wallon généralités walon jènèrâlités

LI WALON

Le wallon

1.   Qu’est-ce que le wallon ?

 

Le latin, imposé par l’armée et l’administration d’occupation romaines, a éliminé la langue que les Belges parlaient avant César. Nos ancêtres ont adopté cette langue en la modifiant. Ce n’était pas le latin classique du De Bello Gallico parlé par les hauts fonctionnaires et les officiers supérieurs que les peuples des pays occupés par les Romains ont adopté, mais le latin vulgaire, ce qui veut dire: du peuple. Les contacts qu’ils avaient avec la masse des soldats romains étaient en effet plus fréquents à cause du nombre et de la moins grande différence de rang social.

Pourquoi l’ont-ils adoptée ? Parce qu’elle leur était imposée : ils étaient administrés en latin.

Aussi parce qu’elle était le véhicule d’une civilisation plus poussée, plus raffinée que la leur, et qu’elle leur faisait connaître des objets dont ils ne soupçonnaient pas l’existence et pour lesquels ils n’avaient pas de mots prêts, de même que nous apprenons, de notre temps, les noms anglais de certaines choses en faisant leur connaissance. Ce n’est que par la suite qu’on essaie de leur fabriquer une traduction, d’ailleurs souvent maladroite.

(Un coup de pied se donne avec le pied, un coup de couteau avec un couteau, mais un “coup de coin” (pour l’anglais “corner”) ne se donne pas avec un coin !)

La supériorité sociologique des Romains par rapport aux Belges vaincus explique que ceux-ci ne se soient pas contentés d’emprunter du vocabulaire, mais aient changé de langue. Ce processus a d’ailleurs duré 5 siècles, et l’Eglise catholique, dont la langue véhiculaire était le latin, a consolidé cette influence en la prolongeant jusqu’il y a quelques années.

 

 

2.   Pourquoi l’ont-ils modifiée?

 

Parce que si certains ont été en contact habituel avec les ‘collaborateurs’,- car Caesar et ses successeurs ont eu les leurs, comme Buonaparte et Hitler (et il faut noter ici que l’occupation romaine a duré 500 ans, de 57 avant J.=C. à 445 après J.-C., alors que l’occupation française a duré 20 ans et l’occupation allemande 4 ans; tout ceci doit de plus, être considéré mutatis mutantis, l’occupation romaine ayant été, de premier abord, moins contraignante que les autres) -, ou en contact fréquent (ceux qui habitaient les villes de garnison), d’autres ne l’étaient que rarement ( ceux qui habitaient les petits villages éloignés des centres ). Illettrés, ils ont imité ce qu’ils entendaient en employant leur propre base d’articulation, qui devait être très différente de celle des Romains, et ont transmis leur imitation à ceux qui ne fréquentaient pas ceux-ci.

 

C’est ainsi que sont nées les 9 langues romanes:

1) le portugais parlé au Portugal et en Galicia, région située dans le NO de l’Espagne et comprenant les 4 provinces de La Coruña, Lugo, Orense et Pontovedra;

2) l’espagnol;

3) le catalan, parlé en Espagne ( Cataluña ), dans la république d’Andorra dont il est la langue officielle, et en France ( Roussillon);

4) l’occitan parlé dans le sud de la France et quelques vallées italiennes des Alpes, et qui est divisé on 7 dialectes : l’auvergnat, le gascon, le languedocien, le limousin, le provençal, le quercinol et le rouergat;

5) le français, dont un dialecte, le francien, dialecte de la région de Paris, a pris le pas sur les autres parlers d’oïl usités on France : bourguignon, champenois, franc-comtois, lorrain, normand, picard, etc.;

6) le wallon, qui est parlé dans le sud de la Belgique (Wallonie) et en France, dans 18 communes de la Botte de Givet, jusqu’à et y compris Revin et une série de communes au sud du Hainaut belge. Le wallon est divisé en quatre dialectes, (celui de l’Est, +- la province de Liège, avec la partie nord de la province du Luxembourg  mais en soustrayant de la province de les Ostkantone : Eupen, Sankt Vith, dont la langue est l’allemand, celui du centre (la province de Namur, l’est et le centre du Brabant wallon (Jodoigne, Wavre ), le sud-wallon, en province du Luxembourg sauf le nord (est-wallon) et la Gaume (Virton), où on parle gaumais, dialecte lorrain proche du wallon, et la région d’Arlon (d’Arelerland), dont la langue est le luxembourgeois, et enfin l’ouest-wallon dans le Hainaut (arrondissement de Charleroi), une frange de la province de Namur et à l’est du du Brabant wallon (Nivelles), mais sans la région picarde (Mons; Ath, Tournai, Mouscron) où ‘parle le rouchi, une variété du picard proche du wallon ;

7) le romanche ou rhéto-roman, parlé dans le sud-est de la Suisse (Graubünden), parlé par 50.000 personnes seulement, enseigné depuis l’école gardienne ( scolettas, considéré officiellement comme la 4e langue de la Suisse. (NB Il est vrai qu’il n’est pas confronté au français, mais à l’allemand.);

8) l’italien ( c’est le dialecte parlé par les classes cultivées de Florence, appelé “lingua toscana”, qui est devenu la langue littéraire;

9) le roumain.

NB Certains parlent également du corse et du sarde comme langues.

 

 

3.   Pourquoi cette déformation n’a-t-elle pas conduit à une langue romane unique?

 

3.1   Parce que la langue parlée avant l’occupation romaine était différente d’une région à l’autre, et que ce substrat a influencé l’adaptation de sons inconnus, de groupements de sons inconnus, et de l’accentuation tonique et mélodique différente. Ainsi, par exemple, un Chinois parvient difficilement à prononcer un r qui n’existe pas dans sa langue, et le remplace par un 1 . Vérifiez vous-même en passant en revue les noms géographiques chinois ou les hommes politiques de la Chine : aucun r ! De même, certains Italiens ne parviennent pas à prononcer le ‘u’ wallon ou celui du français, parce qu’ils ne connaissent pas ces sons, et les prononcent comme “ou”, pour certains Wallons aussi, la prononciation du g néerlandais de “gaan” ou “geel” semble être une grosse difficulté.

3.2   Parce que la loi de l’analogie a amené à rapprocher de nouveaux mots étrangers entendus de vocables connus, et ainsi d’en déformer le sens. Demandez à 10 personnes ce que c’est qu’une stomatite: 9 au moins y verront un rapport avec l’estomac, alors que c’est avec la bouche ! Demandez à quoi fait allusion l’adjectif “cervical”; on vous répondra “au cerveau” , alors que c’est “au cou” ! Le français n’ayant pas été capable de forger son vocabulaire scientifique et, pour une grande part, son vocabulaire abstrait, nous sommes obligés d’employer des mots compliqués pour des choses simples, et souvent ces mots ne sont pas bien compris, car ils n’ont aucun rapport avec les mots appartenant au vocabulaire courant qui se rapportant au même concept.

 

 

4.   Orthographe

 

4.0   L’orthographe de la langue wallonne est codifiée.

Elle a été établie en 1900 par un philologue verviétois, Jules Feller. Elle est valable pour toutes les variétés du wallon.

Si elle est beaucoup plus rationnelle que celle du français, son créateur a eu néanmoins le souci pour ne pas dérouter les utilisateurs, lecteurs ou écrivains, qui n’apprenaient à l’école à écrire et à lire que le français, de ne pas trop s’écarter de l’orthographe française, ce qui handicape celle du wallon.

 

4.2   Elle est plus rationnelle

Le français a 46 orthographes possibles pour le son [o:] (o long), le wallon n’en a plus que 8. Mais le néerlandais, par contre, n’en a que deux. Les règles principales qui distinguent le système orthographique wallon du système français sont:

 

4.2.1   Quand on ne prononce qu’une seule consonne, on n’en écrit qu’une.

par exemple:

(F) chariot charrette (W) tchaur tchèrète

 

4.2.2   Un e prononcé porte toujours un accent. Toujours le même pour le même son.

par exemple :

(F) les [e ] très [e ] chers [e :] frères [e :]

(W) Dj’a frèd mès brès; djè lès r’tchaufe.

 

4.2.3   Une voyelle longue est toujours surmontée d’un accent circonflexxe (sauf: au).

par exemple:

(F) hôpital (son bref !) zone (son long !)

(W) bwâre, bîter, boû, braîre, bûre.

 

4.2.4   y rend le son [j], alors que le français le rend par: y, hi, ll, il, ill, illi, etc.

par exemple: ouy, vîy, vîye, baye.

 

4.2.5 g se prononce toujours (sauf dans des mots correspondant au français : rang, …) et j toujours comme dans ‘Jean’, alors que le français prononce :

a [g] (Gaston, gagner)

b le ‘j’ de ‘Jean’ : (gendre, geôle et dérive “enjôler” de “geôle”!, etc).

 

Malheureusement l’imitation obligée du système du français handicape le wallon, par exemple dans l’emploi de: c, ç, s et ss pour le même s on s; dans l’emploi de consonnes muettes, par exemple: dwègt, pîd (même de consonnes muettes qui ne se justifient pas étymologiquement: pwèds).

 

5.   Syntaxe, ou l’ordre des mots

 

5.1   différences dans la formulation de questions.

par exemple:

(F) Avec qui travailles-tu?

(W) Avou qu’èst-ce qui vos boutez?

Qu’èst-ce qui vos boutez avou?

etc.

 

5.2   prépositions:

par exemple:

5.2.1 (F) être fâché CONTRE (opposition)

(N) boos zijn OP (appesantissement)

(D) böse sein AUF (idem)

(E) to be cross/angry WITH (échange)

(I) essere arrabbiato CON

(ESP) ser enfadado CON

(W) ièsse /èsse mwaîs/måva APRES (direction) /SU (appesantissement)

(cf : Dj’a vèyu on tél; i ‘nn aleûve après / su Nameur )

 

5.2.2

Parfois, le (W) fait comme le (F), alors que le (N) a une solution différente.

par exemple :

(W) dispûs èyîr

(F) depuis hier

(N) sinds gisteren

 

Parfois le (W) fait comme le (N), alors que le (F) a une autre solution.

par exemple :

(W) à timps

à vélo

au tchwès

dins iût djoûs

(F) à temps

à vélo

au choix

dans huit jours

N) OP tijd

MET de fiets

NAAR keuze

OVER 8 dagen

 

Parfois le (W) fait comme le (N) alors que le (F) a une autre solution.

par exemple :

(W) SU l’preumî momint

do cafeu AVOU do lacia

SU l’ mârtchi

È m’ place

(N) OP het eerste ogenblik

koffie MET melk

OP de markt

IN mijn plaats

(F) au premier moment

du café au lait

au marché

à ma place

 

Parfois le (W) a sa solution particulière, alors que le (F) et le (N) font la même chose.

par exemple :

(W) di doû

su l’ gazète

(N) IN de rouw

IN de krant

(F) EN deuil

DANS le journal

 

Parfois les solutions du (W), du (N) et du (F) sont toutes trois différentes.

par exemple :

W) À plin djoû

È scole

À ç’ momint-ci

ritche DI

È l’ maujo

DÈ l’ samwin.ne

(N) BIJ klaarlichte dag OP/IN school

OP dit ogenblik

rijk AAN

Thuis

IN de week

EN plein jour

A l’école

EN ce moment

riche EN

A la maison

PENDANT LA/EN semaine

 

Des verbes, transitifs dans une langue, peuvent ne pas l’être dans l’autre.

par exemple .

(W) cachî APRES

dimander APRES

raviser

(F) chercher

demander

ressembler à

 

5.3   Le verbe réfléchi

par exemple .

(F) ACCOUCHER (W) ACOÛTCHÎ
Le docteur qui a accouché ma femme. Li médecin qu’a acoûtchî m’ feume.
S’ ACOÛTCHÎ
Ma femme a accouché Mi feume s’a acoûtchî.

 

 

6.   Sémantique

 

Des centaines d’expressions stéréotypées sont typiques du wallon.

par exemple :

(W) awè l’ finance être riche
awè s’ mwin faîte être entraîné
awè l’ plantchète être refoulé
awè one broke ne pas réussir
awè s’ pwin cût (èt sès bougnèts sètchs) être parvenu à l’aisance
ènn’ awè avant garder rancune
ènn’ awè pèsant être peiné
causer à spèsse linwe zézayer
causer doûs à flatter

 

Tout cela vaut d’être conservé. Cela nous amène naturellement à faire appel à un enseignement organisé de notre langue.

 

 

7.   Objections à l’égard du wallon

 

7.1   Grossièreté

 

Il n’y a pas de grossière langue, il n’y a que des gens grossiers. On ne peut prétendre que la proportion de grossières gens soit plus petite en France ou ailleurs que chez nous. Toutes les langues sont parlées grossièrement par une certaine catégorie de gens.

Chaque langue met la limite entre la politesse et la familiarité, entre la familiarité et la grossièreté à un endroit différent.

Ceci apparaît dans l’emploi des pronoms de la 2e personne, où le wallon est plus sévère et plus nuancé que le français, ou encore dans l’emploi de noms et de verbes réservés aux gens ou aux animaux.

 

7.2   Manque d’unité

 

Le romanche, enseigné comme première langue dans les ‘scolettas’ (écoles gardiennes) et le primaire, se divise en 5 dialectes. depuis quelques années seulement, cette langue a été unifiée. C’est aussi le cas du breton et du frison, qui comptent plusieurs dialectes. Dans le Dictionnaire de la prononciation française dans son usage réel, on relève sur les 50.000 mots les plus courants du français, 10.000 mots, soit 20 % sur la prononciation desquels les dictionnaires ne sont pas d’accord! On constate que plus de 10 % en ont deux, 4 % en ont trois et 4 % plus de trois.

 

7.3   Pauvreté en vocabulaire

 

Relativement pauvre en adjectifs et en noms abstraits, le wallon est relativement riche en verbes et en noms. On estime (Joseph Warland Ulg) le vocabulaire wallon à 70.000 mots, celui du français et de l’italien à 125.000 mots, ceux de l’anglais et de l’espagnol à 185.000 mots et ceux de l’allemand et du néerlandais (Van Dale’s Groot Woordenboek) à 210.000-220.000 mots.

La différence entre le wallon et le français peut paraître grande, mais dans les adjectifs français, beaucoup sont empruntés et non dérivés du latin. P.ex.: acétique, agricole, aqueux. auriculaire, aurifère, culinaire, cuprique, gracile, melliflue, solipède, etc.

De même, les noms abstraits sont tirés généralement par emprunt au grec ou au latin. P.ex. calvitie, claustrophobie, ergothérapie, cuniculiculture, odontologie, otologie, capillarité, caséine, etc., ainsi que de nombreux noms concrets, ex. aquarium, bibliothèque, calcéolaire, dactylographie, etc.

 

D’autre part, correspondant au français le wallon a
neiger nîver, nîveter, nîveloter, payeter, flotcheter, selon l’intensité ou la façon de neiger;
bouillir boûre
? riboûre
? caboûre
? racaboûre
? brotchî
? tuker

argent: a) métal

b) monnaie

a) l’ârdjint

b) les caurs/les liârds

(N) a) het zilver

b) het geld

fille: a) fils

b) garçon

a) li fi

b) li gamin

a) de zoon

b) de jongen

geler: a) il gèle

b) l’eau gèle

a) i djale

b} l’eûwe èdjale

a) het vriest

b) het water bevriest

le sac: a) contenant

b) contenu

a) li satch

b) li satchîye

a) de zak

b) de zakvol

sans doute: a) sûrement

b) probablement

a) sins manke

b) dandjureûs

a) zeker

b) waarschijnlijk

 

7.4   Inutilité

 

Dans les affaires et la science, me direz-vous bien sûr, mais dans ce cas, il ne faut plus apprendre d’autre langue que l’anglais.

 

7.4.1   L’authenticité

 

D’où résulte une créativité accrue. Celui qui fait sa culture dans sa propre langue n’est plus un nourrisson qui boit le biberon qu’on ui présente, dans lequel il n’a rien pu metre, même s’il le trouve indigeste ou ne lui plaît pas, mais un homme conscient et libre, qui a des raisons de fierté, que l’imitation rendrait ridicules.

Le cours d’histoire sert à l’homme à se situer dans le temps, celui de géographie à se situer dans l’espace terrestre. Le cours de wallon doit permettre à un wallon de se situer dans l’ensemble des cultures et d’y contribuer de façon originale, c’est-à-dire de leur apporter un enrichissement. Une espèce animale qui disparaît de notre terre est un appauvrissement ; que dire alors d’une langue.

 

7.4.2   Il y a quand même un intérêt pratique évident.

 

L’étudiant qui connaît le wallon apprend plus facilement le néerlandais, l’anglais, l’allemand ;

le latin:

ex.

(W) crèche < (L) crescere
nêvyî < navigare
reûmyî < rumigare
scoryî < corrigare
tchèryî < carricare
tinkyî < tendicare, etc

 

Il apprend aussi plus facilement

l’espagnol :

ex.

(Esp) baño (W) lès bagnes
baston baston
caeer tchaîr
casi causu
despertar dispièrter, etc

 

l’italien:

ex.

(I) accoviciarsi (W) s’acovissî
bussare all uscio bouchî à l’uch
la costura li costeure
disdirsi si disdîre
l’estate l’èsté, etc

 

 

De même le français :

a)   meilleure compréhension des différences linguistiques (wallonismes, etc.);

b)   possibilité de mieux faire ressortir les limites et les possibilités d’une langue

c)   servir de référence pour expliquer les origines et le développement du français

d)   analyse d’une société.

De même pour l’histoire et la toponymie: connaissance pour traiter de la Wallonie.

Une bonne connaissance de la langue wallonne est une aide énorme pour vaincre les difficultés du français.

 

(1) La présence d’un -s- dans le wallon:

baston, hospitau, rèstia/ristê, tchèstia/tchèstê, wastia/wastê, etc., dénonce celle d’un accent circonflexe en français.

Par exemple:

(W) batia / batê – (F) bateau

 

(2) Le français /’an’ / écrit avec un ‘a’ se prononce en wallon /’an’/.

Par exemple:

(F) champ (W) tchamp
chant tchant
avant divant
quand quand

 

Le français /’an’/ écrit avec un ‘e’ se prononce en wallon /’in’/.

Par exemple:

(F) entrer (W) intrer
fendre finde
mentir minti
pendre pinde
temps timps
tenter tinter
vent vint

 

Il y a quelques exceptions et on peut préjuger des irrégularités du français, comme “vAntail” dérivé de “vEnt”.

 

7.4.3   Les difficultés nombreuses résultant en français de l’homonymie sont généralement inexistantes pour qui connaît le wallon.

 

Par exemple:

(F) (W) (F) (W)
ce ci …-ci, ci …-là ni ni
se si n’y n’î
c’est c’èst peu wêre
s’est s’èst peut pout; sét
la li quand quand
l’a l’a quant tant qu’
qu’en qu’è
ma mi son si
m’a m’a sont sont
mon mi etc.
m’ont m’ont

 

Même si on ne cherche pas de rapport entre le wallon et une autre langue, la connaissance du wallon est un atout important en ce sens que l’entraînement à passer d’une langue à l’autre, en l’occurrence du wallon au français, les décomplexe au moment de passer à u ne troisième, etc. (Ceci n’est pas de la théorie, mais une expérience vécue avec mes propres enfants. Ceux-ci n’avaient, à leur entrée à l’école gardienne, à 3 ans, jamais parlé que wallon, et le wallon est encore leur unique langue pratiquée en famille, ce qui ne les empêche pas, au contraire, de parler français aussi bien que d’autres, et de parler néerlandais et anglais avec grande facilité).

Etc.

 

7.3.4   Le fait de savoir que leur langue, qui n’a aucun rapport avec d’autres langues européennes, n’est ni comprise ni étudiée en dehors de leur pays, n’empêche pas les Hongrois de la pratiquer et d’en faire la base de leur culture, submergée cependant pendant longtemps par la culture allemande.

Les Bretons, les Occitans et les Catalans,… ont les mêmes revendications. On ne peut affirmer que leur culture ou leurs possibilités soient plus grandes que les nôtres.

Ces revendications linguistiques modérées n’ont pas seulement un aspect culturel, mais aussi un aspect social.

ANNEXE 1

From: Michel Francard

Sent: Sunday, February 15, 2009 12:17 PM

Subject: Boune novèle

Le wallon accède enfin au rang de langue…
 
Pour les linguistes qui s’attachent à les décrire, toutes les langues se valent et, de ce point de vue, il n’y a pas lieu d’établir entre elles des hiérarchies qui relèvent plutôt de leur utilisation sociale ou de leur « valeur » économique.  Les promoteurs du wallon, du picard et du gaumais protestent de même lorsqu’il est question de dialectes (ou pire encore de patois), plutôt que de langues, pour désigner les variétés endogènes de la Wallonie.

Un dictionnaire de référence comme le Petit Robert a été plus d’une fois contesté sur ce plan, lui qui définissait le wallon comme un « Dialecte roman français parlé dans cette région [= Wallonie] ».

Définissait, car l’édition 2009 du Petit Robert a enfin rectifié cette définition, grâce à l’intervention du professeur Michel Francard (UCL), qui a été chargé de la refonte du Petit Robert dans sa composante « belge » et qui a profité de ce travail pour remettre les pendules (linguistiques) à l’heure.  Dès cette édition, le wallon est défini « Langue romane en usage dans cette région [= Wallonie] », ce qui est plus conforme non seulement à la réalité linguistique, mais aussi aux aspirations des promoteurs du patrimoine linguistique de la Wallonie.

Prof. Michel FRANCARD
Prorecteur aux relations internationales
Vice-Rector for International Affairs

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Arlon / Arel

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Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire). Arlon (Arel en arlonais1 et en allemandn 1) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie. Il s’agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’ancienneté de la ville remonte à la période gallo-romaine. La langue luxembourgeoise y a longtemps été traditionnelle2,3. La ville est aujourd’hui un grand centre administratif et commercial dans la région. C’est l’agglomération la plus peuplée du Pays d’Arlon. Le secteur tertiaire, notamment l’enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire).

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