Le français recule dans le monde...

Contrairement à une propagande bien orchestrée, le français et en recul constant.

 

1965

Folsom Fr., Du tam-tam à Telstar, L’aventure du langage, Casterman, 1965

 

Français : 11e avec l’indonĂ©sien et le malais : 71.000.000

 

1973

L’ enseignement du français rĂ©gresse en Allemagne, LB 09/02/1973

 

“On ne trouve plus en RFA que 8000 Ă©lĂšves allemands qui ont choisi le français comme premiĂšre langue.”

 

1973

Les 10 langues les plus importantes, in: L’ esperanto en marche, 3/1973, p.7

 

“Selon Mme J. Marx, directrice du programme de langues de l’ Institut culturel brĂ©silien, le nombre de langues importantes (sic) est de 149, si l’ on considĂšre comme importante une langue parlĂ©e par un million de personnes au minimum.

 

Voici les 10 plus importantes:

 

Chinois: 605  millions

Anglais: 333

russe 203

espagnol 192

hindi 192

allemand 120

arabe 109

bengali 108

portugais 108

japonais 105

 

malgrĂ© ce qu’ on a tendance Ă  croire, le français n’appartient au groupe des langues les plus importantes!”

 

1978

E.L., Le français risque de devenir une langue morte aux Pays-bas, LB 07/06/1978

 

1979

J.H. Défendre le français, LB, 19/07/1979

 

Le français et l’ anglais sont les deux langues officielles de l’ Alliance atlantique.  On y trouve encore des diplomates bilingues, mais en fait, tout se passe en anglais.

 

1980

Goosse André, Le français dans le monde (suite), LB 29/9/1980

 

.  Il faudrait surtout parler des anciennes colonies françaises et belges.

 

Les francophones vĂ©ritables n’y sont qu’une minorité : par exemple, au SĂ©nĂ©gal, « 109.000 personnes de quatorze ans ou plus sur 1.788-000, lisent ou Ă©crivent» le français (p. 373).  Dans ces pays, la situation du français est parfois prĂ©caire, Ă  la merci de l’arabisation ou du retour Ă  l’authenticitĂ©.

 

1980s

PRINCIPALES LANGUES PARLEES DANS LE MONDE, in: Réponses à tout, France Loisirs, s.d., p.201

 

Mandarin    701  Chine (du Nord et centrale)

Anglais       386  Royaume-Uni et Commonwealth, Irlande, Afrique du Sud,  

                            Etats-Unis

Russe          265   CEI

Espagnol     245   Espagne, Amérique centrale et du Sud (sauf Brésil)

Hindi          237   Inde (centre-nord)

Arabe         147    Moyen-Orient, Afrique du Nord

Portugais    145   Portugal, Brésil

Bengali       144   Bangladesh, Inde (est)

Allemand   119   Allemagne, Autriche, Suisse

Japonais     117   Japon

Malais/indonésien 109 Malaisie, Indonésie

Français     103    France, Belgique, Suisse, Canada, Afrique francophone

Ourdou       68     Pakistan

Pendjabi      63     Inde (nord-ouest)

Italien           61    Italie

Coréen          58   Corée

Tamoul        57     Inde (sud-est), Sri Lanka

Telougou     57     Inde (sud-ouest)

Marathi        55     Inde (ouest)

Centonais    52     Chine (sud)

Javanais       47     Java

Wu              46     Chine (est)

Turc             43     Turquie

Ukrainien    42     URSS

Min              41     Chine (sud et est)

Polonais       38     Pologne

Thai             37     Thaïlande

Gudierati     33     Inde et Pakistan

Kalis            33     Chine

Malayalum  29     Inde (sud)

Persan          27     Iran

Grec             10   GrÚce

 

1981

André Goosse, Situation et avenir du français en Europe, LB 16/11/1981

 

“Le français aurait perdu la premiùre place en Italie, ce quis erait particuliùrement regrettable.”

 

1982

Luc Norin, Le français, langue des sciences et des techniques, LB 21/10/1982

 

“D’ aprĂšs les premiers rĂ©sultats effectuĂ©s actuellement par le CNRS (et qui seront rendues publiques au prochain colloque international de MontrĂ©al), le dĂ©pouillement de 450 000 articles publiĂ©s en un an en Belgique, canada, France, QuĂ©bec, Suisse, rĂ©vĂšle que 8 p.c. d’ entre eux seulement ont Ă©tĂ© publiĂ©s en français.”

 

1984

Le français est de moins en moins parlé à la Chambre!, LB 15/10/1984

 

Jean Defraigne, président de la Chambre:

“65 Ă  70 % des interventions sont faites en nĂ©erlandais!”

 

1984

Paul Lanners, Le français au Grand-DuchĂ©, ChĂȘne et Lierre, 77, 1984, pp. 5-9

 

(p.9)”C’ est dans un tel contexte que le S.E.L.F. poursuit son oeuvre malgrĂ© le recul de la production littĂ©raire de langue française constatĂ© depuis quelque temps dfans mon pays, malgrĂ© le peu d’ intĂ©rĂȘt (pour ne pas dire l’ indiffĂ©rence) que montrent Ă  son Ă©gard les Français rĂ©sidant au Luxembourg et malgrĂ© le silence dont la critique française entoure pratiquement notre littĂ©rature de langue française.”

 

1987

S.G., Espagne: comment meurt le français?, LS 11/3/1987

 

“En quelques annĂ©es, l’enseignement du français dans les Ă©coles secondaires espagnoles a perdu plus de la moitiĂ© de ses Ă©lĂšves.”

“DĂšs que les premiĂšres compĂ©tences en matiĂšre d’ enseignement ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es de l’ Etat central vers les gouvernements rĂ©gionaux autonomes, on a assistĂ© Ă  l’introduction massive de l’ enseignement des langues rĂ©gionales respectives.”

Enplus, l’apprentissage de l’ anglais.

 

1988

Eddy Pennewaert, La Turquie: laboratoire historique de la francophonie, Intermédiaire, 14/03/1988

 

“Depuis prĂšs de deux siĂšcles, plus de 70 journaux entiĂšrement ou partiellement en langue française ont paru dans l’ Empire ottoman et la Turquie rĂ©publicaine.”

“AprĂšs 1918, la presse française de Turquie se confine progressivement aux domaines ‘culturels’.  L’agonie sera irrĂ©versible, car de plus en plus de citoyens turcs seront amenĂ©s Ă  exprimer leurs opinions dans leur langue maternelle.”

“Ce dĂ©clin de l’usage du français en Turquie sera total aprĂšs la deuxiĂšme Guerre Mondiale.”

 

1989

LiÚge-Université, Aut. 1989

 

“Michel Hogge (chercheur en thermomĂ©canique):

Nos logiciels (SAMCEF, SAMTECH, …) parlent le français.  Et c’ est un handicap pour percer sur les marchĂ©s allemand ou anglais oĂč des programmes amĂ©ricains sont dĂ©jĂ  implantĂ©s.”

 

1989

La XIIIe biennale de la langue française à Québec, LB 22/8/1989

 

“entre 1974 et 1980, l’ usage du français dans les publications scientifiques en France aurait baissĂ© de 69 p.c; Ă  48 p.c..  Au QuĂ©bec, Ă  l’Institut du cancer de MontrĂ©al et l’Institut de recherche en Ă©nergie d’ Hydro-QuĂ©bec publient en anglais dans une proportion de 92 p.c..”

 

1989

s.n., Revue de la dir. gén. des études, 9, nov. 1989, p.46

 

“Actuellement, les Italiens, les Espagnols et les Portugais prĂ©fĂšrent utiliser l’ anglais.”

 

1990

Mitterrand et la dĂ©fense du … nĂ©erlandais, LB 20/7/1990

 

Lettre de Mitterrand Ă  Delors.  Dans celle-ci, le prĂ©sident Mitterrand constatait avec regret que de nombreuses circulaires n’Ă©taient rĂ©digĂ©es qu’en anglais.  “Il y invitait donc Jacques Delors Ă  plus d’autoritĂ© pour faire respecter la langue française.”

‘Mais en Flandre, les documents que distribue le bureau d’information de la CommunautĂ© europĂ©enne sont exclusivement en français!’

 

1990

J.Jacques de Decker, la francophonie tient congrĂšs, LS, 5/11/1990

 

“Le français n’est vraiment premiĂšre langue qu’en France et au QuĂ©bec, dans une partie de la Belgique, de la Suisse et du Grand-DuchĂ©. Ailleurs, il est souvent en concurrence avec des langues dĂ©jĂ  pratiquĂ©es avant la colonisation.”

 

1990

Yves de Saint-AgnÚs, Voyage chez les francophones, Géo, 138, 1990, p.87

 

“Charles XVI Gustave, quant Ă  lui, est loin de s’exprimer couramment dans la langue des ses ancĂȘtres.  Il reflĂšte ainsi le mĂ©diocre enthousiasme Ă©prouvĂ© par les SuĂ©dois Ă  l’ Ă©gard d’une langue jugĂ©e bizarre et compliquĂ©e.”

 

1990

L’ AlgĂ©rie ne veut plus entendre parler français, VA 28/12/1990

 

L’ arabe doit, d’ ici 1992, s’ imposer progressivement dans toutes les sphĂšres de l’économie et de l’ administration.

 

1990

Algérie: offensive sans précédent contre le français, AL 28/12/1990

 

“La Ligue de la dawa ‘Appel) islamique, regroupant les diffĂ©rents courants intĂ©gristes, a dĂ©noncĂ© mardi dans u communiquĂ© de soutien aux dĂ©putĂ©s, ce qu’ elle a appelĂ© “les partis revendiquant la prolongation de la colonisation culturelle en AlgĂ©rie.”

“Plusieurs milliers de doopĂ©rats français sont en poste dans l’ enseignement en AlgĂ©rie.”

 

1990

Voyage chez les francophones, Géo, 138, 1990

 

(p.93) “Le soleil ne s’ est pas encore levĂ© sur Phnom Penh

des bataillons d’ adolescents se dirigent vers le carrefour des rues 184 et 19, ex-rues Paul-Bert et Francis-garnier.  Ils garent leurs vĂ©los et se ruent vers des salles Ă  peine Ă©clairĂ©es par une maigre ampoule, mais aujourd’hui … pour apprendre l’ anglais.”

 

1991

Christian Hoche, AlgĂ©rie: le double langage, Le Vif.L’express, 04/01/1991, pp. 35-36

 

(p.35) “La “langue nationale” a conquis progressivement la plupart des domaines.  la premiĂšre promotion de bacheliers entiĂšrement “arabisĂ©s” est sortie des lycĂ©es algĂ©riens en juin 1989.  Et, s’ il est Ă©vident que les jeunes de moins de 25 ans, c’ est-Ă -dire la majoritĂ© de la population, s’ exprime aujourd’hui aujourd’hui d’abord en arabe, il n’ en reste pas moins que le français demeure solidement implantĂ© chez les plus de 40 ans.”

Et on parle de la dĂ©fense du berbĂšre, ‘le tamazight’, parlĂ© par 25 % de la population algĂ©rienne.

 

1992

P.D., Francophonie : le désert scientifique, LB 01/06/1992

 

Devant le recul continuel de la langue française, les dĂ©fenseurs de la francophonie ont vite fait de trouver un bouc Ă©missaire : les scientifiques, eux qui publient leurs travaux en anglais et qui, dans les congrĂšs internationaux prĂ©sentent leurs communications dans la mĂȘme langue.  Pourquoi ? Tout simplement parce que ces soi-disant experts sont essentiellement des littĂ©raires, guĂšre au courant de la vie scientifique.

Le fait fondamental, c’est qu’une bonne culture scientifique ne peut aujourd’hui s’acquĂ©rir qu’en lisant des manuels, des ouvrages spĂ©cialisĂ©e et des revues… en anglais.  Aux Ă©tudiants francophones frĂ©quentant nos universitĂ©s, les professeurs sont obligĂ©s le plus souvent de conseiller des ouvrages anglais pour la simple et bonne raison qu’il n’en existe pas, en français, Ă  jour, sur la plupart des sujets.  La situation est pareille en France.

 

L’INTERET.  L’Ă©dition scientifique francophone est donc moribonde tout simplement parce qu’elle n’est guĂšre distincte de l’Ă©dition de romans, elle, florissante, oĂč il y a plĂ©thore de bons manuscrits et qui peut se faire, sur une base commerciale.  L’édition scientifique et technique, avec des tirages moyens de l’ordre de 3.500 exemplaires (pour les romans il est de 23.000 et pour l’occultisme de plus de 5.000 exemplaires !) et avec bien souvent des formules mathĂ©matiques et des figures qui Ă©lĂšvent encore le coĂ»t des ouvrages, apporte trĂšs peu de bĂ©nĂ©fices Ă  l’Ă©diteur.  D’autre part, elle n’intĂ©resse des auteurs que si ceux-ci ont dĂ©jĂ  fait le travail trĂšs considĂ©rable de documentation, de synthĂšse, de mise en ordre et mĂȘme un embryon de rĂ©daction Ă  l’occasion d’un cours universitaire, d’une confĂ©rence ou d’un colloque (ce qui exclut les thĂšmes non traditionnels, non Ă  la mode et la plupart des ouvrages technologiques.

Pour ce qui est des revues scientifiques publiant des articles originaux, la suprĂ©matie de l’Ă©dition anglaise vient avant tout du coĂ»t extrĂȘmement bas de la plupart des revues amĂ©ricaines, qui permet Ă  tout chercheur dans la spĂ©cialitĂ© d’y ĂȘtre abonnĂ©.  En effet, elles sont tirĂ©es Ă  compte d’auteur, ce qui signifie qu’en fait, elles soiĂźt publiĂ©es sur le compte des contrats de recherche ayant permis les travaux rapportĂ©s et que l’acheteur individuel ne doit dĂ©bourser que le coĂ»t marginal d’une copie supplĂ©mentaire.

 

LE REMEDE.  Pour lutter Ă  armes Ă©gales dans le domaine de la publication des ouvrager. et des revues, l’Ă©dition scientifique en français devrait par consĂ©quent Ă©nĂ©ficier d’un trĂšs large financement (automatique et suffisant), prĂ©levĂ© sur l’enveloppe Recherche, tout comme une entreprise tient compte des frais d’emballage, de distribution et de publicitĂ© dans le coĂ»t de ses produits.

Autrement dit c’est toute la mentalitĂ© des gĂ©rants de la recherche scientifique et technologique, tant dans le secteur publie que dans le secteur privĂ©, qui devrait changer.

 

1992

P.D., Francophonie: le désert scientifique, LB 1/6/1992

 

“Aujourd’hui, une bonne culture scientifique ne peut s’ acquĂ©rir que dans des ouvrages et des revues publiĂ©s en anglais.”

 

1992

P. D., Francophonie: le désert scientifique, LB 01/06/1992

 

Aujourd’hui, une bonne culture scientifique ne peut s’acquĂ©rir que dans des ouvrages et des revues publiĂ©s en anglais.

Devant le recul continuel de la langue française, les dĂ©fenseurs de la francophonie ont vite fait de trouver un bouc Ă©missaire: les scientifiques, (…).  Pourquoi?  Tout simplement parce que ces soi-disant experts sont essentiellement des littĂ©raires, guĂšre au courant de la vie scientifique.

 

1992

Cambodge, Manifestation contre le français, LB 08/10/1992

 

Quelque mille Ă©tudiants de l’ Institut technique de Phnom Penh ont manifestĂ© jeudi dans les reus de la capitale cambodgienne contre l’ enseignement obligatoire du français dans leur Ă©tablissement.

 

1993

Le français reste une langue de radio, LB 23/11/1993

 

“MalgrĂ© le recul manifeste du français dans le monde devant l’ anglais, un Ă©lĂ©ment a tout de mĂȘme de quoi rassurer: les radios Ă©mettent encore en français, pendant plus de 130 heures par hour, sur toutes les frĂ©quences.  Sans compter, bien entendu, les Ă©missions diffusĂ©es par les radios françaises.”

 

1997

Paul Vaute, Sommes-nous “les derniers des Mohicans”?, LB 14/11/1997

 

57,5 millions de personnes apprennent le français dans le monde en 1994, dont:

ZaĂŻre: 6 millions

Canada: 4

Algérie: 3,5

Maroc: 3

Madagascar: 2,7.

 

Taux de scolarisation en français en 1994

14,3 %: Afrique francophone

13 %: Maghreb

4 %: Europe occidentale

moinsde 2 %: Europe du Nord

0,04 %: ExtrĂȘme-Orient

 

1997

I.L., L’humble prĂ©sence du français sur Internet, LB 14/11/1997

 

Selon les diffĂ©rentes estimations, la langue française serait la neuviĂšme langue parlĂ©e, derriĂšre le chinois, l’anglais, le hindi-ourdou, l’espagnol, le portugais, le russe, l’arabe et le japonais.

(NB/ JV: allemand, indonésien, swahili)

En Belgique, sur les 5.400 sites recensĂ©s, seuls 27 pc d’entre eux sont rĂ©digĂ©s en français, 31 pc en nĂ©erlandais et plus de 40 pc … en anglais.

 

1997

Recul du français dans le monde, LB 01/02/1997

 

Une Ă©tude du haut Conseil de la Francophonie s’ inquiĂšte de la rĂ©gression de ‘notre’ langue.  La menace la plus inquiĂ©tant se situe en Afrique.

En Suisse, le français est en recul dans le canton des Grisons.  Il est passĂ© au 4e rang, derriĂšre l’allemand, l’italien, et l’anglais.

 

1998

Jack Lang, “L’amour de Babel”, Ă©loge du multilinguisme, LS 8/7/1998

 

“En Suisse, l’anglais commence Ă  ĂȘtre une langue de liaison entre germanophones et francophones.”

Le ‘Journal Offociel’ de l’Union europĂ©enne publie dans sa version française des annonces en anglais.

A l’ONU et à l’OCDE, les documents originaux sont à 80 % en anglais.

Dans les textes primaires de la Commission europĂ©enne, la part de l’anglais est passĂ©e en 10 ans de 19 % Ă  45 %.

 

Langue internationale et tolérance ?

Quand quelqu’un dĂ©clare que le caractĂšre ‘international’ du français en fait le “porteur de valeurs au

premier rang desquelles figure la tolĂ©tance”, son discours tient plus de la dĂ©magogie que du souci de la vĂ©ritĂ© historique .

En effet, des langues comme le français sont devenues internationales en bonne partie parce que ses utilisateurs

ne tolĂ©raient que la leur lĂ  oĂč ils dĂ©tenaient le pouvoir.

Encore actuellement, des mĂ©tropoles comme Paris ou PĂ©kin se servent de leur langue comme d’ une arme politico-Ă©conomique et tentent de maintenir ou d’ augmenter leur influence dans les pays,.les rĂ©gion.s oĂč cette langue est parfois utilisĂ©e officiellement.

La tolĂ©rance n’ est intrinsĂ©quement liĂ©e Ă  aucune langue. dĂšs lors pas au français, qui. en sus, ne tolĂšre aucune autre langue sur le territoire qu’ elle occupe .

 

1998

Maroun Labaki, “Le petit cochon qui refusait d’ĂȘtre cracra”, LS 05/05/1998

 

Déclin du français au Liban.

Dans la Bekaa, 12 % des Ă©coles ont optĂ© pour l’anglais plutĂŽt que pour le français dans leur programme et de nouveaux Ă©tablissements anglophones sont prĂ©vus.

 

1998

Ch. D., Cruel constat /en Louisiane/: le français est mort!, VA 22/09/98

 

1998

Jack Lang, “L’amour de Babel”, Ă©loge du multilinguisme, LS 08/07/1998

 

En Suisse, l’anglais commence Ă  ĂȘtre une langue de liaison entre germanophones et francophones.

Le “Journal officiel”, de l’Union europĂ©nne, prĂ©sente, dans sa version française, des annonces en anglais.

Dans les textes primaires de la Commission europĂ©enne, la part de l’anglais est passĂ© en 10 ans de 19 Ă  45 %.

Dans les grandes organisations internationales, comme l’ONU et l’OCDE, les documents originaux sont à 80 % en anglais.

 

1998

André Riche, Babel, ton français fout le camp!, LS 02/04/1998

 

Andrei Gabriel Plesu, le ministre roumain des Affaires Ă©trangĂšres, a choisi l’anglais pour exprimer la joie de son pays dans les premiĂšres rĂ©unions d’élargissement de l’Union, cette semaine Ă  Bruxelles.

 

1998

Dossier: parlerons-nous français demain?, Le Soir Illustré, 04/06/1998, pp. 40-44

 

(Joëlle Smets, La langue du plus fort, pp.40-41) 

 

On parle de 80 millions de francophones ‘naturels’ (pour qui le français est la langue naturelle) et 200 millions de francophones ‘potentiels’ Ă  travers le monde, parfois mĂȘme de 500 millions.

 

Le français est l’une des langues officielles des Nations Unies et des Jeux Olympiques.  Mais cette annĂ©e aux Jeux d’Hiver de Nagano, les annonces se faisaient en anglais et en japonais et plus en français.

 

(Bernard Meeus, Roger Dehaybe est devenu “Monsieur Francophonie”, p.41)

“Il n’y a pas de culture commune, mais une langue qui permet d’exprimer DES cultures.”

“Si les flux scientifiques ou Ă©conomiques ne se passent plus en français, les pays du sud devront revoir leur systĂšme Ă©ducatif; ils perdraient alors 20 Ă  30 ans dans leur dĂ©veloppement!”

 

1999

G.P., Le français proscrit, LB 30/12/1999

 

La Tunisie suit, dans cette dĂ©marche d’arabisation, l’AlgĂ©rie, qui, en juillet 1998, sous la prĂ©sidence de Liamine zĂ©roual, a appliquĂ© une loi sur la gĂ©nĂ©ralisation de la langue arabe dans la vie publique.  Hormis auprĂšs des Kabyles, qui revendiquent la reconnaissance de la langue berbĂšre, (…).

 

1999

Renault: langue anglaise pour les comptes rendus de direction, in: L’IndĂ©pendant, 09/09/1999

 

Renault a adoptĂ© l’usage exclusif de l’anglais pour ses comptes rendu de ComitĂ© de  direction (CDR), c’est-Ă -dire les rapports rĂ©digĂ©s chaque semaine par la direction gĂ©nĂ©rale et rĂ©percutĂ©s dans les diffĂ©rentes directions du groupe.  De mĂȘme, chaque directeur (commercial, financier, etc …), adresse Ă  la direction gĂ©nĂ©rale son propre rapport en anglais, pour prĂ©parer les compte-redus et les rĂ©unions du CDR.

 

1999

TUNISIE / Administration – L’arabe langue unique dĂ©but 2000, Lux. Wort 18/12/1999

 

L’arabe sera officiellement la seule langue autorisĂ©e dans l’administration tunisienne Ă  partir du 1er janvier 2000.

 

2000

Laurence d’Hondt, « La langue française ne rapporte pas assez », LB 22/7/2000

 

3000 professeurs de français se sont rĂ©unis Ă  Paris Ă  l’occasion du 10e congrĂšs mondial de la fĂ©dĂ©ration internationale des professeurs.

Un constat amer : « La langue française est en régression dans de nombreuses régions du globe ».

 

2000

Henri Landroit, L’internet nous tire la langue, Le Ligueur, 21/05/2000

 

“Il y donc aussi un combat Ă  mener pour la langue française sur le rĂ©seau des rĂ©seaux.”

“Notre langue ne couvre approximativement que 2,36 % des millions de pages proposĂ©es par les sites de l’internet contre 85,55 % Ă  l’anglais.”

 

2000

“(ita)” <desiderio@alussinan.org> a Ă©crit dans le message de news: lgts20hkbjtrg6n0ss4f52egnuagb2ev2c@4ax.com

> <cit.>
> MAROC
> La langue de MoliÚre en difficulté
> La langue française serait-elle en recul au Maroc ? s’interroge La
> Gazette du Maroc, qui a rĂ©alisĂ© une enquĂȘte auprĂšs des Ă©coles et
> universités du royaume chérifien pour tenter de répondre à cette
> question.
> “Personne ne peut nier le fait que l’ancienne gĂ©nĂ©ration maĂźtrisait
> mieux la langue française que la nouvelle”, constate La Gazette du
> Maroc, qui ne cache pas son Ă©tonnement car “le français est plus qu’une
> deuxiĂšme langue au Maroc puisqu’il reprĂ©sente avant tout la langue des
> affaires”. En effet, la France est le premier client et fournisseur du
> royaume. Pourtant, du primaire Ă  la terminale “la plupart des Ă©lĂšves
> parlent un trÚs mauvais français.
> […]
> </cit.>
> <http://www.courrierinternational.com/actual/hebdo.asp>

 

2000

VIETNAM / Perte d’influence pour la France (Le Figaro), LB 18/11/2000

 

La France, « premier fournisseur et premier investiseur des pays non asiatiques », va forcément souffrir du retour au Vietnam des entreprises américaines.

Les francophones n’y reprĂ©sentent plus que 0,7 p.c. de la population. Le français va encore reculer face Ă  l’anglais.

 

2000

De Bellefroid Eric, La Communauté Wallonie-Bruxelles mise sur Beyrouth, LB 16/11/2000

 

Un accord de coopération scellé avec le Liban doit baliser la voir vers le prochain Sommet des pays francophones.

(Salon du Livre de Beyrouth – « Lire en français »)

« Si l’on estime aujourd’hui entre 400.000 et 800.000 les francophones du Liban, on s’interroge cependant quant aux gĂ©nĂ©rations Ă  venir. Depuis la longue guerre civile qui dĂ©chira le pays de 1975 Ă  1990, l’on sait que le français a rĂ©gressĂ© parmi les jeunes.

Le langage des armes avait pris, pendant ce temps-là, le relais de langue française, merveilleuse langue de paix. (sic) » 

 

2000

De Bellefroid Eric, Daniel Blampain /prof. de linguistique Ă  l’ISTI/ : « Le français ne vient pas de Paris », LB 1/12/2000

 

« (…) tous les dĂ©partements de français se muent en Ă©coles de traduction et (que) le nombre d’étudiants n’y cesse de diminuer. »

 

« Les allophones, qui parlent donc des langues Ă©trangĂšres, en ont marre parfois des Français . (…). »

 

2000

Contrer une OPA de Largo Winch, LB 09/11/2000

 

Le cabinet d’ avocats Linklaters et Alliance a annoncĂ© avoir lancĂ© un concours ouvert aux Ă©tudiants en droit des 13 pays d’ Europe, dont la Belgique.

(…) Les candidats partiront de la BD « Largo Winch » du scĂ©nariste belge Jean Van Hamme, retraçant l’histore d’une OPA hostile, et de la contrer. Leur argumentaire doit ĂȘtre rĂ©digĂ© en anglais avant le 29 janvier 2001.

 

2000

France / La presse se vend de moins en moins bien Ă  l’étranger, Lux. Wort, 2001

 

Les ventes de la presse française Ă  l’étranger ont Ă  nouveau baissĂ© en 2000, victimes Ă  la fois du recul du français, du dĂ©veloppement de l’internet et de la concurrence de titres locaux en Europe francophone, ont annoncĂ© les NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) dans un communiquĂ©.

 

2001

Dodet Charly, Privilégier la diversité des cultures, VA 20/03/2001

 

Richard Guay, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du QuĂ©bec Ă  Bruxelles : Le français rĂ©gresse. Il n’est plus la langue de l’Union europĂ©enne, supplantĂ© par l‘anglais qui devient de plus en plus l’esperanto du monde contemporain. Tout le monde, finalement, se sert de l’anglais comme langue de rĂ©fĂ©rence pour se comprendre. La dimension internationale du français n’est plus ce qu’elle a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© et il est illusoire de penser qu’elle reviendra au point de supplanter Ă  nouveau l’anglais.

 

Selon les statistiques, 85 % des articles scientifiques sont publiés en anglais.

 

2001

Use of English as global tongue is booming, ans so is concern, International Herald Tribune, 17/04/2001

 

“Throughout Europe, English is growing in use and acceptability. Beyond the schoolhouse here, European universities, particularly in Northern Europe, are giving courses in science, philosophy and business in English. Even some companies, like the French telecommunications giant Alcatel  – state-owned until 1982 – now use English as their internal language.”

 

2001

Re: Le français devient une langue rĂ©gionale – fr.lettres.langue.francaise – 04/06/2001

 

Polaris2002 <polaris2002@aol.com> a écrit dans le message : 20010604170057.26682.00003120@ng-fe1.aol.com

Mes parents reviennent d’un voyage en GrĂšce et se sont aperçus avec stupeur que
> notre langue Ă©tait trĂšs peu reprĂ©sentĂ©e dans le restant de l’Europe. Pas moyen
> de trouver un guide francophone sur l’immense paquebot amĂ©ricain sur lequel ils
> faisaient leur croisiĂšre. Chez nous en France nous n’avons pas concience de cette perte d’influence de la langue française Ă  l’Ă©tranger, et nous parlons mĂȘme de rĂ©habiliter les langues rĂ©gionales car nous nous sentons coupables d’avoir imposĂ© le français aux diverses provinces de l’Hexagone, et nous ne nous rendonc pas compte qu’Ă  l’extĂ©rieur, c’est le français qui est en passe de devenir une langue rĂ©gionale.

 

2001

L’anglais, premiĂšre langue Ă©trangĂšre, LB 18/05/2001

 

L’anglais est Ă©tudiĂ© par plus de 90 pc des Ă©lĂšves du secondaire dans l’Union europĂ©enne.

 

2002

Veilbrief Arnoud, Rien Ă  faire, nichts an der Hand, NRC Handelsblad, 25/05/2002

 

De verslonzing van het Frans en het Duits in het onderwijs

Steeds minder Nederlanders spreken goed Frans en Duits.

De universiteiten hebben zelfs plannen om letterenstudies op te heffen.

Op de universiteiten staan momenteel in heel Nederland 461 studenten voor de studie Frans ingeschreven.

 

2002

A l’image des petits Suisses, Sept nationalitĂ©s dans une classe, VA 07/11/2002

 

« Outre Sarine » (= en Suisse alĂ©manique), plusieurs cantons viennent de dĂ©cider d’abandonner l’enseignement du français comme premiĂšre langue Ă©trangĂšre au prodit de l’anglais. »

 

2002

Canada – Population / VĂ©ritable Tour de Babel de 100 langues, VA 11/12/2002

 

Le français, l’une des deux langues du pays avec l’anglais, ne cesse de perdre du terrain.

Dans ce Canada de plus en plus mĂ©tissĂ©, le poids dĂ©mographique des Canadiens dont le français est la langue maternelle ne cesse de diminuer, en raison notamment d’une fĂ©conditĂ© moindre. Il ne reprĂ©sente dĂ©sormais plus que 22,9 % de la population totale du pays, contre 23,5 % en 1996.

 

2003

Ginsburgh Victor, Weber Shlomo, Le français, n° 2 de l’Union ?, LB 13/12/2003

 

vginsbur@ulb.ac.be

(ULB)

sweber@post.cis.smu.edu

(Dallas : Southern Methodist University)

 

Peut-ĂȘtre plus pour longtemps.

En effet, dans le cadre de l’élargissement, les dix nouveaux candidats sont vraisemblablement plus orientĂ©s vers l’allemand que le français.

En Pologne, par exemple, 14 % des habitants (5,4 millions) connaissent l’allemand, alors que seulement 2 % (0,8 million) connaissent le français, ce qui rĂ©duira de 7,4 millions Ă  2,8 millions la diffĂ©rence entre le nombre de citoyens parlant le français et l’allemand dans la nouvelle UE. L’écart pourrait se rĂ©vĂ©ler favorable Ă  l’allemand si l’on tient compte des autres nouveaux entrants, RĂ©publique tchĂšque, Slovaquie, Pays baltes, oĂč l’allemand est sans /aucun/ doute mieux connu que le français. L’allemand pourrait dĂšs lors prendre la place de deuxiĂšme langue dans la nouvelle Europe.

 

2003

Braunberger Gerald, Die Jungen sprechen Englisch miteinander, FAZ 13/12/2003

 

Das deutsch-französische VerhÀltnis ist eng und doch banal gewoden.

„In Deutschland lernt nahezu jeder fĂŒnfte SchĂŒler zumindest ein wenig Französisch. Aber die Bedeutung des Französischen geht in Deutschland zurĂŒck.“

 

2003

Pierre Grandchamp <pierregr@citenet.net> a écrit dans le message : 3AC08657.5293D21B@citenet.net

> Le français perd du terrain comme langue seconde en Alberta, au profit
> de l’espagnol. Il y a actuellement à   Edmonton plus d’enfants inscrits
> à des programmes bilingues impliquant une autre langue que le français,
> que  d’inscriptions en immersion française.
> http://Radio-Canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200103/26/003-ALBERTAESPAGNOL.asp
>
> Les données de Statistique Canada montrent le déclin persistant de
> l’immersion française en dehors du QuĂ©bec.

 

2003

Van Overstraeten Mathieu, Bruxelles, le terrain de jeu des interprĂštes, LB 16/01/2003

 

«   les rĂ©unions oĂč toutes les langues sont couvertes ont tendance Ă  se rarĂ©fier. Les dĂ©lĂ©guĂ©s de petits pays, tels que les Pays-Bas, le Portugal ou la Finlande, acceptent de plus en plus souvent de s’exprimer en anglais   »

 

2003

Renaix sans école francophone, DH 05/02/2003

 

Située à la limité linguistique, cette ville va voir la fermeture de la derniÚre école francophone de la ville dÚs la fin juin.

 

2003

9 et 24 %, LS 21/1/2003

 

En France, 9 % des Ă©lĂšves choisissent l’allemand en premiĂšre langue, contre 15 % en 1970, et 18 % en deuxiĂšme langue contre 35 % trente ans plus tĂŽt.

En Allemagne, environ 24 % des Ă©lĂšves apprennent le français Ă  l’école, alors qu’ils Ă©taient plus de 30 % en 1970.

 

2003

Berns Dominique, Van Parijs Philippe (UCL) : « L’objectif de l’UCL est d’atteindre 20 % de cours en anglais », LB 23/1020/03

 

PrĂšs de 20 % des institutions d’enseignement supĂ©rieur d’Europe continentale offrent des programmes enseignĂ©s en anglais- Plus de la moitiĂ© de ces programmes ont Ă©tĂ© mis en place dans les cinq derniĂšres annĂ©es. En Belgique, le ” Master ” en Ă©conomie, créé en 1968 (
) Ă  l’UCL-KUL est le plus ancien.

 

L’ objectif dĂ©clarĂ© de l’UCL est d’ atteindre globalement 20 % de cours en anglais. (
)

Une étude récente de Lies Sercu (KUL) révÚle un consensus entre enseignants et étudiants

sur l’importance d’une coĂŻncidence entre langue d’enseignement et langue du matĂ©riau Ă©crit utilisĂ©. Or, dans les domaines scientifiques, 970/0 des articles publiĂ©s dans le monde le sont en anglais.

La mobilitĂ© internationale va se concentrer et s’intensifier au niveau des maĂźtrises et doctorats. Pour pouvoir honorer leurs engagements de rĂ©ciprocitĂ© dans le cadre de programmes  d’Ă©change, les pays dont la langue est peu rĂ©pandue n’ auront pas d’autre alternative que de proposer des programmes en anglais. En outre, Ă  mesure que la connaissance de l’anglais se rĂ©pand, les universitĂ©s non anglophones auront des difficultĂ©s croissantes Ă  attirer une masse

critique de (bons) étudiants dans leurs programmes de maßtrise et doctorat. Pour beaucoup

de ces programmes, le passage à l’anglais sera une question de vie ou de mort.

 

Adopter l’anglais, n’est-ce pas mettre nos Ă©lites sous la dĂ©pendance politique, Ă©conomique

et culturelle des Etats-Unis ?

Prenez un Ă©chantillon alĂ©atoire de citoyens europĂ©ens ĂągĂ©s de 15 Ă  40 ans. Les donnĂ©es traitĂ©es dans une Ă©tude rĂ©cente de Victor Ginsburgh (ULB) permettent de dire que 33 sur 100 vous comprendront si vous parlez allemand, 37 sur 100 si vous parlez français et 63 sur 100 si vous parlez anglais. L’Ă©cart entre le français et l’anglais s’accroĂźt encore si l’on inclut les nouveaux pays membres et Ă  mesure que l’on se concentre sur des tranches plus jeunes. Si l’on veut peser sur le cours des choses en Europe et dans le monde, il est impĂ©ratif de pouvoir user d’une langue que les gens, en particulier les plus jeunes, soient nombreux Ă  comprendre, tout spĂ©cialement s’il s’agit de dire ce qui est trop peu dit dans cette langue. Et ce n’est hĂ©las aussi qu’en organisant enseignement avancĂ© et recherche dans cette langue que l’on peut espĂ©rer enrayer l’hĂ©gĂ©monie scientifique et idĂ©ologique croissante des universitĂ©s et centres de recherche anglo-saxons. A se crisper sur des combats d’arriĂšre-garde, on s’assure de perdre les batailles du futur.

 

2003

Université Laval, Les 20 premiÚres langues du monde, LB 14/01/2003

 

1) chinois mandarin : 885

espagnol : 358

anglais : 322

arabe classique et dialectes : 200

bengali : 189

hindi : 182                    (/JV/ : et l’ourdou)

portugais : 170

russe : 170

japonais : 125

allemand : 98

coréen : 78

12) français : 77

chinois wu : 71

vietnamien : 67,67

telugu : 66,3

chinois cantonais : 66

marathi : 64,7

tamoul : 63

javanais : 60

turc : 59

 

2004

L’Europe centrale apprend l’anglais avec ferveur, Lux. Wort 10/04/2004 (<AFP (!))

 

L’anglais a maintenant nettement dĂ©passĂ© l’allemand dans l’enseignement, selon les derniĂšres statistiques.

PlutĂŽt que de demander une augmentation, les salariĂ©s demandent souvent Ă  leur sociĂ©tĂ© de leur payer des cours d’anglais. (
)

L’allemand est dĂ©sormais solidement installĂ© comme deuxiĂšme langue Ă©trangĂšre en TchĂ©quie, en raison de la proximitĂ© de l’Allemagne et de l’Autriche.

L’anglais a nettement dĂ©passĂ© l’allemand dans l’enseignement scolaire de tous les pays d’Europe cenrale, selon les derniĂšres statistiques des ministĂšres de l’Education. Quant au français, son rĂŽle est marginal dans la rĂ©gion, sauf en Roumanie et dans une moindre mesure en Bulgarie.

 

2004

Y.H., 20 langues officielles : la folie, SudPresse 26/04/2004

 

Au sein du Conseil europĂ©en, l’anglais tend Ă  s’imposer.

La SuĂšde, la NorvĂšge et la Finlande prisent peu le français car le dĂ©saveu trouve son origine dans le comportement prĂ©somptueux des Français Ă  la Commission. « parlant vite et usant d’expressions peu comprĂ©hensibles hors Hexagone, ils n’ont pas cherchĂ© Ă  Ă©pargner les efforts de ccomprĂ©hension Ă  leurs interlocuteurs . Un retour en grĂące est donc peu problable.

 

2004

Lambert Eddy, Souvenirs d’un volontaire des JO 2004, LS 28/08/2004

 

Parmi les 44 000 volontaires, Guy Caprace . Son souci n’a jamais Ă©tĂ© d’ordre financier mais plutĂŽt linguistique. Ne parlant pas anglais, il y a eu du mal Ă  se faire entendre.

2004

Jeangette Dominique (prof. de français au CollĂšge Saint-François-Xavier (Verviers), Le français en quĂȘte de sens, LB 26/02/2004

 

La langue maternelle s’apparentant de plus Ă  plus Ă  une langue Ă©trangĂšre pour les Ă©lĂšves, (…).

(…) manque de culture gĂ©nĂ©rale, lacunes en orthographe, en vocabulaire, expression Ă©crite mĂ©diocre, ce sont lĂ  les symptĂŽmes d’un mal plus profond : la langue maternelle (sic) leur devient une langue Ă©trangĂšre.

 

2004

A.-M. D., La montĂ©e de l’anglais, VA 19/03/2004

 

Au Congo, la sociĂ©tĂ© s’anglicise. Ainsi, la demande de dictionnaires et de manuels d’anglais est en forte hausse. La prĂ©sence de plus en plus grande d’organismes internationaux (Banque mondiale, MONUC, …) n’y est pas Ă©trangĂšre. De plus en plus d’emplois sont rĂ©servĂ©s Ă  des bilingues français-anglais.

(…) Les Congolais aisĂ©s se rendent volontiers en Afrique du Sud et y envoient leurs enfants poursuivre des Ă©tudes supĂ©rieures.

Les Congolais se branchent sur la BBC au dĂ©triment de la radio nationale et de Radio France Internationale. MĂȘm lors de la rĂ©ception, mardi soir, chez l’ambassadeur de Belgique, l’orchestre congolais n’a interprĂ©tĂ© que des chansons en anglais.

 

2004

“VP” <Vlatko.Pesaro@cern.ch> a Ă©crit dans le message de news: ccdu42$6e2$1@sunnews.cern.ch… (06/07/2004)

je suis d’accord avec toi &  rajouterai aussi qu’en Suisse alĂ©manique & italienne .Le français est dĂ©laissĂ© en faveur de l’anglais,au pĂ©ril du rapprochement linguistique de la Suisse, En AmĂ©rique du Sul aussi,(d’ou je  viens ),toutes les Ă©coles de langues ont vues disparaitre le français sur leurs enseignes…
> Ciao ITA

 

2005

L’allemand devance le français, in: LB 24/09/2005

 

L’allemand a supplantĂ© le français comme deuxiĂšme langue pour les citoyens de l’Union grĂące Ă  l’adhĂ©sion de huit pays de l’Est le 1er mai 2004, rĂ©vĂšle EurobaromĂštre dans un sondage publiĂ© vendredi. Ironie, le français ne doit sa relative bonne tenue qu’au Royaume-Uni, ou 14pc des citoyens parlent la langue de Voltaire. l’Ă©tude rĂ©vĂšle de grandes fluctuations. Ainsi, si 99pc des luxembourgeois affirment parler une seconde langue. ils ne sont que 29pc en Hongrie, contre 45pc en France. 62pc en Allemagne, 71 pc en Belgique et 91 pc aux Pays-Bas.

 

2005

Brooke James, Sign of Mongolia’s Future : English is spoken here, SDZ 28/02/2005

 

In South Korea, six “English villages” are being established where paying students can have their passports stamped for intensive weeks of English language immersion, taught by native speakers from all over the English-speaking world.

 

2005

Y.D. (Tournai), /Concours Eurovision/, CTR 03/06/2005

 

« Quand allons-nous comprendre que la langue française ne fait plus recette en Europe élargie ? »

 

2006

A dramatic regression, LB 25/03/2006

 

“On ne va pas fonder le monde de demain sur une seule langue et donc une seule culture, ce serait une rĂ©gression dramatique.” C’est ainsi que Jacques Chirac a justifiĂ© son brusque dĂ©part de rĂ©union au moment oĂč Ernest-Antoine SeilliĂšre prenait la parole en anglais (LLB du 24/3). “Un certain nombre de responsables fronçais hors gouvernement se font une joie et un plaisir de s’exprimer dans un anglais approximatif. Je comprends qu’on n’aime pas cela quand on est le chantre de (a francophonie.'”, a ironisĂ© Jean-Claude Juncker, non pas en LĂ«tzeburgesch, mais dans “une linguistique tellement plus ƓcumĂ©nique”. Si l’ElysĂ©e avait prĂ©venu les journalistes de l’incident, les dirigeants, eux, n’avaient pas tous remarquĂ© la manƓuvre. “Les gens sortent pour toutes sortes de raisons”, a dĂ©clarĂ© Tony Blair, tandis que Guy Verhofstadt assurait ne pas faire “attention Ă  (ses) collĂšgues quand ils se lĂšvent pour faire pipi”. (S.Vt)

 

2006

Parler anglais fait fuir Chirac, LB 24/03/2006

 

Jacques Chirac a quittĂ© jeudi soir la salle du Conseil europĂ©en pour protester contre le discours en anglais prononcĂ© par Ernest-Antoine SeilliĂšre, a annoncĂ© son porte-parole JĂ©rĂŽme Bonnafont “je vais parler en anglais, la langue de l’entreprise”, a dĂ©clarĂ© le Français, prĂ©sident de l’Unice, le patronat europĂ©en. A ces mots, le PrĂ©sident français s’est levĂ© et a quittĂ© la salle en compagnie des ministres Thierry Breton (Finances) et Philippe Douste-Blazy (Affaires Ă©trangĂšres). ‱

 

2007

Godard Chantal, FUNDP Namur / Une offre de masters sans concurrence, LB 06/03/2007

 

NouveautĂ© et non des moindres: de nombreux cours seront donnĂ©s en français sur un site et en anglais sur l’autre.       

 

2008

Donner envie d’apprendre le français, le dĂ©fi des profs luxembourgeois, in: LW, 05/05/2018

A l’occasion de la journĂ©e mondiale de la francophonie, le “Luxemburger Wort” s’est penchĂ© sur la façon dont le français est enseignĂ© dans les lycĂ©es luxembourgeois.

 

20.03.2018

Donner envie d’apprendre le français, le dĂ©fi des profs luxembourgeois

Linda CORTEY

Tous les professeurs le reconnaissent : le français est la langue mal-aimĂ©e des Ă©lĂšves des lycĂ©es luxembourgeois. La raison semble simple : la langue de MoliĂšre est mal enseignĂ©e. La rĂ©alitĂ© est toutefois plus complexe, tout comme le sont les rĂ©flexions sur la rĂ©forme de l’enseignement.

Vu de l’extĂ©rieur, le parcours linguistique des enfants frĂ©quentant le systĂšme scolaire luxembourgeois paraĂźt homĂ©rique. PremiĂšres annĂ©es en luxembourgeois, puis alphabĂ©tisation en allemand, introduction rapide du français comme langue Ă©trangĂšre, puis comme langue vĂ©hiculaire des mathĂ©matiques et mĂȘme de l’ensemble de l’enseignement pour le lycĂ©e classique. Le multilinguisme est Ă  ce prix.

Mais, depuis plusieurs annĂ©es, la place du français dans ce systĂšme est rĂ©guliĂšrement remise en cause. Il serait facteur d’Ă©chec au lycĂ©e classique pour les enfants qui n’ont pas une langue maternelle latine. Surtout, il serait mal enseignĂ©. Trop de rĂšgles, pas assez de conversation. «Notre enseignement du français est tel dans notre systĂšme qu’il dĂ©goĂ»te mĂȘme nos Ă©lĂšves francophones de leur langue maternelle», affirmait au «Luxemburger Wort» un premier conseiller de gouvernement du ministĂšre de l’Education nationale il y a quatre ans.

Aujourd’hui, le discours a peu changĂ© mais les rĂ©flexions ont avancĂ©. L’actuel gouvernement a mis en place plusieurs rĂ©formes, comme l’introduction d’heures de français dĂšs la crĂšche mais aussi la diffĂ©renciation dans l’enseignement secondaire gĂ©nĂ©ral, afin de s’adapter aux diffĂ©rents profils des Ă©lĂšves.

Des «Etats généraux» du français sont en cours

Actuellement, le ministĂšre de l’Education nationale et l’UniversitĂ© mĂšnent des Etats gĂ©nĂ©raux de l’enseignement du français. Enseignants, universitaires et administratifs rĂ©flĂ©chissent ensemble Ă  la place Ă  donner Ă  cette langue. Une premiĂšre rencontre a eu lieu en novembre dernier. Une journĂ©e d’étude est prĂ©vue le 3 mai prochain Ă  l’UniversitĂ©, en prĂ©sence de spĂ©cialistes de la didactique et des sciences du langage.

L’un des grands enjeux du moment est la façon dont le français est enseignĂ© au lycĂ©e, surtout au lycĂ©e classique. Sur ce point, le corps enseignant est divisĂ© par une «querelle des Anciens et des Modernes». Les tenants d’un enseignement classique, mettant en avant l’Ă©crit, s’opposent aux promoteurs d’un enseignement axĂ© sur l’expression orale. «Ce n’est pas une opposition frontale», tempĂšre un enseignant impliquĂ© dans l’évolution pĂ©dagogique*, «chaque professeur utilise les deux techniques dans ses cours, selon un dosage diffĂ©rent».

Pour les tenants d’un enseignement classique, la problĂ©matique est simple : le français doit ĂȘtre enseignĂ© en fonction de la finalitĂ© du lycĂ©e. Le lycĂ©e classique prĂ©parant les adolescents Ă  l’universitĂ©, les lycĂ©ens doivent acquĂ©rir une maĂźtrise Ă©crite du français permettant de poursuivre des Ă©tudes supĂ©rieures en France. «Pour ce qui est de parler, les Ă©lĂšves s’y mettent facilement une fois qu’ils partent faire leurs Ă©tudes en France ou en Belgique», avance un autre professeur.

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Les tenants de l’apprentissage par l’expression soulignent l’importance de la maĂźtrise orale du français dans la vie professionnelle au Luxembourg. «Selon le mĂ©tier auquel on se destine, il n’est pas nĂ©cessaire de connaĂźtre les rĂšgles de l’accord du participe passĂ© par coeur. Mais il faut ĂȘtre Ă  l’aise pour s’exprimer».

 «Il n’est nullement envisagĂ© de diminuer le niveau des compĂ©tences Ă  l’écrit»  

Du cĂŽtĂ© du ministĂšre, les deux approches ne sont pas incompatibles, au contraire. «Il n’est nullement envisagĂ© de diminuer le niveau des compĂ©tences Ă  l’écrit, mais d’augmenter celles Ă  l’oral», explique Luc Weis, Directeur du Script (Service de coordination de la recherche et de l’innovation pĂ©dagogiques et technologiques). 

Pour lui, l’enjeu est d’aborder de maniĂšre plus naturelle l’apprentissage, dĂšs le plus jeune Ăąge. «À l’enseignement fondamental, les Ă©lĂšves entrent dĂ©sormais plus tĂŽt en contact avec la langue française, mais seulement Ă  l’oral, Ă  savoir dĂšs le dĂ©but du cycle 2, alors que jusqu’à maintenant, le cours de français ne commençait vĂ©ritablement qu’au milieu du deuxiĂšme trimestre du cycle 2.2. Au cycle 2, ni la lecture ni l’écrit ne sont prĂ©vus». 

 «L’approche choisie permettra aux Ă©lĂšves d’entrer en contact avec la langue française de façon ludique et dĂ©contractĂ©e, ce qui leur facilitera l’apprentissage du français Ă©crit Ă  partir du cycle 3. Il sera alors plus aisĂ© d’augmenter progressivement l’accent mis sur l’écrit afin de permettre aux Ă©lĂšves d’atteindre au moins le niveau Ă  l’écrit visĂ© auparavant, mais avec des compĂ©tences renforcĂ©es en oral».

Utiliser un iPad ou écrire un scénario en français

Il existe une vraie volontĂ© de repenser la «micro-pĂ©dagogie», c’est-Ă -dire la façon dont les sĂ©quences pĂ©dagogiques sont construites, quelle que soit la finalitĂ© de l’enseignement qui est visĂ©e. Ainsi, depuis quelques annĂ©es, les cours de langue intĂšgrent volontiers des phases numĂ©riques, avec l’usage d’iPad permettant l’assimilation de rĂšgles Ă  travers des jeux, ou utilisent des outils de scĂ©narisation pour intĂ©resser les Ă©lĂšves, comme la rĂ©daction de BD ou de courts-mĂ©trages en français. Les enseignants cherchent Ă©galement Ă  mettre l’accent sur la progression de l’Ă©lĂšve plutĂŽt que sur le nombre de fautes qu’il fait.

Cette volontĂ© de dynamiser la pĂ©dagogie s’explique par l’envie du corps enseignant de lutter contre le dĂ©samour des Ă©lĂšves pour le français. «Il est trĂšs difficile pour un professeur qui aime le français de voir cette langue ĂȘtre haĂŻe par ses Ă©lĂšves», note un enseignant. D’oĂč vient ce dĂ©samour ? Pas de la difficultĂ© de la langue, estime une de ses consƓurs. Elle ne mĂ©sestime pas l’ampleur de l’apprentissage du français pour un non-francophone mais rappelle que cela a toujours Ă©tĂ© le cas : «Il n’y a pas eu d’ñge d’or de l’enseignement du français au Luxembourg. Apprendre le français a toujours Ă©tĂ© un passage difficile pour certains Ă©lĂšves». 

Dans la lutte entre le français et l’allemand, c’est l’anglais qui a gagnĂ©.  

Simplement, aujourd’hui, les Ă©lĂšves en perçoivent moins l’intĂ©rĂȘt qu’avant. «Ce qui a changĂ©, c’est le prestige de la langue», poursuit l’enseignante. «Avant, le français Ă©tait la langue de l’Ă©lite, surtout que l’allemand Ă©tait mal vu. Aujourd’hui, le français est la langue des frontaliers». «Aujourd’hui, les jeunes regardent la tĂ©lĂ©vision allemande et suivent la Bundesliga».

Dans l’Ă©ternelle querelle entre le français et l’allemand, ce serait donc la langue de Goethe qui l’emporte dĂ©sormais ? C’est un peu plus compliquĂ©, estime Andrea Fiorucci. «Dans la lutte entre le français et l’allemand, c’est l’anglais qui a gagné».

 *Du fait des discussions en cours sur l’apprentissage du français, plusieurs professeurs ont demandĂ© Ă  ne pas ĂȘtre citĂ©s, avançant leur devoir de rĂ©serve.

 

2008

Eurovision 2008, AL 26/05/2008

 

Le Français SĂ©bastien Tellier, dont la dĂ©cision de chanter en anglais a provoquĂ© une vive polĂ©mique dans son pays, (
).

 

2009

Mobilisation pour la francophonie, in: LW 19/03/2009

 

Sur les cinq continents, les 200 millions de locuteurs en français sont appelĂ©s Ă  fĂȘter (
) la 21 e JournĂ©e internationale de la Francophonie (
).

 

Le français est la neuviĂšme langue parlĂ©e dans le monde derriĂšre le chinois, l’anglais, l’hindi, l’espagnol, le russe, l’arabe, le bengali et le portugais.

La France a dĂ©pensĂ© 410 millions d’euros en 2008 pour l’enseignement du français dans le monde. Le British Council (
) 150 millions d’euros.

 

2010

D’aprĂšs le livre “Les langages de l’humanitĂ©” de Michel Malherbe, dans la
collection Bouquins de Robert Laffont, l’encyclopĂ©die des 3000 langues parlĂ©es dans le monde (il n’y en aurait qu’une centaine Ă  ĂȘtre Ă©crites), les
langues les plus parlées dans le monde sont les suivantes :

1 chinois de Pékin

2 anglais
3 hindi-ourdou
4 espagnol
5 russe
6  indonésien-malais
7  portugais
8 arabe
9 bengali
10 français

 11 japonais
12 allemand

La langue française est la sixiÚme langue européenne.
Les Nations-Unies reconnaissent 6 langues officielles Ă  usage international:
 l’anglais, le français, l’espagnol, le russe, l’arabe et le chinois.
Le français est la deuxiÚme langue internationale officielle par le nombre
de pays concernĂ©s (30 pays/ 47 pour l’anglais).

 

2011

Houtsch Roland, Zweckehe auf Französisch, LW 14/07/2011

 

Fernand Fehlen (UniversitÀt Luxemburg):

„Das Französische ist auf dem Weg von einer Zweit- zu einer Fremdsprache .“

 

1998 - Louisiane: le français est mort !

(VA, 22/09/1998)

2000s - Le français recule partout dans le monde.

(Michel Lequeux, in: Français 2000, Les nouveaux cahiers de la SBPF, 111, s.d.)

2001 - (Michel Bellégo) Le français n'est plus une langue utile à l'échelle mondiale.