Lès tchèrbonadjes dins lès cultures walone èt picarde / Les charbonnages dans les cultures wallonne et picarde

PLAN

 

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Jènèrâlités / Généralités – Histwêre / Histoire

1

Matériél / Matériel

2

Travaus / Travaux

Lès fosses pa réjions / Les mines à travers les régions

3

Scrîjadjes èt musike  / Littérature et musique

4

Varia

5

Ôte paut / Ailleurs

 

 

0 Jènèrâlités / Généralités – Histwêre / Histoire

Yernaux E., Fiévet F., Folklore montagnard, s.d.

 

LE MINEUR

 

Le mineur était vêtu d’un pantalon de toile bleue et d’une veste qui s’appelait in djipon. Dans le cou, un grand mouchoir de poche rouge à pois ou bleu assez foncé; sur la tête, in béguin, coiffe en toile, sur laquelle venait la calote ou chapeau en cuir. Ses outils principaux : la hache et le pic. Il avait in picot pour suspendre aux bêles sa lampe et son briquet qu’il devait préserver des rats. Li hièrtcheû avait primitive­ment pour fonction de tirer les chars ou les bacs remplis de houille ou de détritus pour les terrils. Ces décombres s’appelaient jadis tr’tgu et avaient donné naissance au mot trigu’s qui désigna les premiers terrils. Les mineurs jadis se reconnaissaient parce qu’ils avaient les jambes arquées et que leur visage et leurs mains étaient remplis de cas bleus.

(p.357) Les mineurs mesuraient à la paume. On disait de telle veine qu’elle avait dix paumes. Bien souvent, c’était par cette expression qu’on la dé­nommait. Ils employaient aussi les mots in pougne, in pon (poing), in coûsse, in pon, in baston.

La hiérarchie des fonctions dans la mine est le hiercheur, l’ouvrier à veine ou à la pierre (bat’leu) ; le porion, le chef porion et le conduc­teur. Celui qui prenait du grade pensait, comme la plupart de ses con­citoyens, que lorsqu’on prind du galon, on n’ sâreut trop de prinde !

Sous l’ancien régime, on utilisait le bodèt, qui était un grand panier en osier. Il contenait environ le double d’une hanse. Il servait surtout à enlever les produits d’un avalement.

Quand quelque chose n’allait pas dans la besogne, le mineur disait n’a co in aragn’wè dins les rottwes.

L’« au revoir » du matin à l’ouvrier qui se rendait dans la bure était : ar’wèr, boûne djournéye, Sainte-Bâbe !

 

Yernaux E., Fiévet F., Folklore montagnard, s.d.

 

UN PEU D’HISTOIRE

 

Sous l’ancien régime, pour extraire du charbon, il fallait avoir ob­tenu une permission du seigneur foncier auquel on devait livrer le hui­tième panier.

Au XVIIe siècle, nous rencontrons des congés ou baux qui accor­daient le droit de recherche et celui d’extraire ; la redevance en nature fait place à la redevanc en argent.

Le futur concessionnaire commençait par demander un congé de recherche et dès qu’il avait rencontré la veine, il devait en faire la décla­ration (annoncement), afin d’obtenir par préférence, le congé pour extraire. Ce second congé prévoyait aussi la découverte de toute autre veine, connue ou inconnue, pour l’exploitation de laquelle on était tenu de demander un nouveau congé. Un congé n’était généralement concédé que pour l’exploitation « par une seule fosse à la fois ». Il était stipulé qu’en cas de renonciation, le seigneur toucherait un demi-terrage supplé­mentaire et que les renonçants « livreraient cordes et outils nécessaires pour faire descendre les bouilleurs sermentés qui feront la visite des lieux ». La coutume exigeait aussi que les exploitants fissent sans retard la description « consistance » de la veine rencontrée.

Les sociétaires se nommaient « comparçonniers ». L’acte de société comportait généralement le droit de retrait au profit des fondateurs, en cas d’aliénation de part.

 

LES PARÇONNIERS

 

Pour extraire la houille d’une veine, les houilleurs s’associaient fré­quemment et prenaient le nom de « parçonniers ». Ces associations (p.358) étaient rarement définies, ce n’est qu’exceptionnellement que les associés fixaient sur du papier leurs droits et devoirs; la plupart du temps, ils se contentaient d’un arrangement verbal, dont les bases étaient établies selon la coutume.

Durant des siècles, les parçonniers exploitèrent eux-mêmes leur vei­ne, avec, naturellement, des moyens primitifs. Du reste, pendant long­temps, ils se contentèrent de tranchées à ciel ouvert; ce n’est que dans la suite qu’ils creusèrent des puits et des galeries souterraines. Ils de­vaient être des ouvriers complets, c’est-à-dire qu’ils ne devaient pas seu­lement être experts en l’art de détacher la houille du sein de la terre mais qu’ils devaient encore pouvoir exécuter tous les travaux nécessai­res à l’exploitation de l’entreprise, tant du point de vue industriel que du point de vue commercial.

« Le travail des charbonniers », dit un mémoire de 1647, « n’a de semblance avec aulcun aultre, tant à cause des ténèbres qui l’environ­nent, que de la fatigue et grand labeur, que l’arrachement du charbon de houille demande. L’ouvrier attaché à la veine n’a pour se mouvoir qu’un estroit couloir où il est comme couché; aulcunes fois il doit ram­per à la semblance d’une beste et ne peut souvent que difficilement courber ses bras et sa teste » (1).

Nos parçonniers ne pouvaient écouler facilement leur marchandise du fait que le marché régional était très restreint, que les chemins étaient mauvais et en raison des cordons douaniers tendus autour de chaque comté. Au XVII8 siècle, il n’y avait guère qu’en France et en Hollande qu’on pouvait expédier du combustible, encore qu’il fût très difficile de faire admettre la houille en remplacement du bois, car l’odeur désa­gréable du charbon, se consumant dans des poêles rudimentaires, incom­modait les gens. Ce n’est du reste qu’à partir de 1838 que le marché de Paris fut conquis par les charbonniers de la région.

 

L’EXPLOITATION DES FOSSES

 

Petit à petit, des personnes aisées intervinrent comme associées pour exploiter une fosse et des ouvriers furent occupés par elles. Au XVIIIe siècle, la veine de Bonne Espérance était déjà exploitée de la sorte. Le nombre de bouilleurs variait d’un mois à l’autre. En mai 1763, on en comptait 11 ; 19 en juin et en juillet; à certaines époques, il n’y en avait que 9, par contre on en a compté jusque 43. C’est qu’on ne mettait ja­mais la houille en tas, car on craignait qu’elle ne perdît de sa valeur. Au cours d’un procès, en 1763, un ouvrier, Paul Collar, déclara qu’on ne pouvait extraire la houille pour la laisser se déprécier.

(1)   O. Lambot et E. Close. — Gilly à travers les âges

 

(p.359) Les ouvriers gagnaient 10 sols par jour, d’autres n’en recevaient que 9, 8, 6 ou 5. En cas d’accident, ils n’étaient pas indemnisés. J.-B. Stordeur, de Gilly, occupé à Bonne-Espérance, fit la déclaration suivante au cours du procès rappelé plus haut : « certifie en outre avoir été pris par le feu grisou, aïant resté l’espace de quatre semaines impossible de pouvoir travaillé, sans avoir aucun salaire ». Fin du XVIIIe siècle, on tirait 14 à 15 mille livres de « belle houille » par 24 heures. Quoique cette mine fût beaucoup plus importante que la plupart des autres, les parçonniers étaient tenus aux mêmes obligations imposées par le sei­gneur depuis des temps immémoriaux. En 1763, Joseph Drion, ayant ordonné le foncement d’un troisième puits sur la veine Bonne-Espéran­ce, se vit intenter un procès, parce qu’il n’avait obtenu, au préalable, l’au­torisation de le faire.

Les puits d’exploitation prenaient nom de « cayats ». Primitivement, la tonne ou « cuvât » qui servait à la remonte des hommes comme de la houille, était manœuvrée, à l’aide d’un treuil à manivelle, par des fem­mes.

Les cayats dépassaient rarement une profondeur de 40 à 50 pieds, cependant au début du XVIIIe siècle, la fosse du Pays de Liège était déjà profonde de 140 aunes. A ce moment, le système d’extraction con­sistait en un jeu de molettes et tambours actionnés par des chevaux. Grâce à ce procédé, on put extraire jusque 40.000 kgs de houille par 24 heures.

Le charbon était, la plupart du temps, transporté par les « harni-queux » espèces d’agents intermédiaires.

Un problème qui préoccupa toujours les parçonniers, fut l’enlève­ment des eaux qui noyaient les mines. Certains hommes devinrent des spécialistes en la matière. Au XVIIe siècle, Jacques de Neuville, qui ha­bita Montigny avant de se fixer à Gilly, s’illustra par des travaux de « seuwage ». C’est lui qui assécha la fosse du Pays de Liège, dès avant 1660. Mais les seuwes ne suffisaient pas toujours, surtout quand on creusa plus profondément les charbonnages; aussi vit-on avec joie, en 1725, Jacques Desandrouin doter son charbonnage de Lodelinsart de la première machine à feu, due aux recherches de Mathieu et Misonne. A Montigny, la première machine à vapeur fut installée en 1814 au charbonnage du Pays de Liège, dépendant de Grand Mambourg Sablon-nière.

 

Jean Lefèvre, Traditions de Wallonie, éd. Marabout, 1977

 

Les « hièrtcheûses » et des enfants tirent les wagonnets, entravés par le cou, là où les bêtes trop hautes ne peuvent passer.

 

(J.  « A l’ fosse » (à la mine), li « bougnou » désignait le fond.

Ces gens de mines, on les reconnaissait de loin ;

les hièrtcheûses marchaient à dos courbé ;

les hommes, dans leurs moments de repos, restaient instinctivement accroupis comme s’ils avaient encore été au fond, jamais assis comme à la mine, car le sol était humide et couvert d’eau ; jamais debout car les tailles étaient trop basses.

 

Johann Delcourt, Pascal Hauteclair, Nos terrils, Weyrich, 2011

 

(p.19) L’histoire du charbon est une longue suc­cession de périodes fastes et de crises éco­nomiques, additionnée de grands conflits mondiaux. Pendant la révolution indus­trielle, la Wallonie devient pour un temps la deuxième puissance économique mondiale, après la Grande-Bretagne. De cette période faste, la Belgique présente fièrement son suc­cès économique au reste du monde lors de plusieurs Expositions universelles (Liège en 1905, Bruxelles en 1910 et Gand en 1913).

 

Jacqueline Boitte (Èl Louviére / La Louvière), Èl vikériye du kèrbènî à ‘l fin du 19e siéke, in: MA, 7, 2017

 

Du m’ loume Fernand. D’é skèpi in 1850, d’ é quarante twâs-ans. Ça fét trinte chonk ans què du boute dins 1’ fosse. À wit’ ans, du travayoû d’djà come djambot dins l’ binde d’ èm pére : d’ amin.noû lès bos pou astokî l’ bouvia ; après, d’ é sakî lès cârs ; pus târd, d’ é min.nè lès k’vaus… Infin… d’ é tout fét avant dè dèveni ouvrî. Odjordû, sans m’ vanter, du sû iun dès pus foûrts abateûs du coron.

 

D’é chîs-èfants. I d-a twâs qui travayetèt d’djà. Ça m’fét du mau mès du n’ é nîn l’ chwas : avû m’ seûle quinjène, du n’ ariveroû nîn a noûri m’ famîye… C’ èst dès bons-èfants, bîn alevès èyèt foûrt vayants. Insi, Jane, èm gamine dè quatorze ans, èrgrète dè n’ pus povwâr dèskinde dins l’ fond avant sès vint’-èt-iun-ans. Êle-âroût volu poûsser lès cârs pou nos raporter pus d’ iârds qu’ in stant au triyâdje… Intrè nous, ça n’ èst nîn pa compâssion què ç’ lwa-là èst passéye ; c’ èst pace què lès minisses catolikes troûvetèt què lès maniéres dè d’ aucuns kèrbènîns èn’ sont nîn convenâbes ; pour ieûs’, l’ aveni d’ ène fîye, c’ èst dè dèveni ène brave fème èyèt ’ne bone mére dè famîye…

Toutes mès djoûrnéyes sè r’chènetèt : du mè liéve à chink eûres au matin. Èm fème èst d’djà in route, èle-a ralumè l’ feû pou rinstchaufer du café èt aprèster lès flacons èyèt lès brikèts. Pou d’djuner, d’ avale ène tartène bûréye avû d’ èl grèsse dè pourcha què du trimpe dins ’ne jate dè café au lét. Du rinvèye lès-èfants au dèrnîn moumint pace qu’ is sont co scrands du djoû dè d’vant.

 

Arivè à ‘l fosse, du m’ inva quer m’ quinkèt à ‘l lampistèrîye, du mèt m’ cawote – èm casse in cûr bouli – su m’ tièsse, èyèt du m’ min.ne pinvî 1’ cassis à moulètes. Quand 1’ gayole arîve, mès coumarâdes, mès gamins èyèt mi, on s’ infute dèdins pou dèskinde dins l’ vinte d’ èl têre à mile pîds pèrfonds. Èl gayole dèskind à ’ne vitèsse à vos doner dès fwâdès suwéyes èyèt dès maus d’ keûr.

 

Après saquants munutes, mè v’là dins l’ fond… mè v’là in-infiér !… Du prind mès-ostis èyèt d’ avance dins 1’ gale’rîye présipâle… Èl brût mè skète mès-orèyes ; dins l’ tchaleûr stoufichante, l’ ér acruwi aclape mès lokes su l’ pia d’ èm dos èyèt lès poûssiéres dè kèrbon su m’ visâdje… Au mwins, dins l’ fosse, astons tèrtous parèys, astons tèrtous nwârs…

 

Quand d’ arîve à m’  place, du m’ infute dins l’ taye dè pus-in pus stwate… À gngnous ou bîn à mitan couchî, du tape à ‘l vin.ne, à grands coûps d’ rivelène pou abate èl pus d’ kèrbon possîbe, pusdit qu’ on-èst payî a pièces.

 

Au din.ner, après avoû trimé come in sclâve pindant chîs-eûres, du fé malète. Du vûde d’ èm sa m’ flacon dè nwâr café èt mès tartènes à ‘l grèsse dè pourcha. D’ é in quârt d’ eûre pou avaler m’ brikèt avant dè r’prinde l’ouvrâdje. Au pus-ce què lès-eûres avancetèt, au pus-ce què c’ int dûr… èm dos, mès spales èm font mau à crèver èyèt du sû dè pus in pus djus d’ alène.

 

À ‘l fin d’ èl djoûrnéye, mès gamins èt mi, nos r’montons au djoû (quand du di « djoû », c’ èst ’ne maniére dè d’viser pace qu’ in-iviér’, du n’ vwa 1’ solèy què 1’ dîmince). Su l’ damâdje, du r’troûve èm fîye èyèt nos-inralons infin à no méson.

 

Eûreûsemint, doûci, au Boskèt, nos-avons ‘ne méson d’ coron ; èyèt, come lès cârès sont-st-au pîd d’ èl fosse, nos n’ avons nîn lon a daler avant dè povwâr nos r’laver… Du pinse souvint a m’ maleûreûs fré qui dwat fé in bon kulomète à pîds au matin come au nût’… L’ iviér’ passé, il a pièrdu in gamin à cause dè ça : èm nèveû, qu’ astoût r’montè tout cru d’ tchôd du fond, a atrapè froûd in rintrant ; il èst moûrt d’ in fayè catâre qu’ a toûrné in pneûmonîye… Què volèz ? C’ èst l’ lot dè tous lès parèys à nous-ôtes… Èl fosse âra no pia, d’ ène maniére ou d’ in.ne ôte : du s’ré t’wè pa in coup d’ grisoû, pa in-èboulemint, ou bîn tout bièssemint, du mour’ré d’ èl silicôse, come èm pére, avû mès poumons incrachîs pa lès fayéyès poûssiéres dè kèrbon…

 

Tékefwas, à ‘l swaréye, quand du m’ mèt in-anvé d’ su l’ uch pou prinde l’ ér avant dè m’ indaler couchî, du lèche brotchî mès nwârès pinséyes… Pouquè-ce què d’ é v’nu d’ssus têre ? Pouquè-ce què d’ é fét dès-èfants ? À què-ce què ça chért dè vikî dins n-in monde t’t-aussi indjusse ?… Dins cès moumints-là, mès-îs s’ toûrnetèt pinvî l‘ méson du jèrant qui, d’ in wôt, chène survèyî l’ coron au trèvî dè sès fèrnièsses blakantes dè lumiére… Adon, maugrè mi, du sin monter in mi ène nwâre colère trop lômint stoufîye…

 

houyeû (mineur)

(in: La Belgique illustrée, 1890)

hièrtcheû ("hiercheur")

houyeû (mineur)

(in: La Belgique illustrée, 1890)

à l' fosse / à la mine

(in: René Dejollier, Charbonnages en Wallonie, 1345-1984, éd. Erasme)

(on-acsidint / un accident)

èvacuwâcion (évacuation)

Robert Dascotte, L’évacuation des eaux dans les charbonnages d’autrefois, in : EM, 7, 1977, p.136-137

 

Pendant les années 50, j’ai relevé les termes employés par les Mouilleurs de Mariemont mais il ne m’a été possible de trouver le terme wallon qui désignait autrefois la galerie par où les eaux de la mine s’écoulaient vers le jour.

Or, en dépouillant le fichier d’Arille Carlier (déposé chez .M Willy Bal), j’ai découvert le mot condûja qui désigne cette galerie à Chapelle-lez-Herlai-mont. De mon côté, j’ai relevé récemment aux Charbonnages de Bois-du-Luc à Houdeng-Aimeries, le même terme avec la même acception que celle don­née par A. Carlier, De plus, au cours d’une enquête orale à Trazegnies, on m’a donné le synonyme seûwe. Il faut noter qu’à Godarville, on dit : seûwer ou fé n’seûwe, drainer une prairie, et dans tout le Centre, on dit : (è)rsuwer (in pachî) (ce terme signifie aussi « essuyer »). A Chapelle-lez-Herlaimont, le tuyau de pipe se dit condûja (fichier A. Carlier].

A Morlanwelz, au bas de la rue Notre-Dame, le lieu-dit èl Condût tire son nom du fossé (condût dans ce cas) qui amenait les eaux du trô à chlam (enfant, boue formée de poussier de charbon qui se vendait comme com­bustible) de la fosse Sainte-Henriette au Rî du Bos. Il est possible qu’autre­fois débouchait à cet endroit un condût qui serait un synonyme de condûja et de seûwe.

On trouve le lieu-dit èl Lachéye, à La Hestre, au bas de la colline de Csntèrlot. Le terme lachéye désignait-il l’extrémité du condûja arrivant en ce lieu ?

 

(…) On sait que le conduit de La Hestre était « de bon bois, chênes ou d’aulnes » selon un contrat de concession de 1757 (M. Révelard, La société de Haine-Saint-Pierre et de La Hestre, p. 201).

On jugera de l’ampleur de ces conduits par ces lignes * Le 12 décembre 1818, le charbonnage de Mariemont-Bascoup signale au commis­saire des mines qu’il possède une galerie d’écoulement de 2800 mètres qui se décharge dans la Haine près de l’église de Haine-Saint-Pierre d’une pro­fondeur de 44 toises avec deux embranchements ; elle avait coûté près d’un million de francs et plus de 40 années de travaux » (F. Hayt, Les charbon­nages de Mariemont-Bascoup (des origines à 1830 environ), p. 228, note 1, d’après Archives de l’Etat à Mons, Commerce et Industrie, n° 41).

 

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