (Haust 1941) |
Izel / gaum. Ijé |
Cokriès (petits coqs) (Bourguignon 1928 ; Fouss, s.d.) |
Izier / wal. Iziêr |
hab. Îzièrwès (Werner 2008)
« Fèrire èt Fèro / Izièr èt Ozo / Lès qwate pus mâvas viyèdjes / Qu’ i-n-âye inte l’ Ardène èt l’ Condro ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo : les quatre plus mauvais villages qu’il y ait entre l’Ardenne et le Condroz!)
« Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le « thier » ; te voilà à Villers (Sainte-Gertrude).) (Blason, 1970) |
J
Jalhay / wal. è Djalhê
|
hab. Djalhêtwès (Bastin, 1939)
Boûs d’fagne (hab. riverains de la fagne depuis Xhoffraix jusqu’à Bosfagne) + Francorchamps ( (de la part des hab. de Stavelot), Jalhay (de la part de ceux de Verviers)) (Bastin, 1939) Lèhous (Haust 1941) |
Jamagne / wal. Djamagne
|
(prov. Liège) Quéle afaîre à Bèl-Aîr, / A Pèrwé, c’ èst co pés, / A Hayot, c’ èst tos sots, / A Mohu, on lès cût, / A Djamagne, on lès magne. (Henry, 1999 ; AO, 01/04/1999)
Aragnes (Lépine,1972, sn) |
Jambes / wal. è Djambe |
Prussyins (F1, DE 2004)
Dit par les Jambois : « I faît tchôd è Djambe, c’ èst Nameur qui brûle. » (Yernaux-Fiévet ; DE 2004) |
Jamblinne / wal. Djamblène |
Mouchons d’ teut (Haust 1941)
« Mouchon d’ tèt d’ Djamblène, qui crève di fin à l’ èsté. » (DE 2004 ; Danhaive 1930, 10) ) |
Jamioulx / wal. Djan.miou |
Lotieus (O0); Lotcheus (O0; Haust 1941) (Lotchwès: dit à Châtelet (O0)
hab Rostimonîs (habitants de Rostimont (hameau)) (O0) |
Jamoigne / gaum. Djamogne |
hab. Jamognîs (Dico 2005, 8)
Barons La terre de Jamoigne. anciennement Le Faing, fut érigée en baronnie au début du XVIIe siècle. (Bourguignon 1928) |
Jauche / wal. Djauce |
Mougneûs d’ bouyon (DE 2004 ; A. Pellegrin, in : Le Folkl. Brabançon, 1931, p.345) |
Jauchelette / wal. Djaucelète |
hab. Djaucelètis (pfs: Djaucelètwès)
lès Nis d’ Djaucelète (ni = po ‘nin’) (Gaziaux, 1987, 52) |
Javingue / wal. Djavingue |
Tortias (Haust 1941) |
Jehay-Bodegnée / wal. Dj’hê |
« C’ èst come lès djins di Tch’hè, pus bê d’ lon qui d’ près. » (DE 2004) |
Jéhonville / wal. Tchonvîye |
Paurotchîs (à Offagne : aus Paurotches = Jehonville, Acremont et Sart) (Haust 1941 ; Dico 2005, 6) (Defosse : pour la section de Sart seulement parce que la paroisse (parochii en latin) avait autrefois son siège à Sart) |
Jemappes / pic. Djumape |
KèrtonsPètrons (DE 2004) |
Jemelle / wal. Dj’méle |
hab. Dj’mélîs (Haust 1941)
Ralètcheûs d’ pêle (relécheurs de poêles ou, mieux, de poêlons) Ce sobriquet est dû à la rime. Comme bien d’autres. Les habitants d’On l’expliquent cependant par la pauvreté des natifs du lieu et leur extrême voracité. (Bourguignon 1928) |
Jemeppe / wal. Dj’meupe |
(-sur-Sambre) Longuès Tièsses (O0 ; Haust 1941; DE 2004) |
Jemeppe / wal. Gn’mèpe |
(-sur-Meuse) MangonsMajis (DE 2004) |
Jemeppe / wal. Dj’mèpe |
(Hargimont) Porètes (Marloie, 2002) |
Jeneffe / wal. Gngnèfe |
(-en-Condroz) Ågnes (ânes) (Haust 1941; DE 2004Ågneûs (Haust 1941)Payis dès-ågnes (DE 2004)
« Vo v’là bon po-z-aler loukî ås-ågnes à Gnèfe. » (DE 2004) |
Jenneville / wal. Tchènevèye |
Cus d’ boutèye (Guillaume, s.d.) |
Jodoigne / wal. Djodogne |
Mèdaus (se dit à Wavre; Jodoigne comprend deux paroisses, sint-Mèdau [Médard] et sint-Lambêrt)
lès Cénks dë Djodogne (dit par les villageois des environs qui disent lès cës) (Legros, s.d.)
“A Djodogne, grâce à sint Mèdau, T’ arives tokè, t’ èrvas cayau. » (DE 2004) |
Jollain-Merlin / wal. Jolin-Mèrlin |
Loups (habitants de Merlin) (DE 2004) |
Journal / wal. Djurnâ |
hab. Djurnalîs, Djurnalerèsses (Francard, 1994)
Gurzalîs (groseillers) (Marquet, 1966 ; Dico 2005, 39) Gazètes (Dico 2005, 39) Journalisses (journalistes) (Bourguignon 1928) |
Jumet / wal. Djumèt |
Bleûs (Haust 1941) Nwars Clawetîs (DE 2004)
Ègnetîs (habitants du quartier de Heigne) : lès Sarazins (Bastin, 1965)
Cwérelîs (habitants du quartier d’« èl Cwérèle ») (O0) |
Jupille / wal. Djoupèye |
(prov. Liège) Mohons Djins dè l’ fièsse d’ å côp d’ coûtê Tchôds Cous Moûdreûs Baudârts ou li bande di Baudârt > Baudarîs (DE 2004)
« Lès djins d’ Djoupèye sont plin d’ feu. » « Djoupèye èst plin d’ vèrats. » (DE 2004) |
Jupille / wal. Djupèye
|
(prov. Lux.) « A Marcoûrt, li djâle î coûrt / A Macray, li djâle î brêt / A Djupèye, il î marèye sès fèyes / A Warizi, il î marèye sès fis. / A Bwès-do-Ri, i toume li cou â ri. » (à Warizy) (Dico 2005, 33) |
Juseret / wal. Djuserèt |
hab. Djuserotiès (Bourguignon 1928 ; Francard, 1994)
Cus d’ djusse (culs de cruche) (Francard, 1994) |
Kain / pic. Kin |
Baudèts (DE 2004 ) |
K
Kemexhe / wal. K’mèhe |
Cougneûs d’ gade (Haust 1941; Doppagne, 1953) Platês (Haust 1941) |
L
La Forge |
Fonchîs (Dico 2005, 11) |
La Fosse / wal. à l’Fosse |
(Hévillers) Loketîs (DE 2004) |
La Gleize / wal. Lu Gléhe |
hab. Gléhetès (Ard. magazine, 1993?)
Magneûs d’ makèye (AO1) |
La Houssière / wal. à l’ Hoûssiére |
(Braine-le-Comte) Chèvreûs (chevreuils) (O51) |
La Lauriette / wal. Li Laurète |
(Wavre) hab Laurètîs (DE 2004 ) |
La Mine / wal. à l’ Mine |
(Longvilly) Mineûrs (Haust 1941) NDLR Ce hameau n’existe plus, à la suite de la fermeture de la mine de plomb. |
La Neuville / wal. à l’ Noûvèye |
(Wandre) Bèsîs (DE 2004) |
La Neuville aux Haies (F) |
(Les Hautes Rivières) Tchène dès liés, Canibales (Doppagne, 1953) |
La Reid / wal. è l’ Ré
|
« A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô / A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd, / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â posçn. » (DE 2004 ) |
Lacuisine / gaum. La Keûjine |
Tordeûs (tard venus à la messe (Defosse) Tordus (mal venus, noués (Bourguignon 1928), (tard venus) (AL 3/99, R.H., Le feu à Lacuisine) (Bourguignon 1928) |
Laforêt / wal. à l’ Forèt |
hab. Forijots (Nicolas, 1999)
Cabré (chevreau) (Doppagne, 1953 ; F1) Noyeûs d’ gueurnouyes (qui noient des grenouilles) (Defosse) |
Lafosse / wal. à l’ Fosse |
hab. Fossîs (Dico 2005, 24) |
Lahage / gaum. La Hatche |
hab. Hatchots (hachette à court manche) (sic) (Fouss, s.d.)
Cu dé pot (casserole de terre ou en fonte) (Dico 2005, 40)
« Lès Hatchots sont tourtous brakenîs a v’nant au monde. » (Dico 2005, 40) |
Lahérie / wal. La Hèrîe |
Aéryins (VW, 1967) Traus d’ la tchîrîe Cet horrible jeu de mots est heureusement assez peu usité. (Bourguignon 1928) (VW, 1967 ; Bourg. 1928 ; Dico 2005, 31 ; Contact, 1986) |
Lambermont / wal. Lambèrmont |
(Muno) Ramounîs (marchands de balais (Bourguignon 1928) ; faiseurs de balais (Fouss, s.d.) |
Lamorteau / gaum. La Moûrte-Awe |
Agayans (salamandres) Ce sobriquet est donné par ironie, la salamandre ayant la réputation de pouvoir impunément séjourner dans le feu et le nom de la localité impliquant, au contraire, qu’elle est entourée d’eau. (Bourguignon 1928) |
Lamotte / wal. Lu Mote |
« A l’ Mote, wice qui lès feumes ont l’ panê pus long qui l’ cote. » (DE 2004) |
Lamouline / wal. La Moline |
Moyenês (Guillaume, s.d.) |
Landelies / wal. Landelîye |
Mougne-à-z-ièbes (O0) Fileûs d’ moussèt (Haust 1941) |
Landrichamps (F) / wal. Landritchamp |
hab. Landritchonîs (Doppagne 1947)
« À Landritchamp, is vikont come dès nutons. » (noté à Fromelennes) ; « Landritchamp ! in cu-d’-satch ! » (noté à Rancennes) : le bout du monde. (Doppagne 1947) |
Laneuville / wal. La Neûvèye |
(Ste-Marie-Chevigny) Cus d’ boutèyes (Guillaume, s.d.) |
Laneuville-au-Bois / wal. à l’ Noûve-Vèye |
Mochons (moineaux) ((Marquet, 1966 ; Haust 1941 ; Dico 2005, 39) ; habitants de Laneuville (Francard, 1994) Mochètes (moucheron) : habitantes de Laneuville (Francard, 1994) Sabotîs (Dico 2005, 39) |
Laroche / wal. à l’ Rotche |
hab. Rotchwès (AO1)
Carotchîs, Carotcherèsses (Francard, 1994)
« Carotchî » désigne une personne « qui loue des voitures aux étrangers ” .. Il s’agit probablement d’un jeu de mots sur le nom wallon de la localité (à l’ Rotche). (Lejeune, 1974)
« Carotchî » n’est pas un « carottier », mais un « carrossier », qui loue des voitures aux étrangers (cfr J. Haust Dict. liégeois : carotche « carrossier »). On pourrait alors comparer ce sobriquet à celui des habitants de Spa, parfois appelés « Bidelîs » (loueurs de bidets) parce qu’ils louaient des chevaux à leurs visiteurs. Nous ne savons laquelle de ces deux explications est la bonne, mais, dans notre enfance, quand nous nous entendions traiter de carotchî, nous établissions dans notre esprit une association entre ce terme et les carottes. En effet, au temps où nous fréquentions encore l’école communale de La Roche, les petits villageois des environs entonnaient pour nous narguer le couplet suivant : « Carotchî / Boutchî / Blanc sârot / Pèw su l’ dos. » ce qui se chantait sur l’air assez monotone : la, la, sol / la, sol / la, la, sol / la, la, sol. Nous y répondions par un chant de guerre vengeur sur le même air : « Payîsan d’ mâleûr / Cwate et cwate / t’ è-st-on voleûr.” M. A. de Ruette nous donne une autre version du couplet adressé aux « Carotchîs » : « Carotchîs / Plins d’boutchîs / Grands sârots / Pèws su l’dos / Misére po d’zos. » On reconnaîtra dans cet échange de bons procédés l’antagonisme entre ville (fût-elle de moins de deux mille habitants) et village, dont nous avons parlé au début de cet article, antagonisme qui se traduisait parfois par des bagarres mémorables, lors des fêtes de village où se rendaient les Carotchîs. Des sentiments semblables s’expriment également dans le blason des habitants de Rochefort que les villageois voisins appellent « Bê Cayèts » (beaux vêtements) ou « P’tits mèssieûs sins l’sou », ce que M. Bourguignon glose comme suit : « Les jeunes gens des villes, mieux vêtus et plus hâbleurs » que ceux des villages, sont assez fraîchement accueillis par ceux-ci lorsqu’ils prétendent assister aux fêtes locales. (…)
« Carotchîs, / Pèw so l’ dos, / Misére po-d’zos. » (Marcourt, 2003) (à l’ Rotche : lès djins dès viladjes = lès ‘payisans’)
Rodjèts (Haust 1941) Boutchîs (AO1) |
Latour / gaum. Latou |
Dragons (allusion au régiment des dragons de Latour (Fouss, s.d.; DE 2004) Allusion historique. Le régiment des Dragons de Latour, qui emprunta son nom à celui de son colonel. était recruté en partie, vers la fin du XVIIIsiècle, dans le duché de Luxembourg. (Bourguignon 1928) Tratchèts (à cause de leur parole incisive) (Dico 2005, 43 ; DE 2004) Gataus (Bourguignon 1928 ; DE 2004) Ce blason est français, donc récent. Il est aussi peu usité. (Bourguignon 1928) |
Lavacherie / wal. La Vatcherîye |
Vatchots (veaux) (Dico 2005, 37 ; Haust 1941 ; Francard, 1941) |
Lavaux / wal. Li Vâ(-d’Hîve) |
(Hives) M. de Ruette nous apprend que ses habitants crient ironiquement aux habitants de ce dernier village : « Li Vâ mougnerè Hîve. » (Lavaux mangera Hives.) (Marquet, 1966) |
Lavaux / wal. La Vau |
(Assenois-Neufchâteau) Bokions (bûcherons) (Dico 2005, 21) |
Lavaux-Ste-Anne / wal. à l’ Vau |
Lès P’tits Pètias dè l’ Vau Dans le temps il y avait beaucoup de poiriers sauvages. Les gens du village les employaient pour les compotes appelées « Poiret ». On les mangeait comme coupe-faim. Les gens des villages avoisinants appelaient ces fruits des « Pètrês ». (…) (F1 ; …) |
Le Roeulx / wal. Èl Rû ( |
(au Rû ) Gaunias (= ‘djaunias’) (O3, O51) Kins (Haust 1941; S32) |
Le Roux / wal. Li Rou |
hab. Routîs
Mazwîs (maîtres d’un petit domaine au Moyen-Age) (O0)
(à Prêle) lès Boudjas do Rou (machî, storné, pèté, djondu, suké?) (suivant Maurice Chapelle) |
Le Sart / wal. Lu Sârt |
(/ Lu Saurt) (Assenois-Neufchâteau) Leûps dou Sârt [ou: Saurt] (VW, 1967 ; Dico 2005, 31 ; Mouzon, notes) |
Lecheret / wal. Lècherèt |
Rèkèkès (Haust 1941) |
Leernes / wal. Lièrne |
Pindârds (d’une famille dont un membre, jadis, a été pendu) (O0); Haust 1941) Pindus (DE 2004) |
Leffe / wal. Lèfe |
Mougneûs d’ fromadje di Holande (DE 2004 ), Mougneûs d’ fromadje (Danhaive 1930, 10) |
Léglise / wal. à l’ Èglîje |
Peûrîes ch’rîjes [à Mellier : pûrîes ou peûrîes c’rîjes] du Lèglîje (les cerises pourries de _) (VW, 1967; DE 2004; Peûrîes Cèrîjes (lès) (Paul Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL 😉 ; C’rîjes (Lu Skiran / Djènevau)) Parfois: lès Fames sins tch’mîje (les femmes sans chemise) (VW, 1967 ; DE 2004)
A Anlier, on dit : « Après Lèglîje (vers L.), c’ èst lès capéres. » (litt. : compères = bêtes, naïfs)) (VW, 1967) |
Lens / pic. Lins’ |
(-sur-Dendre) Mindjeûs d’ chitrouye (DE 2004 ) |
Les Bruyères / wal. Lès Brouwêres |
(Ottignies) Pètralîs (DE 2004) |
Les Bulles / gaum. Lès Bûles |
hab. Bûlaus (Haust 1941) Bûlots (Michel 2008)
Brayârds (criards) (Dico 2005, 8 ; DE 2004 ; Bourguignon 1928) |
Les Flaches / wal. Èl Flache |
(à ‘l Fl.) (Gerpinnes) hab. Flachwès (Haust 1941) |
Les Fossés / wal. Lès Fossès |
Vês (VW, 1967 ; Mouzon, notes) Vês disloyès (Dico 2005, 21) Mau-lavès (malpropres) (Paul Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL) |
Lescheret / wal. Lècherèt |
hab. Lecheroriès (Bourguignon 1928)
Rikèkès ((Francard, 1994) ; Rè- (Haust 1941)) |
Lesse / wal. Lèsse |
Mikelèts (Mitelèts (déformation de miquelets ?) (Defosse))Vèssoûs (Haust 1941) |
Lessines / pic. à L’ssine |
Cayoteûs (Haust 1941 ; DE 2004) Madrès (DE 2004) |
Lessive / wal. Lèssîve |
Tchabots (Haust 1941; Elsdorf / Delairesse, 2004 ; Danhaive 1930, 10)les « monîs » (meuniers) ou « tchabots » (cabots, poissons d’eau douce) (Danhaive 1930, 10) |
Lèstèrni / wal. Lèstèrni
|
Makès (sots) (Petit, 1987)) Sukès (Bourguignon 1928 ; DE 2004) Martulès (Bourguignon 1928) Makès, sukès, martulès Ces trois termes expriment une idée à peu près semblable et suspectent tous, d’une façon qui ne prête à aucune équivoque l’intelligence des habitants du lieu. S’il faut en croire un auteur déjà ancien, Lesterny est connu par son fameux marteau. dont seraient frappées toutes les personnes passant sur le pont jeté sur la Lomme, entre ce village et celui de Masbourg. De là., l’expression « Il a passé so l’ pont d’ Lèstèrni, que l’on applique généralement aux gens quelque peu simplets, ou se singularisant par des habitudes incompatibles avec l’esprit du terroir. (Bourguignon 1928 ) « L’ cî qui passe su l’ pont d’ Lèstèrni èst makè. » (Petit, 1987)
« Il a passé so l’ pont d’ Lèstèrni. (= I n’ èst nin fwârt malin.) (DE 2004) |
Lesve / wal. Léve |
Laîds Vias Mougneûs d’ kitches (F1) |
Leugnies / pic. Leûgnîye |
( ; Lungnî (O0)) Tchats (Haust 1941) |
Leuze-Longchamps / wal. Leûze |
FrésLès Cias (F1)lès Siyas (DE 2004) lès Siyas, siyas (Danhaive 1930, 9) parce qu’ils répètent leurs affirmations « Cor onk do costé dè l’ bîje », dit-on à Vedrin, situé au sud. (Danhaive 1930, 11)
|
Leval-Chaudeville / wal. Èl Vau-Tchaude-Vile |
Cabots (têtards) (DE 2004 ; O0) |
Leval-Trahegnies / wal. Èl Vau-Tragnére |
Plats Pîds (Haust 1941 ; DE 2004)
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Liberchies / wal. Lubèrcîye |
Vîtcheûs (O0) |
Libin / wal. Lîbin |
( ; ou Hôt Lîbin / ou Bas Lîbin (Louline, 1993) ; Lîbin (à _; anct aus _) (Haust 1941)
Tchins (chiens)
Hôt Lîbin, c’ èst dès tchins. Èt ou bas Lîbin, c’ èst co toudi dès tchins. (DE 2004)
Frotchètes (perce-oreilles) (DE 2004)
(Louline, 1993 ; Dosimont, 2000 ; DE 2004; Dico 2005, 22 Bourguignon 1928) |
Libomont / wal. è Libômont
|
Bons Flèyons (tartes)
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « A Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. A Stinba, lès greûs baras (béliers) A R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) è Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) A Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. A Geûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne è Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52) |
Libramont / wal. Lîbraumont |
Lârons (larron, brigand)
Balaus (Mouzon, 1981)
(Otjacques, 1998 ; DE 2004 ; Mouzon, notes ; Bourg. 1928 ; Mouzon, 1981) |
Liège / wal. Lîdje |
hab. Lîdjwès(es) / Lîdjeû(se)s ; Lîdjwès (Haust 1941 ; Coppens, 1959)Tièsses di hoyeHite-è-Moûse (rivageois ou habitants du «rivage») Tchêye-è-l’ êsse (hab. des hauteurs) Leûps (à Sinte-Wåbeû (Sainte-Walburge)) D’hités / Crèvés di djus-d’-là (les jeunes d’Outremeuse) Canårîs dè l’ rowe di Bavîre (Rue de Bavière) Såvadjes di Pièreûse (Pierreuse) Èwarés di sint Djîle (Saint-Gilles)
(Bastin, 1965 Haust 1941 ; Coppens, 1959; DE 2004) |
Lierneux / wal. Lièrneû |
Makêyes (Haust 1941) Makêyes do ban (Dupont-Soubre, s.r.) |
Liernu / wal. Lièrnu |
Bédwins (Danhaive 1930, 10) |
Ligne / pic. Lin |
Sots (DE 2004) |
Ligneuville / wal. Lègnoûvèye
|
Doûzès linwesTâtes à l’ ôye (tartines à l’huile) (de la part des hab. du pays de Waimes) (Bastin, 1939) « Lègnoûvèye, bèlès fèyes. » (Pinon, 1994)
« A Lègnouvèye, lès cous d’awèye; A Lègnoûvèye, lès d’hitées fèyes. » (Pinon, 1994) |
Ligney / wal. Légnè |
Cossèts (Haust 1941) |
Lignières / wal. Lègnîre |
hab. Lègnerès (Lejeune, 1983) ; Lègnerés (Haust 1941)
Lignès (niais) (Bourguignon 1928 ; Lejeune, 1983 ; Haust 1941) |
Ligny / wal. Lignè |
Soçons / Soçones (Haust 1941 ; F1)Pôchenîs (ouvrier charbonnier, en gén. malpropre) (O0) |
Lillois-Witterzée / wal. Lêlou |
Vêrts Coucous (Haust 1941) |
Limal / wal. Limal |
Rats (Les Limalois auraient mangé des rats lors d’une famine prolongée au 16e et au 17e siècle.) (FB 1925) Rëleveûs d’ saurots (DE 2004) |
Limerlé / wal. Limèrlé |
Coupêres (Haust 1941)Gaudins (gauches, godiches, maladroits) (Bourguignon 1928) |
Limes / wal. Lime |
Limeçons (Lépine, 1972, 5) |
Limont / wal. Limont |
Vês (Haust 1941) |
Lincé / wal. Lincé |
hab. Lincenîs (Haust 1941)Vètès Gueûyes (DE 2004 ; Haust 1941) |
Lincent / wal. Lîzin |
Forguingnîs (DE 2004) |
Linchamp (F) / wal. Lintchamp |
Èrnikins (Doppagne, 1953) |
Lisogne / wal. Lîsogne |
Mougneûs d’ rogne (salamandre) (Bernard Louis) |
Livarchamps / wal. Livârtchamp |
Âjês (barrières de jardin) (ôte paut, on dit: anjê) (Francard 1994) |
Lixhe / wal. Lihe |
Gris Cous (DE 2004) |
Lobbes / wal. Lobe |
Makas BauyârdsMindjeûs d’ canadas (DE 2004) |
Lodelinsart / wal. au Sârt |
Vias (Haust 1941) ; lès vias du Sârt (Yernaux-Fiévet) |
Loën / wal. Lwène |
(Visé) Lurtês (Haust 1941) |
Logbiermé / wal. Logbièrmé |
Gris d’ fagne (Fourgon, 1999 ; DE 2004)Singlés (sangliers) (Fourgon, 1999) |
Loheray / wal. Loheré
|
« Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èt Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé ! » Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le «thier» ; te voilà à Villers (Sainte-Gertrude). (Blason, 1970, 203) |
Lombise / pic. Lombîse |
Buveûs d’ sûr Martchands d’ fourmijes (DE 2004) |
Lompret / wal. Long-Prè |
« A Lomprèt, / Lès fîyes sont pus bèles dè lon què d’ près. » (Lépine, 1972, 10) |
Lomprez / wal. Lomrè |
Tchèts (Dico 2005, 44) |
Longchamps / wal. Long-Tchamp |
(prov. Lux.) Bês-Èfants (Francard, 1994) |
Longchamps / wal. Long-Tchamp |
(prov. Namur) Siyas (DE 2004) |
Longfaye / wal. Longfaye
|
De Xhoffraix: « À Hiofrê, lès longs mustês (tibias) / À Longfaye, lès longuès (/-k-/) payes / À Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) / À Bôsfagne, lu diâle î magne. / Èn-Ovîfa, lès gros baras. / O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. / O Mont, lès longs grognons. » (Bastin, 1939, 52-53)
A Xhoffraix: lès hab. de Longfaye sont lès-Amèrikins. « C’ èst qu’i fât passer l’êwe (un ruisselet souvent torrentueux) po v’ni è leû payis (passer l’êwe, en w.: traverser la mer). » (Bastin, 1939)
« A Longfaye, lès longuès /-k-/ payes. » (Pinon, 1994) |
Longtain |
(La Louvière) Porteûrs dè kèrtins, ou dè poulins (DE 2004) |
Longueville / wal. Longuevële |
Ramonis (Haust 1941) |
Longvilly / wal. Lonvli |
Pochelons (porcelets) (Marquet, 1966 ; Dico 2005, 4 ; Haust 1941 ; Francard, 1994 ; AO2) |
Lonzée / wal. Lonzéye |
Payis dès Sôrcîres (C1) |
Lorcy / wal. Lorci |
Coucous (Bourguignon 1928 ; µDosimont, 2000) Ce nom d’oiseau s’explique assez bien par les grands bois qui entouren,t le hameau et où le cri particulier du coucou doit se faire entendre à peu près sans arrêt. (Bourguignon 1928) |
Losange / wal. Losindje |
Masindjes (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Louchert / lux. Louchert |
hab. Loucherter
Loucherter Musék Un vieux récit rapporte qu’une musique céleste réveillait parfois les habitants de ce village et les terrorisait jusqu’à l’aube. On fait souvent allusion à cette légende, que l’on détourne de sa signification primitive. Les jeunes gens du pays d’Arlon disent par ironie, en revenant d’une fête ayant manqué d’animation: « Nous nous sommes fort bien amusés. Il y avait même la musique de Louchert ! » Le sens dérisoire de cette réflexion n’échappe à aucun de leurs auditeurs. (Bourguignon 1928) |
Louette / wal. Louwate |
Canés
1 « Cané du l’ Grande Louwate / Tu mére èst mwate / Bauje lu trau du cu d’ une gade / Dins trente-quate djoûs, tu nn’ aurès trinte quate ! » (‘Cané’ de la Grande Louette, ta femelle est morte, baise le trou du c. d’une chèvre, dans 84 jours tu en « rauras ».)
2 « Cané du l’ Grande Louwate / Tu mère est mwate / Chufule o cu d’une gade / T’ a raurès cint trente-quate ! » ( … Siffle au c. d’une chèvre, tu en « rauras ».)
3 « Cané du l’ Grande Louwate / Qui piche à l ‘ pwate. » (… qui pisse à la porte.)
4 « Cané du Louwate / Pichi à l’ pwate / O trau du cu d’ une gade / O numérô quarante-quate ! » (… pisser à la porte, au trou du c. d’une chèvre, au n° 44.) A Bièvre, j’ai noté encore : « Concon / Cané du Louwate. / Ta fame èst mwate / Dins quate djoûs / T’ a raurès quate ! » (Doppagne, 1953)
Le mot « cané » peut dériver du verbe « caner », dont le sens wallon est assez trivial et rabelaisien. (Bourguignon 1928)
(Doppagne, 1953 ; Bourguignon 1928 ; Blason, 1970 ; DE 2004 ; Blason, 1970 ; F1) |
Louette-Saint-Denis / wal. Lu Grande Louwate |
hab. Grands-Lwatîs
Concons (Bièvre) (d’après la prononciation locale de ,,quand”, avec réduplication) Russes Canés
« Èt qué nouvèle, èt l’ ciêr fèré ? » (Et quelle nouvelle, et le cerf ferré ?) Allusion à une méprise cynégétique: un indigène avait abattu un âne l’ayant pris pour un cerf. (Doppagne, 1953)
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Louette-Saint-Pierre / wal. Lu P’tite Louwate |
hab. P’tits-Lwatîs Cané du l’ Pitite Louate (Doppagne, 1953 ; …dou l’ … (Defosse)) Aussi : Jwifs (Doppagne, 1953)
|
Louftémont / wal. Loftêmant |
Leûps (Dico 2005, 21 ; Bourguignon 1928 Cus d’ possans (FB 1925) Louftingues (fous, toqués) (très récent) (Bourguignon 1928) |
Louveigné / wal. Lovegné
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Lognârds: du comté de Logne (Hamoir, Ocquier, Comblain-au-Pont, Louveigné) (Bastin, 1939) |
Loverval / wal. Lavèrvau |
Leûps dè bos d’ Lavèrvau (DE 2004) |
Luingne / pic. Leugne |
Cleugnotes (DE 2004) |
Lustin / wal. Lustin |
Djusses (cruches) (Haust 1941 ; DE 2004)Pètés (à Profondeville) (Danhaive 1930, 11) |
Lutrebois / wal. Lètrubwès |
Corbâs (corbeaux) (Bourguignon 1928 ; Francard, 1994) |
Lutremange / wal. Lètrumindje |
Sbarous (épouvantails) L’accoutrement assez grotesque d’une partie de la population, et son insociabilité, seraient la cause de ce surnom. (Bourguignon 1928) (Bourg. 1928 ; Passe-Partout 11/02/04 ; Francard, 1994) |
Luttre / wal. Lute |
hab. Lutîs = Lutérs (/-er/) (O0)Colas (DE 2004)
|
Luzery / wal. Luzeri |
hab. Luzuryins, -iènes (Francard, 1994) |
M
,
Mabompré / wal. Mâbompré |
Tchèts (AO1) Hérons (Dico 2005, 19) |
Macon / wal. Macon |
Sorcières (DE 2004 ) |
Maffle / pic. Mafe |
hab. Maflous (Haust 1941)
Mafetoû, ouvrier carrier de Maffles employé dans les carrières de Soignies(O5) |
Mageret / wal. Madjerèt |
Chafions (bousiers) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994 ; G4, p.122) |
Magerotte / wal. Madjerote |
Madokîs (Dico 2005, 37) |
Magnée / wal. Mangnêye |
Leûps (Haust 1941) |
Mahoux / wal. Maou |
Fous (Haust 1941) |
Maissin / wal. Mêssin |
hab. Mêssenîs
Zoumes (DE 2004 ) |
Maizeret / wal. Maujerèt |
Cloupias (F1), par allusion à une sorte de têtards qui crient toute la nuit (Danhaive 1930, 11) |
Malmedy / wal. Mâmedi |
« Mâmediyin , / Pèlé tchin / Droûve tu gueûye / Dju tchîré d’vins. » C’est la moquerie des ruraux à l’adresse des Malmédiens méprisants. (à Robertville : … Drove tè … , à Waimes : … Drouve teu … / Djeu tchîri … ; Djè tchîré …)
« À Mâmedî, is magnèt l’ hyite à kèyîres, / Lè stron à qwâtrons / Èt l’ piherote à cohotes. » (dit à Waimes) (Pinon, 1994)
« Cou d’sètch, bèsace. » (Stavelot): « I fât deûs cous d’ sètch po fé one bèsace », dit-on à Stavelot. Aussi: « mon-âme » (Malmédiens) (de la part des hab. de Stavelot): « Dju m’va amon lès-_ »: je vais à My. Traduction de l’allemand: Meiner Seele, sur ma foi! (Bastin, 1939)
« Èt à Mâmedî , magnèt l’ hite à cayîs. » (Pinon, 1994) Mâmediyins (Pinon, 1994) ; Mamediyins (Haust 1941); Mâmediyins (ènes) (E21); Mâm’diyins (è l’ place di: Man.medî / Man.mediyin (à Stavelot) (Bastin, 1939) |
Malvaux / wal. Målvå |
(Grivegnée) SèrpètesTrinchets (DE 2004) |
Malvoisin / wal. Mauvejin |
Canés
« Mauv’jin, mwaîs vèjin. » (mauvais voisin)
« Mauv’jin, l’ payis dès bèguènes. « (à Willerzie) (Malvoisin, le pays des béguines) (Doppagne, 1953) |
Manage / wal. Manâdje |
hab. Manadjoûs (f -outes)
lès céns dou Fin-d’bout (O0)
« C’è-st-in p’tit frére di Manâdje ! » (Yernaux-Fiévet) |
Mande-Saint-Etienne / wal. Mande |
hab. Mandurons, -ones (Francard, 1994)
Mendiants Jeu de mots facile évidemment moderne, qui a l’avantage de pouvoir s’appliquer aussi, aux habitants de Mande-Sainte-Marie, dép. de Sibret. (Bourguignon 1928) |
Marbaix-la-Tour / wal. Mârbwés |
Marloyas (O0) (Cependant, M. David Bal affirme qu’il ne concerne que Nalinnes.) |
Marbay / wal. Marbê |
R’nauds (Dico 2005, 31) |
Marbehan / gaum. Marbuhan |
Fromages puants (Bourguignon 1928; Dico 2005, 16) Ce blason n’est certainement pas ancien. Il est appliqué aux enfants de la localité par ceux de Harinsart et d’Orsinfaing. (Bourguignon 1928) |
Marche-en-Famenne / wal. Mautche
|
hab. Mautchwès
Mau Tchîs (mal venus) avec un sens scatologique qu’il est inutile de rendre dans toute sa précision. (Bourguignon 1928))
Blason dialogué pour Marche-en-Famenne : « – T’’ ès là, Mautchî ? / – Mî tchî qu’ ti ! / – Si dj’ éve one figure come t’ as on cou, / Dj’ n’ îréve mây pus tchîr quand i fêt clér !” (Tu es là Marchois ? (en dialecte, il y a homonymie entre « Marchois » et « mal chié») Mieux chié que toi ! Si j’avais un visage semblable à ton c…, je n’irais jamais plus ch… quand il fait clair ! (Erreur manifeste du témoin qui devait dire : si j’avais un c… semblable à ta figure…) (Blason, 1970, 203)
(Haust 1941 Blason, 1970; Bourguignon 1928) |
Marche-lez-Ecaussinnes / wal. Mârtche |
hab. Martchous (Haust 1941) |
Marchipont / wal. Marchipont |
Trompeûs Fraudeûs Makignons (DE 2004) |
Marcinelle / wal. Mârcinèle |
Boûs (bœufs) (O0) |
Marcouray / wal. Macré |
Macrales (sorcières) (Marquet, 1966) Macrês (sorciers) (Marquet, 1966 ; Bourguignon 1928)
« À Marcoûrt, li djâle î coûrt. / À Macrê, li djâle î brêt. / À Djupèye, il î marèye sès fèyes. / À Warizi, il î marèye sès fis. / À Bwès-do-Ri, i toume li cou â ri. » (à Warizy) (Dico 2005, 33) |
Mariembourg / wal. Mariyemboûrg |
BaudètsBourikesCôpeûs d’ queuwe dè baudèts (DE 2004 ; Lepine, 1972, 9 ; F1) |
Marloie / wal. Maurlôye |
Baloûjes, Balouwes (hannetons) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 25) |
Marneffe / wal. Marnèfe |
Crâs Henîs (DE 2004) |
Martelange / lux. Martel |
hab. Marteler
Leekepperchen (petites têtes d’ardoise, ardoisiers) L’exploitation des ardoisières a occupé pendant longtemps une grande partie de la population. Ardoisiers. (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 26) |
Martilly / wal. Marcli |
Marticots (Dico 2005, 17 ; Mouzon, notes)
|
Martué / gaum. Martuwé |
Marticots (Defosse ; Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 14) Ce terme est énigmatique (sic). Dans toute la Gaume riveraine du Ton, le mot « marcô » est synonyme de chat. En a-t-il été de même, anciennement, dans le bassin de la Semois moyenne ? (Bourguignon 1928 ) |
Marvie / wal. Marvîe |
Vês (veaux) (Francard, 1994; Dico 2005, 4; Haust 194) |
Masbourg / wal. Masbor |
hab. Masborès (AO1)
Rondrotches (prononcez: Rondes rotches). La signification de ce blason est inconnue. On peut croire que le mot signifie « roches rondes» ou «ronds rouges », mais cette équivalence ne nous donne aucune solution. (Bourguignon 1928)
Rodrotches (Dico 2005, 30) |
Massul / wal. Maussu |
Mau Sukès (mal frappés (VW, 1967 ; mal assommés, gens de faible intelligence (Bourguignon 1928) ; ceux qui ont la tête dure (Dico 2005, 31) |
Matagne-la-Grande / wal. Matagne-lè-Grande |
Bieus (bœufs) (F1 ; O0) |
Maubray / pic. Mombré |
hab. Mombèrlous (Haust 1941) |
Mazée / wal. Mauzéye |
Makeraus (Lépine,1972,10 ; F1) |
Meeffe / wal. Mêfe |
Wêwês (Haust 1941) |
Mehaigne / wal. Magne |
Djotîs (F1 ; DE 2004)Mougneûs d’ djote (F1) |
Meix-devant-Virton / gaum. au Méych |
hab. Méchtots (Haust 1941)
Ramoûnîs (fabricants de balais) Se reporter à Gérouville. (Bourguignon 1928) Faunèts (frelons (Bourguignon 1928)) Housètes (grandes poches, guêtres, chaussons)Ce blason fait allusion à l’accoutrement d’une partie de la population, qui passe, en outre, pour pratiquer l’usage du bas de laine et y serrer son argent. (Bourguignon 1928)
Mèksikins (DE 2004 ; Lépine, 1972, 5) Calembour d’invention récente. (Bourguignon 1928)
Sablîs (marchands de sable) (DE 2004)
« Ramounîs, guèrnouyîs, qui s’ froyant lès pîds das la poucherîe. » (DE 2004) |
Meix-le-Tige / gaum. au Méych |
Brayâs (criailleurs) (Fouss, s.d. ; VDE, 15/03/2005) Chayâs (marcheurs disgracieux) (Bourguignon 1928) Dans la langue du terroir. un «châyâ» est un homme qui marche en balançant les épaules et les bras, en tournant les pieds vers le dehors, en pliant lu genoux et en faisant le gros dos.
Pichalîs (pisseurs de lait ou pissenlits) (Bourguignon 1928)
Warabaus (vers s’attachant aux animaux) Les enfants de Châtillon ont coutume de proférer, à l’adresse de leurs voisins de Meix-le-Tige, l’apostrophe suivante: « Méychtî, Pichalî / Qui n’ ant pont d’ kilî / Pou mièdjî lieû briot. » (Habitants de Meix, qui pissent au lit, qui n’ont pas de cuiller pour manger leur pape d’avoine). Ils ajoutent parfois ce pittoresque refrain « Chayâs, brayâs, / Qui n’ ant pont d’ miaye / Pou mounéy lès gades à la fouraye. » (Marcheurs disgracieux, braillards, qui n’ont pas de nourriture pour mener les chèvres à la pâture). On remarquera la malice diabolique des jeunes citoyens de Châtillon qui trouvent moyen de railler, en même temps. les attitudes, les occupations, la condition médiocre et certaines particularités du parler de leurs jeunes « amis » de Meix-le-Tige. (Bourguignon 1928) |
Mélin / wal. Mélin |
lès Saunis : au Saut-Mélin (hameau de Sart-mélin) lès Maujenis : au Maujone dè bwès (hameau de Maison du Bois) (Desmet) |
Melles / wal. è l’ Mèle |
Nånås ou Gnågnås (Haust 1941) |
Mellet / wal. à M’lèt |
Carotîs (O0) Pète-èvôyes (Lépine, 1972, 5) « Mèlèt, c’est l’ payîs dès carotes. » (Yernaux-Fiévet) |
Mellier / wal. Mâliè |
Grèviès (vairons) (à Léglise (Mouzon, notes) ; (Haust 1941)) ; Grèvîs, Greuviès)
(Paul Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL ; Dico 2005, 21 ; Mouzon, notes ; Haust 1941) |
Membre / wal. Membe |
(-sur-Semois) hab. Membrés (F1, Doppagne, 1953)), Mabés (Dopp. 1953)
Macabés (à Nafraiture) Ceux de Membre appellent les naturels de Nafraiture « Ma Gadé (expliqué par « ma gade hé ! », cri d’un paysan qui cherchait sa chèvre) ; les gens de Nafraiture ont riposté en partant du gentilé « Mabé » dont ils ont fait macabé. (Doppagne, 1953) |
Menufontaine / wal. M’nufontin.ne |
hab. M(è)nufontin.nîs (Francard, 1994)
Djambons di rin.ne (pattes ou cuisses de grenouille) (Bourguignon 1928) |
Merbes / wal. Mèrpe-Chatau |
(-le-Château) Couyous (DE 2004) |
Merdorp / wal. Mièrdo |
Brèyås (Haust 1941 ) |
Merlemont / wal. Mièlemont |
Cus d’ tchôdron (Lepine, 1972, 9) |
Merny / wal. Mèrnî |
Maltons (bourdons) (Les habitants y avaient la réputation de parler en marmonnant et en maugréant : allusion au bourdonnement (Defosse) ; DE 2004) Waspes (guêpes) (Haust 1941) |
Méry / wal. è Måri |
Gades (DE 2004) |
Meslin-l’Evêque / wal. à M’lin |
Louchetiers (DE 2004) |
Mesnil-Saint-Blaise / wal. au Mwin.ni(-sint-Blaîse) |
Couchèts (cochons) ((Bourguignon 1928) ; Cu- (F1)) Copiches (Haust 1941)
(Bourguignon 1928 ; F1 ; Haust 1941; DE 2004) |
Messancy / lux. Miezeg |
Lemden (butors) Ce peu avantageux sobriquet, motivé par la baute taille et la grande force physique de la plupart des habitants de Messancy, leur est appliqué par leurs voisins de Wolkrange et de Buvange.
La population de ce village a la réputation d’être très orgueilleuse. On raille volontiers, à Arlon et Athus, la manière dont elle prononce le mot de Messancy lorsqu’elle s’exprime en français (Messoncy). La localité est parfois dénommée. un peu par ironie, « le village des châteaux », « le chef-lieu du canton des neuf communes ». On entend marquer ainsi que les natifs du lieu font état de toutes les particularités pour renforcer leur prestige de demi-citadins.
Mésants siens (méchants chiens) Blason humoristique très usité à Arlon, mais ne reposant que sur un facile calembour. (Bourg. 1928) |
Messines |
(Mons) Sots (DE 2004) |
Mesvin / pic. Mèvin |
Côraches (Haust 1941) |
Mettet / wal. M’tèt |
Djobins (Haust 1941 ; DE 2004)
« Lès coméres di M’tèt sont pus bèles d’ au long qui d’ près. » (Haust 1941) |
Meuville / wal. Meûvèye |
Lurtês (Haust 1941)
|
Meux / wal. Meû |
Godomes (Haust 1941 ; F1; Lépine, 1972, 5) Bédwins (Danhaive 1930, 10) |
Michamps / wal. Mîtchamp |
Bês-Èfants (Francard, 1994) |
Mignault / wal. Miaut |
hab. Miautoûs (Haust 1941 ; S28) |
Milmort / wal. Meurmwète |
Gros talons (Haust 1941; DE 2004)Hôts talons (DE 2004)
« I toûne à tot vint come li cokerê d’ Meurrmwète. » (DE 2004) |
Mirwart / wal. Mirwaut |
Tièsses di tch’vau (têtes de chevaux) (Haust 1941 ; Bourguignon 1928) |
Mochamps / wal. Mautchamp |
Boûs (Francard, 1994 ; Haust 1941) |
Mogimont / wal. Modjimont |
hab. Modjimontîs (Twisselmans, p.165) |
Mohu / wal. Mohu |
“Quéle afaîre à Bèl-Aîr, / À Pèrwé, c’ èst co pés, / À Hayot, c’ èst tos sots, / À Mohu, on lès cût, / À Djamagne, on lès magne. » (Henry, 1999 ; AO, 01/04/1999) |
Moinet / wal. Mwin.nèt |
Lumeçons (limaces) (Francard, 1994 ; Marquet, 1966 ; AO2 ; Dico 2005, 4)
Welsch Bocken (boucs wallons) Le nom de cette localité se traduit par Welsch-Bochholtz. Nos voisins du Grand-Duché, comme tous les Ardennais, n’ont pas manqué l’occasion de faire un facile jeu de mots. (Bourguignon 1928)
Cous d’ pouyes (DE 2004 ; Bourguignon 1928 ; AO2) |
Moircy / wal. Mwârci |
Tchacossês (chabots) (Bourguignon 1928 ; Mouzon, 1981) Pouchelèts (Haust 1941 ) |
Molinfaing / wal. Molîfè |
Crèvès tchèts (chats crevés) (Bourguignon 1928) |
Momalle / wal. Moumåle |
Tchèts (DE 2004)
« Moumåle, Moumelète, Pissoûle èt Hodèdje, c’èst qwate voleûrs al cwène d’on sètch. » (Haust 1941) |
Monaville / wal. Mon.navèye |
Pècheûs à l’ botèye (Francard, 1994) |
Monceau-en-Ardenne / wal. ou Moncé |
Rousse, Roussias (roux) (à Bièvre) Mouskètîs (à Oizy, Baillamont) Blason toponymique : ou Tas
1 « Moncètê / malète deu vê / keu d’ pourcê. » (à Petit-Fays)
2 « Rousse, rousse du Moncê. » (à Petit-Fays)
3 « Canés du Moncê / Canés du pourcê. » (à Bièvre) (Doppagne, 1953) Moncètês
Hameau : Amia : Amiatîs |
Mons / pic. Mont |
Montwas Cayau (DE 2004) Montwès (Coppens, 1959) |
Mons / wal. Mons’ |
(arr. Liège) Monsâ
“C’ è-st-on mo sâ, i n’a qu’ po s’ panse.” De même, on dit à Hognoul : « Tot po s’ ponse, come lès djins d’ Mons’.” (Haust 1941) |
Mont / wal. Lu Mont |
(Malmedy) Longs Grognons (Pinon, 1994 ; Bastin, 1939)
De Xhoffraix: « A Hiofrê, lès longs mustês (tibias) A Longfaye, lès lonkès payes A Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) A Bôsfagne, lu diâle î magne. èn-Ovîfa, lès gros baras. O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. O Mont, lès longs grognons. » (Bastin, 1939,52-53) |
Mont / wal. Mont |
(Bastogne) Cous d’ plomb (culs de plomb) (Dico 2005, 4 ; Haust 1941 ; Francard, 1994) |
Mont / wal. Mont |
(Theux) Boûs (DE 2004 ; Ramet 1921) |
Mont / wal. o Mont |
(Grand-Halleux) Côris (Haust 1941) |
Mont / wal. Mont |
(Houffalize)Vês (veaux) (Dico 2005, 19 ; Copin’Oufa – 21/04/01 ; AO2; Marquet, 1966 ; Francard, 1994)
Cherain, Mont-le-Ban, Mont-lez-Houffalize Toute cette région (le canton d’Houffallze) forme « lu payis dès coupêres » (le pays des compères). Le mot n’est plus compris par les villageois. Aucun élément ne permet d’affirmer que « coupêre » (compère) soit devenu synonyme de balourd, béotien, comme c’est le cas dans d’autres régions de Wallonie. Cependant, Haust cite également ces localités [tandis que Hens cite celles du canton de Bastogne ]. (Lejeune, 1974) |
Mont-de-la-Trinité |
(Tournai) Longs Cus (DE 2004) |
Montegnée / wal. Montegnêye |
Ågnes (ânes) (Haust 1941 ; DE 2004), |
Mont-Godinne / wal. Mont-d’-Gôdène |
Bons vikants (bons vivants) (Carly 2019) |
Montignies / wal. Montegnè
|
(-sur-Sambre) Montagnârds (Y1 ; DE 2004)Montignies : Village : Casseûs d’ assiètes (Yernaux-Fiévet)
Nouviletîs (habitants de la Neuville) (Y1) lès céns du Trî, lès céns d’ Sint-Djan, lès céns du Warmonçau, (habitants de ces quartiers) (Y1)
Roctiatîs (habitants du Roctia (O0) ; du Roctiau (Y1)) « Lès djins du Roctia ont yeu in côp d’éle (allusion au moulin). » (Yernaux-Fiévet)
Mârtchands d’ makéye (DE 2004)
Leups (Haust 1941) |
Montigny-le-Tilleul / wal. Montegnî |
Maricaus ((Haust 1941); -ots (DE ,2004) Plagnîs (habitants du quartier de la Plagne) (O0) |
Montigny-sur-Meuse (F) / wal. Montigni |
Couleuvrots (Doppagne 1947) |
Mont-le-Ban / wal. Mont-l’-Ban |
Coupêres
Cherain, Mont-le-Ban, Mont-lez-Houffalize : Toute cette région (le canton d’Houffallze) forme « lu payis dès coupêres » (le pays des compères). Le mot n’est plus compris par les villageois. Aucun élément ne permet d’affirmer que « coupêre » (compère) soit devenu synonyme de balourd, béotien, comme c’est le cas dans d’autres régions de Wallonie. Cependant, Haust cite également ces localités [tandis que Hens cite celles du canton de Bastogne ]. (Lejeune, 1974) |
Mont-le-Soie / wal. Mont-l’-Sôye |
Sôyês (Haust 1941) |
Montplainchamps / wal. Montplintchamp |
« M., c’èst pa tous lès tchamps. » (Dico 2005, 31)
|
Montroeul-sur-Haine / pic. Moutrwè |
Corbaus (DE 2004) |
Mont-Saint-André / wal. Sint-Andri |
Gôyes (pas d’ explication trouvée) (Legros, VW XXVII, p.301) |
Mont-sur-Marchienne / wal. Mont
|
Longs Pougnèts (O0) |
Monville / wal. Monvèye |
Cous d’awèyes (chas d’aiguilles; alevin, fretin) (Marquet, 1966) Halbonsâs (Haust 1941) |
Morhet / wal. Morhèt |
hab. Morètîs (Dico 2005, 41) |
Morialmé / wal. Moriamé |
Cous’ (terme amical (de ‘cous’ (cousin)) (O0) (F1 ; Lépine, 1972, sn)Crayats (Lépine, 1972, sn)
Cwérelîs (hab. du quartier appelé « èl Cwérèle ») (O0) |
Mormont / wal. Mwèrmont |
(Barvaux) hab. Mwèrmonîs (Haust 1941) |
Mortehan / wal.Morteuhan |
hab. Morteuanès (Defosse)
Tayans (taons) (Haust 1941; Bourguignon 1928) |
Mortinsart / gaum. Mortinsât
|
Hoguèts (Fouss, s.d.; Dico 2005, 12) Villers-sur-Semois et ses sections, Harinsart, Mortinsart, Orsinfaing ainsi que les villages du bassin de la Rulles, sont appelés les Hoguèts ou Hoguaîs. Ils auraient une façon à eux de prononcer très brièvement les sons é, è du français. Ils parleraient d’une voix rauque! Haust et Bourguignon font dériver ce terme de « hokîr » : bégayer (Fouss, s.d.) |
Morville / wal. Mârvèye |
(prov. Namur) Payis dès Sôrcîres (C1) |
Morville / wal. Mwèrvèye |
(prov. Lux.) hab. Mwèrvèyîs (Werner 2008) |
Moulin / wal. Molin |
(-sous-Fléron) Molinèts (DE 2004) |
Mourcourt / pic. Mourcout |
Noms di Djou (DE 2004) |
Mouscron / pic. Moucrån |
Moucrinchots (moustiques, cousins) (DE 2004) |
Mousny / wal. Mouchni |
Mochètes (moucherons) (Marquet, 1966 ; DE 2004) |
Moustier / wal. Moustî |
Moustatchus (F1; Haust 1941) |
Mouzaive / wal. Mouzaîve |
hab. Mouzêvrians (Doppagne, 1953)
Bédwins (insociables, sauvages) (Defosse ; Haust 1941 ; Bè- : Bourguignon 1928 ; DE 2004 ; ) Cette comparaison avec une peuplade de l’Afrique fait supposer que les habitants de cette localité sont d’humeur farouche et d’un commerce difficile. Dans la langue du terroir, le même mot signifie quelquefois: maçon, ouvrier du bâtiment. L’explication la meilleure est sans doute la seconde mais la tradition accorde la préférence à la première. (Bourguignon 1928)
« Mouzêvrian / l’ Cu trop peusant. » (le cul trop lourd.) « Mouzêvrian / Cu d’ tchôdron. » (cul de chaudron) (Doppagne, 1953) |
Moyen / gaum. Moyèng’ |
hab. Mohinîs
Mohinès (riches, moyennés) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 8), Moyinés (Michel 2008 ) Simple altération du gentilé « Mohinî » éveillant un sens qui favorise l’éclosion d’un calembour. (Bourgu. 1928) |
Mozet / wal. Mozèt |
Wèwès (F1) |
Muno / gaum. Mûnau |
hab. Munis, Munotîs (Defosse)
Gayots (taureaux) (Defosse) Waraus (loups-garous) (Defosse ; Dico 2005, 14) |
Musson / gaum. M’sson |
Lumeçons (limaçons) (par rime) (Bourguignon 1928) |
Mussy / gaum. Muci |
Cabus (Haust 1941) Mârtchands d’ cabu (DE 2004) La culture de ce légume occupait autrefois une partie de la population. Les habitants de la localité se rendaient assez loin, jusqu’aux marchés d’Arlon, de Bastogne, de Neufchâteau et même de Namur, pour écouler leurs produits. (Bourguignon 1928)
Crokions (Haust 1941)
Coutelîs (couteliers) La coutellerie fut très prospère, dans cette localité, pendant tout le XVIIIe siècle. Nous avons affaire ici à un blason incontestablement ancien. (Bourguignon 1928 ; Fouss, s.d.)
Hotîs (porteurs de hotte) (DE 2004 ; Bourguignon 1928) C’est une allusion au colportage, où de nombreux habitants de ce village trouvèrent leurs principales ressources. De 1750 à 1850. ils se comptèrent par douzaines. Presque tous les passeports pour l’’intérieur du pays sont établis vers 1815, en faveur de personnes residant à Ethe ou à Mussy et exerçant cette profession. (Bourguignon 1928)
Gauchiès (gauches, maladroits) Râkions (trognons, objets de peu de valeur) |
N
Naast / wal. Naus’ |
hab. Naussoûs (Haust 1941) |
Nadrin / wal. Nâdrin |
hab. NâdronîsMarlokes (maillets) (DE 2004 ; AO2)
(Haust 1941; DE 2004; Copin’Oufa, 21/04/01; AO2) |
Nafraiture / wal. Nafraîteûre |
Bourdjwas (bourgeois) (DE 2004 ; Doppagne, 1953) Canés Magadés (Doppagne, 1953) « Une gardienne de chèvre de Nafraiture, partie à la recherche d’une de ses bêtes à barbichette, s’adresse (…) à une habitante de Membre : « Vous n’ auriz nin vu ma gade, hé ? ». Depuis ce temps, les gens de Membre puis d’autres lieux surnomment ceux de nafraiture les « Magadés ». (Magadés, 2003)
« Canés d’ Nafrétère / Qui bètche à l’ tère. » (… qui becque (mange) de la terre)
« Cané d’Nafrétère / Qui bètche à l’ mèrde. » (Doppagne, 1953) |
Nalinnes / wal. Naulène |
Marloyas (O0) (Mâr- (Haust 1941)) |
Namèche / wal. Namètche |
Carioteûs (F1) |
Namoussart / wal. Nâmoussê |
Leûps (Contact, 1986 ; Dico 2005, 31 Rawiês (grignoteurs) (Bourguignon 1928) |
Namur / wal. Nameur |
hab. NamurwèsChwèsChitaudshabitants de Saint-Loup: les Leûps habitants de Saint-Jean : lès-Agnas habitants de Notre-Dame (li Sarasse) lès Sarazins quartier Saint-Nicolas: lès-Ârsouyes (F1)
Mougneûs d’ gravasses / d’ lumeçons (F1) Djodjos (F1; DE 2004), naïfs
« Vîve Nameur po tot, Po l’ toubak Èt po l’ satchot. » (Yernaux-Fiévet)
Dit par les Jambois : « I faît tchôd è Djambe, c’ èst Nameur qui brûle. » (DE 2004)
(Haust 1941; Yernaux-Fiévet ; DE 2004) |
Naninne / wal. Nanène |
Saumons (F1, Danhaive 1930, 10) |
Naomé / wal. Nayaumé |
Cadèts (Haust 1941 ; F1 ; DE 2004) |
Narcimont / wal. Narcimant |
Rats du couvent (Paul Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL) |
Nassogne / wal. Nassogne |
hab. Nassognârds (AO1 ; Haust 1941 ) ; -gnès (AO1)Quawèts (vase de cuisine pourvu d’une queue, poêlon) ( < industrie boisselière à Nassogne) (Petit, 1987)
(Haust 1941 ; Petit, 1987 ; Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 30 ; DE 2004) |
Natoye / wal. Natôye |
Payisans (F1)Payis des trôyes (Pol Englebert) |
Néchin / wal. Néchin |
Bales d’ étoupe (Haust 1941) |
Neerheylissem / wal. Élèssëne |
Sots(parce que « j’ai été » s’y dit « djè so sti » : blason et explication notés à Pellaines) (Haust 1941) |
Neffe / wal. Nèfe |
(Bastogne) Fènèsses (grandes herbes sèches) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Neffe / wal. Néfe |
(Dinant) Tchins (F1 ; Elsdorf / Delairesse, 2004) |
Nessonvaux / wal. Nèssonvå |
Sôvåtwès (Haust 1941) |
Neufchâteau / wal. Lu Tchèstê |
(prov. Lux.) Gueûyes du vê (mufles de veau) (Bourguignon 1928)
Ce sobriquet figure en bonne place dans le refrain que les enfants de Longlier adressent à leurs camarades du « Tchèstê » : « Tchèstrolès, / Gueûye du vê, / Pwals d’ avonne, / Baye ta lîgue / èt dj’ tchîraî d’ssus. » (Chestrolais, gueule de veau, poil d’avoine, donne ta langue, je la couvrirai… à ma façon). (Dico 2005, 31; Bourguignon 1928: …/ Tire ta lîgue/)
« V’là co lès Tchèstrolès avu leûs culotes à brides » (pantalon retenu par des brides passant sous les souliers) « èt leûs bârbes du bouk. » (moquerie des villageois) « Tchèstrolès, cu d’ pourcês. Tchèstrolès, gueûye du vê. » (S22)
NB : Noû-Tchèstê (terme officiel, mais rare. On dit ordinairement «Aubin », point central où se trouve l’église) (Haust 1941)
« Tchèstrolés, / cu d’ pourcé, / gueûye du vé, / crawelûe agace, / pwal d’ avon.ne mau batûe, / pûri neuvét, / baye-mu ta lîgue, dju tchîré d’ssus ! » (…, brin d’avoine mal battue, navet pourri, donne-moi ta langue, …) (ou une autre finale : mindje ta mèrde, t’ arès la gueûye toute vèrte !) (à Tronquoy) (La rimaille est souvent moins longue: les vers 4 et 6 s’entendent. assez rarement.) Ou : « Tchèstrolé, / cu d’ pourcé, / panse du vé, / trawe lès boyés ! » ( à Marbay) Les Chestrolais avaient moins de verve : « Pa(y)izan, va ! » ou : « Pa(y)isan, paye à cu ! » (paysan, paille à cul !) (…) A Molinfaing, pour couper court à toute discussion, on dit, avec un clin d’œil, en allongeant très fort les voyelles nasales : « Si ç’ n’èst nin vré, d’t-i l’ Tchèstrolé, dj’ prind la lune atèr mès dints. » (Si ce n’est pas vrai, dit le Chestrolais, je prends la lune entre mes dents.) (VW, 1967, 180)
(S22 ; Bourguignon 1928 ; Haust 1941; Dico 2005, 31; Contact, 1986; Dico 2005, 31; Mouzon, notes ; VW, 1967, 180) Tchestrolès(e) (Bourguignon 1928); -ês (Mouzon, notes)
Têmyins (hab. du quartier du Terme) (S22) |
Neufchâteau / wal. Noû-Tchèstê |
(prov. de Liège) Ramonîs (DE 2004 ; Haust 1941) |
Neuville / wal. à l’ Noûvèye |
(Vielsalm) Pîpîres (Fourgon, 1999 ; Dupont-Soubre, s.r.) Neuville, Cahay, Burtonville : Pûres (Dico 2005, 42) |
Neuville-le-Chaudron/ wal. Neuvile |
Tchaudronîs (Lépine, 1972, 8) |
Neuvillers / wal. Nûviè |
Tchèts (chats)
A en croire les gens de Tronquoy, Neuvillers – dont le blason populaire est: lès ‘tchèts’ – a la réputation d’être le pays des sorciers et comme le chat est un animal qui intervient souvent dans les histoires de sorcellerie, on fait des rapprochements. C’est à la vieille femme de Neuvillers qui ‘ch… des rallonges’ que l’on s’adresse lorsqu’on a un vêtement trop court, lorsqu’on manque de graine pour achevcr l’ensemencement d’un terrain, etc. (VW, 1967, 184)
Bat-l’au (à Grandvoir) (Mouzon, notes) |
Nimbermont / wal. Nimbièrmont |
Mougneûs d’ djambon (mangeurs de jambon) (Guillaume, s.d.) |
Nismes / wal. Nime |
Crayas (O0 ; Lépine, 1972, 10)
Tèrniatîs (habitants du « Tèrnia » (dimin. de ‘tiène’ : colline, côte, montée)) (O0) |
Nivelet / wal. Nivelèt |
Mau-lavès (malpropres) (Paul Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL ) P’tits Filèts (Mouzon, notes ; Dico 2005, 21) |
Nivelles / wal. Nivèle |
hab. Nivèlwès (Coppens, 1959)
Aclots, Aclotes Ce nom viendrait de ce que la ville étant sur le point d’être assiégée, les Nivellois se rendirent compte que les portes des fortifications avaient besoin d’être réparées et se répandirent dans la ville en criant : « A clos! A clos! » (Yernaux-Fiévet)
« Lès-Aclots, quand is ‘l disont, is ‘l fèsont! » (Les Nivellois quand ils le disent, ils le font !) (Coppens, 1959, 31)
(Yernaux-Fiévet Coppens, 1959 ; Haust 1941 ; Elsdorf / Delairesse, 2004) |
Nives / wal. Nîve |
(Vaux-sur-Sûre) Chouvions (goujons) (Haust 1941; Francard, 1994) Cette localité est traversée par plusieurs cours d’eau très poissonneux. (Bourguignon 1928) |
Nivezée / wal. Nivezé |
Campinêres (DE 2004 ; Haust 1941) |
Nobressart / lux. Gehaanselchert |
Louklëppelen (gourdins dépourvus d’écorce) Les baies à écorces sont nombreuses sur le territoire de cette commune, mais ne sont plus guère exploitées.
Loupessen (grands, forts, mal taillés) Le terme éveille une idée analogue au précédent. mais contient cependant une note infiniment plus flatteuse. L’origine du mot doit être recherchée dans le jargon des ouvriers métallurgistes d’autrefois. On entendait par « Loupe » le bloc de fonte produit par chaque coulée des hauts fourneaux. Sa forme était très variable et son poids ordinaire d’environ 900 kilos. (Bourguignon 1928) |
Noduwez / wal. Nodwé |
hab. à Golau : Golautîs dins lès Rouwales : Rouwalîs (Haust 1941)
Wèwès (Elsdorf / Delairesse,2004) |
Noirefontaine / wal. Nwâre-Fontin.ne |
hab. djens d’ Nwarefontin.ne (Twisselmans, p.165) |
Noiseux / wal. Nwèseû |
Cwèrbâs (corbeaux) (F1 ; Haust 1941) |
Nolinfaing / wal. Nolîfè |
Tripes du tchèt (Contact, 1986 ; Dico 2005, 31) |
Nollevaux / wal. Nolèvau |
hab. NolevautîsParints (Defosse ; -ents (Dico 2005, 32)) |
Nonceveux / wal. Noncèveû |
(Aywaille) Dobes Démons (doubles démons) (Bientôt une République Libre à Nonceveux-Aywaille, AO, 11/01/01) |
Nothomb / lux. Noutem |
Ietzerter (criailleurs) On y associe habituellement le nom de la localité pour Obtenir l’expression « Noutëmmer Ietzerter ». (Bourguignon 1928) |
Noville / wal. Novèye |
Câsseûs d’ botèyeMougneûs d’ cabolêye (mangeurs de bouillie pour bétail) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Noville-les-Bois / wal. Novîye-lès-Bwès |
Francs-omes (DE 2004) Grète-cus (F1) |
Ny / wal. Nî |
Crâchîs (cochons à l’ engraissement) (AO2; Dico 2005, 18) Macrales (sorcières) (Bourguignon 1928) |
O
Obaix-Buzet/ wal. Obé-Bûzèt |
P’tits Gris (DE 2004) |
Ochamps / wal. Ôtchamp
|
Boukês (boucs) (-é (Haust 1941)) Les habitants de ce village se glorifient de ce surnom. qui symbolise à leurs yeux le cou rage et l’opiniâtreté. Leurs voisins ont une opinion quelque peu différente: le «Boukê d’ Ôtchamps » est, pour eux, le type de l’obstiné à qui l’on ne peut faire entendre raison. (Bourguignon 1928)
Lès djins dès Hôts Tchamps èt lès djins du Dutchî – Village limite entre le Duché de Luxembourg et le Duché de Bouillon, Ochamps, comme Anloy, a été influencé par le wallon de la région de Jéhonville Bertrix. Le Duché de Bouillon possédait d’ailleurs des enclaves à Ochamps (Maubeuge) et à Anloy. Jusqu’à l’époque actuelle, on désigne à Ochamps les habitants de Jéhonville et des environs par l’appellation « lès djins du Dutchî ». (Mahin, 1984, 181)
(Mahin, 1984, 181 ; Bourguignon 1928 ; DE 2004 ; Dico 2005, 22 ; Haust 1941) |
Ocquier / wal. Okîr
|
Lognârds (= du comté de Logne (Hamoir, Ocquier, Comblain-au-Pont, Louveigné)) (Bastin, 1939) |
Odeigne / wal. Ôdègne
|
« Ôdègne, panse d’èrègne, crèvé vê, pîd p’ pourcê, … » (Odeigne, panse d’araignée, veau crevé, pied de pourceau.) (Lejeune, 1974) |
Ofaing / wal. Ofè |
Cus d’ chouflèt (sifflets) (Dico 2005, 31) |
Offagne / wal. Ofagne |
hab. Ofagnîs (Haust 1941)
Vatches (Defosse) |
Ogné / wal. Ogné |
(Sprimont) Hitås (DE 2004) |
Ogy / pic. Oji |
Agons (DE 2004 ; Haust 1941 ; S2) |
Oignies / wal. Wègnîye |
Bouloumes (O0) |
Oizy / wal. Wâji |
hab. Wajotés (Doppagne, 1953) ; Wâjotês (DE 2004) B.P. partiels : Wâji-Province, Wâji-Duché
« Wajotés / Cu d’ sayê. » (cul de seau) (à Baillamont) (Doppagne, 1953) |
Ollignies / pic. Ogni |
Ébarasses (faiseurs d’embarras) (DE 2004) |
Olloy-sur-Viroin / wal. Ôlwè |
Marous (O0) Rauye-minètes (Lépine, 1972, 10 ; F1 ; DE 2004) PètchisTchoupères (Lépine, 1972, 10)
« À Olwè, on fét ç’ qui s’ plaît. » (Lépine, 1972, 10) |
Olne / wal. One |
Montagnârds (DE 2004) |
Omezée / wal. Omèzéye |
Chwârchaus ((F1) ; Chwar- (Delairesse-Delairesse, 2004) ; -ês (Lépine, 1972, 10), écorcheurs d’arbres (Danhaive 1930, 10) |
On / wal. On (à-y-_) |
hab. Onès (Haust 1941)
Couyons (couards, peureux) (Lej. 1983 ; Bourg. 1928 ; Haust 1941)
A propos de ce curieux blason. je crois devoir transcrire ici une note amusante ct instructive publiée par M. G. Jadot. bourgmestre actuel de la localité: « Couyon d’ On! Couyon d’ On! » Voilà la façon dont nous étions reçus, quand, étant gosses, nous nous aventurions parmi ceux des villages voisins, et même plus tard encore sur les chantiers de travail. Je me suis bien souvent demandé ce qui nous avait valu cette dénomination peu flatteuse, contre laquelle nous ne manquions pas de protester. (Bourguignon 1928) |
Ondenval / wal. Odinvâ
|
« En-Odinvâ, lès djins vont d’hyâs À Odinvâ, lès tchèngs vôt d’hâs En-Odinvâ, lès tchés vont d’hyâs. » (Pinon, 1994)
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) Èn-Odinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) À Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. À Gueûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne È Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52) |
Oneux / wal. Ôneû |
Congolès (AO 25/03/1999; Haust 1941)
Mme Ninnie Dehossay, de Comblain-au-Pont, « Il y a cent ans, les Oneutois, des Congolais. Au village d’Oneux, un instituteur appelé M. Méan assurait un intérim depuis deux ans. Lorsqù’iI fallut procéder à une nomination, M. Armand Grignard, qui habitait rue de l’Egalité à Comblain, posa également sa candidature. Ce fut ce dernier qui obtint le plus de voix et occupa l’emploi, à la grande fureur des habitants d’Oneux qui souhaitaient garder M. Méan.
Les villageois décidèrent dès lors de venir manifester leur mécontentement à Comblain. Ils descendirent en grand nombre par le Thier Pirard et occupèrent le quai de l’Ourthe, près de l’actuelle rue de la Gendarmerie. Les habitants de Comblain, intrigués et curieux, se joignirent à eux et la manifestation devint houleuse. Ceci se passait sous le mayorat de Célestin Hornay, qui fut bourgmestre de 1888 à 1896. Celui-ci ne parvenant pas à calmer la foule, fit appel à la maréchaussée d’Aywaille qui arriva, à cheval et armée de fusils. Tout à coup, un gendarme mit la troupe des manifestants en joue. Adolphe Dalem maréchal-ferrant de la place Leblanc, voulut détourner l’arme en baissant le canon et en criant « Ti n’ vas nin tirer, hin, sûremint !» Au même instant, un collègue du gendarme crut qu’il voulait désarmer son ami et fit feu sur Dalem qui reçut le coup en pleine poitrine et s’écroula, mort. La foule consternée se retira en silence, les Comblennois, honteux d’avoir été les témoins d’une telle tragédie, et les Oneutois, plus honteux encore d’en avoir été les investigateurs. Le dimanche suivant, le curé d’Oneux évoqua l’événement dans son homélie et dit à ses paroissiens: “VOUS êtes pires que des Congolais». C’est ainsi que le surnom de Congolais demeura aux habitants d’Oneux pendant de nombreuses années. Maman, qui était née en 1873 à Comblain et y habitait, a vécu cette odyssée, elle avait à l’épeque 21 ans et elle me l’a bien souvent racontée». Mme Dehossay poursuit son courrier en signalant: «Je possède la gravure parue dans le «National //lustré» du 18 mars 1894 relatant ce drame». Merci Mme Dehossay, votre communication est réellement ,du plus haut intérêt, s’il vous était possible de me faire parvenir une copie de bonne qualité de cette gravure, je suis persuadé qu’elle intéresserait tous les lecteurs. (AO 25/03/1999) |
Onhaye / wal. On.aye |
« A On.aye, c’ èst dès canayes. » (Haust 1941) |
Onoz / wal. Ôno |
Cariotîs (ouvriers carriers) (O0) |
Oppagne / wal. Opagne |
hab. Opagnîs (Werner 2008)Boûs (AO1)Caracoles (escargots) (AO1 ; Dico 2005, 10 ; Werner 2008) |
Orchimont / wal. Orcimont |
hab. Orsimounés (Doppagne, 1953)
Raudeûs (rouleurs de r, grasseyeurs) (Defosse ; Bourguignon 1928 ; F1; Doppagne, 1953) La prononciation locale de certains mots a valu aux habitants ce pittoresque sobriquet. (Bourguignon 1928)
Canés
« Cané d’Orsîmont Qui mougne dè stron ! » (Doppagne, 1953) (… qui mange de l’étron) (Nafraiture) Variante : « Qui bètche au stron. » (Doppagne, 1953)
Tchîs à calice (profanateurs de calices) (Defosse ; Bourguignon 1928 ; litt. « chie en calice » (Doppagne, 1953)) Ce blason, aujourd’hui tombé en disuétude, serait dû à un fait historique de l’époque révolutionnaire. Peut-être, la deuxième syllabe du nom de la localité y est-elle aussi pour quelque chose… (Bourguignon 1928)
Lurons (Defosse ; Doppagne, 1953)
(à Baillamont) Hérissons (hérissons) |
Orcq / pic. Ork |
Baudèts (DE 2004) |
Oret / wal. Ôrèt |
Ramponaus (Lépine, 1972, sn) |
Oreye / wal. Orêye |
Cous d’ botêye (Haust 1941 ; DE 2004) |
Orgeo / wal. Ordjô |
Basses Panses (Defosse ; Dico 2005, 6) |
Orp-le-Grand / wal. Ôr-Grand |
Sintes-Adèles (DE 2004) |
Orsinfaing / wal. Ochinfè |
Hoguèts ou Hoguaîs (Fouss, s.d. ; Dico 2005, 16; Habay, 2004)
Villers-sur-Semois et ses sections, Harinsart, Mortinsart, Orsinfaing ainsi que les villages du bassin de la Rulles. sont appelés les Hoguets ou Hoguais. Ils auraient une façon à eux de prononcer très brièvement les sons é, è du français. Ils parleraient d’une voix rauque! Haust et Bourguignon font dériver ce terme de « hokîr » : bégayer. (Fouss, s.d.) Ochinfès (Habay, 2004) |
Ortheuville / wal. Orteûvèye |
Grèvîs (vairons) (Haust 1941 ; Dico 2005, 39 ; AO2 ; Francard, 1994) Grèvèsses (écrevisses) (Francard, 1994) |
Ortho / wal. Ortô |
Rawètes (surcroîts) (Marquet, 1966) |
Ottignies / wal. Oknî |
Pètaus (Haust 1941)Macawes (DE 2004) Pècawes (FB 1925) |
Ottré / wal. Otré |
Arèdjîs (enragés) Ce sobriquet provient d’un jeu de mots sur le nom du cours d eau qui traverse la localité: l’ Arèdje. (Bourguignon 1928)
Ây, çaArèdjesa) « ây, ça », littéralement : « .. oui, car », deux mots qui émaillent nombre de leurs réparties et qui sont pratiquement devenus synonymes de « don », « hin », .. (n’est-ce pas) ». b) « arèdje d’ Otré » (rage d’Ottré) : Il s’agit du nom donné à une ronde, plus connue en Wallonie sous le titre Marèye Doudouye, celle-ci n’étant qu’une des deux versions wallonnes du fameux branle français « La Boulangère » . (Lejeune, 1974) Mot utilisé pour désigner un habitant du village voisin : « cawê » : lès _s d’ Bihin, lès _ s d’ Otré : anciennement terme de mépris, actuellement personne, type. (Habay, s.r.) |
Ouffet / wal. Oufèt
|
Martchands d’ cleûyesRivalité entre Hamoir et Ouffet : à Ouffet, concernant les gens de Hamoir : « pôves èt grandiveûs, lès djins d’ Hamwér, lès martchands d’ cleûyes » (les marchands de claies) (AO 26/12/2002) |
Ougrée / wal. Ougrêye |
Clås d’ wahês Ramonîs Hozês (DE 2004) |
Oupeye / wal. Oûpêye |
Preûs ( ?) Stoumaks Vîs Voyons (DE 2004) |
Our (Opont) / wal. Oûr |
Oûrsons (Haust 1941) |
Ourt / wal. Oûrt’ |
(Sainte-Marie) Oûrs’ (Mouzon, notes)
Balauds (balourds, gauches) On a expliqué ce blason par l’obligation imposée aux habitants de battre l’eau de l’étang pour empêcher les grenouilles de troubler le sommeil du seigneur. Or, ce village dépendait de l’abbé de Saint-Hubert. Il est plus logique d’admettre, par conséquent, que l’on a voulu railler l’attitude et les gestes habituels des natifs du lieu. A moins que « balaus » ne soit une altération de « baloûwe », « baloûje », nom wallon du hanneton. (Bourguignon 1928) |
Outrewarche / wal. Otrèwâtche |
(Waimes) « Èn-Otrèwâtche, qu’ont l’ cou â lâdje. » (Pinon, 1994) |
Outrewarchenne / wal. Outwèrtchène |
(Waimes) « A Outwèrtchène, i fîe dol tchène. » (Pinon, 1994) |
Ovifat / wal. Ovifâ |
Gros Baras ((DE 2004) ; Greus _ (Pinon, 1994))
De Xhoffraix: « A Hiofrê, lès longs mustês (tibias) A Longfaye, lès lonkès payes (à Xhoffraix: lès hab. de Longfaye: lès-Amèrikins, c’èst qu’i fât passer l’êwe (un reuisselet souvent torrentueux) po v’ni è leû payis (passer l’êwe, en w.: traverser la mer). A Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) A Bôsfagne, lu diâle î magne. èn-Ovifâ, lès gros baras. O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. O Mont, lès longs grognons. » (Bastin, 1939, 52-53) |
Ozo / wal. Ozo |
Rimailles parlées groupant Ferrière, Izier, Villers-Sainte-Gertrude, Heyd et Bomal intéressant les anciennes communes de « Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé !” (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le «thier» ; te voilà à VilIers (Sainte-Gertrude)).
« Fèrire èt Fèro / Izièr èt Ozo / Lès qwate pus mâvas viyèdjes / Qu’ i-n-âye inte l’Ardène èt l’Condro ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo : les quatre plus mauvais villages qu’il y ait entre l’Ardenne et le Condroz!) (Blason, 1970, 203-204) |
P
Paifve / wal. Pêve |
hab. Pêfîs (Haust 1941) |
Palenge / wal. Pålindje |
hab. Pålindjeûs (Werner 2008) |
Paliseul / wal. Palijû |
Gurnouyes (Gueur- (Defosse))Douvènes(DE 2004 ; Dico 2005, 32 ; Haust 1941 ; Elèves de 4t – Bertrix 1999) |
Papignies / pic. Papegnî |
Avocats (DE 2004) |
Patignies / wal. Patinîye |
Canés (Defosse ; Doppagne, 1953) |
Pâturages / pic. Èl Pasturâdje |
Leûps (Haust 1941) |
Pecq / pic. Pèk |
Les villages de la rive gauche de l’Escaut situés au nord de Tournai et de sa banlieue, zone dont le parler pladeo est plus proche du mouscronnois que du tournaisien. Ce nom est donné par les villageois de la rive droite de l’Escaut à leurs voisins d’outre fleuve (Pecq et environs). (Couvreur 1195, 103) |
Pépinster / wal. Pèpéstêr |
Pèpins (DE 2004) |
Péruwelz / pic. Pièrwé |
Péruvyins (DE 2004) |
Perwez / wal. Pèrwé |
Clotchidjans (DE 2004)
« Lès cis d’ Hayot, c’èst dès sots èt à Perwé, c’ èst co pés ! » (Henry, 1999; AO, 01/04/1999)
« Quéle afaîre à Bèl-Aîr, / A Pèrwé, c’ èst co pés, / A Hayot, c’ èst tos sots, / A Mohu, on lès cût, / A Djamagne, on lès magne. » (Henry, 1999 ; AO, 01/04/1999) |
Petigny / wal. P’tègnîye |
Chitârds Cousinârds (Haust 1941 ; à cause du lien de parenté qui les unissent presque tous (Pector 1925) |
Petites-Tailles / wal. âs P’titès-Tèyes |
(Bihain) Troufleûs (gens extrayant la tourbe pour s’en servir comme combustible) (Dico 2005, 42) |
Petit-Fays / wal. ou P’tit-Fayi |
hab. Fayotés (Doppagne, 1953 ; F1 ; Defosse)
Djêrs (d’après la façon locale de dire j’étais (latin eram)) (cf. Wallonia X, p. 63) : dj’ êr)
« Fayoté dandinot / keu d’ pourcê / keu d’ awê . ». (cul de pourceau, cul de houe (?)) (Doppagne, 1953) |
Petit-Hallet / wal. P’tit-Halèt |
Bastringues (DE 2004) |
Petit-Han / wal. P’tit-Han |
hab. P’tits-Hanès (Werner 2008)lès p’tits Hanteûs (litt. petits courtisans, ceux qui font la cour aux dames) (Werner 2008)Aguèces (pies) (Werner 2008) |
Petit-Roeulx-lez-Braine / wal. au P’tit-Ru |
Djandjans (DE 2004) |
Petit-Roeulx-lez-Nivelles / wal. à P’tit-Rieû |
Sints-Djans (O0) |
Petit-Thier / wal. Lu P’tit-Tièr |
Magneûs d’ bonbons ou d’ flons â riz èt âs kètches osseu (Dupont-Soubre, s.r.) Bonbons (Fourgon, 1999 ; Dico 2005, 42) Parce que la fête s’appelait fièsse âs bonbons. (Haust 1941) Tchèrpètîs (Dico 2005, 42) On se moque surtout du parler sâmiot, « salmien », propre à Vielsalm, Petit-Thier, Bovigny, et dont une caractéristique essentielle est la finale -û (pour -eû). Aussi a-t-on rassemblé le plus de mots ayant cette finale dans la rimaille suivante : « I fêt frûd, èt rûd dès dûts, on magnerût bin du l’ sope âs pûs, d’vins on cramû, à l’ cwène do fû .» (Il fait froid, et raide, des doigts, on mangerait bien de la soupe aux pois, dans un crameû , au coin du feu .).
Cf l’expression: « I fêt freûd, dj’ a lès deûts si reûds. » (Il fait froid, j’ai les doigts ‘si raides (endoloris).) On crameû est une terrine en terre cuite qui, anciennement, servait pour cramer l’ lècê, (écrémer le lait). La fermière séparait la crème du lait à l’aide d’une cuillère. (Lejeune, 1974) |
Petitvoir / wal. P’tit-Vwar |
P’titvauriès ( ou -vauryins) (Contact, 1986 ; Bourguignon 1928 ; DE 2004 ; Mouzon, notes) |
Petit-Waret / wal. P’tit-Warèt |
(prov. Namur) Biwaks (Haust 1941) (cf Des « Biwacks » sur leur lancée ? (vs Walhain) (VA, 08/03/2008) |
Philippeville / wal. Flipevile |
(aler à l’ Vile (aller à Ph.))Chitârds (poltrons) (Haust 1941; F1; O0)Purmulèts (O0) Tchiktchaks-Pèrnèlès (DE 2004; F1), _-Pèrnèlîs (José Spinosa-Mathot) ? à cause des oiseaux qui foisonnent sur les nombreux pruneliers du pays (Danhaive 1930, 10) |
Piéton / wal. Pièton |
Tchats |
Pin / gaum. Pèng’ |
Pintés (Dico 2005, 8) |
Plainevaux / wal. Plin.nevau |
(prov. de Lux.) hab. Plin.nevautîsCabossîs (Dico 2005, 32) |
Poix / wal. Pwè |
(et Val de Poix) Piètris (perdrix) (Haust 1941 ; Dico 2005, 35) |
Polleur / wal. Poleûr |
hab. Polinwès (Haust 1941; DE 2004)
Laweûrs (Haust 1941) |
Poncelle / gaum. Pancé |
Panses du vê (Dico 2005, 40) |
Pont-à-Celles / wal. Pont-à-Cèle |
Djans (DE 2004) |
Pontillas / wal. Pontélias’ |
Trouwands (Haust 1941) |
Pontisse/ wal. Pontisse |
Leûps dè bwès (Haust 1941) |
Pont-Ligneuville / wal. Pont |
(Ligneuville) Bons Flèyons (Pinon, 1994) |
Porcheresse / wal. Pwâtcherèsse |
(en-Ardenne) Gadots (Haust 1941 ; GD ; Dico 2005, 9) |
Post / lux. Pass |
Honn (chiens) Ce sobriquet est contenu dans le refrain suivant. que chantent à leur mode les enfants d’Attert : „Pässe Honn / Am Wiesegronn, / Se stinn net op / Bis Mëttes op. » (Chiens de Post du fond des prairies. ils ne se lèvent pas avant la soupe de midi). Dans une grande partie de l’Ardenne, le chien est tenu pour un animal paresseux, n’ayant absolument rien à faire et passant tout son temps à dormir. (Bourguignon 1928) |
Pottes / pic. Pote |
Sorcières (DE 2004) |
Poucet / wal. Poucèt |
Gros-Bètchs (Haust 1941) |
Poupehan / wal. Poupan |
Daurnés (épileptiques, fous, toqués (Bourguignon 1928)) (Haust 1941) Les habitants de Poupehan sont censés agir à l’encontre du bon sens. Un des leurs, le fameux « Djan d’ Poupan », est le héros légendaire d’une série d’aventures grotesques. Ce précurseur de Gribouille mériterait une étude détaillée, car il est au moins aussi intéressant que ses deux émules Jean de Mady et Pancarou, farceurs et bambocheurs impénitents de la fable. (Bourguignon 1928) Popinots (Haust 1941; Dico 2005, 7 ; DE 2004 ; Twisselmans, p.165) (Pou- (Defosse)) Poupenîs (Dico 2005, 7) Poupanîs (DE 2004) |
Presseux / wal. Prèsseû |
Tchake-feûs (allume-feu) (Mouzon, notes) |
Profondeville / wal.Parfonde-Vîye |
Pètés (F1) Bûses (F1 ; DE 2004) |
Purnode / wal.Purnôde |
BauyaudsTêye ? (DE 2004) |
Pussemange / champ. Pûssemadje |
hab. Pûssemadjots (Haust 1941 ; Twisselmans) ; djens d’ Pûssemadje (Twisselmans) Ce gentilé est chansonné de telle façon par les enfants de Sugny qu’ils devient en quelque sorte synonyme de « mangeurs de puces ». (Bourguignon 1928) |
Q
Quaregnon / pic. Quaregnon |
SotsDédons (Haust 1941)
« Cron come èl clokî d’ Quaregnon.” (DE 2004) |
Queue-du-Bois / wal. à l’ Quawe-dè-Bwès |
Cous d’ beûr Côpeûs d’ orêye Cowes-di-Tchèts (DE 2004) |
Quevaucamps / pic. Qu’vaucamp |
Pwapwanes (Haust 1941)Campenaîres (DE 2004) |
Quévy-le-Grand / pic. au Grand-Quévi |
Manoûs (Haust 1941) |
R
Rachamps / wal. Ratchamp |
Tch’vaus (Dico 2005, 4) ; Tchuvaus (Francard, 1994))On doit signaler le peu élégant sixtain agronomique célèbre dans le pays : « À Wîcoûrt, / La chite î coûrt. / À Ratchamp, / Is la ratenant. / À Hardigni, on la lêt couri / Avâ lès pachis do vî Hardi. » (A Wicourt, la fiente y court ; à Rachamps, ils la retiennent ; à Hardigny, on la laisse courir vers les prés du vieux Hardy.) (Bourguignon 1928) |
Rachecourt / gaum. Ratchecout |
hab. Ratchecoutîs (Fouss, s.d. ; Haust 1941)
Chwognâs (sourcilleux, sournois) (Fouss, s.d. ; Bourguignon 1928) Pieuyeûs (pouilleux) (Bourguignon 1928) |
Racour / wal. Råcoû |
Rocotês Racolèts (DE 2004) Chåchås (Haust 1941) |
Radelange / lux. Réidel |
Radeler (Dico 2005, 26) |
Ragnies / wal. Râgnîye |
Ragnicoles (Haust 1941) |
Rahier / wal. Rahî |
Platès Quawes (Haust 1941) |
Ramont / wal. (Basse èt Hôte) Râmont |
(dép. de Tenneville) hab. Râmonîs (Francard, 1994 ; Haust 1941)
Ramonîs (fabricants de balais) On chantait : « Ramonîs / Plins d’ mounîs / Pèws so l’ dos / Misére po d’zos. » (Ramounis, pleins de meuniers, pous sur le dos, misère par dessous.)
(Marquet, 1966; AO2 ; Dico 2005, 39 ; Francard, 1994) |
Rancennes (F) / wal. Rancène |
Rancènwès (Doppagne 1947) |
Rancimont / wal. Rancièmånt |
Cus d’ corbiåns (corbeilles en paille) (Dico 2005, 21) Cus d’ possån (Haust 1941) |
Ransart / wal. à ‘l Ronsaut |
« A l’ Ronsaut, lès djins coûrenut après l’ trin avè ‘ne foutche èyèt volenut avè dès plantches dè bèrwète pou chèrvu d’ éles. » (Yernaux-Fiévet) |
Recogne / wal. R’cogne |
(Bastogne) Corbâs (corbeaux) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Redu / wal. R’dû |
Tchîtchoûs (amas de secrétions lacrymales séchées (DE 2004) ; morceaux de poires séchées au four) (Dico 2005, 21 ; Dosimont, 2000)
Boucat : au Boucat : hab. Boucatîs (Haust 1941) |
Regné / wal. Règné |
lès Cisses du là-hôt (Dico 2005, 42) |
Reisonsart |
(Olne) Pègnons (DE 2004) |
Remagne / wal. R’magne |
Grèvîs (vairons) (Haust 1941 ; DE 2004) |
Remichampagne / wal. R’mîtchampagne |
hab. Champagnârds (Francard, 1994) |
Remicourt / wal. Rémicoût |
« A _, on magne dès poûris-oûs. » (Haust 1941) |
Remience / wal. R’myince |
hab. R’myincîs (Francard, 1994)
S’mincîs (semeurs) Ce sobriquet est dû à une assonance favorable. (Bourg. 1928) |
Remoifosse / wal. R’mwafosse |
Miyots (buses) (Dico 2005, 4 ; Francard, 1994) |
Remoiville / wal. R’mwavèye |
Cus d’ botèye (Dico 2005, 41 ; Francard, 1994) |
Remonval / wal. R’monvâ |
Neûrs Digâs (purins)
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) Èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) À Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. À Gueûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne È Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52)
« A R’môvâ , lès traus d’ digâ. » (Pinon, 1994) |
Remouchamps / wal. R’moûtchamp (à _) |
Gadelîs (DE 2004) |
Renaumont / wal. R’naumont (à _) |
R’nauds (Guillaume, s.d.) |
Rencheux / wal. Rinhieû |
Rinchinchins (Fourgon, 1999), -tchintchins (Dico 2005, 42) |
Renlies / wal. Rinlî |
Tchopins (O0) |
Respelt / wal. R’ssupê |
Gueûyes du vê (Dico 2005, 31)Mo(y)inês Queûes d’ vê (Contact, 1986) |
Resteigne / wal. Rèstègne |
Arègnes (DE 2004 ; è- (Bourguignon 1928) (araignées) Panses d’ arègne (Dico 2005, 39) |
Rêves / wal. Rêve |
Rèveûs (Lépine, 1972, 5) |
Revin (F) / wal. R’vin (à _) |
hab. R’vinwas (Doppagne 1947)
Ma palots (id.) |
Rhisnes / wal. Rin.ne |
Rinocéros’ (Lépine, 1972, 5 ; Danhaive 1930, 10) |
Richelle / wal. Ritchéle |
Ritchauds, Rutchauds (DE 2004) |
Rienne / wal. Riène |
hab. Riènîs
Canés 1 « Cané du Riène / mougneû d’oulènes. » ( mangeur de chenilles) 2 « Cané du Riène / mougneû d’arègnes / in pô pu lon / in bê gros stron / tchaît l’ gueûye dudins. » (à Willerzie) (mangeur d’araignées, un peu plus loin un beau gros étron, tombe la g. dedans.) (Doppagne, 1953) |
Rixensart / wal. Ricsinsaut |
Paurins (DE 2004) |
Robechies ? * |
Payis dès fous (DE 2004)* Delairesse-E. mentionne « Bobechies » (?) |
Robelmont / wal. Robîmont |
Tahons (taons) (Haust 1941 ; Bourguignon 1928) |
Robertville / wal. è l’ Rubîvèye |
« O l’ Rubîvèye, les cous d’awèye. » (Pinon, 1994) « A l’ Rèbîvèye, lès d’hyitées fèyes. » (Pinon, 1994 ; Bastin, 1939)
De Xhoffraix: « À Hiofrê, lès longs mustês (tibias) À Longfaye, lès lonkès payes (à Xhoffraix: lès hab. de Longfaye: lès-Amèrikins, c’èst qu’i fât passer l’êwe (un reuisselet souvent torrentueux) po v’ni è leû payis (passer l’êwe, en w.: traverser la mer). À Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) À Bôsfagne, lu diâle î magne. Èn-Ovîfa, lès gros baras. O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. O Mont, lès longs grognons. » (Pinon, 1994) |
Rochefort / wal. Rotchefwârt |
Bês Cayès (beaux vêtements) P’tits messieûs sins l’ sou (petits messieurs sans le sou) Les jeunes gens des villes, mieux vêtus et plus hâbleurs que ceux des villages.,sont assez fraîchement accueillis par ceux-ci lorsqu’ils prétendent assister aux fêtes locales. On leur décoche mille traits, dont les blasons ci-dessus ne donnent qu’une assez faible idée. Les plaisanteries sur la margarine, sur le hareng, sur les conserves, qui constitueraient la base de l’alimentation dans les villes, fusent de toutes parts. Cet anugonism~ latent ne dégénère plus en guerre ouverte comme autrefois. Il n’en subsiste pas moins dans toute sa force et trouve dans le blason populaire un moyen d’expresion qu’il se garde bien de négliger. (Bourg. 1928)
(Bourguignon 1928 ; DE 2004 ; F1) |
Rochehaut / wal. Rotchau |
Panses deu gadelî (Haust 1941)
Tièsses cârées (têtes carrées) (Bourguignon 1928)
Frahan : « Rotchaulis, panses deu gadelî » Rochehaut : « Frauwinots, panses deu gadots » (Dico 2005, 7) Rotcholîs (Dico 2005, 7) |
Roclenge-sur-Geer / wal. Roclindje |
Cwêks Pintchs (Haust 1941) |
Roly / wal. Roli |
Acrobates (DE 2004) Lapins (Lepine, 1972, 9) |
Rome / wal. Rome |
(Durbuy) Romins (Romains) (Werner 2008) |
Romedenne / wal. Romèdène |
De ce village, « ni bon vint, ni bonès djins », dit-on à Doische. (Danhaive 1930, 11) |
Romerée / wal. Romeréye |
Mau Cûts (Lepine, 1972, 9) |
Romiée = ? / pic. au Roumié |
Amiau dès Panchaus : Panchèrlaus (Haust 1941) |
Romsée / wal. Romezêye |
« Mèteûs d’ fièrs / Fièrs di Roumezêye / Meteûs d’ croks / Croks di R_ / Mèteûs di sclåt / Sclåts di R_ / Èrgotîs. » (DE 2004) |
Rondu / wal. Rondu |
Betzus (jeunes bovidés) L’interprétation de ce sobriquet est malaisée. J’ai cru pouvoir traduire le mot « Betzu » de cette manière à cause de l’existence, en ardennais. du terme «biseuil » ou « biseux », qui signifie: grand veau mâle ou femelle, et dont procède certainement le vocable allemand « beÎtzi » qui a exactement le même sens. (Bourguignon 1928)
Èskimaus Ronds Cus (Guillaume, s.d.) |
Ronquières / pic. Ronkiére |
Filosofes (Lépine, 1972, 5) Dindons (DE 2004 ; Haucotte1965) Pouyes d’ (iau) (O51) |
Ronzon / wal. Ronzon |
Ronds Strons (étrons ronds) Calembour d’un goût douteux, mais dont l’esprit populaire s’est contenté. Les femmes de Ronzon, si l’on en croit un cri de guerre de la population enfanrine, se nourriraient volontiers de légumes: « On porê / Po lès fèmes dè l’ Golète. / On-agnon / Po lès fèmes di Ronzon. » (Un poireau pour les femmes de la Golette, un oignon pour les femmes de Ronzon.) (Bourguignon 1928) |
Rosée / wal. Rôséye |
Gozaus (F1) ; Gouzaus (DE 2004) ; Goussaus (Lép. 1972, 10) Iauyaus ((O0) ; Ioyos (Lépine, 1972, 10 ; F1)) (du nom d’une famille, Jernaux, que l’on prit plaisir à prononcer à la manière d’un enfant qui bégaie (Pector 1925))) |
Rosières / wal. Rosêre |
(prov. de Brabant) Woalekajuten (à Overijse) Guy Vande Putte (président du Cercle d’Histoire d’Overijse) rappelle que Jodoigne (Geldenaken) fut une ville bilingue. Qu’Archennes a été un village flamand jusqu’en 1500, que Waterloo ne s’est romanisé que récemment. Des thèses qui dérangent. (Meeuwissen, 1992) |
Rosières / wal. Rosière |
(Vaux-sur-Sûre) Capéres (compères ; gens un peu sots, naïfs) Ce blason est authentique. Il est d’ ailleurs indiqué par l’assonance et ne requiert pas d’autre explication. Ce village double, constitué par la réunion des deux hameaux de Rosière-la-Grande et de Rosière-la-Petite. est tenu par les folkloristes pour un centre privilégié. La prétendue sottise de ses habitants les aurait incités à toutes sortes de démarches grotesques et leur aurait valu de multiples avanies. Je ne sais si toutes ces histoires se rapportent réellement au Rosière ardennais et s’il ne faut pas les attribuer. pour partie. à Rosières
Tireûs d’ lune (tireurs de lune) (Bourguignon 1928 ; Francard, 1994 ; DE 2004) Des natifs du lieu auraient, après une soirée passée au cabaret, tiré des coups de feu sur des reflets de la lune se jouant sur les vitres d’un local inhabité. Ils avaient. dit-on. confondu ces lueurs avec la lumière d’une lanterne portée par un problématique malfaiteur. Il n’est pas de bévue que l’on ne prête gratuitement aux « Capéres du Rosière», qui sont les premiers à rire de l’esprit des autres. (Bourguignon 1928) |
Rossart / wal. Rôssaut |
Poulins (Haust 1941 ; Dico 2005, 6 ; allusion à l’ancienne et célèbre équipe de football dont les joueurs “caracolaient” (Defosse)) |
Rosseignies / wal. Rojenî |
Musèles (DE 2004) |
Rossignol / gaum. Locheno |
Lochnots (rossignols) Calembour inspiré par le nom de la localité. (Bourg. 1928) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 40 ; Fouss, s.d.) |
Roumont / wal. Roûmont |
(Flamierge) hab. Roûmonîs (Haust 1941 ; Francard, 1994) |
Rouveroy / wal. Louvwa |
Loupiaus (O5) |
Rouvroy / gaum. Rouvrwa |
Oyelîs (DE 2004) |
Roux / wal. Li Roû |
Roustons (DE 2004) |
Roy / wal. Rwè |
hab. Rwètîs
(Blason, 1970 ; Dico 2005, 25)Rwayaumes (Lejeune, 1983 ; Haust 1941) Liyons (Lejeune, 1983 ; Haust 1941) Roitelets (Lejeune, 1983) Bèrwètîs (Y.G., 04/03/2000 ; Dico 2005, 25) Frambodjîs (myrtilles (DE 2004); cueilleurs de myrtilles (en wallon : frambodjes) (Bourguignon 1928)
« Rwètî, rwètal / Lès diâles / li quawe / Lès pouces dizeû / Lès pèw dizos. » (Rwètî (habitant de Roy), rwètal (intraduisible), les diables, la queue, les puces au-dessus, les poux en-dessous.) (Blason, 1970) |
Ruette / gaum. Ruwète |
Rwétîs (curieux) (Dico 2005, 43) |
Rulles / gaum. Rûle |
Rûlots (Haust 1941) |
Rumes / pic. Rème |
Cache-à-pous (Lépine, 1972, 5)Machons (maçons) (VA, 10/11/2018) |
S
Sadzot / wal. Sâdzo |
hab. Sadzotîs (Dico 2005, 11) |
Sainlez / wal. Sinlé |
Singlès (Francard, 1994) Croupètes (dizeaux de seigle et de froment et, par extension.,personnes courtaudes ct trapues) (Bourguignon 1928) |
Saint-Aubin / wal. Sint-Aubwin |
Djîreûs (Lépine, 1972, sn) Djirins (F1) |
Saint-Denis-Bovesse / wal. Sint-D’nis |
Fous (DE 2004) |
Sainte-Cécile / gaum. Sinte-Çusîle |
Tudès (Defosse ; – aîs : Bourguignon 1928 & Dico 2005, 14) Ce terme raille la prononciation locale de l’expression: «Tu dis ». (Bourguignon 1928)
Bèssenî (Defosse ; Bourguignon 1928) Vu la prononciation locale, ne faut-il pas voir en «Bèssenî » une déformation des mots gaumais «bassî » signifiant bélier ou «bassâ», signifiant bât? Dans cette hypothèse, les habitants de Sainte-Cécile seraient simplement blasonnés par comparaison avec le règne animal ou porteraient le surnom de « bâtés ». (Bourguignon 1928)
Bèsènioûs (Defosse) |
Sainte-Marie-sur-Semois / gaum. Sinte-Maro |
hab. Sintes-Maraus
Balots ((Haust 1941); -auds (balourds) (Bourguignon 1928, cf Ourt) ; Bat-l’eau (Guillaume, s.d.))
Savarats (verrats) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 12) Les habitants du lieu assurent que ce mot est d’origine russe et daterait du passage des Cosaques en l’annee 1814. L’existence d’un mot wallon homonyme fait bonne justice de cette allégation. (Bourguignon 1928)
Cus d’ awîye (Guillaume, s.d.) |
Sainte-Ode / wal. Sinte-Ôde |
VatchotsLes Vatchots est le surnom donné aux habitants de La Vacherie parce qu ‘au temps de Pépin le Bref s’y trouvaient de grandes étables de bovins. Aussi, les ouvriers qui s’occupaient du bétail furent-ils appelés les Vatchots. Quand on construisit le village, le nom resta pour ses habitants. (Hèyeûs, 2006)(Propos de Denise Van Goethem recueillis par Virginie Dalmiglio)) |
Saintes / pic. Sinte |
Sinjes (DE 2004) |
Saint-Georges / wal. Sint-Djwèr |
Canåris (Haust 1941) |
Saint-Germain / wal. Sint-Djèrmwin |
« A Sint-Djèrmwin, lès brâvès djins sont râres ! » (Danhaive 1930, 10) |
Saint-Ghislain / pic. Sint-Guilin |
Mindjeûs d’ boudinsMontois de _ (DE 2004) |
Saint-Hubert / wal. o Bork |
hab Borkins, -in.nes (Francard, 1994 ; Dico 2005, 35)
Borkins (bourgeois) (Bourg. 1928 ; Léonard, 1972) La ville abbatiale de Saint-Hubert avait autrefois rang de bourg et n’était pas fortifiée. Ce blason est donc analogue à celui des Arlonais (Birger = citadins) et à celui des habitants de Houffalize (Bordjeûs). En parlant de Saint-Hubert. les villageois des envIrons disent toujours « le Bourg », rarement « la Ville ». Le terme « Borkin d’ Sint-Hubért » est devenu synonyme d’ obstiné. On attribue à la population un certain esprit de suite, une grande persévérance et tous les défauts de ces qualités. On tend d’ailleurs, l’esprit populaire le voulant ainsi, à insister tout spécialement sur ces derniers. (Bourguignon 1928) |
Saint-Léger / gaum. Siét-L’djî |
Icayèts (marchands de noix) Les noyers ont toujours été très abondants dans la région. La guerre de 1914 les a fait disparaître par centaines, leur bois se recommandant pour la fabncation des crosses de fusil. Toufayes (mangeurs de pommes de terre à l’étuvée) Choupa > habitant : Choupatî (Haust 1941) Nom d’un lieu-dit du territoire communal au centre de l’agglomération. (habitant du bas (VDE, 15/03/2005))
Saclètîs (porteurs de besace) Ce blason est le plus usuel. II rime avec le nom gaumais de la localité. Les enfants de Châtillon ne manquent pas de l’appliquer à ses habitants et ont même composé le quatrain suivant: « Sièt-L’djî, saclètî / Wôrs dè mènadjî / Qui n’ ant pont d’ kî / Pou mindjî zou brîe. » (Saint-Léger, porteurs de besace, hors de ménage, qui n’ont pas de cuiller pour manger leur brouet.. De nombreux habitants de Saint-Léger sont occupés dans les usines métallurgiques du bassin de Longwy. Naguère encore, ils s’absentaient de la localité pendant une quinzaine et même davantage, emportant leur nourriture et leur linge de rechange dans leur « saclèt ». Ils se mettaient ainsi réellement « hors ménage » et l’esprit populaire n’a pas manqué l’occasion de les blasonner de ce chef. (Bourg. 1928) |
Saint-Léger-lez-Pecq / pic. Sint-L’djîr |
Tokés (DE 2004) |
Saint-Mard / gaum. Sît-Mâd |
Camâs (baveurs) (Dico 2005, 43) |
Saint-Maurd / pic. Sint-Maurd |
Môrts (Lépine, 1972, 5) |
Saint-Médard / wal. Sint-Maurd |
Bas-vintres (bas ventres, courts sur pattes) (Dico 2005, 17 ; Bourguignon 1928) |
Saint-Pierre/ wal. Sint-Pière |
Pièrots (Guillaume, s.d.) Moucherons (Guillaume, s.d. ; Mouzon, notes) |
Saint-Remy / gaum. Sant-R’mi |
(prov. de Lux.) hab. ReumijwasPataudsPichalis (fourmis) (Dico 2005, 43) |
Saint-Vaast / wal. Sint-Vau |
Pèchons (poissons) (Meulemans, 1965) Au fond d’ Sint-Paul (Haine-Saint-Paul), (quand le vent bien de l’ouest, on dit : « I va co pluvwâr, èl vint vint d’ Sint-Vau, c’ èst l’ trau à l’ iau. » (id.) |
Saint-Vincent / gaum. Sat-Vinçât |
Cus d’ tchacâs (chabots) (Dico 2005, 40) |
Saive / wal. Sêve |
(arr. de Liège) Leûps (DE 2004) |
Salet / wal. Salèt |
Tchins (F1) |
Samart / wal. Sèmâr |
Samaritins (Lépine, 1972, 8) |
Sars-la-Bruyère / wal. Sârt |
Sots (Haust 1941) |
Sars-la-Buissière / wal. Sârt |
Saloûs (Haust 1941) |
Sart / wal. o Sârt |
(Lierneux) Sârpès (Haust 1941) anct Colârs (Haust 1941) (Coulârts (DE 2004)) |
Sart / wal. Ou Saurt |
(près d’Offagne) Paurotchîs (à Offagne : aus Paurotches = Jehonville, Acremont et Sart) (Haust 1941) |
Sart-Bernard / wal. Li Saut |
Coucous (DE 2004 ) |
Sart-Custinne / wal. ou Saurt |
Canés du Saurt Mougneûs d’ laurds (mangeurs de lard) (Doppagne, 1953) |
Sart-d’Avril / wal. Saut-d’Avré |
(Noville-les-Bois) Houssias (F1) Nanantes (DE 2004) |
Sart-en-Fagne / wal. au Saurt |
Lapins (Lepine, 1972, 9) |
Sart-Saint-Laurent / wal. au Saut |
hab. djins do Saut |
Sautour / wal. Sautou |
Boûs (Lepine, 1972, 9) |
Sauvagemont / wal. Sauvadje-Mont |
(Lasne) Limousins (DE 2004) |
Savy / wal. Sâvi |
Gayèts (Dico 2005, 4) |
Sberchamps / wal. Sbêrtchamp |
Sacsons (Mouzon, notes ; Bourguignon 1928) Assimilation à une peuplade étrangère pour marquer le caractère insociable et hargneux que l’on attribue aux habitants de cette localité. (Bourguignon 1928) |
Schaltin / wal. Chaltin |
Bièsses (DE 2004) |
Sclayn / wal. Sclèyin |
Chitaus (F1) |
Scry (Abée) / wal. Scrî |
Tchitchâs (Haust 1941) |
Seloignes / wal. Slogne |
R’nauds (DE 2004) |
Senonchamps / wal. Snontchamp |
Foyants (Dico 2005, 4 ; Francard 1994) |
Senzeilles / wal. Sinzêye |
Tchauds (chauds) (O0) Nwârs Aurnas (F1; Lépine, 1972, 8), noirs harnais ? parfois : Crèvès Tchots (copains) (Lépine, 1972, 8)
« A Sinzèye, / On mindje dè l’ porèye / A grossès fortchètèyes … » (Lépine, 1972, 8) |
Seraing / wal. Sèrè |
Canåris Leûps (DE 2004)Råyeûs d’ årmas (Paye-Bourgeois) |
Séviscourt / wal. Sviscoûrt |
Courîs (cochons d’un certain poids) (S22 ; Guillaume, s.d.) |
Sibret / wal. Sîbrèt |
Gayèts (Francard, 1994) |
Signeulx / gaum Sinu |
Tchaudrons (chaudrons) Cet énigmatique sobriquet aurait été donné naguère aux natifs du lieu parce que la cloche de leur église rendait un son creux assez insolite. (Bourguignon 1928) |
Silenrieux / wal. Slinri |
Muscadins (Lépine, 1972, 8)
Chouwans (habitants de Silenrieux-Haies) (O0) |
Sirault / pic. Sirau |
Baudèts (Haust 1941) Viaus (DE 2004) |
Sivry / / wal. Chèvri |
hab. Cheuvrotins (00 ; DE 2004)
Gâdes (Haust 1941 ; VA 28/08/2004) |
Six-Planes / wal. Chî-Planes |
(Bièvre) hab. Chî Peurnês (Doppagne, 1953) |
Smuid / wal. Smu |
Leûps (loups) Le village est situé au cœur des bois de la région de Mirwart. (Bourguignon 1928)
(Louline, 1993 ; Bourg. 1928 ; Haust 1941 ; Dosimont, 2001) |
Sohier / wal. Soyîr |
Vèchaus (putois) (Haust 1941; Dico 2005, 44) |
Soignies / wal. Sougnî |
Cotchots ((O0), Ca- (O51)) Simpes èt Loûrds (DE 2004)Quand on rencontre quelqu’un de Soignies à l’étranger, on lui dit : « Dalez Sougnî ? » ou bien « Dalez simpe èt loûrd ? » (Fierain 1965) A Sougni / ènî, / pou l’ Pintecoute, / èl cî qui n’ èst ni rabiyî / on n’ lè r’wéte nî. Récité à Ecaussinnes pour se moquer des gens de Soignies, qui habitent une ville et qui, par conséquent, achètent de nouveaux habits pour la ‘ducace’ de la Pentecôte. En outre, les Ecaussinois imitent ici les Sonégiens qui disent ènî et non èno (n’est-ce pas) comme aux Ecaussines. |
Soiron / wal. Swèron |
Clawetîs (DE 2004) |
Solre-le-Château (F) |
Afuts (affût de canon) Après Waterloo, les Français, battant en retraite, y auraient abandonné des affûts sans canon. (O0) |
Solre-Saint-Géry / wal. Soûr-Sint-Dj’ri |
Turks (O0 ; Haust 1941) |
Solre-sur-Sambre / wal. Soûr (-su-Sambe) |
Kîns (chiens) (Elsdorf / Delairesse, 2004) Tchîns (Haust 1941) |
Solwaster / wal. Solwâstèr |
Lopèts (DE 2004) |
Sombreffe / wal. Sombrèfe |
Rascourcis (raccourcis) (Leclercq ou Boucher, chef de la bande noire, guillotiné à Charleroi en 1862, était de Sombreffe) (O0)Ercoupés (F1) |
Somme-Leuze/ wal. Some-Leûse |
Coucous (AO1) |
Sommerain / wal. Somerin |
Tchins (Elsdorf / Delairesse, 2004 ; Dico 2005, 19)
« Ni bon vint ni bone djin / N’a jamês v’nu d’ Somerin. ». (à Houffalize) (DE 2004) |
Sommethonne / gaum. Soumetoûne |
Sarazins. Voir à l’article: Chantemelle. (Bourguignon 1928) |
Sorée / wal. Soréye |
Mougneûs d’ sorèts (Haust 1941) |
Sorinnes / wal. Sorène |
« On veut Sorène o fond do l’ jate. » (d’ on trop lèdjêr cafeu) |
Sosoye / wal. Sosôye |
Montagnârds (Carly 2019) |
Sougné-Remouchamps / wal. Soûgné-R’moûtchamp |
Gadelîs (Haust 1941) |
Soulme / wal. Soûme |
Barètes (O0) Nûtons (Lépine, 1972, 10) |
Soumagne / wal. Soûmagne |
hab. Soûmagnârd (Haust 1941)ClawetîsBossus clawetîs (DE 2004) |
Soumoy / wal. Soûmwè |
Roussias (roux) (Lépine, 1972, 8) |
Sourbrodt / wal. Zôrbrôt’ |
Boûs d’ fagne (DE 2004)
« Zôrbrôt, lès nids d’arôde. » (Pinon, 1994)
De Xhoffraix: « À Hiofrê, lès longs mustês (tibias) À Longfaye, lès lonkès payes À Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) À Bôsfagne, lu diâle î magne. Èn-Ovîfa, lès gros baras. O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. O Mont, lès longs grognons. » (Bastin, 1939, 52-53) |
Sous-les-Bois / wal. So-lès-Bwès |
(entre Seraing et Huy) Oûrs’ (DE 2004)
|
Souvré |
(Visé) Bilokes (DE 2004) |
Souxhon / wal. Souhon |
hab. Souhonès (Dusart 1986, 112) |
Spa / wal. Spâ |
TorêsBidelîs (DE 2004) |
Spontin / wal. Spontin |
Noûrins (Pol Englebert) |
Sprimont / wal. Sprimont |
(prov. de Liège) Hiterots Jadis, il y a eu à Ogné une maladie très contagieuse. Tous les gens du village avaient attrapé la diarrhée. Depuis ce jour-là, les habitants du village portent le nom de Hiterots. (Hèyeûs, 2006 (Propos d’Anne Bosard recueillis par Aurélie Wittevrongel) |
Spy / wal. Spî |
Gros Mougneûs (DE 2004) Spirous (DE 2004 ; Lépine, 1972, 5 ; Haust 1941 ; F1) Ramonîs (DE 2004 ; Haust 1941 ; F1) lès-Omes di Spî (Lépine, 1972, 5) Mougneûs d’ Baston (Haust 1941) |
Stambruges/ pic. Tambrîse |
Campinêres ( (Haust 1941) ; -i-, -è- (Germain, 2003) Baudèts (DE 2004) |
Statte / wal. State |
hab. Statîs (E1)
Hitås è Moûse (DE 2004) |
Stavelot / wal. Stâveleû
|
hab. Stâvelotins (au lieu de Stâveleûtin) (Bastin, 1939)
Cous d’sètch (à Malmedy) (Bastin, 1939 ; DE 2004) Bèsaces (à Stavelot) (Bastin, 1939)
« I fât deûs cous d’sètch, po fé one bèsace. » (à Stavelot) (Bastin, 1939) |
Steinbach / wal. Stinba |
(Waimes) Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) Èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) À Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. À Gueûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne ÈLibômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939)
Greûs Baras (béliers) (Bastin, 1939) À Stimba, lès greus haras. (Pinon, 1994) |
Stembert / wal. Stimbièt |
hab. Stimburtins, -rkins (Haust 1941)
Leûps (Haust 1941; DE 2004) |
Ster / wal. o Stêr |
(Francorchamps) hab. Stèrlins (Haust 1941; Bastin, 1939) |
Stockem / lux. Stackem |
Les habitants de cette localité passent, aux yeux des Arlonais, pour singer volontiers la manière de vivre et les usages des citadins. On précise toutefois que le « Stackemer Houfert » ou « fierté stockemoise » consiste à porter de beaux vêtements sur du linge malpropre. (Bourg. 1928) |
Stoumont / wal. Stoumont |
Cwèrbâs (Haust 1941) Stoumonîs |
Straimont / wal. Strémant |
hab. Strêmouniès (S22) |
Strainchamps / wal. Strintchamp |
Bês-Afants (beaux enfants) (Bourguignon 1928 ; Francard, 1994) |
Sugny / gaum. Suni |
Macus (de mon c…) (Petit, 2000 ; Haust 1941 ) Les natifs de ce village ont coutume de mettre au féminin l’article de la plupart de leurs substantifs. Au lieu de « mon cheval », « mon bœuf », ils disent « ma tchvau ». « ma bû », etc. Par simple analogie. on reconnait d’emblée la signification humoristique de leur blason. Robaus (sorciers) Ce sobriquet leur est en outre appliqué depuis 1657. où furent exécutées rrois sorcières. dont la plus redoutée était Genette Huart. épouse de Jean Robaux. On fait encore aujourd’hui de fréquen tes allusions à cette tragique affaire. Trôs clotches (trois cloches) (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 7) Le villag de Sugny, l’un de plus importants de l’ancien duché de Bouillon, possédait une église pourvue de trois cloches. Les habitants en tiraient vanité car les localités voisines, pauvres et peu peuplées, devaient se contenter d’une modeste chapelle. Elles se vengèrent en appliquant aux «glorieux» Sunijots – tel est le gentilé de Sugny – un sobriquet qui les poursuit encore. Vèrats (porcs mâles) On assure qu’au retour de son fils, qui venait de réussir briJlamment ses examens d’ingénieur, un autochtone ne trouva d’autres termes, pour exprimer sa satisfaction et son orgueil, qu’un double « Verrat ! » sonore et légèrement attendri. (Bourguignon 1928) Matabacs (de l’habitude de mettre au féminin dans le patois ce qui est masculin en français) (Defosse)) Sunijots (Bourguignon 1928) ; Sênijots (Twisselmans, p.165) ; Sunidjot (Haust 1941; Nicolas, 1999) |
Sure / wal. Sûre |
Seûrîs (Francard, 1994) Grèvîs (vairons) (AO2 ; Haust 1941 ) |
Suxy / gaum. Chuchi |
hab. Chuchots (Dico 2005, 8)
Brocârts ((Dico 2005, 8) ; brocards, chevreuils mâles (Bourguignon 1928)) Loups-garous (Dico 2005, 8) Ce village est entouré de toutes parts par de profondes forêts. (Bourguignon 1928) Buchetîs (Dico 2005, 8)
Tchotchots (Defosse) |
T
Tangissart / wal. Tandjissaut |
Mikelèts (DE 2004) |
Tarcienne / wal. Taurcène |
Myins (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012) |
Taverneux / wal. Tavèrneû |
Leûps (Dico 2005, 19) |
Tellin / wal. Tèlin |
Cadèts ((Dico 2005, 39 ; Haust 1941); orgueilleux, « glorieux », vaniteux (Bourguignon 1928))L’esprit populaire ajoute que les habitants de cette localité aiment les beaux vêtements et les manières distinguées. Par exemple, ils ne se moucheraient jamais avec leurs doigts devant les étrangers. (Bourguignon 1928)
Pour les gens de Bure : « Lès cadèts d’ Tèlin sont fiérs avou rin à l’ otche. » (Petit, 1987) |
Templeuve / pic. Timpleuve |
Plats Dos (Haust 1941) |
Temploux / wal. Timplou |
Mougneûs d’ sirôpe (F1) Mougneûs d’ daguèt (DE 2004) |
Tenneville / wal. T’nîvèye |
Tchacâs (chabots (poissons)) (Francard, 1994 ; DE 2004) |
Termes / gaum. Térme |
Tchèts (Bourguignon 1928 ; Dico 2005, 8) |
Tesny / wal. è l’ Tèsnî |
(Wandre) Grêyes Pîds (pieds frêles) (DE 2004) |
Theux / wal. Teû
|
Bourdoneûs (DE 2004 ; P1)Vèrts vantrins (DE 2004 )
« A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô / A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd, / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â poçon. » (DE 2004 ) |
Thibessart / wal. Tcheubéssât |
Tchacâs (chabots) (Dico 2005, 21 ; Haust 1941 ; Mouzon, notes) |
Thieulain / pic. Tieûlin |
Courtanîs (DE 2004) |
Thiméon / wal. Tumion |
hab. Tumionîs (Bastin, 1965)
Sarazins (DE 2004) Cossons (DE 2004) Cindreûs (Haust 1941)
Zébotîs (habitants du quartier de Zébo) (O0) |
Thimister / wal. Timistêr
|
Leûps (Haust 1941) Minerie: à l’ Minerêye: lès Bâbous (Haust 1941) Gnègns (DE 2004) Bambous Tègnes
« Lès Clérmonîs sô rètchèssîs, lès Bâbous sô rècorous, èt lès Gnègns sô n’monous. » (sont restés, ont tenu bon). Haust 1941
(à Clermont) « Mèrde aus Gnègns ! Vîve lès Clérmonîs ! » « Lès Bambous,sont rècourous, / Lès Clérmonîs l’s-ont rètchèssî ! » (DE 2004) |
Thines / wal. Tîne |
(prov. de Brabant) hab. Tinwès (Coppens, 1959) |
Thirimont / wal. Tîrimont |
(Beaumont) Asblouwis (Lépine, 1972, 8) (ou Asbleuwis) (note de Pierre Dutron) |
Thirimont / wal. Tîrimont (è _) |
(Waimes) Mouhis strons (mouhi: moisi) (Pinon, 1994 ; Bastin, 1939) Toûrneûrs (Bastin, 1939 ; JB) Le seul village du coin qui n’ a pas fait passer ‘oû’ à ‘ô’: toûrner, noûne, boûsse, … (Waimes-Faymonville: tôrner, nône, bôsse, …) (Bastin, 1939) |
Thisnes / wal. Tîne |
(prov. Liège) Coks d’ Îne (Haust 1941) |
Thuin / wal. Twin |
Boulots (DE 2004)Ville-Basse: à l’Vau: lès Macâs (Haust 1941) ; Makas d’ èl Vau (DE 2004) ; Makas (Hanon 1953); Avalois, Guèrnouyes (DE 2004) Ville-Haute: à l’Vile: lès Catulas (Haust 1941) ; Citins, Montagnârds (DE 2004) |
Thulin / pic. Tulin |
Oies (DE 2004) |
Thy-le-Bauduin / wal. Tî-l’-Baudwin |
FieusGodîs (check) (Lépine, 1972, sn) |
Thy-le-Château / wal. Tî |
Mètaleûs (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012) |
Thynes / wal. Tin.ne |
(prov. de Namur) Bauyaus (Haust 1941) Adôreûs d’ balons (Haust 1941 ; DE 2004) |
Tihange / wal. Tîhondje |
Payîsons (Haust 1941) |
Tilff / wal. Tif |
Tapeûs d’ Bon Diu è l’ êwe (DE 2004) |
Tillet / wal. Tiyèt |
Gayèts (taureaux) (Bourguignon 1928 ; Haust 1941 ; Francard, 1941) |
Tilleur / wal. Tîleû |
Råyeûs d’ årmåsMås d’ arèdjeBleûs-mås (DE 2004)Dans la région liégeoise, un dicton circulait : « Tîleûr, payis d’ voleûrs ». Cela ne plaisait pas forcément aux habitants, mais cela avait un fond de vérité. (Propos de Jean Borguet recueillis par Serguiéi Macarenko) (Hèyeûs, 2006 ) |
Tintange / lux. Tënnen |
hab. Tënnener (Dico 2005, 13) |
Tintigny / gaum. Tintenî |
Tintigneûs ou Tigneûs (teigneux) (Bourguignon 1928) |
Torgny / gaum. Toûrgni |
Torgnolès ; Torgnoles (Dico 2005, 34) |
Tour / wal. Toûr
|
(Durbuy) « Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le «thier» ; te voilà à Villers (Sainte-Gertrude).) (Blason, 1970, 203) |
Tourinne-la-Chaussée / wal. Toûréne |
Longs Pîds (Haust 1941) |
Tournai / pic. Tournè |
Chonclotîs (DE 2004) Toûrn’nus (DE 2004) Ste-Brice : Briscots (DE 2004)
Les Tournaisiens sont considérés comme des personnes qui « toûnenut » facilement et vous jouent des tours. Cela tient sans aucun doute au fait qu’il y a « tour » dans le radical du mot. On dit aussi la fameuse phrase les Tournaisiens sont là; mais, pas précisément dans le sens de la légende historique. Selon celle-ci, ces paroles auraient été prononcées par Godefroid de Bouillon lors de la prise de Jérusalem. A un moment donné la victoire semblait échapper aux Croisés. C’est alors qu’on tentât une offensive désespérée en faisant avancer une tour roulante contre la Porte de Damas. Les deux premiers chevaliers à pénétrer dans la ville et à permettre aux Croisés de la prendre, en les suivant, furent les deux chevaliers tournaisiens : Lethalde et Engelbert. (Yernaux-Fiévet) |
Tournay / wal. Toûrnê |
Tournikèts Toûrne à riè (Contact, 1986 ; (tourne à rien) (Bourg. 1928) |
Traimont / wal. Trêmant |
Gros Maltons (bourdons) (Dico 2005, 21) |
Transinne / wal. Transine |
hab. Baraques : lès Barakes : Barakîs (Haust 1941)
Oulines (chenilles) (Defosse ; Haust 1941 ; Bourguignon 1928) Skirons (écureuils) (Bourguignon 1928) |
Trazegnies / wal. Trèjenî |
Côrbaus (O0) (Coûr- (Haust 1941 ; DE 2004 ; Cor-, Coûr- (Bastin, 1969)) anct. Bouflêrs (Haust 1941) |
Trèsfontaines / wal. Trèfontin.ne |
(Erneuville) Bascolètes (belettes) (Marquet, 1966 ; AO2 ; DE 2004) Lumeçons (Haust 1941 ; Dico 2005, 39) J. Haust donne Limeçons (limaces). (Marquet, 1966) |
Trois-Ponts / wal. Lu Treûs-Ponts |
hab. Treûponês (Haust 1941) |
Tronquoy / wal. Troncwa |
Peûs d’ bwas (poux de bois) (Contact, 1986 ; Dico 2005, 31) Leûps (forme employée à Verlaine) (Contact, 1986) |
Tubize / wal. Tubize |
hab Tubizyins (-ziènes) (Rif 1966) |
U
Ucimont / wal. Ûcimont |
Oulinots (chenilles) (Bourg. 1928 ; Dico 2005, 7 ; Haust 1941) |
Udange / lux. Éiden |
Fèrgougnâs (ferrailleurs, bricoleurs, gens occupés à une foule de petits métiers misérables) ArmagnaksCe vocable a paru étrange aux Wallons de la région voisine. Comme les habitants d’Udange parlent le luxembourgeois, ils les tiennent pour des gens compliqués, arriérés, dont nul ne comprend le langage. Ils leur ont dès lors attribué un surnom choisi parmi les mots les plus abracadabrants de leur vocabulaire. (Bourguignon 1928) |
V
Vance / wal. Vance |
hab. Vancetîs (Dico 2005, 12)
Troufîs (arracheurs de tourbe) (Louline,1993 ; Bourg. 1928) Les marécages qui entourent la localité ont, au XIXe siècle, fait l’objet d’une exploitation intense. On recherchait latourbe comme combustible et comme litière pour le bétail. Faubourins (habitants du « Faubourg »,. nom porté par une rue du village. Dans un but de dénigrement, on en étend l’application à toute la localité. Le parler de Vance. On accuse les natifs du lieu de parler d’une voix blanche, d’ouvrir démesurément les diphtongues an, en et on et de les prononcer uniformément comme au. Ils diraient. par exemple. au lieu de: «Ces djens sont d’ Vance ». « Ces djaus saut d’ Vauce ». D’où le verbe « vaucîr », qui signifie: parler comme à Vance et le gentilé ironique « Vaucetî ». (Bourguignon 1928) |
Vaux / wal. Vâ |
(Noville) Leûps (loups) (Dico 2005, 4 ; Francard 1994) |
Vaux-Chavanne / wal. Li Vâ(-d’-Chavan) |
(è l’ V.) Vantelîs (Dico 2005, 24) |
Vaux-lez-Rosière |
Cf Vaux-sur-Sûre |
Vaux-Noville |
Cf Vaux (Noville) |
Vaux-sous-Chèvremont / wal. Vå-so-Tchîvrimont (è _) |
Lohîs (grosses tartines) Bodjeûs d’ Bon-DiuBribeûs (DE 2004) |
Vaux-sur-Sûre / wal. Vâ-(a)d’dé- Rosière |
Râwiês (grignoteurs) ( _dé Vâ (à cause de leur prononciation?) (Haust 1941)) (S0 ; Bourguignon 1928; Francard, 1994) |
Vecmont / wal. Vèkemont |
Mokions (moucherons) (AO1) |
Velaine / wal. Vèlin.ne |
Canadas (pommes de terre) (O0 ; DE 2004)Mougneûs d’ djote (Haust 1941; DE 2004)
« II èst-arivé come les canadas d’ Vèlin.ne, i n’ a nu bia costé » signifie : il n’a rien de beau, ce en quoi il ressemble aux pommes de terre de Velaine. (Danhaive 1930, 11) |
Velaines-lez-Tournai / pic. Vlin.ne |
Balous (DE 2004) |
Velaine-sur-Sambre |
Cf Velaine |
Vellereux / wal. Vèr’rè |
Tchèts (Francard, 1994) Gayèts (Haust 1941 Coûpeûs d’ gayèts (Dico 2005, 19) |
Vencimont / wal. Vèncîmont |
Magots (Doppagne, 1953 ; F1) D’où vèn’ (litt. « d’où vient ») Cias d’ où (litt. « ceux d’où » en fonction de la fréquence du son ou dans le parler de Vencimont) Cwène-dou-gades (variété de pommes de terre spécialement cultivée à Vencimont) (-dè- (Defosse))
« Dou l’ taute au suke avè dou suke dèssus » (à Willerzie) (la tarte au sucre avec du sucre dessus) (Doppagne, 1953) |
Ver / wal. Vêr |
(Custinne) Makés (F1)Makèts (DE 2004) |
Verlaine / wal. Vêrlin.ne |
(Neufchâteau / prov. Lux.) Raguiaus (bègues) (Contact, 1986) Rakiots (qui ont la voix rauque ?) (Dico 2005, 31) |
Vert-Buisson / wal. à Vêrt-Bouhon |
« A Teû / Grands plaîtieûs / A Bècô / On n’ magne nin s’ sô / A l’ Ré / C’ èst co pés / A Hôt-R’wârd, / C’ èst pôr lu diâle / A Hôt-Marès / Lès macrales î dansèt / A Vêrt-Bouhon / On beût â poçon. » (DE 2004) |
Verviers / wal. Vèrvî |
hab. Vèrvîtwès (Haust 1941) Matchèts (Haust 1941 ; DE 2004) Magneûs d’ pèlotes (mangeurs d’épluchures) (Haust 1941 ; DE 2004) Râseûrs d’ ohês (DE 2004) Voleûs d’ tchèts (DE 2004) Panê-cous (DE 2004) |
Vesqueville / wal. Vèskèvèye |
Vèsseûs ou Vèheûs (putois ou vesseurs) (Dosimont, 2000 ; Dico 2005, 35) (Vèsseûs (Laurent Dabe, in : L’Ardenne entre bruyère et myrtille, 2003, p.45))
Cet animal est tellement caractéristique de l’Ardenne, pays de haies et de ravines, qu’il a donné naissance à un type folklorique, dont la promenade à travers les rues de certains villages faisait, il y a un demi-siècle encore, la joie de la population. On devine que le sobriquet des gens de Vesqueville est emprunté à un calembour facile sur la première syllabe de leur nom. (Bourguignon 1928) |
Vezin / wal. B’jén |
Parbolès (F1) |
Vezon / pic. à V’zeon |
Sots (DE 2004) |
Vielsalm / wal. à l’ Vî-Sâm’ |
hab. Sâmiots ((Haust 1941) ; habitant du comté de Salm (Bastin, 1939)
Man.mans (Fourgon, 1999) Pourcês (à Bihain) (Lejeune, 1974)
Platês (fabricants de boissellerie ; marchands d’écuelles en bois) (Bourguignon 1928) La fabrication de fourchettes, jattes, plats, assiettes., coffres, etc. constituait, au XVIIe et au XVIIIe siècle, la principale industrie de la région. De nombreux colporteurs parcouraient la province, chargés de « loces », de « platês » et de bien d’autres objets de râclerie. C’est sous cet aspect que les « Sâmiots » étaient connus des populations de la province. D’où leur sobriquet de « Platês », qui tombe actuellement en désuétude. (Bourguignon 1928)
On se moque surtout du parler sâmiot, ’salmien’, propre à Vielsalm, Petit-Thier, Bovigny, et dont une caractéristique essentielle est la finale -û (pour -eû). Aussi a-t-on rassemblé le plus de mots ayant cette finale dans la rimaille suivante : « I fêt frûd, èt rûd dès dûts, on magnerût bin du l’ sope âs pûs, d’vins on cramû, à l’ cwène do fû. » (Il fait froid, et raide, des doigts, on mangerait bien de la soupe aux pois, dans un crameû , au coin du feu.) Cf l’expression: « I fêt freûd, dj’ a lès deûts si reûds. » (Il fait froid, j’ai les doigts si raides (endoloris).) On crameû est une terrine en terre cuite qui, anciennement, servait pour cramer l’ lècê, (écrémer le lait) La fermière séparait la crème du ‘lait à l’aide d’’une cuillère) (Lejeune, 1974) |
Vierves / wal. Vièpe |
Durès crousses (Lépine, 1972, 10)Dures croûtes (DE 2004), parce qu’ils allaient travailler dans les bois où leur pain de provision durcissait (Danh. 1930, 10) |
Viesville / wal. Vîvèle |
Bateûs d’ cok DE 2004 Sarasins (DE 2004 ; Bastin, 1965 ; Haust 1941) |
Vieux Moulins |
(_ d’Hargnies ) (F) P’tits Cinsîs Puris Cinsîs (Doppagne, 1953) |
Vieux-Sart / wal. au Vî-Saut |
(Brabant) Bèsaces (DE 2004)Tchâles (la plupart des hommes y ont Tchâle (Charles) pour prénom) (FB 1925) |
Villance / wal. Viyance |
hab. Viancinîs (DE 2004)
Grèvîs (vairon) (Petit, 1987 ; Elsdorf / Delairesse, 2004) Grandes Panses (Bourguignon 1928 ; Haust 1941) Leups (loups) (Bourguignon 1928) Pèle-panses (Bourguignon 1928 ; Haust 1941; Dico 2005, 21) Tahons (Bourguignon 1928) |
Ville-du-Bois / wal. Vèye-do-Bwès (à l’ _) |
Cawês (Fourgon, 1999 ; Haust 1941)Magnêus d’ salade (Dico 2005, 42)
« A l’ Vèye do Bwès, ont come lès rats dès pèlèyes orèyes. » (Jean-Marie Hurdebise, in : Fourgon, 1999) |
Villers-deux-Eglises / wal. Vilé-l’-Djobin |
Djobins (F1 ; Haust 1941) |
Villers-devant-Orval / gaum. Vilé-d’vant-Orvau |
Tchèts (Dico 2005, 14) |
Villers-en-Fagne / wal. Vile-è-Fagne |
Panses d’aragne (Lepine, 1972, 9) |
Villers-la-Bonne-Eau / wal. Vilé |
Djènisses (bruants jaunes) (Francard 1994 ; Dico 2005, 4 ; Bourguignon 1928 ) |
Villers-la-Loue / gaum. Vilé-l’-Olu |
LoupsCamoussès (moisis) (Fouss s.d.; DE 2004 ; Bourg. 1928) |
Villers-la-Tour / wal. Vilé |
Simplots (DE 2004) |
Villers-la-Ville / wal. à l’ Abi |
Tiènetîs (habitants du « Tiène ») (O0) |
Villers-le-Gambon / wal. Vilé |
Tchins (M.M., 1995; F1 ; Delairesse- Elsdorf, 2004)
Tchés (copains, bonshommes (sic)) (Lepine, 1972, 9) |
Villers-le-Peuplier / wal. Vilé-l’-Plope |
Tonias à pèkèt (DE 2004)
« A Hanut, / Lès crotes å cu, / A Vilé (Villers-le-Peuplier) / Po lès discroter. » (DE 2004) |
Villers-le-Temple / wal. Vélé-lès-Timpes |
Loyâ-strons (Haust 1941) |
Villers-Sainte-Gertrude / wal. Viyé
|
Rimailles parlées groupant Ferrière, Izier, Villers-Sainte-Gertrude, Heyd et Bomal intéressant les communes de « Fèrîre èt Fèro / Izièr èt Ozo / Toûr èy Loh’ré / In.ne dizos Hé / Poutche so l’ tièr / Vo-te-là à Viyé ! » (Ferrière et Ferot, Izier et Ozo, Tour et Loheray, Aisne sous-Heyd, saute sur le « thier »; te voilà à Villers (Sainte-Gertrude).) (Blason, 1970) |
Villers-Saint-Ghislain / pic. Vilé |
Nwars Salons Blancs Talons (DE 2004) |
Villers-sur-Lesse / wal. Viè |
Cwarnayes (Haust 1941) Chinârds (F1) |
Villers-sur-Semois / gaum. Vilè |
Hoguèts ou Hoguaîs (Fouss, s.d.; Bourguignon 1928)
Villers-sur-Semois et ses sections, Harinsart, Mortinsart, Orsinfaing ainsi que les villages du bassin de la Rulles. sont appelés les Hoguèts ou Hoguaîs. Ils auraient une façon à eux de prononcer très brièvement les sons é, è du français. Ils parleraient d’une voix rauque! Haust et Bourguignon font dériver ce terme de « hokîr » : bégayer. (Fouss, s.d.)
Ce surnom est donné aux habitants de toute la commune de Villers-sur-Semois, qui comprend, outre le chef-lieu, les villages de Harinsart, Orsinfaing et Mortinsart. On étend même parfois cette appellation aux autres localités du bassin de la Rulles : Habay-Ia-Neuve, Habay-la-Vieille, Nantimont, Houdemont, Rulles, Marbehan, si bien que le toponymiste L. Roger n’a pas craint d’employer l’expression de « Pays Hoguet » (72), qui désigne toute la partie septentrionale du canton d’Eure. Les renseignements que j’ai pu recueillir montrent que si le nom de Hoguais n’éveille aucune idée précise à Arlon, à Vinon et à Neufchâteau. il n’en est pas de même à Châtillon et Saint-Léger, d’une part, à Sainte-Marie-sur-Semois, à Rossignol et à Tintigny, d’autre part. Dans ces trois dernières localités, on l’attribue à la prononciation très brève du groupe « et », qui remplace indifféremment les sons e, è, ê et ai du français A Châtillon et à Saint-Léger, par contre, on accuse les habitants de la vallée de la Rulles de se prévaloir à tort du nom de Gaumais. Leur parler est, dit-on, tout et du wallon, à fait différent de celui que l’on entend sur les rives de la Vire et du Ton. Les sons énoncés par les lettres se heurtent les uns aux autres et la consonne r est dure à l’oreille. Cette manière de prononcer est exprimée par le verbe « rhoguîr» ou « rwoguîr ». Il en résulte que les Hoguais sont tout simplement les gens qui parlent d’une voix rauque. Notre interprétation concorde donc en tous points avec celle de M. le professeur J. Haust qui fait dériver ce blason du terme « hokîr » (bégayer) (que nous traduirions plutôt par « mal parler»). (Bourguignon 1928) |
Villés / wal. Lès Vilés |
(Corroy-le-Ch.) Rûwe des Jwifs (DE 2004) |
Virelles / wal. Virèle |
Spotchîs (DE 2004) |
Vireux-Molhain (F) / wal. Vîreu-Molè |
hab. Molèts (Doppagne 1947) |
Vireux-Wallerand (F) / wal. Vîreu-Valerand |
hab. Bayamonîs (Doppagne 1947) |
Virginal / wal. Vèsenau |
A la ducace de septembre, les Henripontois avaient coutume de dire : « À l’ ducace dè Vèsenau (Virginal) / L’ iviér è-st-au trau, À l’ ducace d’ Hinripont, / L’ iviér èst bî parfond. » (Jous, 1976) |
Virton / gaum. Virtan |
Hape-tchâs (engins servant à décrocher le jambon ou la saucisse de la cheminée) (à Ethe) (Dico 2005, 43) (DE 2004 ; Fouss, s.d.)
Sègneûrs d’ la griédje-au-bos (Haust 1941)
Virton, capitale de la Gaume, est la ville des «Seigneurs de la Grange au Bois ». Les Virtonnais eux-mêmes se sont appelés de ce noble blason. Le sobriquet, pardon, le titre à une origine historique. En 1612, la Ville de Virton a acheté une ferme enclavée dans ses bois. Elle portait le nom de « Grange au Bois »: Une juridiction foncière était attachée à cette terre. Du coup les bourgeois de Virton se sont considérés eux-mêmes comme « co-seigneurs » de la dite Grange. Le Musée gaumais possède un sauf-conduit accordé au Sieur Charle, qualifié officiellement par l’administration communale de «Seigneur de la Grange au Bois » . Mais les villages voisins n’ont pas manqué leur revanche. Les gens d’Ethe les blasonnent « hape-tchâ ». Ce nom désigne le crochet servant à décrocher le jambon ou la saucisse qui pendent dans la cheminée. D’après ces mêmes voisins médisants, nos bons Virtonnais avait l’habitude d’aller rendre visite à de lointains parents, l’après-midi ou le soir de la fête, sachant qu’on leur servirait du jambon. Naturellement, en partant, ils invitaient poliment leurs hôtes à une des deux fêtes de Virton. Ceux-ci le plus souvent trouvaient porte close ! Les malins « hape-tchâ » avaient pris soin de s’éclipser. Djan de Mady Héros populaire de la Gaume. Personnage mi-historique, mi-légendaire. Né à Velosne, disent les uns, à Beauregard, selon les autres, ou même à Virton, rue Grassoie, il aurait vécu au début du XVIIe siècle. (p.69) Etait-il savetier ou forestier? On ne sait au juste! Mais violoneux, conteur de « flauves », farceur, bon vivant et pique-assiette ), bohême, il l’était, personne n’en doute. Aujourd’hui encore, une bonne histoire est volontiers attribuée à notre Djan. En somme, il est de partout et de tous les temps, au pays gaumais. Albert Yande l’a célébré en un poème épique écrit en patois de Harinsart (Villers-sur-Semois) (Fouss, s.d.)
Tribolèts (batailleurs, querelleurs (Bourguignon 1928)) ((Dico 2005, 43) ; -bou- (DE 2004), (Bourguignon 1928)) |
Visé / wal. Vîsé |
Chawês Åwes (oies) (DE 2004) |
Vitrival / wal. Viètrîvau |
Catoulas ((Marguerite Duchâteau); -tu- (O0)) |
Vivegnis / wal. Vigni |
Omes di hôyeHoûyeûs Reudès panses Laudjès panses Peûs (DE 2004) |
Vivy / wal. Vivî |
Canlèts (DE 2004 ; Dico 2005, 7 ; Haust 1941) Pichelotîs (Dico 2005, 7) |
Vlessart / wal. Vlèssât |
Tchacâs (Dico 2005, 21)Cus d’ tchacâs (FB 1925) |
Vodecée / wal. Vôdecêye |
Tchats (chats) (Lepine, 1972, 9) |
Vogenée / wal. Vôjenêye |
Macrales (F.J., Cela vaut bien une statue à Vodecée, in: VA 04/09/2012)
Pays des Sorciers (Lépine, 1972, sn) Sorciers (DE 2004)
« A l’ dicauce dè l’ Barake di Bos, / Lès fîyes dè Vôjenêye / Aveu leûs gros sabots. » (Lépine, 1972, sn) |
Volaiville / wal. Vlêvèye |
Cus d’ boutèyes (Dico 2005, 21) |
Vonêche / wal. Von.nèche |
Boyons |
Vottem / wal. Votèm’ |
Roubîs (béliers) (Haust 1941 ; DE 2004) Canotes di sôye (DE 2004) |
Vresse / wal. Vrèsse |
hab. Vrèssous
Vèssous (Doppagne, 1953) |
W
Waha / wal. Wahau | Gozaus (Dico 2005, 25) |
Waillet / wal. Wayèt | Singlès (F1) |
Waismes / wal. Wéme |
hab. Wémerês (Haust 1941) «
Kèhigne – kèhagne , / Do foûr dè Fagne, / Do blanc mossê , / Do stron d’ porcê, / Do l’ hyite dè vê / Po lès Wêm’eês. » (FSMSV, VI, 1936, p. 50. – – Ovifat et Fagne malmédienne) Kèhigne – kèhagne intensif de higne-hagne, « dispute, querelle, assaut de paroles aigres et mordantes “. Moquerie contre les Waimerais qui allaient chercher du foin et de la litière de sphaigne (mossê), ainsi que des tourbes, en Fagne. (Pinon, 1994 )
« À Wéme, leu djâle lès péne. » ou « À Wéme , lè diâle lès péne. » (Pinon, 1994)
« À Wéme, lè diâle i déme. » (< …)
Du pays de Waimes et du pays de la Fagne: « À Wéme, queu l’diâle lès péne (peigne)! O l’ Roue, leu diâle n’i pout. À Stinba, lès greûs baras (béliers) À R’monvâ, lès neûrs digâs (purins) È Tîrimont, lès mouhis strons (mouhi: moisi) èn-Ondinvâ, lès tchéns vont d’hâs (déchaux) A Fêmonvèye, lès d’hitées fèyes. A Geûzêne, lès gueûyes deu rênes (grenouilles) O l’ Tchampagne, lès cous d’aragne È Libômont, lès bons flèyons (tartes). » (Bastin, 1939, 52) |
Walcourt / wal. Walcoût |
hab. Walcotîs (F1)
(NDLR : à rapprocher de ‘halcotî’, bousilleur?)
Tchiyeûs d’ djèt (levure) Potches trawéyesClicoteûs d’ clausSkèyeûs d’ pouplîs (F1)
Cwérelîs (hab. du quartier appelé « èl Cwérèle ») (O0)
« On n’ èst nén à Walcoût ! » Expression qui se disait quand au jeu de cartes un partenaire laissait deviner son jeu par des bavardages. On croyait généralement qu’à Walcourt on pouvait dire ce qu’on avait dans son jeu. (Yernaux-Fiévet) |
Walk / wal. Walk |
Walkotîs (de: halcotî) (Bastin, 1939)
|
Wandre / wal. Wande |
Wandions (punaises)Les habitants de Wandre sont appelés des Wandions (punaises), des insectes un peu malpropres. Pourtant, ils ne sont pas particulièrement malpropres. (Propos de Claire Bierset recueillis par Magali Nicloux) (Hèyeûs, 2006)
« Wandion / Critchon / Dès neûrès bièsses è vosse mohon. » (DE 2004) |
Wanfercée-Baulet / wal. Wan’fèrcéye-Baulèt |
hab. (Baulèt : ) Baulètîs (Haust 1941)
Tièsses di via (DE 2004)
(Baulèt) Parents
« Il èst d’ Baulèt. » (il est déçu, attrapé) (noté à Fosse-la-Ville, Sart-S.-Laurent) (Haust 1941) |
Wanne / wal. Wène | Wihots (Haust 1941) |
Wannebecq / pic. Wanebèk | Ripliplirs (DE 2004) |
Warcoing / pic. Warcon | Grèks (DE 2004) |
Wardin / wal. Wârdin |
Tchins (Francard, 1994) Tchèsses di tchin (têtes de chien) (Haust 1941) (Francard, 1994; Haust 1941; Dico 2005, 4) |
Warempage / wal. Warimpâdje |
Tchacâs (chabots) (Marquet, 1966) |
Waret-la-Chaussée / wal. Warèt-l’-Tchaussîye | Bauyârds (F1, Danhaive 1930, 10) |
Warisoulx / wal. Warjou | Djodjos (naïfs) (F1, (Danhaive 1930, 10) |
Warizy / wal. Warisi |
« À Marcoûrt, li djâle î court / À Macrê, li djâle î brêt / À Djupèye, il î marèye sès fèyes / À Warizi, il î marèye sès fis. / À Bwès-do-Ri, i toume li cou â ri. » (Dico 2005, 33) |
Warmifontaine / wal. Warmifontin.ne, Warmich (familier) |
Lûtåns (nains) ; _, N- (Contact, 1986) ; Lutans (Dico 2005, 31) Clotches duzous l’ Pont (S22) Warnichyins. Médiocre calembour inspiré par le nom de la localité et l’abrégé qu’en donnent les natifs de l’endroit (Warmiche). (Bourguignon 1928) |
Warnach / lux. Warnech | hab. Waricher (Dico 2005, 13) |
Warnant / wal. Warnint |
hab. Warnintîs
Tchèts (F1) Purnalîs (DE 2004) |
Warneton / pic. Warneuton | Mountches (DE 2004) |
Warquignies / pic. Warkeugnîye |
Sorciêres (Haust1941 ; DE 2004) |
Warsage / wal. Warsèdje |
hab. Warsèdjîs
Broûleûs d’ sints (Haust 1941) |
Wasmes / pic. Wame |
(Colfontaine) hab. Wamesoûs Cats (La Province, 2001) Faus-Wame (Haust 1941) Gros minjeûs d’ viau avu dè gocho SotsPanseniers (DE 2004) |
Waterloo / wal. Watèrlo | Paveûs (paveurs) (DE 2004) |
Watrinsart / pic. Watrinsaut | hab Watrichaus (Dico 2005, 14) |
Waulsort / wal. Wausôrt | Coucous (DE 2004) |
Wavre / wal. Auve |
Makas (timbrés) (Hanon 1953) Vijins (d’Auve) Pèpêres èt lès Mèmêres (d’Auve) Ragalètes (DE 2004) Frés (FB 1925) Les Wavriens s’interpellent généralement entre eux par le mot « fré » (frère).
|
Wavreille / wal. Wavrèye | Panses d’ èrègne (F1; Haust 1941) |
Wegnez / wal. Wègné | Råbolèts (Haust 1941; Rom- (Elsdorf / Delairesse, 2004)) |
Weillen / wal. Wèyin | « A Wèyin, c’ èst dès crève-fwin. » |
Wellin / wal. Wèlin |
Bons crétyins (Defosse ; Dico 2005, 44) Polins (Bourguignon 1928) Tchins (Petit, 1987) |
Wéris / wal. Wèris’ | Magneûs d’ tchin (AO1) |
Wibrin / wal. Wîbrin |
hab. Wîbronîs Macrales (sorcières) (Léon Marquet : Macrins, Macrês) (à Marcouray : Macrês ; à Barvaux : Macrês) (Francard, 1994) Les enfants de Filly et de Nadrin chantaient à l’adresse des habitants de Wibrin : « Wibronîs / Tchôdronis / Pèws so l’ dos / Misére po d’zos. » (Wibronis, chaudroniers, pous sur le dos, misère par dessous). A comparer avec Ramont, supra.) BrigandsLa célèbre bande de Géna et Magonette, qui opérait dans la région. il y a plus de cent ans, et qui recruta ses adhérents dans le village lui-même. Est Certainement à la base de ce sobriquet. (Bourguignon 1928) (Dico 2005, 19 ; Marquet, 1966; Bourg. 1928 ; Franc. 1994) |
Wicourt / wal. Wîcoûrt | On trouvera à l’article Rachamps un dicton curieux où l’on mentionne ce village, peut-être pour satisfaire aux exigences de la rime. (Bourguignon 1928) |
Wideumont / wal. Wideûmont (è _) |
Cus d’ bouchons (Guillaume, s.d.) |
Wierde / wal. Vièrte | Lambosètes (mauvais couteaux) (F1 ; Danhaive 1930, 10) |
Wiesmes / wal. Vième | Sorciers ? (F1) |
Wihogne / wal. Ouhogne | Mayês (Haust 1941) |
Willancourt / gaum. Viancout |
Bounetis (porteurs de bonnets de nuit) Châyas (gens à la démarche disgracieuse, lourde) Gnâgnâs (Bourg. 1928) ; Gnagnas (DE 2004) (Ce blason est vraisemblablement motivé pu la prononciation locale des mots : « Il y a… » (Bourg. 1928) Loups (Bourguignon 1928 ; DE 2004 ; Haust 1941) Poupas (Haust 1941) |
Willerzie / wal. Vièrzîye |
Bounetîs (porteurs de bonnets de nuit) (Bourguignon 1928) Éwîs Gnègnès (Defosse ; Bourguuignon, 1928) Ce blason est vraisemblablement motivé par la prononciation locale des mots : « Il y a… ». (Bourguignon 1928) Bin’ dou kwa (Defosse; -â (Haust 1941))
« Canés d’ Vièrzîye Mougneû d’boulîye. » (Doppagne, 1953) |
Wilogne / wal. Wilogne | Charognes (Copin’Oufa, 21/04/01 ; Francard, 1994) |
Wimbay / wal. Wimbé |
Vês (veaux) Crèvés vês (veaux crevés) (Dico 2005, 39; Marquet, 1966) |
Winamplanche / wal. Winamplantche (è l’ _) |
Cawês (DE 2004) |
Winenne / wal. Yinène |
Cayeûs (Haust 1941; Doppagne, 1953) Singlés (F1 ; DE 2004) |
Winville / wal. Winvèye | Bèles Fèyes (Dico 2005, 21) |
Wisembach / lux. Wiisbech | (/ wal. Wîsemba) hab. Wiisbecher (Dico 2005, 13) |
Withimont / wal. Witîmont | (Longchamps) (prov. de Lux.) Mougneûs d’ djambon (Francard, 1994) |
Witry / wal. Witri |
Copêres (Dico 2005, 21 ; Haust 1941) Pauves jolis (pauvres jolis) (Dico 2005, 21) : résultat d’une rime médiocre, ce blason associe deux mots disparates et exprime une commisération ironique (Bourguignon 1928) |
Wittimont / wal. Witièmant |
(Léglise) Cus d’ poyan (P. Jean, Lès c’rîjes du Lèglîje, AL) (Cus d’ pouyons (Dico 2005, 21) ; Cus du pouyan (Skiran d’ Djènevau, in : Lès c’rîjes du Lèglîje)) |
Wodecq / pic. Ok |
Sots (Haust 1941), lès Sots d‘ Ok |
Wolkrange / lux. Woulker |
Klëppelen (volants du fléau à battre le blé) Voir l’interprétation donnée du mot « Gierden » à l’article : Buvange. (Bourguignon 1928) |
Wyompont / wal. Wiyompont |
Limeçons (limaces) (Marquet, 1966) |
X
Xhavée / wal. à l’ Havêye |
(Wandre) Haveûs (DE 2004) |
Xhendelesse / wal. Hindelèsse |
Golzås Clawetîs Bossous clawetîs (DE 2004) |
Xhierfomont / wal. Hièrfômont | Hièrfon (Haust 1941) |
Xhoffraix / wal. Hofrê |
hab Hofurlin
« A Hofrê, lès coûrts cotrês. » (Pinon, 1994) « A Hyofrê, lès côrts cotrês. » (Pinon, 1994) Boûs d’ fagne (hab. riverains de la fagne depuis Xhoffraix jusqu’à Bosfagne) + (Francorchamps (de la part des hab. de Stavelot), Jalhay (de la part de ceux de Verviers)) (Bastin, 1939)
De Xhoffraix: « A Hiofrê, lès longs mustês (tibias) A Longfaye, lès lonkès payes. A Zoûrbroût’, lu diâle î hioûte (écoute) A Bôsfagne, lu diâle î magne. èn-Ovîfa, lès gros baras. O l’ Rubîvèye, lès d’hyitées fèyes. O Mont, lès longs grognons. » (Bastin, 1939, 53) |
Xhoris / wal. Horis’ |
Quand j’étais petite, ici, à Xhoris, j’ai souvent entendu dire: « Horis’, po rinde chèrvice. » (Xhoris, pour rendre service) (Propos de Sophie Vincent recueillis par Vanessa Hay) (Hèyeûs, 2006) |
Y
Yves-Gomezée / wal. Îve-Gomezéye |
Tièsses d’ en cornes (F1)Têtes en corne ( ?) (sic) (Lépine,1972, sn) |
Yvoir / wal. Uwâr |
P’tits mèssieûs (sins l’ sou) (F1) (_ mossieûs (_)) (DE 2004) |
Yvoy / wal. Ouwè (à(-y)-) |
Catîs (Haust 1941) |
1.2 Rèfèrinces / Références
AL 30/08/2003 | Ce samedi, un Bandurlin fera la Mont-Blanc en courant, AL 30/08/2003 |
AO 11/02/1999 | Annonces de l’Ourthe, Blasons populaires et sobriquets I René Henry |
AO 18/02/1999 | Annonces de l’Ourthe, Blasons populaires et sobriquets II, René Henry |
AO 01/04/1999 | Annonces de l’Ourthe, Les blasons populaires et les sobriquets |
AO 25/03/1999 | Annonces de l’Ourthe, Blasons populaires et sobriquets |
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VDE 15/03/2005 | VDE, Le dico des communes (38), AL 15/03/2005 |
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VW 1967 | Quelques aspects du folklore chestrolais, in : La Vie wallonne, 1967, p.166-186 |
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Werner 2006 | Werner Laeticia, Les noms de lieux de l’entité de Durbuy, 2006, p.54-59 |
Werner 2008 | Werner Laeticia, Les noms de lieux de l’entité de Durbuy, 2008, p.19-44 |
Yernaux-Fiévet | E. Yernaux, F. Fiévet, Folklore montagnard,s.d., p.194-195 |
2. Ilustrâcions dins l’ prèsse / Illustrations dans la presse
Naulène (Nalinnes) - "Le Marloyat"
Habâ (Habay) - lès Cakirans
(VA, 12/2009)
Ète (Ethe) - lès Cassîdjes
(VA, 07/12/2009)
Aule (à-y-_) (Alle(-sur-Semois) - lès Iaulîs
(VA, 30/12/2009)
Bovègne (Bouvignes) - lès Mougneûs d' As (les mangeurs d' aulx)
Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique
Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique Dictionnaire des surnoms du sud de la Belgique
Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire).