manières vivre passé bâtiment
DJÈTADJE À L’ AUWE
Décapitation de l’oie

li djètadje à l' auwe (la décapitation de l'oie)
Quî l’ abat l’ a, qui l’abat l’a, que le meilleur gagne (jeu par lequel les joueurs devaient faire tomber une oie pendue par le cou à une roue placée horizontalement).
(Chantal DENIS, Dictionnaire français-wallon, « d’après Nameur èt avaur-là », 2001)
in : Félix Rousseau, Légendes et coutumes du Pays de Namur, Trad. wallonne, 2006, p.88
Le jeu de l’animal décapité, appelé en wallon à l’ auwe, jouissait encore d’une grande vogue, il y a quarante ans. Une oie vivante, ou à son défaut une poule ou un coq, était suspendue par la tête soit à un arbre soit à une corde tendue entre deux poteaux. Le corps de la pauvre bête se balançait dans le vide à hauteur d’homme. Les joueurs, placés à une distance de 20 à 25 pas, jetaient à tour de rôle après la volaille des bâtons, longs d’un mètre environ, ou des barres de fer. Celui qui parvenait à le décapiter était le gagnant.
Le djeu d’ l’ auwe comportait de nombreuses variantes. Dans la partie de la province située au nord de la Meuse et de la Sambre, c’était à coups de fusil qu’il fallait détacher le corps de la tête. Parfois les tireurs (tous fils de cinsî) étaient à cheval. Aujourd’hui, quand ce jeu est encore pratiqué, on tue la bête d’avance.